Mémoire pour Messire Jean-Louis de L'Estendart, chevalier, marquis de Bully, défendeur contre Edme-Elizabeth de Lécluse, dite de Mereüeil, ci-devant Actrice de l'Opéra, demanderesse [et] Réponse au mémoire du Marquis de Bully, pour demoiselle Edme-Elizabeth de L'Ecluse de Villiers-les-Haux, demanderesse contre le sieur Jean-Louis de L'Estandart, marquis de Bully, seigneur de Saint-Martin & ci-devant de Montigny, défendeur. Paris, veuve André Knapen & Paris, Langlois, 1737. In-4, 16p & 16p. Rocambolesque histoire, rapportée en partie par Emile Faure dans Grands Seigneurs et Comédiennes, première série : L'Homme s'agite et la Femme le mène (Paris, Dentu, 1887. pp.221-225), probablement d'après le premier imprimé. En 1717, Jean-Louis de L'Estandart (1672-1740) entre dans une loge de l'Opéra et y rencontra Edme-Elisabeth de l'Ecluse dite de Mereuil, une actrice, dont il devint le protecteur. Cette demoiselle, originaire de Villiers-Les-Hauts (Yonne), a laissé peu de traces. Elle est née à Paris, en 1696 selon Bully, en 1701 selon elle. Le surnom Mereuil vient d'ailleurs d'un lieu-dit de Villiers. Suite à cette rencontre, Bully devint son protecteur et fut même, selon les dires de Faure, sous l'emprise de L'Ecluse. Bully lui constitua une pension puis une dot pour le couvent. Evidemment, elle n'alla pas au couvent. Faure en dit : « Mlle de Mereuil, qui a remarqué que l'intendant du marquis a la jambe bien faite, se met à l'admirer si fort, qu'elle en est bientôt grosse ». Mais en 1737, elle assigne le marquis en justice pour obtenir 80000 livres « tant pour dommage à sa vertu que pour aliments d'un fils de dix-huit ans tout à coup montré, et complètement ignoré de son prétendu père ». Le mémoire de Mereuil est une tentative de défense suite au mémoire de Bully. Très intéressants documents. [89]
Reference : 015616
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