Léon Say (1826-1896), économiste, homme d'état. Manuscrit autographe signé, sd [1882], 1p in-4. Note autographe lue en séance à l'Académie des Sciences morales et politiques concernant un la nouvelle édition de la traduction des Voyages de Young en France traduits par H-J Lesage. Il vante cette nouvelle édition. Cette note provient des papiers d'Arthur Mangin qui s'en est probablement servi pour la rédaction d'un compte-rendu de séance. [303]
Reference : 010169
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, , 1863-1864. Ensemble 1 vol. in-4, demi-maroquin rouge (reliure de l'époque).
1. Manuscrit autographe signé sur papier bleu du livre Les Élections de 1863 publié chez Michel Lévy en 1863. Prévost-Paradol s'était présenté aux élections à Périgueux ; il fut battu en raison de ses opinions libérales. Fils illégitime de Léon Halévy et « d'une actrice, très tôt orphelin, Prévost-Paradol entre en 1849 à l'Ecole normale supérieure. Bien qu'il se soit imposé comme le meilleur élève de sa promotion, il quitte l'École, fait des travaux de librairie, rédige rapidement une thèse, puis est nommé à la faculté des lettres d'Aix-en-Provence, récemment créée. Mais attiré par Paris et par le journalisme, il entre au Journal des débats en 1856. Son art de l'allusion, sa fausse candeur, sa perfidie maîtrisée en font ici encore «le premier de sa volée». Plus audacieux dans Le Courrier du dimanche, il est le porte-parole du libéralisme et l'un des plus dangereux ennemis de l'Empire: raison de plus pour que l'Académie française l'appelle à elle en 1865. En 1868, la parution de La France nouvelle, qui est la somme de sa pensée politique, est un événement. Il est deux fois candidat malheureux au Corps législatif en 1863 et en 1869. En 1870, Prévost-Paradol se rallie au régime qu'il avait combattu et il est nommé ministre plénipotentiaire à Washington. Il se suicide à peine arrivé à son poste, pour des raisons politiques (il redoute la guerre dont il juge le régime responsable) autant que personnelles (les attaques sans merci dont il a été l'objet lors de son ralliement ont achevé de miner sa confiance en lui-même). Prévost-Paradol a été plus qu'un journaliste de premier plan, plus que le «secrétaire des anciens partis» dont a parlé Sainte-Beuve. Si sa pensée sociale est courte, si les problèmes de l'éducation le retiennent peu, il a été obsédé par le «déclin» français. Il a envisagé, en cas de défaite, une extension de la puissance française en Afrique du Nord; il a tracé dans ses grandes lignes l'esquisse d'une constitution valable aussi bien pour une monarchie libérale que pour une république modérée, ce que devait être la Constitution de 1875 » (Pierre Guiral).2. Manuscrit autographe signé sur papier bleu d'un article non publié sur les pièces de théâtre Jean Baudry d'Auguste Vacquerie (1863), et sur Montjoye de Octave Feuilet (1864). Une note de Prévost-Paradol en tête du manuscrit précise : « Cet article n'a pas été publié. Buloz l'a trouvé trop indulgent pour Jean Baudry et trop sévère pour Montjoye ». Provenance : bibliothèque Ludovic Halévy (ex-libris et note autographe).
Paris, Charpentier, 1857. 8 vol. in-12, index, demi-chagrin vert, dos orné à nerfs (reliure de l'époque).
Première édition complète conforme au manuscrit autographe de l'auteur. Source de premier ordre pour le règne de Louis XV. Dans le huitième volume paraît le Journal de Police sous Louis XV (1742-1743). Bel exemplaire.
, , 1915. Ensemble 4 vol. in-12 brochés manuscrits de 50, 47, 40, 80 ff., titre et auteur manuscrits sur les premiers plats de couverture.
Quatre dialogues et récits autographes de Jean Variot publiés en recueil à Paris par Georges Crès l'année de leur rédaction sous le titre collectif Petits écrits de 1915. Chaque livret est daté et signé Jean Variot, Hôtel-Dieu - Lyon Juin 1915 ; L'Hommage à Saint-Patrice et Le Dialogue de la Fecht portent en sus un envoi autographe signé à Simon Gantillou souvenir de 1915, Variot 1921.Journaliste, auteur et adaptateur de théâtre de tradition populaire, Jean James Joseph Gaston dit Jean Variot (1881-1962) avait publié en 1910 son premier roman, la Très véridique histoire de deux gredins, portrait à charge des milieux dreyfusards puis en 1913 les Hasards de la guerre chez Crès. À la même époque, il s’illustre dans le milieu du théâtre et réalise pour Paul Claudel les décors de l’Annonce faite à Marie, puis ceux de la Brebis égarée de Francis Jammes. Mobilisé le 2 août 1914, il est affecté au Service de la propagande dépendant du Cabinet du Ministre des Affaires étrangères et prend part aux principaux combats, ce qui lui vaut de recevoir la Croix de Guerre. En 1919, il est le premier à traduire en français Légendes et traditions d'Alsace d'Auguste Stoeber, véritable somme recueillie auprès du peuple alsacien lui-même et dans des documents détruits lors du bombardement de Strasbourg en 1870 ; né à Neuilly-sur-Seine mais issu d'une longue lignée strasbourgeoise, le folkloriste Variot n'hésite pas à magnifier une Alsace éternelle. La fin de sa vie est toutefois peu glorieuse : journaliste dans des organes collaborationnistes, il est condamné après la guerre à vingt ans d'indignité nationale. On lui doit de nombreux romans dans les années vingt puis des pièces de théâtre dont le cycle Théâtre du Rhin.Simon Gantillon (Lyon, 1887-1961) était journaliste, auteur dramatique, scénariste et dialoguiste, l'auteur des pièces La Victoire de Samothrace (1911) et Maya (1924).
