Georges Ville (1824-1897), chimiste et agronome. 2 manuscrits signés, février 1878, 14p in-folio. Très intéressant projet de rapport au ministre de l'Agriculture, Pierre-Edmond Teisserenc de Bort (1814-1892) à propos. Le premier manuscrit, de 8p, est une sorte de lettre-rapport sur l'école d'Agriculture de Montpellier, assez détaillée, parlant autant des laboratoires de chimie ou physique que du directeur, du philloxera ou des vignes etc. Le second manuscrit, de 6p, est titré « Note - Expériences sur les Oliviers » et est en fait le protocole complet d'une étude de l'influence des engrais chimiques sur les oliviers, comparé au fumier et à l'absence de tout engrais. Très intéressant document quand on sait l'importance de Ville pour le développement des engrais chimiques. Ce document n'est pas l'original envoyé au ministre mais bien une première version, mise au propre par un secrétaire, et avec quelques corrections de Georges Ville et sa grande signature. Très beau document. [92-2]
Reference : 012992
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James Sacré (1939-) poète français Deux poèmes autographes manuscrits signés dont un inédit adressés au collectionneur Gérard Leman "cordialement et avec mes meilleurs voeux pour 1989 / James Sacré" 1 f., 1 p., 29,5x21cm, Paris, le 26 décembre 1988 encre noire Le premier poème autographe manuscrit est le poème inaugural de son recueil Une fin d'après-midi à Marrakech, Prix Guillaume-Apollinaire 1988. "Quelqu’un parce qu’on l’aime, c’est peut-être rien Qui serait dans le cœur ou dans l’âme, rien Comme un désir : qu’est-ce qu’on voudrait ? Et qu’est-ce qu’on peut donner ? Mais c’est comme Avoir son visage dans un autre visage, entendre La nuit plus grande. Quelqu’un d’autre et soi-même : les mots plus grands." Le deuxième poème est identifié comme "poème inédit" par James Sacré et ne nous semble pas avoir été repris en recueil par la suite. "On passe devant des maisons, étages pas terminés (brique et la couleur d'argile crue) mais le rez-de-chaussée déjà peint. Une porte en fer (grand losange rouge écrit dans la hauteur d'un fond bleu) ; toute une rangée de ces nouvelles constructions. De l'autre côté de la route un espace en terre sèche et touffes d'herbe broussaillée, des gens le traversent, lenteur, s'en allant comme dans le bleu du ciel. A d'autres moments, des emportements de vent et de poussière. Ou la chaleur silencieuse. De toute façon on finit par n'être presque plus rien, Mais si voilà comme un poème et l'impression soudain d'entendre le monde en cet endroit sans forme et qui s'urbanise (sans forme, et vivre fait son bruit normal et mystérieux) c'est qu'on le traverse à son tour dans la parole et les gestes de quelqu'un ; c'est dans la folie d'une confiance : dans l'écriture. Très beau document.
Reference : 94594
(à la fin:) A Grenoble, de l'imprimerie de la Veuve Giroud, (1736). 4 pages. (23x18 Cm). Broché. Quelques rousseurs. Bon état. Interdiction d'imprimer des factums ou mémoires pour les juges dans les procés des differents traibunaux de cette province.
Reference : 113442
Grenoble, Imprimerie de la Veuve Giroud, 1736. 4 pages. (23x18 Cm). Dérelié. Bien conservé. Document en bon état obligeant les imprimeurs à garantir la traçabilité des documents juridiques dans la province du Dauphiné et la principauté d'Orange.
Meudon 1954, 20x27cm, 16 feuillets (9 pour le premier manuscrit + 7 pour le second).
« Qu'est-ce que Normance ? Une chute de six mètres à la première page et, pendant trois cent soixante-quinze, en chute libre, la plongée dans une mémoire folle et une imagination hallucinée. » (René Chabbert, "Normance par L.-F. Céline", in Dimanche matin, 29 août 1954.)<br>* Deux manuscrits autographes signés inédits de Louis-Ferdinand Céline rédigés au stylo à bille bleu et rouge sur des feuillets de papier blanc : le premier est constitué de 9 pages, numérotées au coin gauche de 1480 à 1488, le second comporte 7 pages, numérotées de 1498 à 1504. Chacun des textes est signé en marge basse à l'encre rouge par Céline et comporte la mention « Meudon 54 », également de la main de l'écrivain (ff. 1485 et 1505). Ils présentent d'abondantes variantes, lignes et mots biffés, modifications et reprises. Trous d'épingles en marge haute gauche de tous les feuillets, stigmates de l'organisation des manuscrits céliniens en « paquets ». Publié en 1954, Normance est une suite directe de Féérie pour une autre fois paru deux ans auparavant. Les deux parties ont été rédigées durant les années d'exil et de prison de Céline au Danemark. À son retour en France en 1951, Céline entreprend un travail de « polissage » et fait paraître de manière indépendante ces deux textes titanesques au départ envisagés comme un seul. « Céline, tandis qu'il y travaillait, pensait à ce roman comme un second Voyage au bout de la nuit, de nature vingt ans après à étonner le public autant que le roman de 1932. » (Henri Godard) Notre