Amsterdam, Paris, Le Clerc & Barois, 1782. 2 volumes in-12 (165 x 95 mm), 2 ff. n. ch., xxxii-318 pp.; 2 ff. n. ch., 358 pp. Veau blond moucheté, roulette dorée en encadrement sur les plats, dos lisses ornés, chiffre PB doré en queue, pièces de maroquin rouge pour le titre et la tomaison, roulette dorée sur les coupes, tranches vert pâle, dos légèrement éclaircis (reliure de l’époque).
Reference : 648
Seconde édition corrigée, après l’originale de 1724 due à l’abbé Foucher, un parent de Gourville. Une vie rocambolesque. D’origine modeste, Jean Hérault (La Rochefoucauld, 1625 – Paris, 1703) sut s’élever et faire fortune grâce à ses talents et à ses relations. Il devint dès 1643 valet de chambre de l’abbé de La Rochefoucauld, puis du duc de La Rochefoucauld, le futur auteur des Maximes qu’il suivit pendant la Fronde. S’étant rapproché de l’intendant Fouquet, il fut receveur des tailles en Guyenne et s’enrichit promptement. En 1660, il acquit ainsi la terre de Gourville. Après un passage à la Bastille en 1655, la chute de Fouquet l’amena à se réfugier en Bourgogne puis à l’étranger. Il profita de cette période pour devenir diplomate et se rapprocher des ministres de Louis XIV, ce qui lui permit de revenir en grâce. Apprécié dans les hautes sphères, Gourville s’occupa longuement de la maison de Condé, qui le considérait comme un ami, avant d’entreprendre la rédaction de ses mémoires en 1702. «Il était quelque chose comme le Gil Blas et le Figaro du XVIIe siècle» selon Sainte-Beuve. L’histoire financière et sociale du XVIIe siècle. «En parlant de lui-même, il a été amené à exposer, puisqu’il était un homme de finance, la situation financière des états qu’il a parcourus au cours de ses négociations, et surtout celle des nobles qui ont eu recours à son habileté. En ce sens, ses mémoires sont curieux: d’autres nous ont décrit la faiblesse politique de l’aristocratie pendant la Fronde; Gourville nous en fait connaître la détresse financière» (Bourgeois et André, Les Sources de l’Histoire de France XVIIe siècle, II, 808). Ses Mémoires constituent un précieux témoignage sur les pratiques financières et sociales de la seconde moitié du XVIIe siècle, mais aussi sur les possibilités d’ascension sociale sous le règne de Louis XIV. L’exemplaire de l’impératrice Joséphine et de l'Empereur Napoléon Ier. De la bibliothèque de Joséphine de Beauharnais au château de La Malmaison, avec le chiffre PB (Pagerie Bonaparte) en queue des dos et le cachet ex-libris Bibliothèque de La Malmaison aux titres des deux volumes. Bonaparte avait ordonné en 1800 la construction de cette bibliothèque qui abritait près de 13 000 ouvrages en 1814.
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