[Offenbach] Mélanie Waldor (1796-1871), poétesse, femme de lettres, maîtresse d'Alexandre Dumas. Lettre imprimée avec note A.S., sd [avril 1853], 1p in-8. A Monsieur Mathon de Fougères [ortographié de Forère]. Lettre imprimée invitant à une « assemblée de charité » en faveur des familles pauvres visitées et secourues par la conférence Saint-Vincent-de-Paul » de la paroisse d'Arcueil. On remarquera que Jacques Offenbach accompagnera la cérémonie. La liste des quêteuses est donnée, évidement que des dames de la sociétés, parmi lesquelles se trouve Mélanie Waldor. Au pied de la lettre, Waldor a ajouté deux lignes : « Monsieur, Votre aumône quelque légère qu'elle soit me trouverait bien reconnaissante. Mélanie Waldor de Villenave ». Belle pièce mentionnant Offenbach. [375]
Reference : 015241
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7 vol. in-8 br., A la guerre comme à la guerre, Quartier Latin, 2007 [ Avec une carte autographe signée : ] [ Avec : ] L'étincelle volée, Librairie Quartier Latin, La Rochelle, 1982 [ Avec 2 cartes autographes signées : ] [ Avec : ] Comme un qui s'est perdu, Librairie Quartier Latin, La Rochelle, 1986 [ Avec une lettre autographe signée : ] [ Avec : ] Où sont tous les Soleils, Quartier Latin, 1995 [ Avec 2 lettres autographes signées : ] [ Avec : ] La poussière et la Cendre. Poésie 1982-1997, Les Amis du Vieux Cusset, 2014 [ Avec : ] J'ai promené mon coeur. Poésies, Les Amis du Vieux Cusset, 2017 [ Avec : ] Portraits de famille. Charente-Maritime, Editions Verso, 1997 [ Avec une carte autographe signée ]
Bel ensemble réunissant 7 ouvrages (dont 6 dédicacés) de l'écrivain charentais Michel Suffran, auquel on joint 7 lettres et cartes autographes signées de Jean Humbert, souvent très belles (notamment l'une évoquant le "Pilate" de Michel Suffran). Enseignant à La Rochelle, mais toujours attaché à son Bourbonnais, Jean Humbert (1933-2016) fut notamment couronné en 1974 par l'Académie Française.
Lettre autographe signée de 2 pages, datée de Gisors le 9 août 1930 : "Ami, Reçois l'accolade de tout coeur et puisque nous voilà Chevaliers de la Croix d'Honneur il ne nous manque plus que le cheval et la Croix. Celle-ci va me porter en Amérique du Sud vers nos frères latins. Nous partons le 5 7bre et nous débuterons à Rio avec "La Passion" puis "L'Arlésienne", "Oedipe-Roi", "Le Cid", "Shylock", magnifiques oeuvres que je suis heureux d'aller faire applaudir là-bas pour la première fois ! Si tu es libre demain lundi soir, viens dîner avec nous chez Jacquet le restaurant qui se trouve au 206 Bd. Raspail. Nous y prenons nos repas depuis que Riella nous a quitté. Ou même viens déjeuner à midi 30 nous y serons en ce moment nous faisons la navette Paris Gisors ma belle-maman étant toujours couchée. Riella rentrera vers le 17 après 6 mois !!! [ ... ] Cagyre t'envoie un layrou de plaisir en attendant d'aller garder les vaches à Jegun". [ On joint : ] Une carte de visite avec mention autographe signée : Mon cher Ami Voici deux places pour la 1ère de Franz Hals demain Dimanche [... ] Pour t'éclairer sache que Sacha m'a offert un fromage rouge de Hollande! deux flacons d'anisette verte, un de Scherry-Brandy un autre de [ ... ] quand voudras-tu me dire si tout cela est buvable ?"
Belle L.A.S. de l'acteur de la Comédie Française Romuald Joubé (1876-1949), adressée à l'écrivain, maire de Jegun (Gers), Pierre Louit. Romuald Joubé surnommait sa fille Gabrielle "Riella".
