Paris A. Ferroud-F. Ferroud, successeur 1912, in-8, 54 pages(1), frontispice dessiné par O.D.V. Guillonnet, gravé à l'eau-forte parE. Pennequin, ornements décoratif de Léon Lebègue. Ex. n°635/1000 sur beau vélin teinté d'Arches. Broché, couverture rempliée illustrée d'une vignette en couleurs de L. Lebègue. @3956.
Reference : DZN-1295
A la librairie Gauzy
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Actes sud / Un endroit où aller 1999 in8. 1999. broché. 350 pages. Et voici qu'Assia Djebar dont les derniers livres (Le blanc de l'Algérie et Oran langue morte) portaient dans la chair même de leur écriture traces et cicatrices de la douleur algérienne nous offre soudain un foudroyant cantique d'amour. Comme s'il lui fallait montrer que la rôdeuse mort n'a pas effacé le goût du désir et les saveurs de la vie.Tout commence par un prélude où l'on assiste à l'évacuation de la population de Strasbourg aussitôt après la déclaration de guerre de septembre 1939. Il s'agit en quelque sorte par ce repli derrière la ligne Maginot et par la description de cette ville morte de faire le vide. Le plus de vide possible. Afin que sonnent pleinement les événements auxquels le roman nous convie. Cinquante ans plus tard nous assistons en effet dans la même ville désormais repeuplée aux amours brèves mais fulgurantes mais somptueuses mais inoubliables de Thelja une Algérienne venue de Paris pour retrouver un amant de vingt ans son aîné François. Les neuf nuits que passent ensemble cette femme qu'un mari et un enfant attendent en vain à Alger et ce Français veuf hanté par le passé sont comme neuf motifs essentiels dans une tapisserie. Car pendant que leurs désirs se conjuguent pendant que leurs émois tourbillonnent pendant que leurs profonds plaisirs s'accomplissent - où viennent se mêler comme autant de menaces les sédiments que leurs histoires respectives ont déposés en eux - on voit en toile de fond évoluer des personnages qui ne sont pas moins émouvants que les principaux protagonistes. Eve une petite juive née à Tébessa enceinte des œuvres d'un jeune Allemand réinvente le Serment de Strasbourg pour que les fatalités anciennes ne reviennent pas briser leur couple par violence. Jacqueline anime un théâtre de banlieue où avec de jeunes Alsaciens et de jeunes émigrés elle monte une Antigone qui oblige les acteurs à réfléchir par le corps autant que par l'esprit à leur condition. D'autres encore circulent telles des ombres qui hantent la scène avec leurs mémoires sensibles et vives.L'irrésistible magie des Nuits de Strasbourg vient de la puissance romanesque qu'Assia Djebar met au service de ces amours irrémédiablement sous-tendus par le destin vient de la subtilité avec laquelle on voit s'affirmer l'empire que le langage impose aux corps et vient enfin de la transgression que constitue un tel récit dans l'œuvre d'un écrivain algérien. Dans les neuf nuits les mots dévoilés comme les corps et les corps comme les mots exposent leur pathétique nudité aux regards impitoyables de l'histoire. Un roman bouleversant à lire dans l'urgence Bon Etat
Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretonne]
Reference : AMO-3252
(1789)
Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretonne] Les Nuits de Paris, ou l'Observateur Nocturne. Par M. Rétif de la Bretone, auteur des Contemporaines, du Paysan et de la Paysane pervertis. [Première-Onzième partie]. A Londres, et se trouve Chez les principaux Libraires de France, 1789 11 parties reliés en 6 volumes in-12 (16,5 x 10 cm environ) de 171-(1), 180, 176, 183, 168, 168, 166, 168, 183, 187 et 176 pages. [Parties 1 à 11]. Tout ce qui a paru de cette contrefaçon. Reliure demi-basane fauve de l'époque à petits coins, plats de papier raciné. Reliures usagées aux coins et coiffes, mors parfois fendus ou faibles, accrocs et manques aux pièces de titre et