Esprit Baudry d'Asson (1750-1812), colonel. L.A.S., Brest, 5 pluviose [an 2 i.e. 24 janvier 1794], 2p 1/4 in-folio. Dans une orthographe très très approximative (par exemple « mes amitiés » est écrit « mais zamitiés ») : « Esprit Baudry à ses frères de la Société de Fontenay-le-Peuple. C'est avec plaisir, citoyens, que je vous annonce que 5 frégates de la république viennent d'enlever dans la manche 20 gros bâtiments sortant de Londres ou des îles. A ces villes scélérates et montres anglais, et un sloop[?], marchant supérieurement, vive la république et vive la montagne. Ca va [ou ca ira]. Laignelot et moi nous avons été forts de battre Charette pour passer. Ce scélérat existe encore. À ce qu'on m'écrit de [.] et de la disposition que Carpentier, général de Brigade, avaient fait, nous lui en donnions pour 4 jours. Ce général et 1500 hommes qui en valent 20000. Ces braves gens ne valent que la baïonnette. Si j'eus été assez heureux de les joindre au mieux pendant que je combattais, aucuns généraux ne seraient venus dans cette malheureuse Vendée, j'aurai tué la fuite du fier[?] Charette. Si ce n'est pas fini pour 15 courant[?], je suis aux Sables [d'Olonne] le 20 et je commanderai et nous vaincrons ce qui prolonge cette malheureuse guerre. Le peuple de Brest est excellent mais il faut faire tomber 100 têtes et ça ira bien. Laignelot y développe les principes que vous lui connaissez. On disait la messe il y a [.], on a rien dit. La 1ère décade de pluviôse, on a planté l'arbre de la liberté à la [.] où nous avons vu des [?] du calvaire. Ce représentant leur a dit : vous venez de planter l'arbre que nous devons tous chérir. Eh bien il est en face d'un calvaire, répond les braves gens, dans une [?] il n'y sera plus. Le temple avait enlevé toutes ses idoles, un malvelien demanda à les mettre à terre. Laignelot le défend et en rend responsable les autorités constituées. Le peuple se rassemble et font une adresse au représentant disant qu'il connaisse leur erreur, et qu'il ne veulent qu'avec la vérité et aujourd'hui, toutes ces idoles changent le peuple. Et ca va [ou ca ira]. Mes amitiés à nos concitoyens et surtout les concitoyennes. Le chef de brigade Esprit Baudry ». Le dernier quart de page est incompréhensible car il manque une partie. Il parle notamment du représentant Joseph Lequinio, qui était en mission avec Laignelot. L'adresse au dos est : les amis de la Liberté et Egalité, séante à Fontenay-le-Peuple, département de la Vendée. Cachet de la société de statistique des Deux-Sèvres (dissoute). Très beau témoignage sur Brest, Charette et la cinquième bataille de Machecoul (2-3 janvier 1794). [93]
Reference : 015770
Librairie Trois Plumes
Benoît Galland
131 rue du haut Pressoir
49000 Angers
France
+33 6 30 94 80 72
Conditions de ventes conformes aux usages de la librairie ancienne et moderne
. "Lettre autographe signée datée du 4 mars, 5 heures du soir. 1p. In-4, adresse d'expédition au verso (Monsieur Béraud, président des Soirées de Momus / Au Plais Royal...). Le cachet de cire a disparu. Il s'excuse de ne pouvoir assister au dîner des Soirées de Momus, ""société choisie où j'ai constamment trouvé tout ce qui pouvait plaire à l'esprit et satisfaire le coeur."" Théodore Villenave (Nantes, 26 Juillet 1766 - 1866) dit Eugène de Villenave ou Villenave fils, était auteur dramatique et historien. Il est le fils de Mathieu Villenave , avocat journaliste, pamphlétaire et bibliophile, qui contribua à la chute de Carrier. Restauration et cachet de collection sur la face interne. "
Mâcé Desbois [Villenave / Tribunal Révolutionnaire / Angers / Nantes]
Reference : 15075
. "Lettre autographe signée datée d'Angers 29 Fructidor An III (15 septembre 1795) au citoyen Barnave ( sic pour Villenave, Guillaume Matthieu Thérèse de, Avocat et homme de lettres nantais, 1762-1846, défenseur du Comité Révolutionnaire). 2pp.in-4. Il comprend le désir de Villenave de ne pas comparaître devant le Tribunal puisqu'il a été le défenseur de plusieurs des accusés. ""Cependant, comme votre témoignage recevroit le caractère religieux du serment je crois que c'eut été un dernier moyen de tirer d'accusation les infortunés pour lesquels vous avez écrit de la manière la plus persuasive et la plus éloquente vous auriez peut-être par vos dépositions démontrés l'innocence de vos clients et dont je plains bien sincèrement les épouses surtout celle de Proust. Cet homme n'a qu'un malheur celuy de s'estre trouvé associé à des hommes exaspérés ou peut-être mauvais par caractère et cherchant à se masquer sous des dehors d'un feint patriotisme."" ""Citoyen ce sera avec bien de l'intérest que les Angevins vous écouteront à la tribune des défenseurs de l'humanité le triomphe vous y attend parce que ne cherchant que la vérité vous ne vous attacherez qu'à ceux que votre âme vous dira innocents."" Discret cachet de collection."
