Bjørnstjerne Bjørnson (1832-1910), écrivain norvégien, prix Nobel de Littérature 1903 et membre du comité du prix Nobel. L.S., Paris, 22 janvier 1901, 1p 1/2 in-8. A Jules Claretie (1840-1913). Il le remercie d'avoir autorisé M. Dessonnes « à jouer dans la 2e partie de "Au delà des forces" », comme le lui a appris Lugné-Poe. Il ne peut lui rendre visite à cause de sa mauvaise santé. La lettre se termine avec trois mots autographes en français finissant sa formule de politesse, « et très sympathiques » et sa signature. Cette lettre est très intéressante une fois remise dans son contexte. En effet, Au delà des Forces (Over Ævne) est un ensemble de deux drames indépendants dont la première partie, Første Stykke (1883), est considérée comme un des chefs-d'oeuvre de Bjørnson. Il ne fut pourtant créé à Stockholm qu'en 1886, jouée en Norvège qu'en 1899. Toutefois, elle fut créée en français en 1894 et publiée en français en 1901. La seconde partie, Andre Stykke (1895), fut, elle, rapidement traduite en français, sans le sous-titre Andre Stykke, en 1897, et créée au Nouveau-Théâtre le 26 janvier 1897, dans une mise en scène de Lugné-Poe avec Marcel Dessonnes dans le rôle d'Elias Sang. Quand la première partie est enfin publiée en français, les deux parties sont enfin jouées ensemble. On notera d'ailleurs que Lugné-Poe jouait dans la première partie et avait mis en scène les deux. Dessones était entré à la Comédie-Française en 1899. Il a donc fallu une autorisation de Claretie pour qu'il puisse jouer dans la reprise de 1901. Très beau document, peu commun. [363]
Reference : 014938
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Lettre Autographe Signée de Jules Clarétie datée du 29 mai 1889 adressée à un confrère, il est très souvent absent, s'occupant de l'Exposition Théâtrale qui n'avance guère.2 pages format in-8°(21x13) sous chemise avec portrait collé. Rousseurs. Bon état. - De l'ancienne collection A. Baron, assureur, puis syndic-liquidateur à Bourges.Arsène Arnaud Clarétie, dit Jules Clarétie, né le 3 décembre 1840 à Limoges et mort le 23 décembre 1913 à Paris, est un romancier, dramaturge français, également critique dramatique, historien et chroniqueur de la vie parisienne. Au cours de sa longue carrière, outre la signature Jules Clarétie, il a recours à plus d'une douzaine de pseudonymes afin de publier ses oeuvres littéraires et ses articles dans la presse. Il a également utilisé, avec Charles-Edmond Chojecki, le pseudonyme collectif de Jules Tibyl. Historien, il compose une Histoire de la Révolution de 1870-1871. Il donne également de nombreux romans sur les milieux de la bourgeoisie et du pouvoir.
10,4 x 13,5 Paris 1870 "Mon cher Ami, C'est moi ! Je voulais vous répondre sur le champ, mais cette fois en vérité, j'ai eu des excuses, si l'on peut avoir une fraction d'excuse lorsqu'on semble oublier un ami. Je dis semble [souligné]. Croyez bien que lorsque je compte ceux dont je suis sûr, et ceux que j'aime vraiment, je vous mets en première ligne. ma mère vous dira un jour, que si je ne vous écris point, je parle de vous bien souvent. Et nous voici en pleine révolution, sinon de nom, du moins de fait. Radical en diable, je déplore bien des excès, bombes en paroles, et je ne puis malheureusement guère en douter aujourd'hui, bombes en action. mais des faits ne sont point un ...et en dépit d'eux, il faut rester fidèle à ce qu'on aime et à ce qu'on défend. Je sais quelles sont vos opinions, vous devez être navré ! Croyez qu'il y a beaucoup d'éxagération et de mensonges dans ce qu'on doit débiter en province sur l'état de Paris. J'ai, après avoir médis des réunions publiques, pris la parole dans ces réunions. J'ai été fort raisonnable, je vous le jure et pourtant fort acclamé, peut-être même est-ce la raison qu'on a applaudi. Il faut voir, pour les bien juger, les choses par soi-même. Que ne dites-vous qu'on m'attaque dans les journaux ? Le Figaro [souligné] oui, mais