L.A.S., 5 mai 1860, 1p In-8 (15 lignes environ). Il écrit pour recommander la demande d'un protégé. La demande était jointe à la lettre.
Reference : 000907
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[ 3 L.A.S. adressées à Mlle Simone Arnaud Delage ] Lettre autographe signée de Camille Doucet, de l'Académie Française, 1 page à en-tête de l'Institut de France sous enveloppe marquée "Académie Française", datée du 25 mai 1885 : "Mademoiselle et chère confrère, Rien de plus touchant et de plus dramatique que votre Roche "Mengan", j'en suis encore tout ému & je m'empresse de joindre mes très sincères compliments aux remerciements que je vous dois pour votre bon et gracieux souvenir" ; Lettre autographe signée de Georges Monval, Bibliothécaire Archiviste de la Comédie Française, datée du 12 février 1883, 1 page sous enveloppe : "Mademoiselle, J'ai l'honneur de vous informer que, dans sa séance du 8 février, le Comité d'Administration du Théâtre Français a pris connaissance du rapport fait par la Commission d'examen sur votre comédie : "Mademoiselle du Vigean". J'ai en même temps le plaisir de vous annoncer que le Comité, s'associant aux conclusions de ce rapport, a réservé votre ouvrage pour l'envoyer devant le Comité de Lecture" ; Lettre autographe signée d'Albert Delpit, 4 pages sous enveloppe : "Mademoiselle, j'irai vous voir demain. [ ... ] Il est fort possible que je ne sois pas libre à 4 h ; mais plus tard. Et j'ai besoin de vous voir car j'ai des conseils importants à vous donner sur Jane Grey. Voulez-vous que nous admettions ceci ? Si vous ne receviez rien de moi, demain avant midi, c'est que j'irai rue St Pétersbourg [ ... ]
Ensemble de 3 lettres autographes signées adressées à la future Mme Copin-Albancelli, par Camille Doucet, Georges Monval et Albert Delpit.
Lettre autographe signée de 8 pages in-8°, datée de Paris 28 janvier 1896, à Monsieur le Président ( Cons), quelques ratures.Edouard Blanc répond son retour d'Asie, à une invitation du Président de l' Union Géographique du Nord à venir faire des conférences dans le Nord, sur ces voyages. Il est très occupé à rattraper le retard accumulé, à corriger les épreuves de ses livres " Je me rendrai à votre appel lorsque cela me sera possible...le temps matériel me manque pour la rédaction des rapports et des travaux que je dois à dates fixes...". Il doit rester deux mois à Paris...Mais il accepte le principe, en refusant toute rémunération "Je n'en ai jamais reçu de personne au monde.. la science est à mes yeux un sacerdoce...". Il acceptera à la rigueur un billet aller-retour. Il ne pourra donner qu'une conférence.
Belle lettre de ce géographe original, sorti de plusieurs grandes Ecoles ( St Cyr, Polytechnique, Normale, Ecole forestière de Nancy). Il fut envoyé en Tunisie pour le transsaharien, puis ensuite en Russie pour la construction du chemin de fer trancaspien, pendant qu'il parcourait toute l' Asie centrale, Samracande, Tachkent, puis le Turkestan chinois où il fut le premier Français à pénétrer. ( cf.Fierro. la société de géographie 1821-1946). Ed. Blanc est l'auteur de nombreuses communications et ouvrages sur l'Afrique et l' Asie. ( Cl Gr)
Paris, Prison de Sainte-Pélagie 12 Novembre 1851, 13x20,5cm, une feuille.