, , 1880 ca. 3 feuillets in-8 manuscrits (11 x 18 cm).
Ébauche inédite non signée, vraisemblablement le canevas d'un article à venir composé et disposé comme un poème en vers libres. 1. Il nous faut la liberté de discuter / L'Armée / Avoir raison trop tôt /Loi d'airain du salaire / des enfants dans les manufactures / Système de banque le peuple s'en fiche bien / Ils étaient la morale et la - depuis 3000 ans. / L'an 2000 ! Et bien après / Le monopole, le privilège. Bastiat même / se fâche. M. Molineau demande la liberté / Libre échange / Haine de l'Internationale et du peuple qui n'est qu'une idéd / Charité / Lyon, le drapeau noir sans parti / Mariage et collage d'idées bizarres / Leurs idées sont des faits non des préjugés. 2. Sans la Guerre nous serions plus avancés / association de grands capitaux/ Tolain / Ecole de Manchester / La bourgeoisie ruinée accepterait nos théories / Question d'argent est tout. C'est pourquoi on regrette tant de n'avoir pas pris la banque / Discuter la théologie / Peuple et déclassés / Le travail / C'est eux les chimériques ! La liberté ce qu'elle produit sans contradictions /Justice et justesse / Compas balance / On vient la facasser dans nos mains / Ils devraient nous protéger eux-mêmes. 3. Ce qui. [Fin du manuscrit].
1812 [Sans lieu, i.e. Seysses, Toulouse] 1 volume in-4 (24,5 x 20,5 cm) de 348 pages chiffrées et 6 pages de table non chiffrées. Reliure pleine basane fauve de l'époque (première reliure). Usures et manques. Important manque de cuir dans la moitié supérieure du dos. Un coin sommairement anciennement réparé, roulette dorée en encadrement des plats, gardes et doublures de papier marbré. Intérieur parfait. Ecriture très lisible. Manuscrit autographe mis au propre contenant le texte définitif qui sera imprimé en 1814 sous le titre : Traité sur l'époque de la fin du monde, et sur les circonstances qui l'accompagneront, par un Solitaire (à Versailles, de l'imprimerie de J. A. Lebel) avec en plus et inédits, de la page 306 à 311, une importante Note de l'auteur, et de la page 313 à la page 348, des Observations sur le manuscrit d'un solitaire, Lettre de Mr B*** à Mr P***.
Notre manuscrit se divise en 48 chapitres (non compris la Note de l'auteur et la Lettre de Mr. B*** à Mr. P*** contenant quelques observations sur le manuscrit d'un solitaire. L'abbé Auguste Gouazé ( ) est né à Toulouse en 1758. "Ses premières années, dès sa plus tendre enfance, furent données à la religion et à l'étude. Il chercha dans le ministère sacré du sacerdoce, un asile contre les tempêtes du monde ; mais il ne l'y trouva pas longtemps. Lui aussi eut à lutter, durant notre révolution, contre les violences que l'ennemi des hommes exerça envers les ministres de nos autels. [...] Il fut rééllement un solitaire ; car il ne se montra nulle part là où l'ambition ou le plaisir rassemblent tous les hommes. Les pauvres, les affligés parvinrent seuls jusqu'à lui ; il ne les renvoya jamais sans avoir donné des secours ou des consolations. [...] Il termina ses jours le 30 novembre 1812 à l'âge de 54 ans. [...] On dit que le principal motif des chagrins qui lui donnèrent la mort, provenait des persécutions injustes dont l'aveuglement de l'empereur Napoléon accablait le souverain pontife. Gouazé est l'auteur d'un ouvrage très curieux, intitulé : Traité sur la fin du monde et sur les circonstances qui l'accompagneront, par un solitaire, un volume in-8, imprimé à Versailles, chez Le Bel en 1814. L'éditeur de ce volume, qui ne parut qu'après la mort de l'auteur, annonça qu'il cédait, en le publiant, à la volonté de Gouazé. Celui-ci sans avoir voulu commenter l'Apocalypse, a cherché, en s'appuyant sur ce livre mystérieux, à deviner l'époque à laquelle doit arriver ce dernier jour de l'univers annoncé dans les saintes Ecritures. [...] Il y a dans ce traité je ne sais quoi de sombre, de mélancolique, et en même temps de religieux, qui jette l'âme dans un salutaire effroi [...] Selon Gouazé, le monde à peine doit avoir deux cents ans d'existence [...] (in Biographie Toulousaine, 1823) Dans la préface pour la Consommation des Siècles publiée en 1823 on lit : "Son travail manuscrit fut connu avant sa mort de quelques personnes de confiance, sous le titre de Conjectures sur la fin du monde" (notre manuscrit). Notre manuscrit est une copie autographe mise au propre additionnée d'une note que l'auteur avait