« Blaise le paresseux », poème inédit. Manuscrit autographe, sd, 2p in-4 (3 strophes de 14 vers soit 42 vers). Amusant poème. Il porte en note à l'angle « op.68 n°11 » : 1 Il se fait tourneur, gros Blaise, . Le rabot lui pèse. Imprimeur, à la machine. Ça lui rompt l'échine. Perruquier, à la belle enseigne,. Son rasoir le saigne. Ramoneur, allant en ville,. Mais c'est chose vile. Pâtissier, métier de fête. Mais le four l'entête. À peine s'il est en place, Son patron le chasse. - Blaise ! Blaise ! vois-tu bien ? Tu ne seras jamais rien ! 2 Il se fait châtron, gros Blaise. Mais il craint la braise. Cordonnier, sous quelque porche, . Mais le cuir l'écorche. Fin tailleur, ouvrant boutique. L'aiguille le pique. Batelier, fendant la brume. Le grand air l'enrhume. Puis, colleur joyeux et preste. Mais la colle empesye. À peine s'il [est] en place, Son patron le chasse. - Blaise ! Blaise ! vois-tu bien ? Tu ne seras jamais rien ! 3 Dans vingt autres métiers, Blaise n'en prit qu'à son aise. plus il va, plus il s'enferre. Qu'est-ce qu'il fait fait ? Blaise est grand comme une perche. Mais des places ?. cherche ! Il a faim, et d'heure en heure, Il se plaint. et pleure : " Pourquoi, sot, quand tout travaille, Fais-je rien qui vaille ? Maintenant quoique je tâche, On dira : grand lâche ! - Blaise ! Blaise ! on disait bien ? Tu ne seras jamais rien ! " Superbe document inédit. [178]
Reference : 011598
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