François de Nion (1854-1923), écrivain. L.A.S., 19 juillet 1902, 2p in-8. Au poète Lucien Paté (1845-1939). Il a reçu tardivement le faire-part, pour le mariage de sa fille, et lui envoie ses félicitations. [315-2]
Reference : 013696
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Paris, , 1816. Manuscrit in-12 oblong (21 x 14 cm) de (1) p. (37) pp., maroquin rouge à grains longs, dos lisse orné, filets et frises dorés d’encadrement sur les plats, initiales "F.R." sur le premier plat et “SOUVENIR” sur le second (reliure de l’époque).
Émouvante lettre autographe signée de Madame Campan adressée deux ans après la fermeture de la Maison impériale d’Ecouen, à l’une de ses anciennes pensionnaires qui la conserva dans un album frappé de ses initiales "F.R." où sont recopiés des conseils de l'éducatrice publiés en 1824 dans le recueil De l'Éducation (1. Devoirs et qualités d’une gouvernante 2. Essais de morale 3. Du besoin de plaire et du désir d’être heureuse 4. Politesse, usage du monde).Paris 31 août 1816, Ma chère amie, j’ai retrouvé votre souvenir d’Écouen dans ma bibliothèque, j’y ai lu avec intérêt les preuves naïves des sentiments que vous aviez fait naître dans le coeur de vos jeunes compagnes (…) alors n’existe plus, les individus sont dispersés, les meubles emportés, la cloche muette, l’herbe croît où vous dansiez et l’écho n’a plus à répondre à vos jeunes voix ; les révolutions développent en peu d’instants ce que les siècles seulement peuvent produire dans des temps calmes. les soins que je donnais à mes chers élèves ont heureusement produit des effets plus durables, les sentiments que je me plaisais à garder dans leurs coeurs, y ont laissé des souvenirs (comptant) pour moi et qui j’espère seront utiles à leur bonheur futur, on n’en peut douter en vous voyant ma chère amie et je vous en félicite en vous renouvelant l’assurance de toute ma tendresse. G.C. Les initiales G.C. en guise de signature autographe sont celles de Jeanne-Louise-Henriette Genet ou Genest qui épousa en 1774 Pierre-Dominique-François Berthollet, dit Campan, du nom de sa vallée pyrénéenne. Première femme de chambre de Marie-Antoinette, Madame Campan (1752-1822) échappa de peu aux massacres du 10 août 1792. Napoléon la nomma en 1807 directrice de la Maison impériale d'Écouen, destinée aux filles des membres de la Légion d'honneur. Elle occupa la fonction jusqu'à la fin de l'Empire quand le 24 mai 1814, le roi Louis XVIII signa une ordonnance restituant le château d'Écouen au prince de Condé.Bel exemplaire en maroquin rouge frappé du titre doré "Souvenir" que prolonge le quatrain du Comte de Ségur recopié sur la garde supérieure : « Le souvenir présent céleste / Ombre des biens que l’on n’a plus / Est encore un plaisir qui reste / Après tous ceux qu’on a perdus ».
, , 1884. 4 pp. in-4 manuscrites.
Pli autographe cacheté, signé et adressé de l'Ile Nou (Nouvelle-Calédonie) par Marin Fenayrou à son épouse Gabrielle incarcérée à la Maison Centrale de Clermont (Oise).Sombre affaire criminelle qui défraya la chronique. Gérard Oury en fit un film (Le Crime ne paie pas, avec Pierre Brasseur et Annie Girardot, 1961).Les époux Fenayrou avaient été condamnés aux travaux forcés pour le meurtre le 29 mai 1882 de Louis Aubert, pharmacien à Paris, amant de Gabrielle Feynarou, attiré dans un guet-apens dans une maison de Chatou.Le 6 décembre 1884, Marin Feynarou adressa à son épouse cette requête expédiée de l'ile Nou en Nouvelle-Calédonie : Ma chère femme, J'ai été si étonné d'après ta dernière lettre en voyant que tu n'avais rien reçu de Mr le Ministre de la Marine que j'ai écrit tout de suite à la D.tion pour qu'elle daigne m'informer des suites qu'elle avait jugé à propos de donner aux démarches que j'avais faites au mois de mai dernier. Il m'a été répondu que, d'après une récente dépêche, il n'y avait que les condamnés de 1ère classe et concessionnaires qui pouvaient faire venir leur famille dans la colonie. Cette nouvelle m'avait plongé dans une tristesse fort grande, je me demandais quand est-ce finirait cette vie pleine d'incertitudes et de tourments ; j'ai passé pendant quelques jours dans les alternatives d'espoirs et de découragements faciles à comprendre, heureusement que la confiance que j'ai dans l'avenir est fort grande et que j'ai pu grâce à elle chasser de biens noirs soucis et me faire entrevoir que bientôt nos inquiétudes cesseraient et que au milieu de nos chers enfants nous pourrions oublier le passé sinon tout à fait du moins en atténuer l'amertume. Pour cela ma chère femme il faut que