Edouard Rod (1857-1910) critique littéraire, écrivain et journaliste suisse Bel ensemble livre + autographes comprenant la rare édition originale de son roman Les Trois Coeurs (Paris, Perrin, 1890, relié par Vieulle en demi-basane bleue), avec un envoi autographe signé à Claude Rajon (1866-1932), ancien secrétaire de la Nouvelle Revue et homme politique français, et une très belle lettre autographe signée de 3 pages au même, datée du 12 mars 1888, à Genève. Cet ensemble date de l'époque où Rod, ayant succédé à Marc Monnier en tant que professeur de littérature comparée à l'université de Genève, en 1887, est selon ses dires littéralement coincé en Suisse (jusqu'en 1893). La lettre à Rajon insérée dans l'exemplaire est d'ailleurs empreinte d'un fort sentiment nostalgique de Paris et fait sans cesse référence à l'isolement de l'écrivain : "je souffre ici cruellement de mon isolement", "vous ne sauriez vous imaginer combien je regrette d'être venu me fourrer ici". La lettre a été truffée par le bibliophile Claudius Jacquet, cousin de Claude Rajon, ancien secrétaire de la Nouvelle Revue de Juliette Adam, sous-préfet, dans un exemplaire de l'édition originale recherchée des Trois Coeurs, relié à son chiffre C.J. par le relieur J. Vieulle, avec un envoi autographe signé en page de faux-titre "à monsieur C. Rajon / très cordialement / Edouard Rod". Publié un an après Le Sens de la Vie pour lequel Rod a obtenu le Prix de Jouy de l'Académie Française, Trois Coeurs contient une très importante préface sur les anciens rapports de Rod au Naturalisme d'Émile Zola et les voies nouvelles qui s'offrent à la littérature, préfigurant la réponse qu'il fera à l'enquête de Jules Huret sur l'évolution littéraire en 1891, où le journaliste le classe avec Anatole France, Jules Lemaître, Maurice Barrès, Camille de Sainte-Croix et Paul Hervieu dans le courant des "psychologues", et non plus avec les naturalistes. Rod développe dans cette préface sa théorie de l'intuitivisme en littérature : "un intuitif, en effet, est un homme qui regarde en soi-même, et c'est bien ce procédé d'observation intérieure qui parait devoir succéder à l'observation extérieure des naturalistes. Mais il ne suffit pas de regarder en soi : il faut y voir autre chose que soi". Et de poursuivre : "L'intuitivisme, si par hasard on voulait accepter ce mot, serait donc l'application de l'intuition comme méthode de psychologie littéraire : regarder en soi, non pour se connaître ni pour s'aimer, mais pour connaître et aimer les autres ; chercher dans le microcosme de son coeur le jeu du coeur humain ; partir de là pour aller plus loin que soi, et parce qu'en soi, quoi qu'on dise, se réfléchit le monde." Très bel et rare ensemble. Belle provenance.
s.l. [Neuchâtel] [29 septembre 1833], 13,4x21,1cm, une page sur un double feuillet.
| Balzac rencontre Madame Hanska pour la première fois : "Je suis très content de ce que j'ai vu" | * Lettre autographe signée d'Honoré de Balzac adressée à son ami l'écrivainCharles de Bernard. Une page rédigée à l'encre noire sur un bifeuillet. Au verso du dernier feuillet, figure l'adresse du destinataire [Charles de Bernard du Grail] rédigée de la main de Balzac, ainsi que des tampons postaux et le cachet portant les armesdes Balzac d'Entraigues, que l'écrivains'était appropriées. Quelques infimes trous sans atteinte au texte, traces de plis inhérentes à l'envoi. Publiée dans sa correspondance (Paris, Calmann Lévy, 1876, CXIV, p. 252-253). Balzac écrit cette missive quatre jours après sa toute première rencontre et son premier baiser avec Madame Hanska à Neuchâtel, à la suite de longs mois d'échanges épistolaires. J'ai été très heureux ici. Je suis très content de ce que j'ai vu, le pays est délicieux; mais vous savez que Jupiter a deux tonneaux et que les dieux n'ont point de faveurs qui soient pures. Deux ans après la première lettre de « l'Étrangère »Eveline Rzewuska, un Balzac enamouré quitte Paris pour la retrouver en Suisse. L'écrivain faisant une « escale » à Besançon, servant de prétexte à son départ de la capitale, y avait brièvement vu son correspondant Charles de Bernard :«Il me semble que je vous ai bien peu remercié de la bonne journée que vous m'avez donnée; mais j'espère vous prouver que je ne suis point un ingrat. A mercredi donc; vous devez penser que j'aurai bien du plaisir à vous revoir, vous qui avez fait que mon voyage à Besançon n'a pas été inutile et que j'y ai trouvé du plaisir». Après cette journée à Besançon et un voyage en malle-poste chaotique, Balzac rencontra enfin sa belle, qu'il dut malheureusement partager avec son mari le comte Hanski. Profitant d'une absence de ce dernier, l'écrivain échangea, sur un antique banc de pierre de la colline du Crêt, un baiser tant attendu avec Madame Hanska. Tout au bonheur de cette première rencontre, il ne peut s'empêcher cependant de citer l'omineuse fable de la Fontaine dans cette lettre : «mais vous savez que Jupiter a deux tonneaux et que les dieux n'ont point de faveurs qui soient pures». Ses amours avec Madame Hanska ne seront pas, en effet, d'un calme olympien, comme le résumera Gonzague Saint Bris:«dix-huit ans d'amour, seize ans d'attente, deux ans de bonheur et six mois de mariage». De Neuchâtel, ils garderont l'image d'un lieu symbolisant leur union. La ville figurera dans une soixantaine de leurs lettres :« Neuchâtel, c'est comme le lys blanc, pur, plein d'odeurs pénétrantes, la jeunesse, la fraîcheur, l'éclat, l'espoir, le bonheur entrevu », lui écrira-t-il. De Bernard, qui avait arrangé son transport vers la Suisse, est de nouveau missionné pour le retour de Balzac : «J'aurai le plaisir de vous revoir mercredi, 2 octobre. Voulez-vous avoir l'obligeance de me retenir une place àla malle pour Paris ?». Le voyage le séparant de nouveau de sa bien-aimée sera particulièrement misérable : « La Malle-poste était retenue pour 6 jours, en sorte que mon ami de Besançon [Charles de Bernard] n'a pu m'y avoir une place ; j'ai donc fait la route sur l'impériale d'une diligence en compagnie de 5 Suisses du canton de Vaud qui m'ont traité corporellement comme un animal qu'on mène au marché et qui ont singulièrement aidé les paquets à me contusionner» (lettre à Madame Hanska, 6 octobre 1833). Balzac livre dans ces lignes sa toute première impression de ses premiers moments passés avec l'objet de sa plus vive passion, à qui il devait plus tard donner son nom. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Toulon 4 Août1908, 13,5x21,5cm, 16 pages sur quatre doubles feuillets + une enveloppe.
