L.A.S., samedi 24 [mai 1851], 3p in-8. Au ténor et compositeur Just Géraldy (1808-1869). « Cher monsieur Géraldy, Et d'abord que je vous dise combien Versailles est heureux de vous avoir rencontré - et combien, ravi, je me réjouis de passer une soirée et un souper avec vous. Après le talent éminent, l'esprit fin et brillant, après la virtuose célèbre, le charmant causeur. Voilà ce qui nous attend mardi ! Je quitte madame Masson - sa fille sera enchantée de dire un duo italien avec vous. Ce sera le seul morceau de ce genre. Et si vous aviez la bonté de passer chez ces dames pour vous concerter, demain dimanche entre 11h et midi, elles vous attendrons avec bonheur. Je me suis chargé de cette douce commission. Elles demeurent rue des martyrs, n°57. Quant à mardi, la plupart de nos amis prennent le convoi de 2h 1/2 pour nous arriver à Versailles à 3h 1/4 et faire un diner qui, du reste, s'échelonnera selon les heures d'arrivée car nous n'avons pu en faire un repas en règle à cause des différents départs de chacun. Si vous ne pouvez venir par 2h 1/2, vos billets [mot illisible] servent pour tous les convois : 3h 1/2, 4h 1/2 mais le plus tôt vaut le mieux. J'aimerais savoir quel convoi vous prendrez parce que nous serons là avec une voiture pour vous recevoir. Un seul à la porte je vous prie. A vous de cour et de sympathie profonde Emile Deschamps 3 rue de la paroisse. Vous apporterez votre [mot illisible] ! [à la verticale] Je n'oublie pas mes vers des crèches puisque vous avez la bonté d'y penser. J'en fais demander car ils me manquent et ils seront vôtres aussitôt ». Cette dernière information est très intéressante car elle prouve l'existence de ses « vers des crèches » dont parle Eugène de Mirecourt en donnant le titre « Poésies des crèches », même s'il se trompe d'année (en donnant 1852 ou 1854). Nous n'avons toutefois pas trouvé trace de cette publication. Beau courrier. [188-2] L.A.S., samedi 24 [mai 1851], 3p in-8. Au ténor et compositeur Just Géraldy (1808-1869). « Cher monsieur Géraldy, Et d'abord que je vous dise combien Versailles est heureux de vous avoir rencontré - et combien, ravi, je me réjouis de passer une soirée et un souper avec vous. Après le talent éminent, l'esprit fin et brillant, après la virtuose célèbre, le charmant causeur. Voilà ce qui nous attend mardi ! Je quitte madame Masson - sa fille sera enchantée de dire un duo italien avec vous. Ce sera le seul morceau de ce genre. Et si vous aviez la bonté de passer chez ces dames pour vous concerter, demain dimanche entre 11h et midi, elles vous attendrons avec bonheur. Je me suis chargé de cette douce commission. Elles demeurent rue des martyrs, n°57. Quant à mardi, la plupart de nos amis prennent le convoi de 2h 1/2 pour nous arriver à Versailles à 3h 1/4 et faire un diner qui, du reste, s'échelonnera selon les heures d'arrivée car nous n'avons pu en faire un repas en règle à cause des différents départs de chacun. Si vous ne pouvez venir par 2h 1/2, vos billets [mot illisible] servent pour tous les convois : 3h 1/2, 4h 1/2 mais le plus tôt vaut le mieux. J'aimerais savoir quel convoi vous prendrez parce que nous serons là avec une voiture pour vous recevoir. Un seul à la porte je vous prie. A vous de cour et de sympathie profonde Emile Deschamps 3 rue de la paroisse. Vous apporterez votre [mot illisible] ! [à la verticale] Je n'oublie pas mes vers des crèches puisque vous avez la bonté d'y penser. J'en fais demander car ils me manquent et ils seront vôtres aussitôt ». Cette dernière information est très intéressante car elle prouve l'existence de ses « vers des crèches » dont parle Eugène de Mirecourt en donnant le titre « Poésies des crèches », même s'il se trompe d'année (en donnant 1852 ou 1854). Nous n'avons toutefois pas trouvé trace de cette publication. Beau courrier. [188-2]
Reference : 011628
