Gyp, Sibylle Riqueti de Mirabeau, comtesse de Martel, dite (1849-1932), romancière. Manuscrit autographe signée, sd [ca.1900], 17p in-folio Important manuscrit d'un article satirique titré Une Poison., à l'encre violette, avec de nombreuses ratures et corrections. Il a pour sujet Madame Collomb, la poison, et mentionne Henri Bérenger, Georges Grosjean, etc.. Cette poison a « dans le visage, quelques-uns des traits » de la meneuse de revue Louise Balthy (1867-1925), « mais d'une Balthy vieillie et ridée ». Elle mentionne aussi son côté antidreyfusard en disant « les gens « côté Dreyfus » m'inspirent un dégoût contre lequel je ne peux pas réagir ». Cette Collomb mêlait Déroulède et Cavaignac dans un complot royaliste. Déchirure à la première page. Bel article satirique contre cette Madame Collomb que nous n'avons pas su identifier.
Reference : 002056
Librairie Trois Plumes
Benoît Galland
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FRIEDMAN Milton (SMITH Adam & WALRAS Léon & MARSHALL Alfred & ALLAIS Maurice & SAMUELSON Paul)
Reference : 82270
(1983)
s.d. (septembre 1983), 21,5x28cm, une page sur un feuillet.
| There is a long-standing myth that if two economists discuss any topic, they will have at least three opinions about it. | (Une légende tenace veut que, si une discussion sur un sujet quelconque s'engage entre deux économistes, il en sortira au moins trois opinions différentes.) * Manuscrit autographe signé d'une page rédigée à l'encre noire sur un feuillet de papier ligné jaune et portant en exergue de la main de l'auteur : "Draft 8 - Preface for French edition 8 - Price Theory" ; nombreuses ratures et corrections. En haut à gauche du feuillet, au stylo bille, envoi autographe signé : "For Bernadette Platte, Milton Friedman". Rarissime manuscrit autographe signé du prix Nobel 1976, un des économistes les plus influents du XXe siècle, dont l'ensemble des archives est aujourd'hui conservé à la Hoover Institution Library & Archives, Stanford University. Les quelques manuscrits de Friedman encore en mains privées sont particulièrement désirables et recherchés. Important texte théorique des deux premiers paragraphes de la préface dePrix et théorie économique,première traduction française, parue en 1983 aux éditionsEconomica, de Price Theory.Achevée le 7 septembre 1983 à l'université de Stanford, cette version originale en anglais est totalement inédite. Price Theory,uvre majeure de Friedman (Chicago, Aldine Press, 1962) dont la version définitive fut publiée en 1976, année où Friedman obtint le Nobel, est un essai fondamental directement inspiré par ses cours à la Chicago University. Pour sa première publication en France, sept ans plus tard, Friedman entreprend donc de composer une toute nouvelle préface à l'intention de ce public moins naturellement acquis aux idées monétaristes que les Américains. Notre manuscrit, ultime version d'un texte qui nécessita huit réécritures comme en témoigne l'exergue, porte encore de multiples repentirs soulignant l'attention portée par Friedman à la réception de son travail par le lectorat français. Fer de lance de la politique économique de Ronald Reagan, la théorie des prix de Friedman est issue d'une longue tradition de penseurs français et anglo-saxons que l'économiste prend soin de citer dans ce manuscrit: «From the French physiocrats and Adam Smith to Léon Walras and Alfred Marshall to Maurice Allais and Paul Samuelson, a body of theory has been elaborated and refined that essentially all economists accept and use in their analysis of the problems for which it is relevant». En fin connaisseur de l'esprit français, Friedman insiste ainsi sur la filiation entre le libéralisme économique de sa célèbre «école de Chicago», et la philosophie des Lumières, chère à l'intelligentsia du vieux continent. C'est d'ailleurs en hommage à cet esprit critique français qu'il ouvre sa préface par une anecdote ironique sur la relativité des