Bruxelles, Adolphe Stapleaux, 1815. In-8 (116 x 197 mm), 129 pp. ; 19 pp., 1 f. n. ch. Maroquin rouge, encadrement de filet et de roulettes, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin vert, filet sur les coupes et les coiffes, roulette intérieure, tranches dorées (reliure de l'époque).
Reference : 799
Édition originale. Ce mémoire prend la défense des membres de la commission des hospices civils de Tournai contre l'abbé d'Ysembart, auteur d'un libelle diffamatoire à leur égard. L'abbé d'Ysembart reproche aux membres de la commission de n'avoir pas respecté les termes du testament de l'abbé Leclercq, fondateur de l'hospice de Montifaut à Tournai. Il accuse notamment la commission d'avoir spollié les biens de l'hospice et de ne pas l'avoir nommé maître chapelain de l'établissement, poste qu'il estime lui revenir de droit. Le libelle fut propagé dans toute la région, dans les ministères et jusqu'au prince lui-même. La défense de l'avocat est suivie du compte-rendu du tribunal. Sa plaidoirie fut entendue car l'abbé d'Ysembart fut reconnu coupable de calomnie et condamné par contumace à deux mois de prison, à mille francs d'amende, au paiement des frais de justice, au versement de dix mille francs de dommages et intérêts ainsi qu'à la publication à 300 exemplaires de ce mémoire. Le texte indiquant que l'abbé d'Ysembart avait fuit en France, nous ne savons pas s'il fut imprimé à ses frais. L'auteur de cette défense, le comte Charles Amé Joseph Le Hon (Tournai 1792-Paris 1868), connut par la suite une grande carrière politique. D'abord avocat, il fut élu député à la seconde chambre des états généraux pendant la période néerlandaise, puis au Congrès national en 1830 et fit partie, en 1831, de la délégation de députés envoyés à Paris proposer la couronne à Louis d'Orléans. Il négocia le mariage de Louise d'Orléans avec Léopold Ier, fut ambassadeur à Paris, député à la chambre des réprésentants de Belgique et enfin ministre d'état en 1856. Son épouse, Fanny Mosselman du Chenoy, femme d'esprit, douée de talents artistiques et possédant une beauté qu'on disait éblouissante, institua un prestigieux salon parisien de tendance orléaniste. Devenue la maîtresse de Charles, duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, son amant construisit l'Hôtel qui porte son nom au rond-point des Champs-Élysées. Il fit aussi ériger une demeure voisine de la sienne le rapprochant de sa maîtresse. Fanny Le Hon créa en ces lieux un des grands salons du quartier des Chamsp-Élysées du second Empire. Très bel exemplaire en maroquin rouge de l'époque.
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