| «?Je n'apparais encore à beaucoup de gens que comme la négation pure et simple de ce qui est?» |<br>* Lettre autographe signée de 4 pages datée du 12 novembre 1851. 124 lignes à l'encre noire. Le manuscrit est présentésous une chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier vert marbré portant une pièce de maroquin avec lamention "Lettre autographe" incrustée sur le premier plat, contreplats doublés d'agneau vert,étui bordé du même maroquin, ensemble signé Goy & Vilaine. Lettre autographe inédite sur le progrès, signée de Pierre-Joseph-Marie Proudhon, figure incontournable de la pensée sociale française, et «?père de l'anarchie?» selon le président de la République française Armand Fallières. Le philosophe emprisonné depuis 1849 développe dans un style virulent et combatif ses convictions socialistes et condamne les absolutismes de son temps. Extraordinaire profession de foi philosophique, politique et sociale d'un penseur à la marge, dont la fortune critique et l'influence se retrouvent de Karl Marx à Émile Durkheim en passant par Benjamin Tucker. La missive est rédigée d'une écriture rapide et dense, comportant de nombreux passages soulignés appuyant certains concepts philosophiques. Le premier feuillet présente un en-tête du journal Le Peuple de 1850, un des quatre journaux dirigés par Proudhon sous la seconde République, qui lui valurent d'être emprisonné pour «?incitation à la haine du gouvernement?» «?provocation à la guerre civile?» et «?attaque à la Constitution et à la propriété?». Cette lettre inédite, datée du 12 novembre 1851, constitue une réflexion passionnée et inédite, proche d'une lettre intitulée «?De l'Idée de Progrès?», écrite une dizaine de jours plus tard, que Proudhon publie avec une autre («?De la Certitude et de son criterium?») dans l'ouvrage Philosophie du progrès. Cet ensemble de textes fut composé seulement deux semaines avant la prise de pouvoir définitive de Louis-Napoléon Bonaparte, à laquelle il s'opposa immédiatement. Une fois sorti de prison en 1852, Proudhon publia les deux lettres chez Lebègue à Bruxelles afin d'échapper à la censure, qui avait interdit la vente de l'opuscule sur le territoire français. Déjà détenu depuis deux ans dans les geôles du futur empereur des Français, Proudhon écrit depuis la prison de Sainte-Pélagie à Romain Cornut, journaliste de La Presse, qui venait de terminer une série d'articles sur le positivisme d'Auguste Comte (Etudes critiques sur le socialisme, octobre-novembre 1851). Il faut voir cette lettre comme un admirable plaidoyer de quatre pages, ou plutôt une confession de sa vision socialiste du progrès, un «?positivisme social?» qui se fonde sur la remise en cause de l'ordre ancien?: «?on recule devant une négation intellectuelle, qui est la condition sine qua non du progrès ultérieur?». Proudhon tente dans cette lettre de convaincre son destinataire du bien-fondé de ses convictions, et n'hésite pas à user de flatteries qui contrastent étrangement avec sa verve habituelle («?Ce n'est pas croyez-le bien, [..] que je désire le moins du monde influencer votre opinion, quelque désir que j'aie de faire la conquête d'un esprit aussi judicieux que le vôtre?»). Il établit au fil de la lettre un équilibre entre son âme de polémiste et son désir de légitimité, aspirant à être reconnu par ses pairs non plus comme un simple agitateur mais comme un véritable penseur. On se souvient en effet de ses célèbres traits d'esprit («?la propriété c'est du vol?!?»), ses sympathies pour les soulèvements de 1848 ainsi que ses pamphlets au vitriol dans Le Peuple qui avaient consacré sa réputation de radical?: «?J'ai été, jusqu'à ce jour, si sottement jugé, même par les socialistes [...] Parce que j'ai conduit la critique des vieux principes aussi loin qu'elle pouvait aller [...] je n'apparais encore à beaucoup de gens comme la négation pure et simple de tout ce qui est?». Proudhon affirme cependant son intention de quitter les remparts de la critique («?laissant pour le moment la polémique de circonstance, dans mes nouvelles études?») et annonce ainsi à demi-mots l'écriture d'une uvre plus approfondie, qui aboutira en 1853 à La Philosophie du progrès dédiée au même Romain Cornut. Anarchiste partisan de la suppression de l'État et de son double, le gouvernement, Proudhon ne renonce cependant pas à la critique du «?système?», qui est par définition antiprogressiste «?or, il est incontestable, à ce point de vue du progrès, que notre société tout entière, monarchistes, démocrates, catholiques, philosophes est encore absolutiste?: ce que chacun veut, c'est une charte, une constitution, un système, une législation fixe et définitive, enfin.?». Outre les systèmes politiques, Proudhon retrouve ce même idéalisme dans la pensée philosophique de ses aînés et ne se prive pas d'en faire une violente condamnation?: «?Comme Pascal, comme les allemands, nous voulons l'absolu?! [...] Spinoza, Malebranche, Leibnitz, etc., qui tous, opérant sur les catégories de substance, causalité, éternité, unité, pluralité, etc. sont arrivés à des systèmes d'immobilisme politique et intellectuel, à l'absolu?». Il constate les effets néfastes des régimes politiques et des philosophies insensibles aux vicissitudes de l'Histoire, ébranlées malgré tout par les changements que la révolution de 1848 avait laissés entrevoir. En prenant en considération l'instabilité inhérente aux sociétés humaines, il propose sa propre définition d'un progrès anarchiste et «?non-interventionniste?»?: «?Le système social, n'existe que dans la série des âges?: c'est un ensemble historique, non d'actualité. C'est pour cela qu'il n'est jamais donné à une génération, à plus forte raison à un homme, de concevoir de prévoir que le faible partie des progrès à effectuer dans l'âge suivant?: tout ce que nous pouvons faire, c'est de proposer un but idéal, c.à.d. d'affirmer en général la direction du mouvement, et de constater quelques lois, jamais d'affirmer rien de complet, de définitif, d'absolu.?» Proudhon se place en prophète, à la fois annonciateur et dénonciateur de l'aveuglement des savants français encore engoncés dans leurs idées d'absolu?: «?Il n'y a pas un homme, dans toute l'université, qui s'aperçoive de cette révolution qui est à la veille de s'opérer dans la philosophie par l'introduction si récente de l'idée de progrès dans la métaphysique?». Cet essai philosophique épistolaire ne laisse pourtant pas oublier la condition de Proudhon, détenu politique pour lequel le verbe est seule preuve de bonne foi ; il tente d'obtenir une entrevue avec Romain Cornut afin de clarifier ses propos de vive voix?: «?Je serai heureux, monsieur, en causant avec vous de toutes ces choses, de vous expliquer ce que je veux, ce que je suis?». La presse écrite, que Proudhon espère atteindre par le biais de son destinataire, fait office de tribunal des idées dont l'opinion publique est le juge?: «?c'est là le fort ou le faible, comme vous voudrez, de mon socialisme ; c'est sur cela que je devrais être condamné ou absous?». Lettre inédite d'un des plus éminents philosophes français du XIXè siècle au journaliste Romain Cornut, à qui il dédiera sa Philosophie du progrès (1853). Proudhon figura quelques semaines plus tard parmi les rangs des opposants exilés de l'Empire de Napoléon III, aux côtés de Victor Hugo et Louis Blanc. - Photos sur www.Edition-originale.com -
MARET , N. H. J, Duc de BASSANO (1803- 1898), sénateur du second empire, Grand chambellan. ( Sur la mort du Prince Impérial).
