Editions du Félin "Histoire et sociétés" 1997, grand in-8 broché, 499 p. (très bon exemplaire) Première édition ; chronologie, bibliographie et index. Préfacée par Michel Vovelle, une biographie qui veut rendre justice à un personnage méconnu de la Révolution, traître à son ordre pour les uns, toujours suspect parce noble pour les autres...
Reference : 42420
ISBN : 9782866452766
Librairie Jean-Michel de Laubrière
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Editions du Félin, 1997, fort in-8°, 499 pp, préface de Michel Vovelle, chronologie, généalogie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Qui sait aujourd'hui qui est Antonelle, nommé premier maire d'Arles en 1790 ? Député à l'Assemblée législative, juré au tribunal révolutionnaire, puis mis en prison par Robespierrre, il a été comparé à Bonaparte sous le Directoire. L'homme est un paradoxe vivant : issu de la vieille noblesse et très riche, il s'engage sans retenue dans la Révolution française aux côtés des plus démunis. Sous le Directoire, il échafaude avec Babeuf la conspiration des Égaux, puis théorise le concept – banal aujourd'hui, mais extrêmement neuf à l'époque – de "démocratie représentative", dont il est le père inconnu. Opposant à la dictature de Bonaparte, il se retire à Arles après 1800 pour y devenir le bienfaiteur de sa ville et de son quartier. — "Un grand livre en vérité, à la lecture passionnante et une biographie réussie : tels sont les mérites essentiels à mes yeux d'un ouvrage tout aussi bien fondé en érudition que très original et provocant dans l'énonciation de ses thèses. D'abord évoquons le personnage : Antonelle était mal connu et même très méconnu, une sorte d'aventurier en politique aux éclipses aussi troublantes que ses coups d'éclat et sa désinvolture. En réalité il fut un (assez) tard venu à la Révolution, peu présent dans les premiers élans de la révolution provençale. C'est comme officier (noble) de la Garde nationale qu'il fait ses premières armes et puis le voici élu maire d'Arles, rapidement gagné au soutien du parti des radicaux (« les monnaidiers ») contre les modérés qui lorgnent du côté de la contre-révolution nîmoise ou avignonnaise... (...) ... Il reste que la thèse de Pierre Serna est un livre puissant qui, à l'instar ou dans la continuité de grands travaux sur le Directoire – je pense à ceux de Jean- René Suratteau et Isser Wolloch pour les plus anciens, de Bernard Gainot, Christine Le Bozec et Philippe Bourdin pour les plus récents – nous conduit à repenser toute cette période de cinq années ou tant de « possibles » s'exprimèrent vigoureusement et qu'on ne saurait donc tenir pour une sorte de « queue » de la Révolution, triste fin de partie sans mise, ni enjeux, avec des joueurs fatigués et nostalgiques. Pierre Serna, ce n'est pas son moindre mérite, nous oblige à reconsidérer l'histoire du Directoire au regard d'une transition longue, des années 1780 jusqu'en plein cœur de la (prétendue) Restauration : c'est dire l'importance historiographique de son grand opus." (Claude Mazauric, Annales historiques de la Révolution française, 1998)
Paris, Éditions du Félin, 1997 in-8, 499 pp., broché, couverture illustrée.
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