Jean-Baptiste Louvet de Couvray (1760-1797), écrivain, homme politique, auteur desAmours du chevalier de Faublas,mort de la tuberculose.Manuscrit autographe, sd [5 nivôse an 5 i.e. 25 décembre 1796], 2p in-4.Brouillon d'une intéressante lettre de défense, adresséeà l'accusateur public du département de l'Yonne. On lui faisait, semble-t-il, le reproche d'avoir recommandé un certainJean Courier, membre de la commission des passeports de la ville de Paris puis employé du Comité de Salut public au mouvement des armées de terre.En effet, ce Jean Courier avait été arrêté à Joigny sans passeport. Il fut donc traduit devant le tribunal militaire de l'Yonne «en pluviose an V». Il avait usé du nom de représentant du peupleClaude Blad (1764-1802)pour se faire héberger du 30 septembre au 11 octobre 1796 chez un menuisier et signer une pétition de ce menuisier. Il se trouve que quelques années plus tôt, sous la Terreur, la femme de Louvet n'avait dû son salut que grâce à un passeport signé de Courier.Dans ce courrier, après avoir dit que si Courier est coupable, il doit être puni, il explique longuement pourquoi et comment il a recommandé Courier, comment ils se sont retrouvés lors d'une représentation du ballet de Psyché, comment il a obtenu la recommandation en se prétendant ami de plusieurs députés et notamment deMerlin de Thionville, absent au moment de la visite de Courier. Il signale aussi qu'au 9 thermidor, il n'a pas été accusé et qu'il avait alors été employé au comité de salut public, dont Louvet avait fait partie.Provenance :Georges Cain (1853-1819), peintre, conservateur du Musée Carnavalet. Il l'avait communiqué, avec un autre document de Louvet, au moment de la publication desAmours du chevalier de Faublaschez Michaud en 1911. Le brouillon est retranscrit (p.294-295) et reproduit en fac-simile (p.296-297). En revanche, il n'avait pas été remis dans son contexte ni daté.Notre brouillon correspond aux deux tiers de la lettre envoyée effectivement par Louvet le 5 nivôse. Cette dernière est conservée par les archives départementales de l'Yonne dans la liasse L.1215. C'est cette lettre qui nous a permis de dater plus précisément notre brouillon que nous pensions légèrement plus récent (janvier ou début février).Très beau document, peu de temps avant sa mort.[370]
Reference : 015104
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S.n., s.l. s.d. (1958), 21,2x27cm, 5 feuillets (13,5x21cm) + 1 feuillet (20,8x27,1cm) + 2 feuillets cartonnés (20,9x27,9cm) + 2 feuillets de partition (19,9x27,5cm).
| Politiquement incorrect - poétiquement incorrigible | * Ensemble complet du manuscrit et du tapuscrit de travail de Boris Vian, genèse de la chanson "Une bonne paire de claques". - cinq feuillets perforés de papier blancrédigés au stylo bille bleu de la main de Boris Vian présentant le texte intégral de la chanson. Nombreuses ratures et corrections. - un feuillet perforé de papier à carreaux rédigé au stylo bille bleu de la main de Boris Vian d'une strophe inédite jamais ajoutée à la chanson. - deux feuillets perforés contrecollés sur carton, transcriptions du texte intégral et de la strophe inédite. - deux feuillets de partition piano-chant imprimée par les éditions de la Lyre en 1962. Cette chanson, dont l'air sage contraste avec la violence des paroles, connut de nombreux interprètes Louis Massis (1959), Anne Gacoin (1960), Les Charlots (1969), Mouloudji (1976), Henri Salvador (1979), L'Orchestre du Grand Turc (1990), Les Poubelles Boys (1994 et 1999), Les Victor Racoin (1999), Fabienne Déroche (2009), Les Bisons Ravis (2010). «En 1957, un certain Henry Cording enregistre "Rock and Roll Mops". [...] D'ailleurs derrière Henry Cording se cache en fait le chanteur Henri Salvador, et les auteurs de la chanson sont Michel Legrand pour la musique et Boris Vian pour les paroles. Ils récidiveront l'année suivante avec le «Blues du dentiste» et «Une bonne paire de claques dans la gueule».» (J.-L. Calvet, La bande-son de notre histoire) Le manuscrit de la chanson présente quelques différences avec la version tapuscrite. Le «Tiens, salope!» des deux versions a été tout à fait abandonné dans le chant. Sur le feuillet quadrillé, titré «Modification pour «Une bonne paire de claques»», figure une savoureuse strophe qui ne fut jamais ajoutée à la chanson finale: «Les compliments, ça fatigue et ça lasse / Et puis c'est rare que ça soye (sic) bien tourné / Une vraie raclée qui vous laisse quelques traces / C'est plus sincère et toujours apprécié.» Une bonn'paire de claques dans la gueule Un bon coup d'savate dans les fesses Un marron sur les mandibules Ca te f'ra une deuxième jeunesse Provenance : Fondation Boris Vian. - Photos sur www.Edition-originale.com -