Henry de Montherlant (1895-1972), écrivain. L.A.S., 10 avril [1951?], 1p in-8. A Roger Nimier (1925-1962), nouvellement rédacteur en chef de la revue Opéra, rachetée en février par Plon. Il lui envoie un article d'Etienne Olgè, pseudonyme d'une professeur de Paris, madame M Lanze, comme convenu avec et avec Charles Orengo, éditeur chez Plon. Il est question aussi de la publication d'une photo de Jeanne Sandelion comme convenu avec Orengo. [164]
Reference : 012923
Librairie Trois Plumes
Benoît Galland
131 rue du haut Pressoir
49000 Angers
France
+33 6 30 94 80 72
Conditions de ventes conformes aux usages de la librairie ancienne et moderne
Saint-Jean-Cap-Ferrat 23 Janvier 1961, 21x27cm, une page.
Lettre autographe signée de Jean Cocteau, à en-tête de la villa Santo-Sospir de Saint-Jean-Cap-Ferrat qu'il a décorée, 13 lignes à l'encre bleue, à Roger Nimier. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. "23 Janv. 1961, Très cher Nimier, voici pour accompagner le portrait dessin. Si vous le trouvez trop bref demandez chez Grasset un exemplaire de journal d'un inconnu. Dans le chapitre de l'amitié, je raconte un déjeuner entre Simenon, Pagnol et moi.- sans nommer personne. Mais le passage est très significatif de ce que je résume en q.q. lignes. Votre fidèle, Jean. P.S. Dites moi vite si tu as reçu cette note et son P.S." - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Henry de Montherlant (1895-1972), écrivain. L.A.S., 5 mars 1951, 2p in-8. A Roger Nimier (1925-1962), nouvellement rédacteur en chef de la revue Opéra, rachetée en février par Plon. Il lui envoie une partie du manuscrit de « l'histoire d'amour de la rose de sable » qu'il souhaite récupérer après usage pour la publication. Il est question aussi du manuscrit donné à l'illustrateur, Jean-Denis Maillart, qui ne doit pas être utilisé pour la composition. L'oeuvre n'est pas nommée ici mais on trouve bien cette publication eu feuilleton dans le hebdomadaire, avec les illustrations de Maillart. Cette oeuvre eut plusieurs publications plus ou moins partielles avant l'édition définitive de 1968. Très intéressant document. [164]
Laval 23 octobre 1956, 13,5x21cm, 2 feuillets + une enveloppe.
Longue et exceptionnelle lettre autographe signée d'Antoine Blondin adressée au hussard Roger Nimier à son domicile rue de Coëtlogon. Blondin prévoit un festin gargantuesque et détaille par le menu tous les vins qu'il prévoit de servir en fonction de chaque convive, tout en lançant d'amusantes remarques sur l'ontologie alcoolique de l'Homme : "Si tu avais simplement lu "Tiens, voilà du Bouddha !" d'Hubert Robert tu saurais : [...] que cet homme dualiste, sans unité intérieure, a besoin de Bourgogne et de Bordeaux". 56 lignes sur deux feuillets rempliés. Enveloppe jointe. Publiée dans À mes prochains:lettres, 1943-1984, éd. Alain Cresciucci, 2009, p. 84. Belle manifestation de l'esprit anarchiste qui dirigeait les pas souvent imbibés d'Antoine Blondin, et de la fraternelle et tonitruante amitié qui l'unissait à Roger Nimier. Dans cette superbe missive à son cher "Pomme à l'eau" Nimier, l'écrivain prépare une sauterie mémorable. Le buveur invétéré, qui effrayait ses convives par ses frasques avinées, avaitaffirmé :"Je ne suis pas un écrivain qui boit, je suis un buveur qui écrit".Il paire dans la lettre une quantité impressionnante de vins avec les mets du repas ; pensant à ses convives, il prend soin d"ajouter : "Question des vins, il faut compter avec les personnalités, ne pas travailler dans l'absolu, chercher des rimes. Je crains que Popaul n'ait le chanfrein un peu porté sur le bouquet cosmopolite, dans le genre cocktail extra-chlorydrique à se faire éclater l'ampoule de Vater". Très prévenant avec ses futurs hôtes, il adapte son marathon oenologique : "Considérons donc que le champagne de dessert [...] qui sent un peu la première communion, sauf s'il est administré en injections, risquerait d'indisposer le premier et d'achever le second. Proscrivons jusqu'aux cigares, puisqu'aussi bien nos lascars ne sont pas assez adultes pour se déglacer avec les bières." Il s'épanche sur les Sylvaner suisses, les Sauternes, et achève la lettre par un magistral bon mot sur les plus grands Médoc : "N'oublie pas, pourtant, qu'à côté de Margaux, il y a Lafite et que Latour n'est jamais loin. Tu as peut-être carencé rapidement sur les Côtes de Nuits ? Et pourquoi pas les deux ?" A propos de la profonde amitié que Blondin témoignait à Roger Nimier et du mythe des Hussards, l'auteurdéclara à Emmanuel Legeard qui l'interrogeait :«Ce sont les "hussards" qui sont une invention. Une invention "sartrienne". En réalité, l'histoire, c'est mon ami Frémanger, qui s'était lancé dans l'édition, qui avait un seul auteur, c'était Jacques Laurent, et un seul employé, c'était moi. Laurent écrivait, et moi je ficelais les paquets de livres. Donc on se connaissait, on était amis, et d'autre part... d'autre part, Roger Nimier était mon meilleur ami. Nimier, je le voyais tous les jours. Je l'ai vu tous les jours pendant treize ans. Mais Laurent et Nimier ne se fréquentaient pas du tout. Ils avaient des conceptions très différentes. On n'a été réunis qu'une seule fois. On s'est retrouvés rue Marbeuf, au Quirinal, pour déjeuner. On a discuté de vins italiens et de la cuisson des nouilles. Pendant deux heures." Superbe missive de Blondin, le prince de la picole qui s'improvise en sommelier loufoque. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85