Marie Dorval (1798-1849), célèbre actrice, maîtresse d'Alfred de Vigny. L.A.S., samedi 13, 1/2p in-8. Billet : « Mon cher compère, je vous remercie de ce que vous dites, ou pensez de moi et vous prie d'avoir la bonté de remettre mon dossier au porteur de ce petit billet. Tout à vous de tout mon coeur. Votre commère Marie Dorval ». [366]
Reference : 015014
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Lettre autographe signée, simple feuillet, in-4, 1 p., datée Lyon le 12 septembre 1815. Cette lettre est intéressante, car elle accompagnait l'envoi à Charbonnel du journal de défense de la bataille de Fort L'Ecluse (juillet 1815) face aux Autrichiens, rédigé par Madelaine. "Mon général, blessé, pillé, fait prisonnier au Fort l'Ecluse, dont je commandais l'artillerie, je regretterais de n'avoir pu vous adresser plutôt le journal de défense, s'il pouvait écrire quelqu'intérêt, si la résistance avait été plus opiniâtre et de quelque utilité. Le petit mémoire ci-joint a principalement pour but d'estimer la valeur des ouvrages qu'on a fait pour la défense du Fort l'Ecluse et de présenter les fautes dans lesquelles on est tombé...". Ce journal de défense a été publié en 1840 sous le titre "Observations sur la défense du fort l'Écluse en 1815" et fait l'objet d'un article dans la revue "Le spectateur militaire" d'août-septembre 1838. PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST Manuscrit
13,2 x 20,5 1846 "Monsieur et honorable ami, j'ai en effet reçu il y a deux jours la circulaire de Mr. de Barrau. Je lui ai écrit avant hier pour l'en féliciter. Je vous remercie des renseignements et des avis que vous voulez bien me transmettre. Par le courrier de ce jour, j'écris à Mr Crémieux suivant votre désir. Il est absent de Paris, mais certainement il recommandera la candidature de Mr de Barrau à ses coréligionnaires politiques, je regrette que vous ne m'ayez désigné particulièrement aucun de ceux-ci. Recevez monsieur et veuillez faire agréer par messieurs d'Abbadie et de Mouvel [?] mes biens sincères et très affectueux compliments." Signature "Berryer". Pierre-Antoine Berryer fils, qui avait assisté son père lors de la défense du maréchal Ney, a été un des avocats les plus réputés de la première moitié du XIXe siècle. Il a été également un des fidèles tenants de la cause légitimiste. Il semble ici avoir été sollicité par le dacquois de La Neufville, parent de l'ancien évêque anticonstitutionnel de Dax, Mgr Quien de La Neufville (1726 - 1805). Berryer fait allusion à la circulaire aux électeurs de l'arrondissement de Dax en date du 7 juillet 1846 signée par le légitimiste Bernard-Xavier d'Abbadie de Duffau (1820-1893), à la veille des élections législatives d'août 1846. D'Abbadie de Duffau attendra 1871 pour être élu député. L'avocat Adolphe Crémieux (1796-1880), juif et franc-maçon, est à l'époque député de l'Indre et Loire. L'arrondissement de Dax comptait à l'époque la commune de Saint-Esprit (aujourd'hui quartier de Bayonne), qui avec ses 6 000 habitants était la ville au début du XIXe siècle la plus importante du département. Saint-Esprit comportait une importante communauté israélite, d'origine notamment portugaise depuis le XVIe siècle. Faut-il voir dans cette lettre le souhait de Neufville d'avoir le soutien de Crémieux par l'intermédiaire de Berryer ? Petite déchirure à l'ouverture de la lettre. Très bon état. PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST
10,5 x 16,5 Paris 1887 "6 Rue Gounod, Quartier Monceau [gravé]. Madame, Votre majesté me permettra-t-elle de lui avouer que son nom et sa personne ont toujours été pour moi l'objet d'un culte secret, et qu'il m'a semblé rêvé quand j'ai lu ces lignes bienveillantes et charmantes signée de sa main ? Oui, Madame, il est vrai que depuis longtemps votre double caractère de Reine et de poète, et la double couronne qui orne votre front, tiennent mon imagination comme enchantée sous leur prestige : aussi je n'ai pu recevoir sans une véritable émotion un témoignage particulier d'une si haute et si précieuse sympathie. Que ne puis-je, Madame, comme vous avez la bonté de m'y inviter, aller vous dire moi-même chez vous, dans votre palais et dans vos bois, combien je suis touché de votre gracieuse attention ! Mais je suis, hélas, bien vieux et bien souffrant pour entreprendre de longs voyages, malgré tout l'attrait de vos forêts des Carpathes qui doivent ressembler à celles que Shakespeare peuple de poétiques enchantements et de...idéales. Cependant, Madame, nous vivons ici dans un temps si sombre et si menaçant qu'un républicain aussi tiède que moi peut s'attendre d'un jour à l'autre à voyager bon grè mal grè en Europe, et à manger le pain amer de l'exil. Si quelque chose peut m'adoucir cette perspective, c'est la pensée de pouvoir du moins diriger cet exil vers les forêts des Ardennes et des Carpathes et d'y être peut-être aussi heureux dans mes rencontres que le philosophe Jacques. En attendant, que votre majesté daigne ne pas oublier le rêveur lointain qui met à ses pieds le présent hommage de mon admiration sympathique et de son très respectueux dévouement. Octave Feuillet. Paris le 16 décembre 1887." Le romancier et dramaturge Octave Feuillet, très à la mode sous le Second Empire, entretint, comme Pierre Loti ou d'autres écrivains français, des relations étroites avec la reine de Roumanie. Elisabeth de Wied (Prusse, 1843 - Bucarest, 1916), en littérature Carmen Sylva, épousa Charles de Hohenzollern-Sigmaringen en 1869 et devint reine de Roumanie lorsque son mari devint roi en 1881. Sa culture et sa maîtrise des langues lui permirent de traduire en allemand des écrivains français, dont le "Pêcheur d'Islande" cette même année 1887. Octave Feuillet avait élu à l'Académie française en 1862. Le ton de sa lettre témoigne également de son humeur dépressive quelques années avant sa mort. Très bon état.