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L.A.S., Paris, lundi 5 mai [1851], 2p in-8. Au ténor et compositeur Just Géraldy (1808-1869). « Cher Monsieur Géraldy vous avez sans doute vu Mlle Masson et vous êtes convenus du duo gracieux. Quant à Batta, il ne peut pas accompagner l'Ave Maria. Il ne peut paraître et jouer qu'une fois, et probablement il n'arrivera que très tard. Ayez pitié de nous et veuillez nous dire à la place, soit l'air final des noces de Figaro, soit celui de Don Juan. [Va qu'une fête / Vite l'apprit ?] Mais un [mot illisible]. Nous regrettons toujours l'Ave Maria mais encore une fois, ayez pitié de nous et nous y répondrons par de l'enthousiasme. La suite de votre programme va s'exécuter tel quel. A vous de cour Emile Deschamps ». Deschamps cite donc ici Élise Masson (1824/25-1867), mezzo-soprano et Alexandre Batta (1816-1902), compositeur et violoncelliste. Cette lettre montre bien la difficulté à préparer cette soirée de charité au profit des crèches. Cette soirée était initialement prévue le samedi 3 mai. [188-2]
L.A.S., Versailles, 12 avril 1851, 3p in-8. Au ténor et compositeur Just Géraldy (1808-1869). « Cher monsieur Géraldy, J'ai dû communiquer votre lettre à St Vincent de Paul. Il comprend parfaitement vos raisons, les fatigues et les sacrifices continus dont un artiste de votre rang doit être accablé, et le bon saint me charge de ses excuses pour son importunité qu'il faut lui pardonner, et, en même temps, de ses regrets pour son impuissance. La caisse de ses pauvres ne lui permet pas même les très modestes frais auxquels vous avez la bonté de vous restreindre, et c'est en soupirant beaucoup, je vous jure, qu'il s'est forcé hier de demander un autre concours - le temps pressait ) et il fallait arrêter son programme. Il me reste à m'excuser pour un [mot illisible] auprès de vous de tous ces ennuis - c'est l'épine du souvenir dans les arts - et à vous remercier beaucoup de votre suffrage si gracieusement exprimé - on aime tant un éloge de longueur de ceux qui les méritent tous. Mes plus dévoués sentiments à [au lieu de "pour"?] toujours. Emile Deschamps ». Amusante lettre où il parle pour le saint patron de l'ouvre des crèches dont il s'occupe. [187]
L.A.S., sd [1851, avant le 12 avril], 3p in-8. Au ténor et compositeur Just Géraldy (1808-1869). « Monsieur, L'importunité est presque une vertu, au nom de la Bienfaisance, et elle est un hommage quand elle s'adresse aux talents éminents. C'est pourquoi je reviens à notre prière de l'autre soir, dont vous ferez selon votre volonté et vos possibilités. Voici : Tous les ans, la société de St Vincent de Paul de Versailles donne un magnifique concert avec les généreux concours des premiers artistes. Vous êtes à Paris cette année, et nous avons souhaité que notre prochain concert soit plus magnifique encore !. C'est le samedi 3 mai, le soir dans le débarcadère de la rive droite qu'aura lieu cette solennité à Versailles. Si vous pouviez nous faire cette gloire et cet immense bénéfice une [interprétation?] de vous en duo avec Mlle Masson, qui en serait si heureuse et un air seul. Des voitures et commis spéciaux amènent et ramènent mais le mieux serait de coucher à Versailles où tout est disposé dans l'hôtel du bourg - le mieux pour vous parce que nous souperions tous ensemble et que cela ferait double fête pour les ordonnateurs. Vous avez été adorable pour Versailles qui en effet vous adore, vous couronneriez aussi votre ouvre. Voyez ! nous comprendrons parfaitement un non définitif, au milieu de tant d'exigences dont votre renommée vous accable. Mais un oui serait reçu avec des bénédictions qui n'auraient d'égales que nos admirations enthousiastes et une vieille et constante amitié. Emile Deschamps. Un mot, je vous prie, et la [mots illisibles] bravo ! ». La chanteuse citée est Élise Masson (1824/25-1867), mezzo-soprano. Belle lettre pour demander son concours pour l'oeuvre des crèches dont s'occupait Deschamps. [187]