maintenant tu fasses toutes les démarches auprès du Ministre de la Marine, afin qu'il daigne notre réunion, exprime lui le désir que j'ai de t'avoir et toi celui de me rejoindre, joins à l'appui s'il le faut ma lettre pour mieux confirmer nos intentions, quand il verra que nos désirs sont mutuels, il pourra j'en suis presque certain, nous accorder une faveur exceptionnelle, surtout voyant que je suis de 1ère classe. Cette nomination à laquelle j'étais loin de m'attendre est venue agréablement me surprendre, comme elle te surprendra toi-même ; voilà toujours un obstacle de moins à surmonter (…) Je ne suis plus à Bourail, j'habite l'Ile Nou, elle est fort agréable ; on aperçoit à deux kilomètres Nouméa le chef lieu de la colonie ; je suis occupé comme écrivain. Tu vas sans doute te demander le motif de ce changement, je n'en sais rien moi-même, je l'attribue (ce qui du reste est facile à comprendre) à ce que je n'étais pas de 1ère classe. Ce changement m'a été fort possible et quoique sachant bien que je n'occupais ce poste que par faveur et que je n'y avais aucun droit, je l'ai quitté avec beaucoup de regrets mais aussi avec beaucoup de résignation. Depuis quelques temps mes idées se sont modifiées par rapport aux enfants, je ne sais pas si tu ne ferais pas mieux de les emmener avec toi, je ne puis t'expliquer les raisons qui me font agir ainsi (…) voilà deux ans et demi que je ne les ai embrassés (…).
, , 1873 ca. 1 feuillet in-8 manuscrit (11 x 18 cm).
Lettre autographe non datée durant son exil anglais (1871-1880) dont nous n'avons pu identifier le destinataire ; l'adresse en revanche mentionnée dans la lettre 2 Bedford Street renseigne sur sa date approximative (1873) : « Cher Monsieur Jalnay, Puis-je vous voir demain, assez à temps pour prévenir toutes personnes de mes amis que je les … à Princess Theatre ? A quelle heure a-ton chance de vous rencontrer sans vous déranger ? Si vous ne pouvez ni me donner de rendez-vous, ni m'envoyer des places, écrivez-moi tout de même un mot je vous prie à cette adresse : 2 Bedford Street, Bedford Square W.C. … je voudrais pourtant vous voir et vous demander mieux qu'une complaisance, quelque chose de plus grave : un conseil. Je compte sur un bout de réponse pour demain à la première heure. Jules Vallès ».
Georges Visat 1967 Grand In-8º, en feuilles sous couverture souple rempliée blanc cassé, titre gaufré en lettres capitales sur le premier plat, dos lisse, chemise et étui cartonnés recouverts d'un papier violet foncé semé d'étoiles dorées, étiquette de titre rose pâle au dos. Edition originale ornée de 7 figures hors texte à pleine page de Hans Bellmer, gravées sur cuivre au burin, dont une tirée en jaune-vert, toutes signées au crayon par Bellmer. Tirage à 165 exemplaires numérotés sur grand vélin de Rives, celui-ci, le n1, avec suite sur Japon Hosekawa nacré des 7 burins signés. Bel exemplaire enrichi d’une longue lettre manuscrite adressé à un libraire enveloppe jointe et d’un
Très bon état d’occasion
1872 1874 Feuille double, 21 X 13 cm, 3 pages, adresse et timbre et tampons sur la 4 page, petite déchirure. Copie : 21 X 27 cm. 4 pages.
Le Père Desgodins (1826-1913) de la Société des missions étrangères de Paris, est un des premiers missionnaires français des Marches tibétaines. Il émet le souhait de rencontrer Francis Garnier, alors en poste au Dépôt des cartes et plan à l’occasion d’un passage à Paris.La lettre recopiée par le frère de Desgodins est une copieuse et passionnante note de lecture, inédite, du Voyage d'exploration en Indochine que Garnier donne par épisode au Tour du Monde, notamment sur la partie chinoise du récit que le missionnaire connaît bien. Il qualifie d’“injuste, méchant et ingrat” les assertions de Garnier sur les pères Proteau et Fenouille dont il est longuement question, et fustige “l’esprit très antireligieux qui préside à la rédaction de ce voyage. Quand à démêlés avec la curiosité et l’insolence des chinois [...] je n’y étais pas [...] mais n’est-ce pas exagéré [...] J’ai eu a subir les mêmes ennuis, seul, sans revolver, sans escorte, je m’en suis bien débarrassé, souvent par une simple plaisanterie...” Il liste certaines erreurs, notamment celle de méconnaître la prédominance du pouvoir civile en Chine. Pour finir il lui souhaite bon vent “ malgré les critiques que je viens de faire, malgré les petites rancunes que j’éprouve pour la manière dont il traite les missionnaires, en attendant mon tour ! Mais M. Garnier n’a pas apprécié tous les obstacles, je l’attends à la frontière du Tibet.” Bon état d’occasion