théories économiques «: There is a long-standing myth that if two economists discuss any topic, they will have at least three opinions about it». On note cependant qu'il remplace le véritable auteur de ce trait, qui n'est autre que Churchill, par un anonyme «long-standing myth». Les reprises et biffures sur notre manuscrit montrent la tentation de Friedman d'analyser l'origine de ce mythe : «This myth rests like most myths» est biffé et remplacé par un irrévocable «Whatever small element of validity this myth may have with respect to some topics, it has none whatsoever with respect to the core of economics... price theory. ». Le second paragraphe de notre manuscrit est une apologie des théories monétaristes défendues par Friedman qui, en ce début des années 1980,viennent alors de porter leurs fruits : leur mise en application par la réserve fédérale américaine entraîne un net recul de l'inflation et une hausse historique du dollar. Au sommet de son influence, Friedman voit alors ses ouvrages, dont Price Theory, réédités, enseignés dans le monde entier et traduits en plusieurs langues. Il souligne ici l'importance capitale de sa théorie pour la compréhension du marché mondial :«For price theory seeks to understand how the actions of hundreds of millions of people spread around the surface of the globe interact through a market to determine the price of one good or service relate to another, the wages of one hour of labor relate to another, the cost of one unit of capital relate to another.» La suite de la préface française, de composition plus classique, est absente de notre manuscrit, qui comprend pourtant un verso vierge. Cette entrée en matière très élaborée pourrait ainsi s'avérer être un ajout tardif au texte initialement prévu, marquant l'effort de Friedman pour conquérir la citadelle française, qui vient, en 1981, d'élire son premier gouvernement socialiste depuis 1936. Très important et rarissime manuscrit économique, inédit dans sa langue originale, du théoricien qui a bouleversé la politique financière des Etats-Unis et façonné l'économie du monde moderne. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Augusta Holmès (1847-1903), compositrice, Hymne à Séléné - manuscrit autographe signé et partition imprimée dédicacée. Manuscrit autographe signée daté 26 février 1899, in-4, 4p. Impression : Paris, G Ricordi, 1900. In-4, couverture-3p. Belle réunion du manuscrit autographe signé remis au propre, avec deux petites notes au crayon, et de la partition dédicacée à son amie Marie Huet (1859-1939), peintre et couturière, amie proche qui fit son portrait : « au Peintre qui peindra les étoiles, à M. Huet, cet Hymne à leur reine. Augusta Holmès. Mars 1900 ». Cartonnage moderne, plein papier marbré. Rare manuscrit autographe, la plupart ayant été légués par Holmès au conservatoire national de musique par testament.
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( MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ) - MONTOYA Gabriel (1868-1914), chansonnier, docteur en médecine.
Reference : 10738
Manuscrit de 274 pages in folio (chiffrées de 1 à 310 sans manque), dans lesquelles ont été insérés, pour être publier dans l’ouvrage plusieurs coupures de presse, des programmes originaux, chansons, et une rare affiche de la tournée de 1897 à Valence avec au verso des biographies des participants. Nombreuses ratures, corrections, coupures. Cet important manuscrit retrace la tournée de la troupe du Chat Noir en 1897 et la mort de Rodolphe Salis survenu en mars 1897. Il a été publié chez Flammarion, en 1898, sous le titre : "Le roman comique du Chat Noir", dont on joint un exemplaire: volume in-12° broché, de (4), 326pp. Couverture illustrée en couleurs et portrait –charge de Montoya par Léandre en frontispice, tiré en noir. Exemplaire de Waldeck Rousseau, billet dactylographié d’envoi de l’ouvrage, sous la forme d’un quatrain de Gabriel Montoya à Waldeck- Rousseau.