après ? Et ce malheureux Figaro [souligné] joue un rôle déplorable. Mon livre sur le soldat [souligné] ne sera terminé qu'à la fin de l'année. Bien des choses y manqueront et vous pouvez certes publier le vôtre, car je n'aurais point défloré le sujet...le livre de de Vigny plus démocratique, plus belliqueux, je veux dire radical et surtout de ton plus moderne. Vous lirez cela. J'ai deux nouvelles encore à écrire. Il est possible que j'aille en Espagne cette année. En ce cas je m'arrêterais certainement à Dax. A bientôt donc peut-être, mon cher ami, et croyez moi de tout coeur et de grand coeur à vous." [signature] "Jules Claretie, 5 mai 1870." En mai 1870, à la veille de la déclaration de guerre de la France à la Prusse et des événement parisiens qui s'en suivront, Jules Claretie est un jeune journaliste polygraphe. Il fera paraître "le roman des soldats" en septembre 1871 et en 1872 une "Histoire de la Révolution de 1870-71." Il sera pendant plus de vingt-ans (1886-1913) administrateur de la Comédie-Française. Très bon état. PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST
1 L.A.S. de Georges Monval adressée au Général Brunon, relative à Talma, 2 pp. in-8 sur papier à en-tête de la Comédie-Française, 15 décembre 1885, avec le duplicata de la lettre du Général Brunon contrecollé en tête, 3 pp. in-12.Rappel du titre complet : Lettre autographe signée de Georges Monval, Bibliothécaire Archiviste de la Comédie Française, au Général Brunon [ à propos des pièces de Talma jouées à la Comédie Française ] Mardi 15 décembre 1885 "Monsieur, j'ai l'honneur de vous informer qu'aucune pièce de Talma n'a été représentée ni soumise au Comité de lecture de la Comédie-Française. Je dois ajouter que, dans sa jeunesse, Talma a écrit quelques pièces et que, plus tard, il a remanié plusieurs tragédies, notamment l'Hamlet de Ducis, son ami. J'ai vu passer, il y a quatre ans, en vente publique, une lettre à Talma, datée de 1786 (il avait alors 23 ans), dans laquelle il dit avoir une pièce de théâtre à l'examen et d'autres en tête". Jointe contrecollée en tête le duplicata de la lettre du Général Brunon adressée à Jules Claretie, Directeur du théâtre de la Comédie-Française : "Monsieur, je possède le manuscrit d'une tragédie en trois actes de Talma qui est je crois inédite. Elle porte le titre de Gunide [ ? ] et faisait parti d'un recueil plus volumineux puisque la pagination de la tragédie ne commence qu'à 574 pour finir à la page 688 sur laquelle est écrit le mot : Fin. La page 573 termine une pièce de vers qui semble faite à l'occasion du couronnement de Napoléon Ier. Le mot fin n'y figure pas ce qui paraît indiquer que la tragédie termine le recueil des oeuvres de Talma. Étant naturellement désireux d'avoir à ce sujet des renseignements plus complets, je ne saurais mieux faire que de m'adresser à votre obligeance pour les obtenir. Le Théâtre-Français doit en effet posséder des données sur ce qu'a pu faire l'artiste admirable [ ... ]
Bon état. Archiviste bibliothécaire de la Comédie-Française, Georges Monval (1845-1910) est l'un des plus fameux moliéristes de son temps.
1 page in-12 à son adresse imprimée, 23 octobre 1886 et une carte de visite à son nom imprimé. A propos de sa comédie Chamillac (lettre) ; il demande à Jules Claretie d'aider M. Conard à préparer une conférence qu'il doit donner (carte).
Belle lettre à propos de son drame antique « Hippolyte Couronné ». Il informe son correspondant que ce drame a été accepté par Mr Ginisty [Paul Ginisty était le directeur de l’Odéon à cette époque, 1855-1932] « Je sais l’intérêt que vous avez bien voulu porter à cette tragédie et je compte puisque vous m’y avez autorisé lors de votre dernière conversation, vous porter bientôt ma nouvelle œuvre « La Furie » [drame en 5 actes joué pour la première fois à la Comédie française en février 1909]. Je serais donc très heureux d’obtenir une audience pour la semaine prochaine… ».