tomaisons, intérieur très frais et collationné complet de tout ce qui a paru de cette édition "pirate" (voir ci-dessous). Édition "pirate". Contrefaçon partielle des Nuits de Paris. Les "Nuits de Paris", l'un des plus importants ouvrages publiés par Rétif de la Bretonne, a paru en 16 parties entre 1788 et 1794. En 1788 ont paru les 14 premières parties qui constituent le corpus initial auquel ont été ajoutées les XVe (1791) et XVIe (1794) parties. L'ensemble des 14 premières parties de l'édition originale contient 380 nuits et 16 illustrations. L'édition que nous proposons, très mal décrite par les bibliographes (sans doute parce qu'ils n'ont pu l'avoir en mains - comme Paul Lacroix et Rives Childs qui en parle d'après Lacroix ...), est complète en 11 parties et sans illustrations. Cette édition clandestine semble donc n'avoir pas été jusqu'à son terme, volontairement semble-t-il si l'on prend en compte la date d'édition de 1789 (date à laquelle les 14 volumes de l'édition originale avaient déjà été publiés). J. Rives Childs indique qu'il manque à son exemplaire les parties 12, 13 et 14. En réalité elles ne manquent pas, elles n'ont tout simplement jamais été imprimées. Cette série en 11 parties s'achève donc sur la 309e nuit (sur 380 que compte normalement les 14 premières parties). Selon Michel Delon : "L'impression des Nuits commença, parallèlement à leur rédaction en mars 1787 et se poursuivit - avec des adjonctions de dernière minute - jusqu'en novembre 1788, ce qui permit aux douze premières parties de paraître avant la fin de cette année 1788. Les deux dernières (XIII et XIV) ne furent disponibles qu'en 1789. [...]. En 1789, sont parues une contrefaçon des sept (??) premiers volumes, intitulée Les Nuits de Paris ou l'Observateur nocturne (Londres) [...]." (Notes de l'édition Folio Classique, pp. 327-328, 1999). "Qui Rétif rencontre-t-il lorsqu'il se promène la nuit du côté des Tuileries, de la foire Saint-Laurent, du Jardin des plantes, au bal de l'Opéra ou dans les allées du nouveau Palais-Royal ? Une Vaporeuse, une fille violentée, une fille perdue, une fille honteuse, une fille ensevelie vivante, un homme aux lapins, un homme qui ne dépense rien, un décolleur d'affiches, un homme échappé au supplice, un pendu puis rompu, des bouchers, deux abbés qui se battent en duel, un garçon en fille, des tueurs-de-temps, des violateurs de sépultures, des balayeurs, des acteurs, des littérateurs et toutes les «incongruités nocturnes» qu'offfrent les bas-fonds, les ruelles, les bals, les cafés et les cachots de Paris à la veille de la Révolution. Les surréalistes se souviendront du Paris de Rétif, qui est déjà celui de Nerval et de Baudelaire." (Michel Delon) Fils de paysans de l'Yonne, devenu ouvrier typographe à Auxerre et Dijon, Nicolas Restif de La Bretonne s'installe à Paris en 1761 : c'est alors qu'il commence à écrire. Il a une vie personnelle compliquée et est sans doute indicateur de police. Polygraphe, il fait paraître de très nombreux ouvrages touchant à tous les genres, du roman érotique (L'Anti-Justine, ou les Délices de l'amour) au témoignage sur Paris et la Révolution (Les Nuits de Paris ou le Spectateur nocturne, 1788-1794, 8 volumes) en passant par la biographie avec La Vie de mon père (1779) où il brosse un tableau idyllique du monde paysan avant la Révolution avec la figure positive de son père. Il a également touché au théâtre sans grand succès. Cherchant constamment des ressources financières - il mourra d'ailleurs dans la misère -, il écrit aussi de nombreux textes pour réformer la marche du monde. Cependant l'œuvre majeure de Restif de la Bretonne est sa vaste autobiographie, Monsieur Nicolas, en huit volumes échelonnés entre 1794 et 1797. Ce livre fleuve se présente comme la reconstruction d'une existence et expose les tourments de l'auteur/narrateur comme à propos de la