Chronique au jour le jour de la tournée en province, le départ de Paris, se fit le 5 janvier 1897 et le retour le 20 mars 1897. Par cette tournée, on espérait récupérer assez de trésorerie pour le déménagement du cabaret montmartrois dont le bail rue Victor-Massé n’était pas renouvelé. Cette chronique est rédigée sous forme épistolaire, Montoya, s’adressant à une cousine, auprès de qui il aurait retrouvé les lettres envoyées lors de la tournée. Tout d’abord l’annonce du départ prochain : “c’est la première fois que le Chat Noir quitte Montmartre en pleine saison d’hiver. Tous les cabarets de la Butte vont se réjouir…“. La troupe se dirige par étape vers l’oasis de Monaco… Montoya évoque le répertoire qu’ils vont présenter, donne copie des “biographies fantaisistes“ des camarades rédigées par Salis, Alphonse Allais, Goudezki (Edouard Goudez), Edmond Deschaumes (qui fut des Hydropathes), le journaliste Dominique Bonnaud (qui relata plusieurs anecdotes sur Salis et le Chat Noir et Montoya pendant la tournée de 1895), et raconte leur départ loufoque de la gare de l’Est, décorés de rubans et de rosettes de divers ordres étrangers, pour mieux impressionner les provinciaux… Puis c’est Troyes, Chalon-sur Saône, Roanne, Dijon, Lyon, avec les souvenirs, incidents divers… Montoya se remémore ses débuts, alors qu’il faisait ses études de médecine : “Amoureux de poésie , de musique et d’art dramatique {…}, hanté par Baudelaire, par Richepin, et par Rollinat, dont les strophes musicales me poursuivaient comme sd’hallucinant modèles, je passai des nuits à rimer des sonnets et des rondels indignes à coup sur leurs brillants inspirateurs, mais qui me furent un salutaire apprentissage de cette orfèvrerie qu’est la composition poétique…“. Ils passent ensuite à Avignon, Aix, Marseille et Nice, nous livrant anecdotes amusantes et critiques très parisiennes ponctuées par des bribes de chansons et de dialogues… Le séjour à Monte-Carlo est marquée par l’interdiction du spectacle pour cause d’ “allusion insincère“ dans un “ boniment“ de leur “ Barnum“. Ce n’est pas simple de se tirer d’affaire auprès des autorités françaises et monégasques, mais ils triomphent ensuite sous les rires de la Princesse Alice… Montoya s’attarde longuement sur l’intéressante personnalité du savant Prince Albert, avant de poursuivre le récit de leur périple : Nimes, Toulouse, Tarbes, Agen, Perpignan, Châteauroux, Bourges, un retour et bref arrêt à Paris pour prendre quelque repos, puis c’est de nouveau, Versailles, Châteaudun… Cependant les forces de Salis s’épuisent et à Angers il est obligé d’abandonner le spectacle … De retour à Paris, Montoya raconte les obsèques de Jules Jouy (27 avril 1855- 17 mars 1897), et enchaîne sur la nouvelle qu’ils viennent tous d’apprendre au retour du Père Lachaise, la mort de Salis, le 20 mars 1897. Montoya se rend à Chatellerault, aussitôt, recueille les détails des derniers jours du grand Rodolphe Salis, et trouve tout de même, matière à rire dans son château : “pas mal je pense, pour un jour d’enterrement“. FICHE DÉTAILLÉE SUR DEMANDE. Absente jusqu'au 16 mars, vos commandes seront enregistrées mais je ne pourrai y répondre qu'à partir du dimanche 17. Merci de votre compréhension.
S.l.n.d. [début de l'année 1931] In-folio, [13] ff. en feuilles (quelques petites taches).
Manuscrit autographe signé Jérôme et Jean Tharaud par Jérôme Tharaud, destiné à l'impression. L'article a paru dans un numéro du Figaro le 13 janvier 1931 en une du journal. Il est consacré à l'auteur Maurice Barrès dont les frères furent secrétaires entre 1905 et 1914. Il évoque des ouvrages de Maurice Barrès comme Les Grands Problèmes du Rhin, Au service de l'Allemagne ou encore Colette Baudoche. Il explique la méthode favorite de Barrès pour obtenir les informations nécessaires à son écriture : la discussion avec des personnes connaissant le sujet. À propos de l'Allemagne, il a souvent questionné ses amis le docteur Pierre Bucher (inspiration pour le personnage dénommé Hermann dans Au service de l'Allemagne) et Henri Albert, traducteur de Nietzche. Un intéressant document permettant une plongée dans le système d'écriture de Maurice Barrès. On joint un manuscrit autographe partiel d'une conférence sur le thème de Paul Déroulède. In-folio, 53 pp. dont 12 manuscrites, les autres imprimées, extraites de l'ouvrage des frères Tharaud : La Vie et la Mort de Paul Déroulède et qui contiennent des corrections autographes. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
S.n. (chezl'auteur), s.l. s.d. [7 juin 1948], 21x27,5cm , 8 pages sur 4 feuillets.
