[Rouen ?], 1707. 2 volumes in-12 (160 x 89 mm), 1 f. n. ch., 294 pp.; 1 f. n. ch., 302 pp., 12 pp. Veau granité, double filet doré en encadrement avec armes dorées au centre des plats et chérubins dorés aux écoinçons, dos à nerfs orné avec fers de chérubins répétés, pièces de titre et de tomaison grenat, coiffes et coupes décorées, quelques rousseurs éparses, fine restauration, dorure d’un chérubin en partie effacée (reliure de l’époque).
Reference : 563
Première édition à pagination continue des Œuvres de Boisguilbertet la plus complète. Une partie de ce texte avait paru pour la première fois en 1695. Le Supplément est fondamental car il est à l’origine de l’arrêté du 14 mars 1707 qui condamne le livre de Boisguilbert. L’année 1707 vit paraître un autre livre majeur d’économie politique, La Dixme royale de Vauban, ami de Boisguilbert. Pierre Le Pesant de Boisguilbert (Rouen, 1646-Rouen, 1714), après des études à Port-Royal où il fut fortement influencé par Pierre Nicole, devint magistrat en 1676 en qualité de juge vicomte de Montivilliers. Il fut un administrateur avisé dans la deuxième période du règne de Louis XIV et un anti-colbertiste radical. Un précurseur de l'économie politique Dans "Le détail de la France", Boisguilbert présente le tableau le plus complet et le plus saisissant des conséquences des guerres continuelles et du désordre des finances. La cause de la diminution des biens y est indiquée avec netteté : la consommation est ruinée par la rapacité des traitants, les affaires extraordinaires, l’incertitude et l’injustice de la taille, la fraude certains commis. Il dresse également un portrait de l’administration financière de son temps. Ce texte constitue une première protestation contre le système économique de l’époque et une revendication de liberté pour le commerce et l’agriculture. Cette oeuvre importante ouvre la voie à l’économie politique du XVIIIesiècle. Il fut essentiellement un "humanitaire" (Bluche), préoccupé qu’il était par les conditions de vie du peuple. Portrait de l'auteur. Pierre de Boisguilbert (Rouen, 1646-Rouen, 1714), après des études à Port-Royal où il fut fortement influencé par Pierre Nicole, s’orienta vers les études deDroitet devint magistrat à partir de 1676en qualité de juge vicomte de Montivilliers. Il fut un administrateur avisé dans la deuxième période du règne de Louis XIV et un anti-colbertiste radical. Exemplaire aux armes de Bernard Chérin. Fils de Clair Chérin, marchand, et de Françoise Nicolette Cornette, Bernard Chérin (1718-1785) naquit à Ambonville en Champagne. "Très versé dans le droit féodal, il s'intéressa particulièrement à la généalogie et fut nommé le 3 février 1772 généalogiste des ordres du roi en remplacement de Jean-Nicolas Beaujon. En 1776, il devint également historiographe du roi. Dans l'accomplissement de ces charges, il se fit remarquer par l'étendue de ses connaissances, mais surtout par la sévérité avec laquelle il examinait les preuves qui lui étaient soumises, méritant ainsi le surnom "d'incorruptible". Il fut lui-même anobli par Louis XVI en 1774." (Belin). "Sa bibliothèque, considérable d'ailleurs, renfermait particulièrement des ouvrages manuscrits et imprimés sur toutes les familles nobles de France" (Guigard). De la bibliothèque de M. et Mme Bauchond-Deswarte, avec leur ex-libris gravé. Avocat au barreau de Valenciennes, ancien bâtonnier de l’ordre, Maurice Bauchond (Valenciennes, 1877-1941) fut membre de plusieurs sociétés savantes de France et de Belgique. Bibliophile averti, il rassembla une importante collection d’ouvrages juridiques et historiques, dont un grand nombre à portée régionale, et constitua dans sa demeure valenciennoise un véritable cabinet de curiosités. Bel exemplaire en veau aux armes de l’époque. Barbier, I, 1882, 913-914. Kress, n° 2542. INED, n° 581. Bluche, pp. 209-210. Guigard, Nouvel Armorial du bibliophile, II, p. 134. Belin, Bernard Chérin, généalogiste des ordres du roi. OHR, pl. 1212.
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, , 1707. 2 parties en 2 vol. petit in-8 de (2)-294-(2) pp. ; 16 pp. (Suplément du Détail de la France) ; (2)- 302 pp. (pages 277/178 mal chiffrées), veau brun, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
Édition longuement décrite dans Boisguilbert et la naissance de l'économie politique, p. 495-497. « Boisguilbert réunit dans cette édition, parue avant le 14 mars 1707, les plus importantes de ces oeuvres antérieures et y ajouta de nouveaux textes : Traité du mérite et des lumières de ceux que l'on appelle Gens habiles dans la Finance, ou Grands Financiers, et, Sentence du Châtelet de Paris, qui fixe le prix du pain ».Très bon exemplaire malgré des rousseurs.
1707 2 parties en 1 volume in-12 reliure plein veau (reliure fatiguée, coiffes arrachées, quelques manques, charnières fendues), dos à 5 nerfs orné de fleurons dorés (pièce de titre manquante). 276 + 264 pp. Première édition des oeuvres économiques complètes.