Henri de Régnier (1864-1936), écrivain, poète. Manuscrit autographe signé, sd (1927), 6p in-4. Manuscrit d'une de ses chroniques littéraires publiées dans Le Figaro, dans la série « La vie littéraire ». Cet article a été publié le 24 mai 1927. Sujets abordés : Marcel Prévost, La Retraite ardente (Flammarion) - Jean-Baptiste Labat, La Comédie ecclésiastique (Grasset). Cet article est signalé par Pierre Lachasse dans son importante bibliographie. [327-3]
Reference : 013724
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Manuscrit autographe signé, s.d. [c. 1947 ?]. Page de titre et 17 p. in-4 au feutre noir (bleu pour la dédicace), numérotées aux rectos d’un cahier à petits carreaux de 20 feuillets, chemise à rabats brune. Exceptionnel manuscrit du premier poème, d’inspiration surréaliste, d’Yves Bonnefoy. Un bref fragment parut en 1946 dans La Révolution la Nuit (n° 1, janvier 1946), revue dirigée, entre autres, par le poète et sa compagne Éliane Catoni, mais la version complète ne fut publiée pour la première fois qu’en 2001 (Farrago-Éditions Léo Scheer), basée sur 7 feuillets dactylographiés conservés par l’auteur (mention «Bonnefoy, 1945 »). On constate de nombreuses différences (plus d’une quarantaine) entre le texte de cette édition (repris dans la « Pléiade ») et le présent manuscrit: – dans la section I, il s’agit pour beaucoup de variations de vocables ou d’accords – de temps, de nombre, notamment en début de poème. Ainsi «fausse neige » (ms) devient « neige noire » (p.12), « cinq heures» (ms), «six heures» (p.12), « preuves fixes» (ms), « preuves sourdes» (p.12). – la section II est retouchée de manière plus profonde : déplacements de strophes (notamment dans l’enchaînement de la suite des «Je ne me souviens plus»), vers ajoutés ou supprimés. Ces modifications révèlent la volonté appuyée du poète de chercher le rythme juste afin de créer une musique des lieux de l’inconscient qui n’est scandée d’aucune ponctuation. « Cet enthousiasme, ce premier grand allant vécu par moi dans les mots, il se marque, me semble-t-il, dans la structure même des vers de ce Cœur-espace, qui sont plutôt des versets, une forme qui demande pour s’éployer qu’un apport d’énergie la soutienne jusqu’à son terme lointain. Et que son champ, ce fût bien le lieu inconscient, soudain entrouvert avec ses investissements et ses vœux plus ou moins fortement chiffrés, métaphoriquement ou métonymiquement, par des situations de la société et de la famille, c’est ce que me semble montrer les évocations successives que je vois abordées dans la suite précipitée des strophes avec une résolution où ne laisse pas de se manifester, toutefois, la force latente de la censure » (Yves Bonnefoy, entretien avec Maria Silvia Da Re, dans Le Cœur-espace, Farrago Éditions Léo Scheer, 2001, p. 42). Seul conservé de cette première œuvre poétique, notre manuscrit est inconnu des éditeurs de la « Pléiade » qui se fondent sur le texte de la version dactylographiée de 1945. Il ne présente presque aucune rature (deux en tout) et porte une dédicace à Charles Duits qui, après son retour d’Amérique, s’était lié d’une vive amitié avec Yves Bonnefoy. Véritables frères d’écriture, les deux jeunes poètes épris de surréalisme se soumettaient réciproquement leurs manuscrits à la fin des années 1940, échangeant critiques et corrections comme l’atteste leur correspondance inédite entre 1947 et 1962. Jusqu’à ce que Lucille Vines, la première femme de Duits, le quitte pour Yves Bonnefoy, rompant toute relation entre les deux écrivains, définitivement… Document unique.
28 x 21 cm, 7 feuillets manuscrits recto seul. En bel état. Dans une chemise de la maison de vente Raoul Simonson. Texte avec correction et indication typographique d'une des Chroniques de Bruxelles que Georges Eekhoud donnait au Mercure de France. Dans cette chronique il est question de Max Waller, de Léopold Courouble est des estaminets bruxellois. "En effet les Bruxellois ne meurent pas comme on meurt dans le reste du monde. Le Bruxellois abandonne tout simplement la partie terrestre, ou pour parler comme lui il cesse de jouer avec; il va dans cabaret plus grand."
27 x 20,5 cm, 10 feuillets anopistographes à l’encre, nombreuses ratures et corrections. Relié demi percaline brune à bandes, titre doré sur le premier plat. Toutes les pages manuscrites sont protégées par des serpentes. Le romancier Paul Adam (1862-1920) publie son premier livre en 1885 chez Brancart à Bruxelles (« Chair molle ») qui provoqua un scandale. Du naturalisme il se tourna vers le symbolisme. Dans cet article, il dresse le tableau sentimental qui régnait dans la société au début du dix-neuvième siècle et en étudie les causes sociales et économiques. Il insiste notamment sur la situation des femmes et les rêves romantiques qui les animaient... « Parce que nos aïeules espérèrent, nos femmes veulent réaliser ce que leur sang nous légua de tendances inassouvies. L’atavisme leur passe la dette contractée envers la nature par des ancêtres qui lui empruntèrent, sans le payer par des actes. L’univers nourrit le corps et l'esprit à condition de rendre ce prêt sous forme d’énergie croissante »
FRIEDMAN Milton (SMITH Adam & WALRAS Léon & MARSHALL Alfred & ALLAIS Maurice & SAMUELSON Paul)
Reference : 82270
(1983)
s.d. (septembre 1983), 21,5x28cm, une page sur un feuillet.