Très longue lettre autographe signée de Claude Farrère, 260 lignes environ à l'encre bleue (16 pages sur quatre doubles feuillets), à son ami Pierre Louÿs. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli, enveloppe jointe. Claude Farrère évoque la lettre qu'il a reçue de son ami et celle qu'il vient de lui expédier : "Je vous écrivais, moi, ce même vendredi, une lettre couleur de sang...[...] une lettre rutilante et dépourvue de tout sang-froid." Il revient, avec humour, sur la fâcherie entre Pierre Louÿs et un certain Augusto (probablement Auguste Babut de Rosan) dont il pensait être le responsable : "Notez bien, cher ami, que j'étais persuadé au fond, malgré vos dénégations à tous deux, de mon influence personnelle dans votre brouille. La vanité humaine ne rate jamais des coups analogues. Et c'est avec quelque honte que je confesse m'être cru, deux bonnes journées durant, le pivot du monde." Claude Farrère fustige sa propre candeur et son manque de discernement : "Quoique je sois de la prudence que vous connaissez, je me fais prendre en flagrant délit tout le temps... [...] la petite jeune fille divorcée que je vous ai jadis montrée au cinématographe a eu l'imprudence de me donner rendez-vous dans des rues désertes... le père de l'enfant, officier supérieur, comme juste, nous y a rencontrés...", pressentant que cette ingénuité finira par lui jouer des tours : "... ça finira mal. Je fais de l'épée toutes les fois que j'y pense." Puisqu'il vient de recevoir la missive de son ami Pierre Louÿs, il poursuit la rédaction de sa lettre afin de lui répondre et s'étonne de ce qu'il vient d'y lire : "Donc lorsque quatre ou cinq jours après, je trouve votre première dépêche "suis brouillé" avec - pour motif que vous pouvez deviner...", je demeure stupéfait, et creuse vainement ma tête. N'ayant pas deviné, je suppose. Je suppose à tort... Reahurissement. J'ai reçu, la semaine dernière, soixante quinze letrres dont vingt à peu près vous concernant de près ou de loin." Dans cet embrouillamini d'amitiés froissées et déchirées, Claude Farrère décrit aussi le grand désarroi d'un autre de leur ami commun, un certain V qui vient enfin éclairer la lanterne de l'écrivain sur le malentendu opposant Louÿs et Babut de Rosan : "Là-dessus, brusque changement de V. Il était plus que frappé. Je le voyais sur la margelle du suicide. Il se redresse immédiatement, reprend son sang-froid, saute dans un train. Et en attendant l'heure du départ, il reprend son récit. et je comprends." Voilà Claude Farrère presque soulagé et rasseréné : "Maintenant, je crois avoir compris. Pas tout à fait tout... Celle que je me suis mêlé de ce qui ne me regardait pas. je vous en demande pardon, mon ami et vous supplie de l'oublier. Votre affection m'est si chère que je serais abominablement malheureux de la sentir refroidie, même d'un seul degré ! Dites moi s'il faut que je craigne cela, et dites le moi tout de bon." mais toujours aussi triste pour Augusto : "Augusto est en ce moment presque fou de douleur, parce qu'il croit votre amitié perdue pour lui. J'ai profondément pitié de ce pauvre enfant." Très belle lettre symbolisant les touments des amitiés tumultueuses de l'entourage de Pierre Louÿs et Claude Farrère. - Photos sur www.Edition-originale.com -