ensemble correspond à deux passages situés aux deux tiers du roman (Romans, Pléiade, IV, pages 371 à 375) avec un texte très différent de la version définitive. Il s'agit d'une version antérieure, inconnue d'Henri Godard, comme en témoigne une note de l'édition de la Pléiade où le célinien explique que le mot « planqaouzeuze » - apparaissant sur l'un des feuillets de notre ensemble - avait posé problème à Marie Canavaggia qui avait retranscrit « plaquouseuze », resté ainsi dans l'édition originale. Il ajoute qu'il n'a pas eu connaissance de cette partie du manuscrit, c'est-à-dire nos feuillets qui n'apparaissent effectivement pas dans les versions intermédiaires retranscrites dans la Pléiade. « Ah devineresse ! un truc qu'elle avait pas deviné comment on lui tarterait ses trembles ! Y éventrerait ses fauteuils, lui crèverait ses fines cachettes ! » Le premier de nos manuscrits narre le saccage et le pillage de l'appartement d'Armelle, une voyante : « Combien elle avait de jeux Armelle ? Elles prenaient l'air ses cartes d'avenir ! [...] ah Pythonisse ! ah le duvet à présent ! le dedans des polochons qui vole ! s'envole ! » Céline y évoque également Madame Toiselle, concierge de l'immeuble : « - Y'a du désordre, madame Toiselle. Je le lui hurle... elle qu'était maniaque ! [...] abrutie ! elle regarde maintenant ! elle regarde bien ! ah je vois sa consternation...elle est là devant moi à quatre pattes. Je la vois sa tête ! sa binette ! - Eh tête d'omelette ! que je lui crie eh tête d'omelette ! » Le second se concentre sur Raymond, qui dans une crise de délire à son réveil se prend pour un âne « Raymond Raymond ! mais c'est votre femme que vous cherchez ! c'est vrai il cherchait sa femme... ! enfin y a peut-être cinq minutes il cherchait sa femme ! Denise ! ... maintenant c'est lui-même qu'il cherche. [...] - Hiian ! hiiian ! ... qu'il me répond ! » On assiste également à un cocasse règlement de compte entre Mimi et Rodolphe : « voilà Mimi puis tiens ! Rodolphe ! ils arrivent ! et comment ils se traitent !... où ils étaient ? sur le seuil les deux ! ils profitent de l'accalmie des bombes ! - Cochon ! maquereau ! - Cabotine ! coureuse ! et ils s'attaquent à leurs costumes... » Remarquables manuscrits témoignant de la persévérance de Céline à trouver le mot juste et de sa volonté de se placer en témoin direct d'événements aussi bien historiques qu'autobiographiques. Ces feuillets inédits sont emblématiques du traitement célinien à l'uvre dans cet ambitieux roman : « L'histoire, le style et le ton de Normance en font un livre à part qui n'est que la longue relation d'une nuit de bombardement à Montmartre, racontée à sa façon par Céline qui avait été vivement impressionné par le spectacle du bombardement des usines Renault à Boulogne-Billancourt auquel il avait assisté des fenêtres de son appartement de la rue Girardon. Le livre est dédié à Pline l'Ancien, témoin, lui aussi, puis chroniqueur, d'un spectacle fantastique : l'éruption du Vésuve. C'est une vaste fresque où les bruits tiennent une place importante [...] » (F. Gibault, Céline - 1944-1961 : Cavalier de l'Apocalypse). La profusion du bruit caractérise justement ces deux manuscrits, dans lesquels Céline multiplie les onomatopées et les dialogues hurlés entre les personnages : « Crrac ! elle se déchire un bout... un bout de pantalon au féroce ! elle lui ouvre tout devant ! ... Crrac !... comme ça !... il a beau la giffler (sic) ! pardon ! elle gagne ! elle gagne. - Tu l'as ! tu l'as ! qu'il lui crie... Tu l'as quoi ?... Je sais pas...Ah c'est le vulnéraire ! ...mais alors » La graphie même du manuscrit témoigne de la ferveur avec laquelle Céline rédigea ces scènes pleines d'action, comme s'il les revivait au moment de la rédaction de ces feuillets, raturant abondamment des passages entiers et hésitant longuement sur le choix des termes : « ... y'a des explosions méchantes et pas loin et de ces éclairs !... le sol branle moins gode moins...mais l'autre qui m' hennit dans l'oreille...et qui me crie sa détresse - Raymond ! Raymond il se [au stylo rouge : re] cherche toujours !... [barré : les explosions s'espacent...les éclairs] les explosions sont plutôt [barré : moindres / moins / presque / dures / proches] ». Remarquables manuscrits autographes signés inédits d'une uvre qui nécessita pour Céline un colossal effort de rédaction : « Ce livre m'a coûté énormément de travail et de temps. » (Lettre à Claude Gallimard, 26 février 1954) - Photos sur www.Edition-originale.com -
P.COUTURIER. 1881-1882. In-4. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 2 DEVIS MANUSCRITS DE P.COUTURIER ENTREPRENEUR DE PLATRERIE BORDEAUX DATANT DE 1881 ET 1882 - DEVIS SIGNES + MEMOIRE DES TRAVAUX DE PLATRERIE EXECUTES POUR LE COMPTE DE MONSIEUR TRABUT CUSSAC DATANT DE 1882 DE 9 PAGES SIGNES .. . . . Classification Dewey : 908.4466-Régionalisme : Limousin
Classification Dewey : 908.4466-Régionalisme : Limousin