Emile Deschamps (1791-1871), poète. Poème A.S., 6 décembre 1868, 1p in-4 oblong. Petit quatrain écrit en grand : « À la petite et grande fille / Qui, deux fois, dans ce jour ci doux / Fit tant de joie à sa famille./ Tant de Bonheur à son époux ! ». Il signe « son bon oncle Emile Deschamps ». Ce poème est adressé à son amie Louise Labbé (1846-1934), épouse de Léopold Paignard, maire de Savigné-l'Evêque (Sarthe). Nous n'avons toutefois pas trouvé le lien de parenté réel (s'il y en a un). [231-2]
Reference : 014208
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Edmond Aman-Jean, Velazquez, Paris, Librairie Félix Alcan, coll. Art et Esthétique, 1913. XXIV planches hors-texte en noir et blanc. 148 p., relié, 21,5x15 cm. Édition originale. envoi autographe signé + poème autographe monogrammé. Exemplaire unique de cet essai du peintre symboliste Edmond Aman-Jean (1858-1936), portraitiste de Verlaine, consacré au peintre baroque espagnol Diego Vélasquez (1599-1660), avec un envoi autographe signé "à mon beau-frère / Claudius / bien cordialement / Aman Jean" et un poème autographe manuscrit de jeunesse monogrammé A. J. [Aman Jean] : Le grand portrait noire dans son cadre doré Est seul au château solitaire ; Les feuilles ont jauni, et les fleurs du parterre s'ennuient et se languissent au par délaissé. Les fleurs aiment à mourir sur de naissants corsages. Toute leur gloire a ce doux champ d'honneur, Est d'entendre en mourant plus vite battre le coeur, Et la jupe craintive hésiter aux ombrages. Sur la longue pelouse le regain s'est fané, Les quinconces pleurent de la première pluie Les oranges ont froid et au château s'ennuie Le grand portrait noir dans son cadre doré. Reliure demi-basane fauve, plats papier marbré, dos lisse avec filets et fleurons dorés, nom de l'auteur et titre dorés, couvertures conservées. Reliure au chiffre C. J. [Claudius Jacquet], dédicataire de l'envoi du peintre et beau-frère de ce dernier. Bibliophile aguerri, Claudius Jacquet a fait relier de nombreux ouvrages à son chiffre, notamment quelques-uns des livres de la bibliothèque du peintre Aman-Jean dont il semble s'être occupé après sa mort. La soeur de Claudius Jacquet, Thadée, était l'épouse du peintre Aman-Jean. Claudius Jacquet avait, quant à lui, épousé la fille du félibre Félix Gras, Angèle Gras. Belle provenance ! Ce bel essai d'Aman-Jean sur Vélasquez est la seule publication connue du peintre en tant que critique d'art. Il s'intéresse ici aux racines de son art, sa vie et ses oeuvres. L'ouvrage est illustré de 24 planches hors-texte en noir et blanc. Cependant, nous ne connaissions pas au peintre des qualités de poète ! La feuille autographe manuscrite de ces trois quatrains de jeunesse monogrammés A. J. a probablement été contrecollée par Claudius Jacquet a posteriori, rendant cet exemplaire doublement unique et désirable. In-fine, Claudius Jacquet a relié un portrait photographique d'Aman-Jean provenant de la revue de la fondation "Carnegie Institute" (Pittsburg, USA) dont Aman-Jean fut membre du jury à partir de 1902, ainsi qu'un article d'Aman-Jean dans cette revue daté du 3 novembre 1904 à l'occasion de sa venue à Pittsburg.
Paris s.d. [ca 1941-1942], 21x27cm, une page.