Reference : 7841
Lettre signée "Le Grand Chambellan Duc de Bassano", datée du 24 juillet 1879, à M. Le Charpentier ( Saint-Maixent). 1 page in-4° sur papier de deuil, à l’entête de Camden Place, Chislehusrt ( enveloppe jointe). La lettre fut postée de France ( cachet de Paris). L’impératrice a reçu l’adresse signée des habitants de Saint-Maixent, (condoléances présentées à la suite de la mort du Prince Impérial), le duc répond en son nom“ Je suis chargé par sa Majesté de vous adresser des remerciements pour les sentiments que vous lui exprimez dans son immense affliction…“.
Le Duc de Bassano, est le 2ème de ce titre, crée en 1809 par Napoléon pour son père. Le Prince Impérial s'était engagé dans l'armée anglaise pour combattre en Afrique du Sud, c'est là qu'il meurt le 1er juin 1879. ( Provenance Collection du Duc de Cadore).( GrM Cl2)
SERGENT MARCEAU, Antoine François Sergent dit Marceau ( Chartres 1751- 1847),graveur, dessinateur, homme politique, beau-frère du Général Marceau.
Reference : 11127
Lettre de 5 pages 1/2 in-4°, d'une écriture très serrée et très lisible au journaliste, écrivain et homme politique Noël Parfait ( Chartres 1813 - Paris 1896), dans laquelle il évoque le général Marceau,(François Séverin Marceau-Desgraviers), né le 1 mars 1769 à Chartres et mort le 21 septembre 1796 à Altenkirchen, général français de la Révolution, mort à 33 ans. Sergent Marceau, épousa Emira, la soeur du général, il fut député Montagnard à la Convention, fit partie du Comité des Arts et de l'Instruction et contribua à la Création du Musée Français et du Conservatoire.
Au début de la lettre Sergent Marceau parle du séjour qu'a fait Noêl Parfait en Algérie. Il a appris par les journaux l'admission de Parfait “dans l'Etat-major du Diable de Bugeaud qui partait pour aller sabrer des Kabiles…“ Il s'interroge sur ses motivations,pourquoi a -t il abandonné sa plume et leur monument . Il regrette qu'il ne soit pas revenu dans “ le Grand bâtiment Algérien qui a baigné trois jours sous mes fenêtres… mais sur un bâtiment qui apportaient des Arabes condamnés aux iles Ste Marguerite… “. Rassuré de savoir son ami de retour il évoque MMe Rassoin également de retour qui a cherché à joindre Noel Parfait. Il est ensuite question d'une lettre de M. de La Châtre dont il sait qu'il a invité Parfait à sa campagne près de Paris, “ il m'a fait cadeau d'un de ses écrits…Les Crimes des papes“… et parlant des Empereurs et des Rois “…il ne ménage ni les uns ni les autres…“. La Châtre a fait pour Sergent Marceau une demande de Pension de 600fr. au Ministre de l'Intérieur pour “le titre de créateur du Musée“ ( français). Quant au général Marceau il en évoque divers portrait . Il est le détendeur d'un seul autographe de lui et le léguera à la municipalité Puis il parle d'Emira, sa femme (soeur du Général Marceau). Il a envoyé à Noel parfait son texte “ Enfance de Marceau“, “je la continue mon coeur y est attaché , vous en tirerez ce qui vous conviendra pour le héros et la sublime femme qui l'a préparé pour être un modèle…“. Sa lettre se termine par des questions d'ordre personnel quelles sont les occupations de son correspondant : est -il dans la poésie, la littérature générale, écrit-il ? est-il attaché à un journal ou quelque administration… “ Pouvez-me favoriser de quelque chose qui vous fasse connaître tout entier? …“. Très belle lettre. (2 petites déchirures , l'un sans manque et l'autre manque deux lettres sans gêne pour la compréhension du texte).