François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 8 février 1871, 2p in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher Monsieur, Tâcher que P. Albane me renvoie son épreuve avec les deux feuillets remis. Hier soir, remis et admis, mais les 5 louis (?) non supprimés. Remettez le tout à M. Vallery, mon jeune secrétaire, sous enveloppe. M. Albane aura le tout ce soir en épreuves, et pourra revoir l'ensemble. Si vous êtes chez vous, grands mondains, je vous irai voir pour quelques détails. [.] J'attends les 2 feuillets remis hier avec impatience ». [317]
Reference : 013931
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François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013922
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., 14 juin 1866, 2p in-8. Très belle lettre au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher Monsieur, Voyez l'avenir national du 14, où un stupide chroniqueur vous berne et continue cette effronterie de Mme B. Il faut absolument que vous fassiez vous-même un petit article dans La France pour vous moquer des chroniqueurs qui prétendent savoir ce qu'ils ignorent, et pour flétrir les gens qui s'attribuent ce qu'ils n'ont pas fait. Le vote d'hier sera envoyé par Lévy à divers journaux, et le livre se vend bien ; mais tâcher de mystifier les mystificateurs. Ces pauvres chroniqueurs n'ont même plus le moindre esprit, et il faut que vous leur disiez le fait. Vous trouverez bien la manière de die tout cela, et la fortune du livre n'y perdra rien. [.]. Lévy se frotte les mains de ce bruit ; mais ce matin, en m'envoyant l'avenir national, il demande que j'écrive une lettre aux j[ourn]aux. Ma foi ! Je n'aime guère pareille correspondance. J'ai bien retrouvé le manuscrit de Madeleine ; mais je n'ai pas celui de Flamen. Je dois l'avoir remis à l'auteur avec l'épreuve, et je vois que ma mémoire ne me trompe pas. Il faut donc que l'auteur fasse une recherche ». L'article donc il est question est d'Alphonse Duchesne (en page 2). Il prétend faire des révélations sur l'auteur du Péché de Madeleine dont Mme de Bernis prétend être l'auteur (il sera aussi attribué à Mme Piscaroty). Il s'agit en réalité de mme Elme Caro, Pauline Cassin, et le ton de cette lettre (et d'autres à Caro) montre bien que Buloz le savait, même s'il ne nomme mme Caro que « l'auteur ». Cela ne l'a pas empêché de faire un marketing autour du manuscrit qui serait arrivé de manière anonyme, en 1864, et de sa communication avec l'auteur qui se ferait par poste restante. Publié en feuilleton, avec beaucoup de succès, dans la Revue des deux Mondes en 1865, il est donc publié en volume en juin 1866. Très beau document. [317]
Adrien-Théodore Benoît-Champy (1805-1872), homme politique, député de la Côte-d'Or puis de l'Ain.
Reference : 013933
Adrien-Théodore Benoît-Champy (1805-1872), homme politique, député de la Côte-d'Or puis de l'Ain. L.A.S., Paris, 7 juin 1867, 1p 1/2 in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher Monsieur Caro, J'ai lu avec une profonde stupéfaction l'extrait du journal que vous avez eu la bonté de m'adresser dans votre lettre. Devant une déclaration si formelle & si publique, il faut convenir que l'attitude de Madame de B[ernis] est incompréhensible ou pour mieux dire inqualifiable. Il est désormais démontré pour moi que si Made de B. n'est pas l'auteur du Péché de Madeleine, elle a commis & commet tous les jours, en se laissant attribuer cette maternité, un péché beaucoup plus grave à mes yeux mais quel est maintenant l'auteur de ce charmant chef d'oeuvre ? Je me croirais presque sur sa trace et je serais tenté de vous en faire l'aveu, si je ne craignais que ma franchise ne vous causât quelque embarras. Veuillez mon cher Monsieur Caro, présenter mes respectueux hommages à Madame Caro, et recevoir l'assurance de ma haute considération et de mes sentiments très dévoués ». [317]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013925
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 1er octobre 1867, 2p in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher Monsieur, je regrette vivement de vous donner un déplaisir, d'être en désaccord avec vous sur la dose de philosophie que peut supporter la Revue ; mais que puis-je à cela ? Vous avez fait deux articles de métaphysique de 38 pages chacun. Le 1er réduit à 28 pages, il est vrai, mais l'un et l'autre ; le dernier, surtout, très peu à la portée de nos lecteurs. C'est là votre erreur, car une difficulté à peu près semblable avait failli s'élever à propos de votre série sur la philosophie de Goethe, qui avait si brillamment commencé. La nouvelle série avait bien commencé aussi, quoique moins attrayante ; malheureusement vous l'avez prolongée plus que vous ne l'aviez annoncée, et, encore en vous jetant sans réserve dans le côté métaphysique. Dans ces circonstances je ne puis que vous attendre, et à ce propos je regrette que vous ayez pris au pied de la lettre mes paroles : si vous venez de notre côté, je vous ferai une belle guerre. La guerre eût été bien amicale et eût roulé sur la manière d'introduire la philosophie dans la Revue. Tout à vous et mes compliments sincères à Mme Caro ». Buloz fait ici référence à sa lettre du 31 août 1867 dans laquelle il dit précisément : « Si vous venez de notre côté cet automne, je vous ferai une belle guerre ». Très belle lettre de critiques. [317]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013926
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 14 octobre 1867, 1p 1/4 in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher Monsieur, je me résigne à ce que vous voulez : mais j'ai peine à me résigner à vos reproches, qui ne me semblent nullement fondés, comme il me sera facile de vous le démontrer la première fois que j'aurai le plaisir de vous voir. Ai-je besoin de vous faire comprendre que chaque quinzaine je suis dans la nécessité de composer un n° aussi bien que possible de travaux d'un certain intérêt et d'un accès facile ? Pourquoi vous êtes-vous laissé entrainer dans les abstractions et les quintessences de la philosophie ? ». Belle lettre sur leurs relations pour la revue des deux Mondes. [317]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013927
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., 23 août 1867, 2p in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher ami, Je n'ai pu me tirer à mon honneur de la lecture de votre travail, et je vous trouve trop savant, trop didactique pour les lecteurs de la Revue. Je crains que vous ne laissiez perdre dans les détails les vues d'ensemble, et si les grandes vues, les pensées générales, n'apparaissent pas clairement à l'esprit du public, il ne pourra pas vous suivre. L'étendue de l'article est un indice que vous donnez trop de place aux détails. Prenez-y garde. Un article de philosophie doit être condensé, sans diffuser, concentré et aéré. Eh bien ! 36 pages de raisonnements philosophiques contre le matérialisme, il faut être docteur en Sorbonne pour vous comprendre. Or vous n'écrivez pas seulement pour ce monde-là, car vous écririez pour une infime minorité. Que diable ! Les deux 1ers articles sur la philosophie de Goethe, tout le monde pouvait les lire avec un vif plaisir. c'est pourquoi je renvoie l'épreuve de votre article à Louis pour qu'il la fasse corriger et vous en donne un autre, afin que vous tâchiez de ramener tout cela à des proportions plus accessibles et plus humaines. Vous le pourrez facilement. [.] La rentrée en matière surtout ne me paraît pas très saisissante. J'ai fait à ce propos quelques remarques que vous me pardonnerez ». Très belle lettre. [317]