Jacques-Alexis Thuriot (1753-1829), homme politique, député de la Marne aux Etats généraux, à l'Assemblée nationale et à la Convention, fervent (voire virulent) montagnard, régicide, membre du Comité de Salut Public. L.A.S., 7 nivôse an 4 [28 décembre 1795], 2p in-4. « Le commissaire du directoire exécutif près les tribunaux civil et criminel du département de la Marne au commissaire du directoire exécutif près le tribunal de police correctionnelle. J'écris par le même courrier au commissaire du pouvoir exécutif près l'administration municipale pour avoir des renseignements [mot illisible] sur les faits qui se sont passés lors de ton installation. Des sacrifices, mon cher batelier, des sacrifices. Les petits déchirements conduisent aux grands et l'ordre public finit par ne plus exister. Si tes ennemis reconnaissent leurs torts et que tu puisses oublier, je t'y invite. Ceux qui violent les lois se gratifient un instant de leur audace mais bientôt la réflexion les accable et la crainte de l'application de la peine les tue. Fais bien attention qu'une instruction qui envelopperait tant de citoyens te mettrait encore bien des familles en opposition. Exerce tes fonctions avec une simplicité noble. Sois fidèle à l'esprit de la loi, renferme-toi dans ta chaumière et dans un cercle d'amis de la tranquillité, on sera forcé de te rendre toute l'estime dont tu jouissais. Tout à toi Thuriot. » Peu commun. [161b]
Reference : 010745
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Lettre autographe signée, simple feuillet, in-4, 1 p., datée Lyon le 12 septembre 1815. Cette lettre est intéressante, car elle accompagnait l'envoi à Charbonnel du journal de défense de la bataille de Fort L'Ecluse (juillet 1815) face aux Autrichiens, rédigé par Madelaine. "Mon général, blessé, pillé, fait prisonnier au Fort l'Ecluse, dont je commandais l'artillerie, je regretterais de n'avoir pu vous adresser plutôt le journal de défense, s'il pouvait écrire quelqu'intérêt, si la résistance avait été plus opiniâtre et de quelque utilité. Le petit mémoire ci-joint a principalement pour but d'estimer la valeur des ouvrages qu'on a fait pour la défense du Fort l'Ecluse et de présenter les fautes dans lesquelles on est tombé...". Ce journal de défense a été publié en 1840 sous le titre "Observations sur la défense du fort l'Écluse en 1815" et fait l'objet d'un article dans la revue "Le spectateur militaire" d'août-septembre 1838. PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST Manuscrit
13,2 x 20,5 1846 "Monsieur et honorable ami, j'ai en effet reçu il y a deux jours la circulaire de Mr. de Barrau. Je lui ai écrit avant hier pour l'en féliciter. Je vous remercie des renseignements et des avis que vous voulez bien me transmettre. Par le courrier de ce jour, j'écris à Mr Crémieux suivant votre désir. Il est absent de Paris, mais certainement il recommandera la candidature de Mr de Barrau à ses coréligionnaires politiques, je regrette que vous ne m'ayez désigné particulièrement aucun de ceux-ci. Recevez monsieur et veuillez faire agréer par messieurs d'Abbadie et de Mouvel [?] mes biens sincères et très affectueux compliments." Signature "Berryer". Pierre-Antoine Berryer fils, qui avait assisté son père lors de la défense du maréchal Ney, a été un des avocats les plus réputés de la première moitié du XIXe siècle. Il a été également un des fidèles tenants de la cause légitimiste. Il semble ici avoir été sollicité par le dacquois de La Neufville, parent de l'ancien évêque anticonstitutionnel de Dax, Mgr Quien de La Neufville (1726 - 1805). Berryer fait allusion à la circulaire aux électeurs de l'arrondissement de Dax en date du 7 juillet 1846 signée par le légitimiste Bernard-Xavier d'Abbadie de Duffau (1820-1893), à la veille des élections législatives d'août 1846. D'Abbadie de Duffau attendra 1871 pour être élu député. L'avocat Adolphe Crémieux (1796-1880), juif et franc-maçon, est à l'époque député de l'Indre et Loire. L'arrondissement de Dax comptait à l'époque la commune de Saint-Esprit (aujourd'hui quartier de Bayonne), qui avec ses 6 000 habitants était la ville au début du XIXe siècle la plus importante du département. Saint-Esprit comportait une importante communauté israélite, d'origine notamment portugaise depuis le XVIe siècle. Faut-il voir dans cette lettre le souhait de Neufville d'avoir le soutien de Crémieux par l'intermédiaire de Berryer ? Petite déchirure à l'ouverture de la lettre. Très bon état. PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST
10,5 x 16,5 Paris 1887 "6 Rue Gounod, Quartier Monceau [gravé]. Madame, Votre majesté me permettra-t-elle de lui avouer que son nom et sa personne ont toujours été pour moi l'objet d'un culte secret, et qu'il m'a semblé rêvé quand j'ai lu ces lignes bienveillantes et charmantes signée de sa main ? Oui, Madame, il est vrai que depuis longtemps votre double caractère de Reine et de poète, et la double couronne qui orne votre front, tiennent mon imagination comme enchantée sous leur prestige : aussi je n'ai pu recevoir sans une véritable émotion un témoignage particulier d'une si haute et si précieuse sympathie. Que ne puis-je, Madame, comme vous avez la bonté de m'y inviter, aller vous dire moi-même chez vous, dans votre palais et dans vos bois, combien je suis touché de votre gracieuse attention ! Mais je suis, hélas, bien vieux et bien souffrant pour entreprendre de longs voyages, malgré tout l'attrait de vos forêts des Carpathes qui doivent ressembler à celles que Shakespeare peuple de poétiques enchantements et de...idéales. Cependant, Madame, nous vivons ici dans un temps si sombre et si menaçant qu'un républicain aussi tiède que moi peut s'attendre d'un jour à l'autre à voyager bon grè mal grè en Europe, et à manger le pain amer de l'exil. Si quelque chose peut m'adoucir cette perspective, c'est la pensée de pouvoir du moins diriger cet exil vers les forêts des Ardennes et des Carpathes et d'y être peut-être aussi heureux dans mes rencontres que le philosophe Jacques. En attendant, que votre majesté daigne ne pas oublier le rêveur lointain qui met à ses pieds le présent hommage de mon admiration sympathique et de son très respectueux dévouement. Octave Feuillet. Paris le 16 décembre 1887." Le romancier et dramaturge Octave Feuillet, très à la mode sous le Second Empire, entretint, comme Pierre Loti ou d'autres écrivains français, des relations étroites avec la reine de Roumanie. Elisabeth de Wied (Prusse, 1843 - Bucarest, 1916), en littérature Carmen Sylva, épousa Charles de Hohenzollern-Sigmaringen en 1869 et devint reine de Roumanie lorsque son mari devint roi en 1881. Sa culture et sa maîtrise des langues lui permirent de traduire en allemand des écrivains français, dont le "Pêcheur d'Islande" cette même année 1887. Octave Feuillet avait élu à l'Académie française en 1862. Le ton de sa lettre témoigne également de son humeur dépressive quelques années avant sa mort. Très bon état.
[ 3 L.A.S. adressées à Mlle Simone Arnaud Delage ] Lettre autographe signée de Camille Doucet, de l'Académie Française, 1 page à en-tête de l'Institut de France sous enveloppe marquée "Académie Française", datée du 25 mai 1885 : "Mademoiselle et chère confrère, Rien de plus touchant et de plus dramatique que votre Roche "Mengan", j'en suis encore tout ému & je m'empresse de joindre mes très sincères compliments aux remerciements que je vous dois pour votre bon et gracieux souvenir" ; Lettre autographe signée de Georges Monval, Bibliothécaire Archiviste de la Comédie Française, datée du 12 février 1883, 1 page sous enveloppe : "Mademoiselle, J'ai l'honneur de vous informer que, dans sa séance du 8 février, le Comité d'Administration du Théâtre Français a pris connaissance du rapport fait par la Commission d'examen sur votre comédie : "Mademoiselle du Vigean". J'ai en même temps le plaisir de vous annoncer que le Comité, s'associant aux conclusions de ce rapport, a réservé votre ouvrage pour l'envoyer devant le Comité de Lecture" ; Lettre autographe signée d'Albert Delpit, 4 pages sous enveloppe : "Mademoiselle, j'irai vous voir demain. [ ... ] Il est fort possible que je ne sois pas libre à 4 h ; mais plus tard. Et j'ai besoin de vous voir car j'ai des conseils importants à vous donner sur Jane Grey. Voulez-vous que nous admettions ceci ? Si vous ne receviez rien de moi, demain avant midi, c'est que j'irai rue St Pétersbourg [ ... ]
Ensemble de 3 lettres autographes signées adressées à la future Mme Copin-Albancelli, par Camille Doucet, Georges Monval et Albert Delpit.
11,5 x 17,5 Paris 1918 En-tête de la Chambre des Députés. "Cher Monsieur, Votre aimable lettre dont je ne saurais trop vous remercier, me rassure. Et j'en avais besoin, étant donné mon état d'infirmité et " l'inconnu" que Dax représente pour moi.. Grâce à vous et à ce que vous me dites du docteur Lavielle, c'est en toute confiance que je prendrai le train mardi soir pour être mercredi matin à l'Hôtel des Baignots, où j'ai prié le docteur de me réserver une "bonne chambre"...Je serai heureux de vous y recevoir et de vous exprimer à nouveau toute ma reconnaissance pour le véritable service que vous m'avez rendu. Veuillez en attendant..." - Sous enveloppe (12 x 9,5) timbrée de 3 timbres (5ct), tampon sec de la Chambre au dos, à l'attention de "Monsieur Carlos d'Avezac de Castéra, château d'Angoumé, par Rivière (Landes)". Jules Guesde a été une des grandes figures du socialisme ouvrier français des années 1890 et jusqu'en 1914 un internationaliste inlassable. La création de la SFIO en 1905 marque le déclin du guesdisme et la victoire du socialisme réformiste jaurésien. Député de 1906 à 1922, il a rejoint dès août 1914 le gouvernement Viviani de défense nationale. En avril 1918, la guerre fait toujours rage. La lettre témoigne de la santé fragile récurrente de Jules Guesde. La ville de Dax et l'hôtel des Baignots, premier établissement thermal de France, sous l'impulsion du Docteur Charles Lavielle depuis les années 1890, attiraient de nombreuses personnalités parisiennes, Le peintre Carlos de Castéra (1868-1943) était le petit-fils par sa mère de Charles Corta, député et sénateur des Landes sous le Second Empire. Très bon état