cru bon d'ajouter ainsi que d'observations de quelques prélats de sa connaissance qu'il a également cru bon d'ajouter in fine, même si ses obervations, bien que n'accusant par Gouazé d'hérésie, font montre d'une certaine réticence quant à l'analyse qu'il fait de certains passages du livre de l'Apocalypse. La Note de l'Auteur ainsi que ses Observations n'ont pas été imprimées en 1814. La Note de l'Auteur est une violente critique de la révolution française et de ses suites mais surtout une attaque ciblée contre l'Empereur Napoléon Premier et le rôle infâme (selon Gouazé) que celui-ci a joué dans l'affaire de la détention du pape. La publication en 1814 (à 250 exemplaires seulement lit-on dans une notice) donna lieu à la publication de deux articles dans le Journal Ecclésiastique, se prononçant contre ce traité. Pourtant, ces deux premiers articles ayant été jugés très sévères, un troisième article fut publié qui lui rendait justice dans ses analyses eschatologiques. Gouazé dénonce un monde dépravé et impie, des chrétiens lâches et paresseux que la seule idée de la fin du monde révolte. Il détaille les signes annonciateurs du jour dernier. Il a suivi les traces d'autres annonciateurs de la fin du monde tels que Lachetardie, Pastorini, Rondet, etc. L'arrivée de l'Antéchrist était alors une préocuppation importante au sein de divers groupes de penseurs et religieux exaltés par une révolution qui les avaient laissés ahuris par tant de violence et de pertes. Selon Gouazé la fin du monde était pour l'année 1940. Il marque le début de l'apocalypse en l'année 1790. "Les jours malheureux que nous voyons s'écouler depuis vingt-deux ans (il écrit en 1812), nous avertissent que le temps de la consommation de toutes choses s'approche ... et nous savons que, d'ici à cette époque, nos maux iront toujours croissant ; s'il y a quelques intervalles, quelques moments de paix et de tranquillité, ils ne seront pas toujours de longue durée." (extrait). L'histoire de l'abbé Gouazé serait trop longue à détailler ici mais elle montre un prêtre fils de professeur de la faculté de droit de Toulouse qui fut placé à la tête du conseil de paroisse qui appartenait à Seysses. Gouazé fut arrêté pour avoir refusé de prêter serment à la nouvelle constitution française. Condamné à la déportation dans les premiers mois de 1794 il fit partie d'un convoi de 56 prêtres qui partit pour la maison d'arrêt de Bordeaux (22 nivôse an II) et devait attendre leur embarquement pour la Guyane. Mais il fut finalement libéré en juillet 1795 pour revenir exercer son ministère à Seysses le 21 septembre de l'an III. Il vécut sa captivité dans des conditions déplorables comme l'indique l'abbé Contrasty dans son ouvrage intitulé : Un Conseil de Paroisse sous le régime de la séparation de l'église et de l'état (Toulouse, imprimerie Saint-Cyprien, 1906, pp. 81 et suiv.). Voici la liste de quelques chapitres du manuscrit : le monde doit périr par le feu - le monde doit durer environ 6000 ans - les hommes seront surpris par l'arrivée du dernier jour, comme ils le furent autrefois par les eaux du déluge - quatrièmre signe : une guerre universelle - la venue de l'Antéchrist - quel sera le nom de l'Antéchrist - de l'approche du jugement dernier - etc. Malgré nos recherches nous n'avons pu trouver de modèle de l'écriture de l'abbé Gouazé (La bibliothèque municipale de Toulouse n'en possède pas), mais il ne fait aucun doute pour nous, d'après le titre de ce manuscrit et les inédits importants qu'il contient, qu'il s'agit assurément d'une copie autographe mise au propre, paginée, annotée, ne contenant que très peu de corrections ou variantes avec le texte publié en 1814. Gouazé aura copié de sa main les observations et sa note de l'auteur qui n'auront finalement pas été imprimée car alors le temps de l'Empereur n'était pas encore révolu et cela aurait été trop dangereux pour l'ami publicateur. Références : Brunet, Fous littéraires, p. 91 ; Tcherpakoff, p. 42 (pour l'édition de 1814) Provenance : de la bibliothèque de Xavier Hermé avec son ex libris (XXe s.) NDLR : Nous sommes le 31 décembre 2023 ... demain nous serons en 2024 et la fin du monde n'est pas encore advenue ... mais elle vient c'est certain ! La question étant de savoir quand ... Superbe manuscrit entre mystique et eschatologique, en partie inédit.
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