| There is a long-standing myth that if two economists discuss any topic, they will have at least three opinions about it. | (Une légende tenace veut que, si une discussion sur un sujet quelconque s'engage entre deux économistes, il en sortira au moins trois opinions différentes.) * Manuscrit autographe signé d'une page rédigée à l'encre noire sur un feuillet de papier ligné jaune et portant en exergue de la main de l'auteur : "Draft 8 - Preface for French edition 8 - Price Theory" ; nombreuses ratures et corrections. En haut à gauche du feuillet, au stylo bille, envoi autographe signé : "For Bernadette Platte, Milton Friedman". Rarissime manuscrit autographe signé du prix Nobel 1976, un des économistes les plus influents du XXe siècle, dont l'ensemble des archives est aujourd'hui conservé à la Hoover Institution Library & Archives, Stanford University. Les quelques manuscrits de Friedman encore en mains privées sont particulièrement désirables et recherchés. Important texte théorique des deux premiers paragraphes de la préface dePrix et théorie économique,première traduction française, parue en 1983 aux éditionsEconomica, de Price Theory.Achevée le 7 septembre 1983 à l'université de Stanford, cette version originale en anglais est totalement inédite. Price Theory,uvre majeure de Friedman (Chicago, Aldine Press, 1962) dont la version définitive fut publiée en 1976, année où Friedman obtint le Nobel, est un essai fondamental directement inspiré par ses cours à la Chicago University. Pour sa première publication en France, sept ans plus tard, Friedman entreprend donc de composer une toute nouvelle préface à l'intention de ce public moins naturellement acquis aux idées monétaristes que les Américains. Notre manuscrit, ultime version d'un texte qui nécessita huit réécritures comme en témoigne l'exergue, porte encore de multiples repentirs soulignant l'attention portée par Friedman à la réception de son travail par le lectorat français. Fer de lance de la politique économique de Ronald Reagan, la théorie des prix de Friedman est issue d'une longue tradition de penseurs français et anglo-saxons que l'économiste prend soin de citer dans ce manuscrit: «From the French physiocrats and Adam Smith to Léon Walras and Alfred Marshall to Maurice Allais and Paul Samuelson, a body of theory has been elaborated and refined that essentially all economists accept and use in their analysis of the problems for which it is relevant». En fin connaisseur de l'esprit français, Friedman insiste ainsi sur la filiation entre le libéralisme économique de sa célèbre «école de Chicago», et la philosophie des Lumières, chère à l'intelligentsia du vieux continent. C'est d'ailleurs en hommage à cet esprit critique français qu'il ouvre sa préface par une anecdote ironique sur la relativité des théories économiques «: There is a long-standing myth that if two economists discuss any topic, they will have at least three opinions about it». On note cependant qu'il remplace le véritable auteur de ce trait, qui n'est autre que Churchill, par un anonyme «long-standing myth». Les reprises et biffures sur notre manuscrit montrent la tentation de Friedman d'analyser l'origine de ce mythe : «This myth rests like most myths» est biffé et remplacé par un irrévocable «Whatever small element of validity this myth may have with respect to some topics, it has none whatsoever with respect to the core of economics... price theory. ». Le second paragraphe de notre manuscrit est une apologie des théories monétaristes défendues par Friedman qui, en ce début des années 1980,viennent alors de porter leurs fruits : leur mise en application par la réserve fédérale américaine entraîne un net recul de l'inflation et une hausse historique du dollar. Au sommet de son influence, Friedman voit alors ses ouvrages, dont Price Theory, réédités, enseignés dans le monde entier et traduits en plusieurs langues. Il souligne ici l'importance capitale de sa théorie pour la compréhension du marché mondial :«For price theory seeks to understand how the actions of hundreds of millions of people spread around the surface of the globe interact through a market to determine the price of one good or service relate to another, the wages of one hour of labor relate to another, the cost of one unit of capital relate to another.» La suite de la préface française, de composition plus classique, est absente de notre manuscrit, qui comprend pourtant un verso vierge. Cette entrée en matière très élaborée pourrait ainsi s'avérer être un ajout tardif au texte initialement prévu, marquant l'effort de Friedman pour conquérir la citadelle française, qui vient, en 1981, d'élire son premier gouvernement socialiste depuis 1936. Très important et rarissime manuscrit économique, inédit dans sa langue originale, du théoricien qui a bouleversé la politique financière des Etats-Unis et façonné l'économie du monde moderne. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Augusta Holmès (1847-1903), compositrice, Hymne à Séléné - manuscrit autographe signé et partition imprimée dédicacée. Manuscrit autographe signée daté 26 février 1899, in-4, 4p. Impression : Paris, G Ricordi, 1900. In-4, couverture-3p. Belle réunion du manuscrit autographe signé remis au propre, avec deux petites notes au crayon, et de la partition dédicacée à son amie Marie Huet (1859-1939), peintre et couturière, amie proche qui fit son portrait : « au Peintre qui peindra les étoiles, à M. Huet, cet Hymne à leur reine. Augusta Holmès. Mars 1900 ». Cartonnage moderne, plein papier marbré. Rare manuscrit autographe, la plupart ayant été légués par Holmès au conservatoire national de musique par testament.
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