Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau (1749-1791), écrivain, grand orateur de la révolution française. P.A., 16 juin [1781], 1/2p in-12. « Je prie monsieur de [nom illisible] de m'envoyer la note précise de ce que je lui dois. Ce 16 juin ». Une note indique « Ecriture de Mirabeau (16 juin 1781) ». Sympathique document alors que Mirabeau avait de gros problèmes d'argent et avait fui Paris pour fuir ses créanciers. [370]
Reference : 015115
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André de Richaud (1907-1968) pièce autographe non signée 1 f., 1 p., 13,2x4cm. Pièce autographe intéressante dans laquelle le poète se montre assez piquant quant au génie de Picasso : "La chose ridicule : du moment qu'il est reconnu — par qui ? — que Picasso est un génie, il a le droit de tout faire. On pourrait ajouter : il a aussi le droit de bien faire" [on pourrait aussi bien lire "rien faire" au lieu de "bien faire" mais la syntaxe de la phrase serait assez douteuse sous la plume de Richaud : il écrirait "de ne rien faire" au lieu de "de rien faire".] Bel autographe
[ Pièce autographe signée, billet consacré à Frédéric Mistral : ] 1 P.A.S. d'une page : "Mistral a réalisé par son oeuvre et par sa vie la figure idéale du poète. Tout y est tendresse et noblesse, tout y est pureté, simplicité, fidélité, lumière. En un temps qui, pour sa honte à venir et comme dans un aveu de sa présente pourriture, verra peut-être ériger sur une de nos places telle effigie immonde, évocatrice d'oeuvres perverses et pervertissantes dont on n'oserait pas même graver les titres sur le socle - il est beau, il est bon, il est exemplaire que le poète de Calendal et de Mireille ait sa statue, sans plus attendre. Et lorsqu'après une très longue vieillesse il entrera dans l'éternité, je pressens qu'on dressera de même son image sous les routes de ce Panthéon au fronton duquel, d'avance et comme pour lui inspirer le plus sublime de ses poèmes, David d'angers avait sculpté le Tambour d'Arcole". On joint une carte postale (portrait de Mistral)
Rétrospectivement curieuse et amusante pièce autographe signée de l'écrivain de Cambrai, Auguste Dorchain (1857-1930).
Pierre LOUŸS (1870-1925) pièce autographe non signée 1 f., 2 p., encre violette, 20,2x13cm Bel autographe du poète dans lequel il livre ses pensées sous forme de maximes sur les femmes parfumées, les poètes publiés et l'originalité des vers de Victor Hugo dans Ruy Blas. Sur les femmes parfumées : "il n'y a que deux sortes de femmes parfumées ; celles qui répondent "c'est un mélange" ; et celles qui répondent "c'est moi" : ce sont les pires, celles-ci". Sur les poètes : "des poètes se font imprimer : celui qui croit à la généalogie de ses vers, et celui qui voudrait croire à leur génération spontanée. Le second est beaucoup plus intéressant que la dame ci-dessus ; mais pas plus original." Puis citant un quatrain de Ruy Bas de Victor Hugo, il se livre à une analyse des vers du grand poète : "Permettez ô mon Dieu, justice souveraine, Que ce pauvre laquais bénisse cette reine, (!!) Car elle a consolé mon coeur crucifié, Vivant, par son amour, mourant, par sa pitié" "L'originalité de H.[ugo], c'est le 2e vers, idiot, qui est tout le sujet. Le 4e vers, si beau avec sa rime intérieure coupée par le dernier soupir de la virgule ressemble à tout ce qu'on veut et dépasse tout ce qui lui ressemble. H.[ugo] y a mis une sorte de crescendo instinctif, et de decrescendo, qui résument l'ascension et l'évanouissement du personnage". Bel autographe. Envoi soigné.
1915
Émouvante pensée couchée sur le papier par le philosophe et historien de la philosophie Émile Boutroux, au lendemain de la déclaration de guerre par l’Allemagne nazie :« C’est peu de se « tolérer ». Les hommes doivent s’unir cordialement pour chercher la vérité de faire le lien. Paris 5 décembre 1915. Émile Boutroux. »Il siégea à l’Académie française de 1912 à 1922.
SUE (Eugène) écrivain français, représentant du peuple en 1850 (1804-1857)
Reference : 162C26
Très intéressant document relatif à la liste de dépouillement des pétitions reçues par l’Assemblée Nationale à cette date, concernant plusieurs pétitions, déposées par Eugène Sue sur le bureau de l’Assemblée, pétitions relatives à celles des démocrates des communes du Vaucluse, de l’Aisne, de l’Oise de la Marne de la Seine, protestant contre la « Réforme Electorale », celle de Citoyens de Paris demandant « l’élection par le peuple du Conseil municipal de Paris et du Conseil Général de la Seine », une pétition de Citoyens de Paris demandant « le maintien du suffrage universel », ainsi que celle « d’un grand nombre de femmes et de mères de famille résidentes à Paris, demandant au nom de la paix publique le rejet de la loi qui porte atteinte au suffrage universel ».