Alphonse Royer (1803-1875), écrivain, librettiste, journaliste. L.A.S., samedi matin [7 septembre 1850], 2p in-8. A l'écrivain Jules Janin (1804-1874). Jolie lettre demande à son ami d'assister à une représentation du Jour et la nuit, comédie-vaudeville co-écrite avec Gustave Vaez, « la première ayant été troublée par une cabale qui est parvenue à rendre la pièce incompréhensible » mais « la seconde représentation a été excellent et l'effet très grand ». Il souhaite donc sa présente pour le soir, pour une représentation qui sera mieux encore. [306-2]
Reference : 013244
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Camille O'Meara, dite Camille Dubois (1828-1907), pianiste, élève de Kalkbrenner et Chopin.
Reference : 015415
Camille O'Meara, dite Camille Dubois (1828-1907), pianiste, élève de Kalkbrenner et Chopin. L.A.S., dimanche 18 juin [1871], 2p œ in-8. A l'écrivain Jules Janin (1804-1874) : « Cher Monsieur Janin, une amie, une vraie celle-là, m'envoie à Londres le journal des Débats du 13 : je viens de lire votre ravissant article sur la Muette, un article plein de coeur et de poésie, comme vous seul savez les faire. Dans cet article, vous consacrez quelques lignes à une pauvre exilée, qui depuis tout-à-l'heure 10 mois, pleure sur les malheurs de son pauvre pays. Si une consolation à tant de chagrins pouvait avoir été choisie par moi, certes, je ne l'aurais pas demandée plus douce et plus flatteuse que celle d'être citée par vous dans des termes si bienveillants que ma modestie en est tout effarouchée. Je ne saurais vous dire, cher Monsieur Janin, à quel point je suis flattée de votre précieux souvenir : je ne veux pas perdre une minute à vous envoyer mes meilleurs et mes plus sincères remerciements. Notre exil en Angleterre va finir : nous allons rentrer à Paris dans quelques jours. Je serai heureux de vous dire de vive voix les remerciements que je me sens si inhabile à vous exprimer dans ces livres. Votre bien reconnaissante Camille Dubois ». Cet article est en fait le feuilleton en bas de première page, publié le 12 juin 1871 (et non le 13). Il sera publié en volume par la librairie des bibliophiles la même année. Janin y parle de Dubois, ancienne habituée du château de la Muette : « [nous avons] prêté une oreille attentive à ces deux musiciennes si savantes et d'un goût si parfait, Mme Massart et Mme Dubois. [.] Berlioz, l'un des hôtes en rendait bon témoignage. Il disait que Mme Massart était un génie, et que Mme Dubois lui rappelait ce rare et charmant Chopin, dont elle était l'élève. Il est mort, lui aussi, bercé dans son agonie aux accents religieux de ses meilleures élèves : Mme Dubois, Mlle Gavard, la princesse Marceline Czartoryska ». Camille O'Meara avait été l'élève de Chopin et interprété avec lui son concerto en mi mineur en 1847. Elle n'a que 19 ans. Chopin meurt en 1849. Elle fut considérée comme la dépositaire de l'héritage artistique de Chopin. Dans la chemise papier « Lettres adressées à M. Jules Janin ». Autographe rare. [370]
Astolphe, marquis de Custine (1790-1857), écrivain. L.A.S., sd ["ce lundi", ca.1850], 2p 1/4 in-8. A l'écrivain Jules Janin (1804-1874). Magnifique lettre d'éloges suite à une candidature de Jules Janin à l'Académie Française, au moment de ce que certains ont appelé la « crise des candidatures » qui vit un nombre important de candidatures. La lettre de Custine commence d'ailleurs par « Si l'académie inspire toujours de cette façon-là les postulants aux fauteuils, je lui conseille de les laisser vides et de mettre longtemps à la gêne les critiques désarmés par leur modeste ambition ». Citons aussi ce passage qui donne bien le ton de la lettre : « vous êtes à part. Pardon ! Vous savez que je ne cause qu'avec la plume ». Belle et importante lettre. [308-2]
Adolphe Dumas (1805-1861), poète, écrivain. L.A.S., île Lacroix [Rouen], 30 septembre 1850, 3p in-4. A l'écrivain Jules Janin (1804-1874). Très belle et longue lettre amicale de Dumas qui dans son île pour deux mois et qui, en rentrant dans sa chambre, se dit : « et mes amours, et mes vers, et Janin. Mes amours sont encore là, avec leurs beaux vingt ans, et dans deux mois elle rentrent au couvent, comme si j'étais Louis XIV. Mes vers, n'entrent pas chez l'éditeur, qui édite tant de pourparlers sans rien dire. Janin laisse entrer chez lui toutes les Judith[?], Brohan, Nathalie et les nouvelles depuis mon départ et tous les amours là sont si plaisants à voir que Janin oublie mes beaux yeux ». Il parle ensuite de divers sujets : la loi sur la presse du 16 juillet 1850, Armand Bertin, Frédérick [Lemaître], etc. Puis il termine par : « voyez comme je bavarde avec vous, on n'est pas plus Sévigné. j'allais dire Balzac, - ma foi, je dis tous les deux car je n'aime ni l'un ni l'autre - lui n'écrivait qu'un corset, et elle. répandait en public son lait de nourrice ». Superbe document [306-2]
Alexandre Goria (1823-1860), compositeur, pianiste. L.A.S. à la troisième personne, sd [avril 1845], 1p in-8. A l'écrivain Jules Janin (1804-1874) : « Monsieur Goria prie monsieur Jules Janin de lui faire l'honneur d'assister au concert qu'il donnera le samedi 12 avril salle Pleyel. On entendra : mad Dobré de l'Opéra, Bassine[?] de l'op. Cque. MMr Hermann, Gottschalk, Godefroid, L Massart et A Goria ». Si nous n'avons rien trouvé sur ce concert, probablement privé, la liste des artistes est intéressante. On y trouve notamment la soprano Marie-Rosalie-Claire Dobré (1818-?), le virtuose américain Louis Moreau Gottschall (1829-1869), fameux compositeur qui fit le tour du monde pour interpréter ses oeuvres, le compositeur et harpiste belge Félix Godefroid (1818-1897), le violoniste belge Joseph Massart (1811-1892). Hermann est probablement le pianiste et professeur Johann David Hermann (ca.1760-1846) qui fut le professeur de Marie-Antoinette. Dans la chemise papier « Lettres adressées à M. Jules Janin ». Les autographes de Goria sont rares. [370]
Etienne Roger dit Roger de Beauvoir (1807-1866), poète romantique, romancier, dramaturge.
Reference : 013231
Etienne Roger dit Roger de Beauvoir (1807-1866), poète romantique, romancier, dramaturge. L.A.S., sd [lundi, ca.1850], 1p in-8. A l'écrivain Jules Janin (1804-1874). Belle lettre amicale au moment de sa séparation d'avec Léocadie Doze : « à travers les mille combats d'avant poste par lesquels on a fait passer mon affaire, j'arrive enfin à une action décisive, celle de Corbeil, cette fois, ce n'est pas moi, c'est une femme indigne qui m'a ruiné, avili dont il faut qu'une parole haute & sévère dire les faits, les menées, les espérances imprudentes ». Il pensait prendre Chaix d'Estange comme avocat mais sa femme a pris les devants et l'a déjà sollicité. Il va donc en parler avec Janin qui lui indique de nouveaux noms. Belle lettre. [306-2]