| «- Malgré que j'aie fait des études supérieures, il peut m'arriver de me trouver incapable de conduire une locomotive. - Tu n'as pas d'envergure, répondit la belle Gaviale, et c'est pour ça que je t'aime.»|<br>* Manuscrit autographe original de 8 pages sur 4 feuillets quadrillés, abondamment corrigé etsigné par Boris Vian. Discrets plis transversaux. Cette nouvelle écritele 7 juin 1948, selon Noël Arnaud, a étépubliée dans la revue Dans le train n°2, puis reprise dans le recueil Le Loup Garou. Le manuscrit présente quelques petites variantes avec les versions imprimées. Composée pour être lue le temps d'un trajet en train, cette courte nouvelle inaugure les douze textes que Boris Vian publia entre 1948 et 1950 dans cette revue humoristique destinée aux voyageurs des transports en commun. L'intrigue, bien que simplissime, est digne des plus grandes sagas hollywoodiennes puisqu'elle expose, en cinq actes, l'ascension, l'apogée et la chute d'un gangster parisien. Précédée, dans la revue, du chapeau introductif: «Boris Vian, l'auteur de J'irai cracher sur vos tombes, vous présente Les Pas Vernis», la nouvelle se place sous l'égide de Vernon Sullivan tout en parodiant les codes du roman noir dans un savoureux cocktail «pulp»: - Misère: «Clams Jorjobert avait onze francs dans sa poche et c'était la veille du loyer». (Le héros, malgré son prénom de mollusque bivalve, porte un patronyme inspiré du comédien de l'adaptation théâtrale de J'irai cracher sur vos tombes, Georges Aubert.) - Magots secrets: «Pour rien au monde il n'eut touché au matelas de billets de mille sur lequel dormait son fils ainé, six ans le douze avril». (date d'anniversaire de Pierre, le fils de Boris et Michèle) Exploitation des faibles: «Il serait temps que cette enfant [...] qui court sur son quatrième mois commençât à se rendre utile». Ce projet machiavélique de Clams est heureusement réfréné par la conscience morale de sa femme: «Si tu attendais qu'elle ait six mois. Il ne faut pas faire travailler les enfants trop jeunes, ça leur déforme la colonne vertébrale». - Débauche de luxe: «La cage de l'escalier garnie de fer extrêmement forgé et, sous l'amorce de la spirale qui enserrait un ascenseur Louis X signé Boulle (mais c'était un faux), deux superbes landaus de Chez Bonnichon Frères et Mape réunis (...] garnis de lapin blanc». (Cette fois c'est à sa fille Carole et à son landau chic offert par les d'Halluin, que s'adresse le clin d'il de l'auteur). - Goût du lucre: «ça vaut trente billets dans le commerce, on en tirera bien douze mille. Pour moi, les douze mille, spécifia Gaviale.» (Ce surprenant prénom reptilien est toutefois presque systématiquement précédé de l'adjectif «belle») Sensualité: «La belle Gaviale, vêtue élégamment d'une longue jupe nioulouque dont dépassait un menu jupon de dentelles (celui de sa première communion)» - Trafic d'influence: «Tu comprends, (expliquait-il à sa femme, la belle Gaviale qui croquait du Rahat-Loukoum à la pisquatredeux tandis que Véronique buvait un biberon rempli de Heidsieck de la bonne époque) qu'on n'aura jamais l'idée d'arrêter une voiture du Corps Diplomatique». - Recel et faux-papiers: «L'opération se passa correctement en ce qui concerne la Cadillac, dont il put tirer treize cents mille francs car les faux papiers pour les Cadillac qui sont maintenant fabriqués en série, venaient d'être mis dans le commerce et se trouvaient dans tous les bureaux de tabac». - Folie des grandeurs: «C'est idiot, [...] Je venais de lui chiper sa voiture de pompiers, mais les femmes sont insatiables. Elle a voulu un corbillard... - Elle exagère, dit Dodiléon, compréhensif, car sa femme à lui n'avait jamais été au-delà de l'autocar à trente cinq places.» (Léon Dodiléon n'est autre que Claude Léon, un des meilleurs amis de Boris Vian et modèle involontaire de nombreux personnages) - Enfer carcéral: «Dans la prison, Dodiléon trouvait le temps léong.» - Atmosphère macabre: «J'ai acheté un cercueil, je me suis mis dedans et j'y ai été.» - Violence et crime : «T'as déjà essayé de marcher dans un cercueil? dit Clams. Je me suis pris les pieds dedans, je suis tombé et j'ai écrasé un petit chien.» Mais heureusement, Boris Vian n'est pas Vernon Sullivan, et il ne saurait acheverson récit sans l'assortir d'une morale sans concession: «Léon Dodiléon hocha la tête. - Mince, dit-il. Il y en a qui n'ont pas de veine! .... Boris Vian » Savoureux manuscrit original signé par Boris Vian de cette très short story « à l'embrayage tricuspide à révolution souple», mâtinée de Sullivan qui «rupineau poil». Provenance : Fondation Boris Vian. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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