Paris, Gide fils et Ladvocat, 1821. In-8 (127 x 205 mm), 2 ff. n. ch., XI pp., 178 pp. Papier rouge, dos lisse avec filet et titre doré, manque aux coiffes supérieure et inférieure, dos et coins passés, usures aux coins (reliure de l'époque).
Reference : 790
Édition originale de la traduction d'un des plus grands textes de Maturin. C'est à la suite d'un revers de fortune que le pasteur Charles Robert Maturin (Dublin 1782-Dublin 1825) prit la plume. Après quelques romans peu remarqués, il propose sa tragédie Bertram qui est refusée au théâtre de Dublin. Il se rend alors à Londres et soumet son manuscrit à Walter Scott qui le recommande à Byron. Celui-ci, membre du comité de Drury-Lane, l'autorise et la pièce remporte un grand succès. C'est la réussite incontestable de cette pièce qui contribua à faire de Maturin le dernier grand auteur anglais de littérature gothique. Ses nombreux romans manient à la perfection lugubre, situations paroxystiques et surnaturel. On surnomma Maturin l'Arioste du crime. Melmoth (1820), fut son chef-d'œuvre ; il inspira Balzac (qui reprendra le personnage dans Melmoth réconcilié), Baudelaire et Breton. Cette édition française, traduite par le baron Taylor et Charles Nodier, fut la seule publiée en France au XIXe siècle. Le texte est précédé d'un surprenant avertissement de Nodier dans lequel il se montre critique à l'égard du genre gothique et frénétique. Genre dans lequel il venait de s'illustrer avec le roman Jean Sbogar (1818) et le drame Lord Ruthwen ou les Vampires (1820), adapté de Polidori. Bon exemplaire en cartonnage du XIXe siècle. Vicaire, Manuel de l'amateur de livres du XIXe siècle, VII, p. 762 ; Loliée, Romans noirs…, 1952, n°339 ; Oberlé, De Horace Walpole à Jean Ray, 1972, n°35.
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MATURIN Charles Robert; NODIER Ch. & TAYLOR I. J. S. (traducteurs):
Reference : 19867
(1821)
Paris, Gide fils; Ladvocat, 1821. In-8 broché de [4]-XI-[1]-178-[2] pages, demi-percaline rouge, couvertures conservées.
Édition originale de la traduction française de cette pièce qui connut un grand succès lors de ses premières représentations à Londres en 1816; grâce au soutien de Walter Scott et de Lord Byron.L'Avertissement est un joli manifeste pour le mouvement romantique alors à ses débuts en France : "Les peuples vieillis ont besoin d'être stimulés par des nouveautés violentes. Il faut des commotions électriques à la paralysie, des horreurs poétiques à la sensibilité, et des exécutions à la populace. Ces idées ne seront pas déplacées devant le drame effrayant de Bertram, digne production du génie morose et farouche qui s'est plié à retracer dans Melmoth tous les progrès de la séduction infernale sur le désespoir. Ce qu'il y a de déplorable, c'est que cette tragédie anglaise est horriblement belle, et qu'elle est horriblement morale; car on ne peut pas se plaindre que le crime n'y reçoive pas sa punition. […] il est d'ailleurs très commun d'attacher plus de prix à l'éclat d'une entreprise énergique et d'une mort vigoureuse, qu'aux simples et touchantes résignations de la vertu. Nous pouvons nous tromper, mais nous croyons que le Bertram […] a nourri plus de déterminations féroces dans le coeur d'un méchant organisé comme le bandit, qu'il n'a développé de pieuses émotions dans l'âme d'un néophyte appelé à marcher sur les traces du saint Prieur. […] Nous ne chercherons pas à nous excuser d'avoir traduit Bertram […]."Bellini tirera de Bertram un opéra, créé en 1827 à la Scala, et ce fut son premier triomphe. Quelques rousseurs, et mouillures. Vicaire, VII, 762; Oberlé, De Horace Walpole à Jean Ray, 1972, n°35..
MATURIN Charles Robert; NODIER Ch. & TAYLOR I. J. S. (traducteurs):
Reference : 18820
(1821)
Paris, Gide fils; Ladvocat, 1821. In-8 broché de [4]-XI-[1]-178-[2] pages, dos muet.
