François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 21 juin 1853, 2p in-8. A Alexandre-François Vivien (1799-1854), homme politique et collaborateur habituel de la Revue des deux Mondes : « Mon cher Monsieur, Je vous envoie votre épreuve, moins quelques lignes d'introduction et quelques lignes de conclusion, pour lesquelles j'ai crû devoir attendre et en référer à vous-même. Votre introduction, telle qu'elle est dans votre manuscrit, me paraît plutôt une note bibliographique à mettre en bas de la page que le préliminaire qu'attend votre travail. Je crois qu'il serait dans l'intérêt du morceau d'avoir une petite introduction générale et de mettre une partie de l'ancienne en note. Il me semble qu'il en est à peu près de même pour la conclusion, qui devrait porter sur la hollande pendant les deux règnes en question et sur les deux rois plutôt que sur la valeur d'une publication qui n'a pas été mise en circulation, et dont l'intérêt est surtout historique. Il vous sera plus facile de réaliser ces petits changements qui se feront tout à l'avantage d'un travail digne d'intérêt. J'ai appris avec peine que vous aviez éprouvé une assez grave indisposition ; mais j'espère qu'elle n'aura pas de suite fâcheuse. Je vous avais écrit un mot à l'Institut samedi dernier, et ne vous ayant pas vu venir à Paris, je me suis informé de ce qui avait pu vous empêcher de venir à la séance de l'Académie des Sciences morales : c'est alors que M. Cousin m'a fait part de votre indisposition. J'espère qu'elle ne vous empêchera de venir à l'Institut samedi prochain, et que nous serions ainsi rassurés sur l'état de votre santé ». Belle lettre. [335-2]
Reference : 013902
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François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013901
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 2 octobre 1849, 3p in-8. A Alexandre-François Vivien (1799-1854), homme politique et collaborateur habituel de la Revue des deux Mondes : « Monsieur, Vous êtes de ceux qui pensent que les situations nettes sont ce qu'il y a de mieux dans toutes les circonstances de la vie ; je suis parfaitement de votre avis, et si j'ai désiré une conversation avec vous, c'était dans l'intention de couler à fond certaines choses qui ont pu amener des sous-entendus et de la gêne dans nos relations, qui avaient toujours été si amicales de votre part et si honorables pour moi. La froideur que vous m'avez montrée en plusieurs conjonctures ces deux dernières années, l'espèce d'éloignement que j'ai crû remarquer chez vous, il y a huit jours et ce matin encore, à entrer dans les détails, les reproches que vous articulez contre la Revue, la part d'intérêt même que vous avez dans le recueil, tout me ferait une obligation de provoquer un rendez-vous pour vous entendre sur ces divers points. Il est vrai qu'en allant au conseil d'état, je prévoyais que la conversation n'aurait pas de résultat, qu'elle ne pourrait en avoir que chez vous ou ici avec les pièces que j'ai à vous faire connaître, et vous voyez que je ne me suis pas trompé. Vous ne rendrez la justice de dire que ce n'est pas ma faute si un moment d'explication n'a pas depuis longtemps mis tout ceci à jour, car je suis allez vous prier de venir à notre assemblée annuelle ; mais après m'avoir fait espérer que vous y assisteriez, nous n'avons pas eu le plaisir de vous y voir. Je vous ai écrit depuis pour vous témoigner le désir de causer avec vous de votre situation pendant l'exercice écoulé et de vous faire part de ce qui avait été résolu ; vous m'avez répondu que vous vous en rapportiez à ma gestion. Permettez-moi cependant de vous faire observer qu'il y a dans cette situation, en raison de votre silence et de votre froideur, quelque chose qui devient fâcheux et inacceptable même pour moi, et que sans vous en apercevoir peut-être vous m'avez assez vivement faire sentir depuis février. C'est au point que j'ai souvent regretté que vous n'ayez pas accepté avant la révolution le remboursement offert de la somme que vous avez versée de si bonne grâce sur votre demi-part. Je regrette surtout que les événements, en frappant plus peut-être sur moi que sur personne, ne me permettent pas de vous l'offrir encore. Ce qui me console pourtant, c'est que je n'ai pas compromis vos fonds en vous engageant dans une affaire qui prend du développement tous les jours, et qui, je l'espère du moins pour moi surtout, ne peut que s'accroître, bien qu'elle ait d'abord considérablement souffert à la révolution. Quoi qu'il en soit, vous voyez qu'il y a là une situation indécise, une chose en suspens, qui demandent une conversation et un accord entre nous ». Très belle lettre sur les liens de Vivien avec la Revue. [335-2]