paternité - le titre complet est Monsieur Nicolas, ou le Cœur humain dévoilé -, mais témoigne aussi de son temps et constitue une source très abondante de renseignements sur la vie rurale et sur le monde des imprimeurs au XVIIIe siècle. C'est aussi un philosophe réformateur pénétré de rousseauisme qui publie des projets de réforme sur la prostitution, le théâtre, la situation des femmes, les mœurs, et un auteur dramatique. (Babelio) Provenance : signature "Bartholdi" (?) au premier volume. Localisation : Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne (Suisse) [11 parties] ; Bibliothèque de Bordeaux (catalogue, 1837), n°4.666 [11 parties] ; Le Bibliographe alsacien, n°364 (11 premières parties ... et pour cause). Nous ne savons pas à qui imputer la mise en œuvre de cette édition "avortée" ? Une étude précise des ornements utilisés, de la mise en page et du caractère utilisé, du papier, pourrait sans doute permettre d'attribuer à une ville et un atelier d'imprimerie précis. Une étude rapide nous amène à penser qu'il pourrait s'agir d'une contrefaçon produite en Suisse. Elle est imprimée sur beau papier en assez jolis caractères et assez correcte. Références : J. Rives Childs, Restif de la Bretonne, pp. 303-307 ; P. Lacroix, Restif de la Bretonne, pp. 258-301 (qui décrit si mal cette contrefaçon qu'il ne l'a sans doute jamais eu entre les mains). Bon exemplaire en condition d'époque de cette édition pirate rare, encore plus rare même que l'édition originale. Renseignements complémentaires sur demande.
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1853 Michel Levy Freres, Paris, 1853,Collection : Bibliothèque contemporaine, in-12 relié percaline marron,dos lisse insolé,368 p.,trace de mouillure en coin marge du bas,sur la moitié du volume,sinon bon état.Edition originale.
Première édition sous ce titre de ce recueil de 8 nouvelles dans le genre fantastique, qui était paru originellement en 1840 (Les Nuits de Londres). Il fait partie d'une série de Nuits (Nuits italiennes, 1853 ; Nuits d'Orient, 1854 ; Nuits espagnoles, 1854 ; Nuits parisiennes, 1855) produites par la plume prolifique du Marseillais Joseph Méry (1797-1866). La première nouvelle du recueil (Le Château d'Udolphe) est une parodie réussie d'Ann Radcliffe.
ANONYME. Les Nuits Parisiennes, à l'imitation des nuits attiques d'Aulu-Gelle: Ou recueil de traits singuliers, anectodes, usages remarquables, Faits extraordinaires, observations critiques, Pensées philosophiques, &c. &c... 1771, chez Lacombe, Paris. 2 parties reliées en 1 vol. in-12 de 700 pages environ. Reliure de l'époque plein veau marbré, dos à 5 nerfs orné de caissons, filets, frises, fleurons et titre, frappés à l'or fin. Pièce de titre en maroquin caramel. Bon état, bel exemplaire, intérieur frais. Très bon
Paris, J.M. Eberhart et F. Didot, an XIII (1805). In-8, XVI- 230-(2) pp., reliure de l’époque, plein veau, dos à nerfs orné, gardes et tranches marbrées (large mouillure claire sur les premiers et derniers feuillets).
Rare première traduction française de ce conte indien (ou persan, ou arabe), variante des ‘Mille et une nuits’.Sylvestre de Sacy en possédait un exemplaire, le catalogue de sa vente (n° 2101) en donne un résumé : « Bakhtiar, favori d’un roi [le roi de l’Inde], est accusé par dix vizirs, et parvient pendant dix jours à faire suspendre son exécution, en racontant chaque jour au roi une nouvelle histoire. Le dixième jour, comme il allait être exécuté, il est délivré par une révolte dont le chef apprend au roi que Bakhtiar est son fils, qu’il croyait perdu ».Bon exemplaire de cet ouvrage à peu près introuvable en édition ancienne. Loiseleur-Deslongchamps, ‘Essai sur les fables indiennes et sur leur introduction en Europe’, 1838, p. 176. * Voir photographie(s) / See the picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte sur rendez-vous.