Cologne chez Pierre Michel 1666, in-12 (7,5 X 13 cm), (4)-180 pages-(2),1 planche rempliée. Veau blond du XIXe (Kolhler), dos à nerfs richement orné,triple filet doré encadrant les plats,tranches dorées; mors fragiles.XCIV.
Reference : DZN-1892
Édition faite à Amsterdam, sortie des presses elzéviriennes (titre à la sphère), la 1ère édition est de 1664. Sorbière, ancien huguenot, correspondant de Hobbes, connaissait les idées et moeurs des anglais avant son voyage en Angleterre de 1663. Tout se fût bien passé dans le reportage et les réflexions de Sorbière sur son séjour de trois mois en Angleterre si, d’une part,il n’avait pas si mal parlé du caractère britannique, et surtout s’il n’avait pas cru bon de prendre fait et cause pour un seigneur danois qui avait été accusé d’avoir voulu, avec l’aide de sa femme, comploter un empoisonnement contre le roi Frédéric III. Tandis que la Relation, dédiée au Roi de France, paraît au début de 1664 avec un privilège en règle, elle tombe quelques mois plus tard sous le coup de la justice royale. Un Arrêt du Conseil d’Etat prononce sa condamnation, ordonne sa saisie et la destruction de tous les exemplaires de l’ouvrage. Quant à l’auteur, il avait reçu quelques jours plus tôt l’ordre de s’exiler à Nantes sans que la pension annuelle de 1000 livres lui ait été confisquée. La raison de ces ordres royaux avait été la double plainte formulée à l’égard du Sieur Sorbière par le gouvernement britannique (il avait mal parlé d’un Ministre, et Louis XIV se voulait alors le plus fidèle allié et ami du roi d’Angleterre) et par le gouvernement danois.
A la librairie Gauzy
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A Cologne, chez Pierre Michel, 1667. In-16 de (8)-167-(4) pp., veau blond, dos lisse orné, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge et vert, fleurons aux angles sur les plats (reliure du XIXe siècle).
Nouvelle édition sortie des presses elzéviriennes, la première avec le nom de l'auteur. L'édition originale parut en 1664.« Samuel Sorbière, médecin et philosophe protestant, est le prototype de l'intellectuel tel qu'on le conçoit aujourd'hui, en un temps où pourtant l'on ne connaissait que polygraphes et libertins ». Note manuscrite à l'encre du temps sur la garde supérieure : « cette relation quoique jolie a déplu à ceux dont il y est parlé. L'auteur fut exilé à ce sujet et son livre supprimé par arret du Conseil (…) ».De la bibliothèque de Van der Meulen avec ex-libris. Brunet, V, 455 ; Willems, 1760 ; Rahir, 2288 pour l'édition de 1766.
Cologne, Pierre Michel ( A la sphère), Cologne, Pierre Michel ( A la sphère)1666; in-12, vélin de l'époque. 6 ff., 192 pp., 1 planche dépliante. Edition faite à Amsterdam, rattachée parfois aux presses elzéviriennes. (Brunet V, 455). Elle porte une sphère d'A. Wolfgang utilisée semble t-il, dans l'officine de Warnaer (Rahir 2288 - Willems 1760).L'auteur anonyme de cette intéressante relation est le libertin érudit Samuel Sorbière, le neveu de Samuel Petit, né près d'Uzès en 1615. Il fut le traducteur de Th. More et de Hobbes. Né protestant, il rejoignit les papistes et se convertit en 1653. Guy Patin prétendit que ce « retournement de jaquette » n'avait rien de métaphysique. L'intérêt et la politique seuls ont opéré cette conversion. Cette intéressante relation du séjour de l'auteur en Angleterre lui permet de rendre hommage à Monconys et surtout à Hobbes dont il avait traduit le De Cive. Le livre offensa la Cour de Danemark égratignée dans plusieurs passages. Une lettre de cachet exila Sorbière pendant quelques temps à Nantes. Haag IX, 289.Au sujet de l'auteur et de ce livre Cf. Pintard. Le libertinage érudit 334-348 et 552-558.Bel exemplaire dans sa première reliure. Qq. mouillures marginales.