19 x 23 Saint-Sever 1828 Longue lettre de 68 lignes sur trois pages d'une écriture serrée : "Mon cher Mancamp, ta lettre m'a irrité...Qui t'a donc si mal instruit des dernières élections? il est vrai que je ne me suis pas mis en avant, que je n'ai pas brigué des suffrages ... parce que je savais qu'il m'était impossible d'être nommé et que je n'aime pas à courir après une ombre...Mettre en doute...mes sentiments patriotiques est une suprême injustice, c'est se faire sans le savoir les complices des ennemis de la liberté qui veulent m'éloigner à tous prix d'une tribune...N'ai-je pas tout quitté pour défendre l'indépendance de la France...ne m'a-t-on pas trainé dans les cachots, où j'ai été gardé...comme un vil criminel ?... Dans mes nombreux écrits ai-je laissé échapper un mot que ne fut consacré à la lutte de la liberté et de la patrie ? Tu m'opposes M. Bié [?] et qu'a-t-il fait . ...Quelles garanties d'un passé offrent-elles à son avenir ?...Oui je veux être député... ils nommeront Poy-Ferré et ...dire peut-être qu'ils ne sont pas sûr d'un Lamarque...Ne doute jamais de mes principes patriotiques, lis la circulaire que j'écrivis aux électeurs de mon 7e [?] arrondissement, qui m'avaient nommé à la place de M....fais la lire à tes amis et prends l'engagement évidemment que je n'accepterai jamais rien d'un pouvoir et que je consacrerai à la défense de la liberté les derniers moments d'une vie, qui fut tout entière vouée à la patrie....Je t'embrasse. Max. Lamarque". Exilé sous la Restauration à cause de ses opinions bonapartistes présumées - il avait rallié Napoléon lors des Cent-Jours, qui l'avait chargé de réprimer l'insurrection vendéenne - le général Lamarque s'était retiré à Saint-Sever (Landes), d'où il était originaire. Il tenta de s'investir en politique au début des années 1820, sans succès. Sa lettre véhémente, datée du mois d'août 1828, s'inscrit dans le contexte d'élections législatives anticipées dues au décès du marquis du Lyon de Campet (1762 - 21 juillet 1828), maire de Mont-de-Marsan à plusieurs reprises et député royaliste depuis 1827. Cette lettre, très personnelle, est intéressante, car elle nous révèle un général Lamarque encore très combattif. Lamarque sera d'ailleurs élu député en décembre 1828 face au baron de Poyferré de Cère. Il deviendra un des chefs et un des principaux orateurs de l'opposition républicaine. Ses obsèques à Paris en 1832 donnèrent lieu à la première insurrection républicaine de la Monarchie de Juillet. Adresse au dos, cachets postaux de St-Sever, cachet de cire rouge rompu. Bon état. Nous joignons un double feuillet imprimé portant l'envoi manuscrit "à M. le Général Lafitte de la part du Général Lamarque" correspondant aux pages de titre de l'ouvrage du général Lamarque "Nécessité d'une armée permanente...", imprimée à Paris en 1820 chez Anselin et Pochard.
11,5 x 17,5 Paris 1918 En-tête de la Chambre des Députés. "Cher Monsieur, Votre aimable lettre dont je ne saurais trop vous remercier, me rassure. Et j'en avais besoin, étant donné mon état d'infirmité et " l'inconnu" que Dax représente pour moi.. Grâce à vous et à ce que vous me dites du docteur Lavielle, c'est en toute confiance que je prendrai le train mardi soir pour être mercredi matin à l'Hôtel des Baignots, où j'ai prié le docteur de me réserver une "bonne chambre"...Je serai heureux de vous y recevoir et de vous exprimer à nouveau toute ma reconnaissance pour le véritable service que vous m'avez rendu. Veuillez en attendant..." - Sous enveloppe (12 x 9,5) timbrée de 3 timbres (5ct), tampon sec de la Chambre au dos, à l'attention de "Monsieur Carlos d'Avezac de Castéra, château d'Angoumé, par Rivière (Landes)". Jules Guesde a été une des grandes figures du socialisme ouvrier français des années 1890 et jusqu'en 1914 un internationaliste inlassable. La création de la SFIO en 1905 marque le déclin du guesdisme et la victoire du socialisme réformiste jaurésien. Député de 1906 à 1922, il a rejoint dès août 1914 le gouvernement Viviani de défense nationale. En avril 1918, la guerre fait toujours rage. La lettre témoigne de la santé fragile récurrente de Jules Guesde. La ville de Dax et l'hôtel des Baignots, premier établissement thermal de France, sous l'impulsion du Docteur Charles Lavielle depuis les années 1890, attiraient de nombreuses personnalités parisiennes, Le peintre Carlos de Castéra (1868-1943) était le petit-fils par sa mère de Charles Corta, député et sénateur des Landes sous le Second Empire. Très bon état