Charles Eugène Gabriel de La Croix, marquis de Castries (1727-1801), ministre de la Marine, maréchal de France. L.S., Versailles, 31 janvier 1784, 1p in-folio. A Jean-Jacques Isle de Beauchaine (1747-ap.1792), officier de marine. « J'apprends, Monsieur, qu'on vous doit la méthode qui a été choisie à Rochefort dans l'étamage des ferrures de gouvernail en cuivre. Comme l'expérience vient à l'appui de la théorie pour prouver les avantages de cette méthode, je vous transmets avec grand plaisir les témoignages de ma satisfaction. Je vous serai obligé de m'adresse un mémoire détaillé sur cet objet intéressant qui me fournit une nouvelle occasion de distinguer votre zèle et vos talents. ». Ce courrier est intéressant et est à replacer dans le contexte : les fers souffraient d'une corrosion importante. Tout a été tenté : mastic, cire, toile enduite, feuilles de plomb. L'étamage semblait, début 1784, une bonne méthode. Peut-être était-elle juste meilleure que les précédentes et elle a donc été rapidement abandonné au profit de la méthode anglaise qui consiste à double en cuivre les parties à protéger. Le maréchal de Castries retient cette méthode en 1785. A moins que cette méthode d'étamage du cuivre ne soit déjà une adaptation de la méthode anglaise. On ne trouve pas trace de ce mémoire du chevalier Isle. Il n'a probablement jamais existé puisque la lettre porte en tête la mention « Point répondu » mais il semble que la lettre se soit perdue puisqu'il ne l'a reçu que le 11 septembre 1784 à Toulouse. Très intéressant courrier autour de la marine royale qui devint, sous Louis XVI, la plus puissante, devant la marine anglaise. [338]
Reference : 012149
Librairie Trois Plumes
Benoît Galland
131 rue du haut Pressoir
49000 Angers
France
+33 6 30 94 80 72
Conditions de ventes conformes aux usages de la librairie ancienne et moderne
Antoine de Sartine (1729-1801), lieutenant général de police puis ministre de la Marine de Louis XVI.
Reference : 012141
Antoine de Sartine (1729-1801), lieutenant général de police puis ministre de la Marine de Louis XVI. L.S., Versailles, 1er mars 1777, 1p in-folio. A Charles-Olivier de Saint-Georges (1743-1828), marquis de Vérac, alors ministre plénipotentiaire au Danemark. Il demandera au Roi son accord pour qu'une partie des pensions de « feu M. de Beauchaine » soit reversé au chevalier Isle, son neveu (Jean-Jacques Isle de Beauchaine (1747-ap.1792), officier de marine). Il est aussi question de son avancement que Sartine trouve trop prématuré. L'oncle dont il s'agit ici est Henri-Zacharie d'Isle de Beauchaine (1718-1776), commandant de la compagnie des gardes de la marine de Rochefort puis Brest, directeur de l'Académie royale de Marine en 1772-1773. [338]
Joseph Pâris Duverney (1684-1770), financier, intendant de l'école royale militaire qu'il a créée, ami de Beaumarchais.
Reference : 012292
Joseph Pâris Duverney (1684-1770), financier, intendant de l'école royale militaire qu'il a créée, ami de Beaumarchais. L.S. en partie autographe, Paris, 10 janvier 1766, 1p in-4. A Jean-Jacques Isle de Beauchaine (1747-ap.1792), officier de marine. Lettre de remerciements pour des voeux de bonne année. Après avoir signé, Pâris-Duverney écrit ce paragraphe : « Je pense trop bien sur votre compte pour ne pas espérer que votre conduite ne se démentira pas, vous avez de bons exemples à imiter dans celle de M. Votre frère qui est plein de zèle et d'activité ». Il fait ici référence à Henri-Mathieu Isle de Beauchaine (1744-1803), son frère aîné qui fut capitaine de dragons. [101-2]
Joseph Pâris Duverney (1684-1770), financier, intendant de l'école royale militaire qu'il a créée, ami de Beaumarchais.
Reference : 012203
Joseph Pâris Duverney (1684-1770), financier, intendant de l'école royale militaire qu'il a créée, ami de Beaumarchais. L.S., Paris, 12 mai 1768, 2p in-4. A Jean-Jacques Isle de Beauchaine (1747-ap.1792), officier de marine. Sympathique lettre lui annonçant une « rescription [.] de 200 » livres qu'il pourra toucher à La Rochelle et souhaitant qu'il persévère dans les dispositions où il est. « C'est l'unique moyen de vous instruire et de vous rendre utile au service du Roy. Je vous en félicité, et vous fais, avec mes souhaits de bon voyage, mes sincères remerciements des choses obligeantes pour moi dont votre lettre est remplie ». Le chevalier Isle s'embarque en effet sur L'Isis, probablement peu de temps après cette lettre, et y naviguera plus d'un an comme le montre l'autre lettre de Pâris Duverney de décembre 1769. Il est intéressant de voir ici que le Parîs Duverney, déjà âgé, s'intéresse fortement aux jeunes marins issus de son école. Signature peu commune. [340]
Joseph Pâris Duverney (1684-1770), financier, intendant de l'école royale militaire qu'il a créée, ami de Beaumarchais.
Reference : 012288
Joseph Pâris Duverney (1684-1770), financier, intendant de l'école royale militaire qu'il a créée, ami de Beaumarchais. L.S., Paris, 14 mai 1770, 3p in-4. A Jean-Jacques Isle de Beauchaine (1747-ap.1792), officier de marine. Sympathique lettre répondant aux nouvelles de son ancien élève. On y apprend ainsi qu'il continue son « instruction » et passera prochainement un examen sur « le cours de M Bézout », le fameux mathématicien du XVIIIe siècle. « Et je désire de tout mon coeur par l'intérêt que je prends à ce qui vous regarde, que vous continuiez de travailler aussi utilement, puisque c'est le plus sur moyen de votre avancement ». Il semble que le chevalier Isle était toujours à La Rochelle. Cette lettre montre bien tout l'intérêt que Paris-Duverney pouvait porter à ses anciens élèves, et en particulier à Isle. Elle est écrite deux mois avant son décès et on sent déjà la signature moins assurée que sur d'autres lettres. [101-2]
César Henri de La Luzerne (1737-1799), ministre de la Marine. L.S., Versailles, 19 juillet 1788, 2p in-folio. A Jean-Jacques Isle de Beauchaine (1747-ap.1792), officier de marine. Très intéressante lettre autour du début de ses activités à Cherbourg. La Luzerne donne son accord pour l'achat d'instruments de mathématiques. On y apprend que la liste a été dressé avec le chevalier de Borda, c'est-à-dire Jean-Charles de Borda (1733-1799), mathématicien, physicien, navigateur. Il est aussi question d'embaucher M. Martin pour seconder le chevalier Isle dans ses observations et dessins. La Luzerne donne aussi son accord. Le chevalier Borda était aussi chef de la division des armées navales et inspecteur des construction. Belle lettre autour des travaux de la rade de Cherbourg. [338]