Édition originale de la traduction française de cette pièce qui connut un grand succès lors de ses premières représentations à Londres en 1816; grâce au soutien de Walter Scott et de Lord Byron.L'Avertissement est un joli manifeste pour le mouvement romantique alors à ses débuts en France : "Les peuples vieillis ont besoin d'être stimulés par des nouveautés violentes. Il faut des commotions électriques à la paralysie, des horreurs poétiques à la sensibilité, et des exécutions à la populace. Ces idées ne seront pas déplacées devant le drame effrayant de Bertram, digne production du génie morose et farouche qui s'est plié à retracer dans Melmoth tous les progrès de la séduction infernale sur le désespoir. Ce qu'il y a de déplorable, c'est que cette tragédie anglaise est horriblement belle, et qu'elle est horriblement morale; car on ne peut pas se plaindre que le crime n'y reçoive pas sa punition. […] il est d'ailleurs très commun d'attacher plus de prix à l'éclat d'une entreprise énergique et d'une mort vigoureuse, qu'aux simples et touchantes résignations de la vertu. Nous pouvons nous tromper, mais nous croyons que le Bertram […] a nourri plus de déterminations féroces dans le coeur d'un méchant organisé comme le bandit, qu'il n'a développé de pieuses émotions dans l'âme d'un néophyte appelé à marcher sur les traces du saint Prieur. […] Nous ne chercherons pas à nous excuser d'avoir traduit Bertram […]."Bellini tirera de Bertram un opéra, créé en 1827 à la Scala, et ce fut son premier triomphe. Bel exemplaire tel que paru: petite inscription à l'encre au premier de couverture "traduit par...", et signature ancienne au contreplat J. S.[?] Dupont 1848; petite fente en haut du dos.Vicaire, VII, 762; Oberlé, De Horace Walpole à Jean Ray, 1972, n°35..
Paris, Gide, Ladvocat,, Paris, Gide, Ladvocat,1821 ; in-8, broché, couv. grise ornée. 2 ff., XI pp., (1p.), 178 pp., 1 f. blanc. EDITION ORIGINALE de cette tragédie noire peu connue et de toute rareté. La préface de Nodier est un véritable manifeste romantique, un des premiers: "" … Il faut des commotions électriques à la paralysie, des horreurs poétiques à la sensibilité, et des exécutions à la populace. Ces idées ne seront pas déplacées devant le drame effrayant de Bertram, digne production du génie morose et farouche qui s'est plié à retracer dans Melmoth tous les progrès de la séduction infernale sur le désespoir. Ce qu'il y a de déplorable, c'est que cette tragédie anglaise est horriblement belle, et si l'on peut s'exprimer ainsi, qu'elle est horriblement morale…. mais nous croyons que le Bertram du Révérend Maturin… a nourri plus de déterminations féroces dans le cœur d'un méchant organisé, qu'il n'a développé de pieuses émotions…"" P. Planche écrit : ""qu'un jour la postérité placera Melmoth et Bertram entre Faust et Manfred. Sur la genèse de cette adaptation, et le destin de la pièce voir: Larat. La Tradition et l'exotisme dans l'œuvre de Nodier pp. 121-123. - Loliée. Romans noirs, 339. - Oberlé. Romans noirs 35. - Killen 252. - Escoffier 382. - Valette. Utopies 278. Exemplaire broché, à l'état de parution. - Qq. rouss."
[Gide Fils, Ladvocat] - MATURIN, Rév. Robert Charles ; ( TAYLOR, Baron Isidore ; NODIER, Charles )
Reference : 66030
(1821)
Traduite librement de l'anglois du Rèv. R. C. Maturin, par MM. Taylor et Ch. Nodier, 1 vol. in-8 reliure de l'époque demi-maroquin rouge, chiffre doré "A" au premier plat, Gide Fils, Ladvocat, Paris, 1821, 2 ff., XI-178 pp.
Rare exemplaire de l'adaptation de l'oeuvre du maître du roman gothique Charles Robert Maturin (1780-1824) par Charles Nodier et le Baron Taylor. L'avertissement des traducteurs est un vrai manifeste romantique, bien qu'il s'en défende et parle d'un "genre souvent ridicule et quelquefois révoltant qu'on appelle en France romantique, et pour lequel nous croyons n'avoir pas trouvé trop malheureusement l'épithète de "frénétique"". Bon exemplaire (petite piq. en dos, coins lég. frottés, bel état par ailleurs, ex-libris en garde). Escoffier, 382 ; Vicaire, VII, 762