Léonor-Joseph Havin (1799-1868), homme politique, député, rédacteur en chef du journal Le Siècle. L.A.S., Paris, 17 juillet [1857], 1p 1/2 in-8. Au poète Alphonse de Lamartine (1790-1869), le lendemain de la mort du poète Pierre-Jean de Béranger (1780-1857). « Mon cher et honoré Maître, Je viens de prendre en votre nom un engagement que vous ne trouverez pas, j'espère, téméraire. C'est à vous que revient de plein droit l'honneur de dire à la France ce que fut Béranger, de rendre compte de ses oeuvres immortelles. Ce sera une belle page à ajouter à tant d'autres. Je vous en demande la primeur pour Le Siècle et je vous supplie de me l'envoyer le plus tôt possible. Après avoir paru dans le journal, vos articles pourront être insérés le mois prochain dans votre cours de littérature. Veuillez faire agréer mes humbles hommages à Madame de Lamartine et recevoir pour vous l'assurance de mon profond et respectueux dévouement. L Havin ». Cet hommage fut inexistant, Lamartine était, semble-t-il, absent et il n'est pas mentionné dans les articles relatant les obsèques (voir en première page du Siècle du 18 juillet). Louis Colet rapporte : « Lamartine, parti pour Saint-Point avant que la maladie de son ami eût atteint un caractère de danger, lui écrivait encore, il y a trois jours, une lettre touchante où il lui disait: « Nous nous reverrons ! » Cet espoir n'est plus hélas ! ». L'article du Siècle dit d'ailleurs : « Il n'y a pas eu d'éloge funèbre prononcé sur la tombe de Béranger ; il n'en avait pas besoin ». Cette remarque est comique quand on connait notre document. Très beau courrier. [368]
Reference : 015064
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