Poème autographe signé de Sacha Guitry, 2 quatrains, à en-tête de l'adresse de son hôtel particulier qu'il occupa, après son père Lucien Guitry, de 1925 à 1957. Le poème est adressé avc du tabac à Paul Valéry (référence vente Ader N° 545 de la deuxième partie de la collection André Bernard du 18 novembre 2011) datant probablement de l'année 1941 ou 1942, "J'en trouve encor - en m'abonnant - Et, sans tarder, je vous les livre. Oui, mais alors - donnant donnant - Donnez un quatrième livre ! Livres profonds et parfumés Différents, mais - quand même égaux. Vive Pétun ! quand mes mégots, C'est vous, Monsieur, qui les fumez." Amusant poème autographe signé adressé par Sacha Guitry à l'un de ses maîtres en ces temps de pénurie. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859), poétesse. Poème autographe signé « Mme Desb.Valmore », 5p 1/2 in-4. Superbe poème de 100 vers en hommage à Elisa Mercoeur (1809-1835), écrit peu de temps après sa mort. Notre version commence par : « En regardant briller la couronne de rêves, Qui de ta pure vie agitait le flambeau ». Etant membre de l'Académie de Lyon (depuis 1835), Desbordes-Valmore leur envoya le poème (notre version) et il fut lu lors de la séance du 21 décembre 1835 par M. Grandperret. Elle est alors qualifiée d'inédite. L'académie l'a ensuite publié dans le compte-rendu des travaux de l'académie en 1836 avec une erreur au 17e vers, « Mais, Peri passagère » étant devenu « Mais, perle passagère ». Il aurait aussi été publié dès décembre 1835 dans la Revue du Lyonnais mais nous n'avons pas pu trouver cet ouvrage. Il a été publié avec de très nombreuses variantes dans Pauvres fleurs (Paris, Dumont, 1839. p.139-144). Il y a ainsi 37 variantes de vers, 2 vers inversés et 6 vers ajoutés dans l'édition de 1839. En 1839, le poème publié commence par : « En regardant briller l'auréole de rêves, Qui de ta jeune vie agitait le flambeau ». Notons aussi que le poème avait été présenté ainsi : « ces vers sont une touchante consolation accordée à la douleur d'une mère. Ils serviront de préface aux oeuvres de la jeune poétesse morte avant le temps, que l'on rassemble à cette heure en deux beaux volumes ». Ce fut donc le cas lors de la publication (Paris, veuve Mercoeur, 1843. p.3-6), et c'est notre version qui y est éditée en tête du volume, sans l'erreur au 17e vers. Cette édition parut d'ailleurs grâce à la souscription lancée par Marceline Desbordes-Valmore. A ce sujet, il est intéressant de lire les détails dans les Oeuvres poétiques complètes de Desbordes-Valmore par Marc Bertrand (Presses universitaires de Grenoble, 1973, t.II, p.668 et suiv.). Très belle et rare pièce. [365]
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1969, 30,4x39,5cm, une feuille.
Après de nombreuses années passées en Grèce, en Egypte et à Rhodes, l'écrivain voyageur Lawrence Durrell fut contraint de fuir Chypre à la suite de soulèvements populaires qui menèrent l'île à son indépendance. Riche seulement d'une chemise et d'une machine à écrire mais auréolé du succès de ses romans Bitter Lemons of Cyprus et Justine, il arriva en 1956 en France et s'établit dans le village languedocien de Sommières. Dans la «?maison Tartès?», sa grande demeure entourée d'arbres, il écrivit la seconde partie de son uvre, son monumental Quintette d'Avignon, s'adonna à la peinture et reçut ses illustres amis, dont le couple Henry Miller et Anaïs Nin, le violoniste Yehudi Menuhin, l'éditeur londonien Alan G. Thomas, et ses deux filles Pénélope et Sappho. Parmi les oliviers et sous le soleil méditerranéen, il y rencontre au milieu des années 1960 la jeune et pétillante «?Jany?» (Janine Brun), Montpelliéraine d'une trentaine d'années à la beauté ravageuse, qui travaillait au département des Antiquités de la Sorbonne à Paris. Elle fut prénommée «?Buttons?» en souvenir de leur première rencontre, où la jeune fille portait une robe couverte de boutons. Henry Miller tomba également sous le charme de «?Buttons?», louant sa beauté et son éternelle jeunesse dans d'exceptionnelles lettres restées inédites. Les trois compères passèrent des soirées parisiennes mémorables dont nous gardons de précieuses traces autographes sur un menu de restaurant et à travers leurs échanges épistolaires. Recommandée par Durrell, elle fit de nombreux voyages notamment en Angleterre d'où elle reçut une vaste correspondance de l'écrivain ainsi que des uvres d'art originales signées de son pseudonyme d'artiste, Oscar Epfs.Exceptionnel poème autographe daté de 1969, signé et illustré de dessins originaux au graphite, feutres et crayons de couleur par Lawrence Durrell. Le poème-uvre d'art est adressé à Janine Brun, son amante française, et porte la dédicace «?For Buttons?», surnom affectueux que lui donnait l'écrivain, surmonté d'un cur percé d'une flèche. «?Et je sus qu'à chaque fois que Je veux être vraiment