. "6pp. in-8 Non datée (vers 1905, date de la publication de l’étude sur Boucher à la librairie Renouard). Lettre adressée au professeur helléniste Mérédic Dufour (1866-1933), enseignant à Lille, dont l’essai Une philosophie de l’Impressionnisme, l’esthétique de Jules Laforgue (Vanier 1904) était dédié à Gustave Kahn. Il rédigeait également des articles pour la revue L’Art Moderne. Gustave Kahn (1859-1936), né à Metz, fut tour à tour et souvent en même temps, journaliste, poète, directeur de revue et critique d’art. Ami de Jules Laforgue, c’est grâce à lui qu’il devint le secrétaire du grand collectionneur d’art, Charles Ephrussi.Il dirigea La Revue Indépendante, Le Symboliste et surtout La Vogue dans laquelle Rimbaud fut publié pour la première fois.// Dans sa lettre, G. Kahn propose trois thèmes pour des conférences à venir en Belgique. ""1°Une conférence intitulée de Watteau à Verlaine sur la grâce française. Étudiant les Fêtes galantes des peintures, la poésie du XVIIIème siècle en réhabilitation partielle et la petite survivance de cet esprit de grâce à travers le Parny des Élégies, Gérard de Nerval, Gautier, Banville, enfin comment cette vision complexe de la grâce du XVIIIème siècle qui n’était plus qu’un épisode chez Gérard et Banville, est retrouvée toute, d’un coup, par Verlaine qui épuise le sujet"" ""2°ou bien une conférence sur les cités futures, l’utopie en clair, née bien de Bellamy, Morris, avec les origines chez [Moilini ?] et Rimbaud, et l’utopie en sombre, celle de Wells dans Les Temps à venir.""""3°ou bien l’acte social, tel que le donne le littérateur des grandes villes"". Bellamy : Edward Bellamy (1850-1898) auteur américain de Looking Backward ou Cent ans après ou l’An 2000 (1888) traduit en français en 1891. *Morris : William Morris (1834-1896) News from Nowehere 1890 (Nouvelles de Nulle part) traduit en 1902. Roman utopique qui constitue une réponse à celui de Bellamy. // Belle lettre amicale dans laquelle on retrouve toute la passion de Gustave Kahn pour l'art du XVIIIème siècle et la poésie symboliste. (transcription complète remise à l'acheteur)"
. . Carte autographe signée, 2pp. in-12. Nice, le 30 septembre 92 Mon cher Decaux, Ce billet vous sera remis par M. Georges Beaume, un jeune romancier de beaucoup de talent. Son dernier roman, Une Race,est une très belle étude de la vie rustique. Il l’a présenté à la Lecture et désirerait vivement qu’il y fût reproduit. Faites bon accueil à ce jeune, qui le mérite de toute façon et qui est un écrivain d’avenir. Reproduisez Une Race. Je crois que vos lecteurs vous en sauront gré et je vous en serai, pour ma part, très reconnaissant. Je vous envoie, mon cher Decaux, avec une bonne poignée de main, mes meilleures amitiés. André Theuriet. André Theuriet (Marly-le-Roi 1833-Bourg-la-reine 1907) est le grand poète et romancier des forêts, des terroirs, des petites villes de province et des oiseaux. Georges Beaume (Pézenas 1861-Mirande 1940) publie Une Race en 1892 chez Plon. Georges Decaux (1845- Rouen 1914) éditeur spécialisé dans les publications illustrées fut le premier à croire au talent de Jean Richepin en publiant La chanson des gueux en 1876. Par la suite, il fut un grand soutien pour Albert Robida. André Theuriet est élu au 2ème fauteuil de l'Académie Française le 10 décembre 1896.
. "Gourdon (Lot), le 25 juillet 1898, 1p.in-12 ""Mon cher confrère, Au moment où je reçois votre lettre, je travaille avec mon collaborateur Jules Lafforgue à terminer un drame en quatre actes La Toine (en prose), en surplus je m’occupe d’une série Les mille et un contes de Paris, et d’un roman tout contemporain La Casquette"". Si Jules Laforgue a bien été le collaborateur et l’ami de Gustave Kahn au temps de La Vogue, celui-ci est décédé en 1887. Il s’agit donc de Jules Lafforgue (1873-1947) qui prendra à partir de 1910 le pseudonyme de Pierre Calel afin d’éviter toute confusion avec son homonyme. Gustave Kahn (1859-1936), né à Metz, fut tour à tour et souvent en même temps, journaliste, poète, directeur de revue et critique d’art. Ami de Jules Laforgue, c’est grâce à lui qu’il devint le secrétaire du grand collectionneur d’art, Charles Ephrussi.Il dirigea La Revue Indépendante, Le Symboliste et surtout La Vogue dans laquelle Rimbaud fut publié pour la première fois."