seul Et me souvenir de toi, de cette journée, C'est à Vaumort que je songerai?». «?I knew that whenever I want to be perfectly alone With the memory of you, of that whole [day, It's to Vaumort that I'll be turning?» Trous d'épingles, déchirures marginales. Publié pour la première fois dans Collected Poems?: 1931-1974 (1980). Dans ce poème-dessin, l'écrivain se remémore une journée d'amour passée dans le cimetière d'un petit village de l'Yonne en compagnie de son amante Janine Brun. Au même moment, Durrell se remet péniblement du décès prématuré de sa troisième femme, survenu deux ans auparavant, et publie sa série de romans dystopiques Tunc (1968) and Nunquam (1970). Il se retranche également dans la poésie, dernier exercice d'ascèse littéraire et philosophique d'un écrivain qui, progressivement, choisit de se retirer du monde. C'est au cours d'une traversée depuis la capitale vers le Midi, que ce sont arrêtés les amoureux le temps d'une journée à Vaumort?: «?Au-dessous de nous, très loin, la route [qui mène à Paris Tu verses un peu de vin sur une tombe Les abeilles boivent avec nous, les morts [acquiescent?». «?Below us, far away, the road to Paris. You pour some wine upon a tomb. The bees drink with us, the dead approve.?» La poésie de Durrell a souffert de l'éclatant succès de ses romans, cependant elle atteint ici une grande beauté lyrique, son vers libre néanmoins très musical reprenant le célèbre motif du cimetière?: «?Un cimetière insouciant bourdonne Comme si ses tombes étaient des ruches Bousculées par des morts impatients - Nous imaginions qu'ils avaient accumulé Le miel de leur immortalité Dans le doux tumulte des abeilles [noires?». «?One careless cemetery buzzes on and [on As if her tombstones were all hives Overturned by the impatient dead - We imagined they had stored up [The honey their of their immortality In the soft commotion the black bees make.?» L'écrivain s'exerce ici à capturer dans le poème un moment de bonheur et de plaisir charnel avec son amante, et encadre les vers qu'il lui offre de longs aplats de graphite et de nombreux dessins aux couleurs vives. Parallèlement à son travail d'écriture, l'auteur du Quatuor d'Alexandrie pratiquait en effet assidument la peinture et organisa plusieurs expositions de ses uvres sous le pseudonyme «?Oscar Epfs?», son double artistique. Selon Serge Fauchereau, «?[...] c'est grâce à son ami Henry Miller qu'il s'était mis à la peinture?», en autodidacte, et qu'il produit à partir des années soixante des «?fantaisies jubilatoires?» (Jean Lacarrière), extrêmement colorées. On a ici un rare exemple d'une uvre d'art double, à la fois poétique et picturale. Réalisée aux feutres et crayons de couleurs, proche des dessins de Joan Miró, elle constitue une magnifique illustration empreinte de naïveté, qui se marie admirablement au poème. Durrell poursuivit cette activité jusqu'à la fin de sa vie, passée à Sommières?: on peut d'ailleurs y voir une véritable transcription picturale du «?burnt and dusty Languedoc?» («?Languedoc brûlé et poussiéreux?», vers 12), auquel il rendra hommage dans son ultime roman Caesar's Vast Ghost. Rare témoignage de l'aventure provençale de Durrell avec une jeune française, qui lui inspira un délicieux poème empreint de chaleur et de couleurs méditerranéennes. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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in-8 en feuilles 1 p. in-8, 13 vers en alexandrins à l'encre violette sur papier saumon.
Ce poème probablement inédit est un portrait acrostiche du psychanalyste, pédiatre et linguiste Edouard Pichon (1890-1940). André Salmon ne fut pas le seul écrivain à évoquer ce psychanalyste singulier, fou de grammaire et de chansons de salles de garde : Louis Aragon (dont il fut le professeur de pathologie dans les années 1920-1922) en dresse également le portrait dans "Blanche ou l'oubli" : "Un grand cheval blême à moustaches couleur de typhoïde à treize ans, le docteur Pichon qu'on l'appelait [...] Obscène le neveu, à souhait. Chantant les airs sacrés de la profession à en avoir des crises de tachycardie. Ne déposant les morpions du De Profondis que pour parler grammaire." (cf. E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320) Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et en quelque sorte un précurseur de Lacan (ce dernier lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion), l'un des introducteurs de la doctrine freudienne en France, cofondateur du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937), auteur, avec son oncle Jacques Damourette, d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Très bon ///// ATTENTION : la librairie sera fermée du 17 décembre au 5 janvier. Pendant cette période je ne pourrai que prendre note de vos réservations d'ouvrages. En vous souhaitant à tous et toutes de joyeuses fêtes !