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‎Étrennes lorientaises pour l'an 1813.‎

‎Lorient, Le Coat Saint-Haouen, 1812. In-12 (146 x 94 mm), 16 ff. n. ch., 176 pp. Maroquin rouge à grain long, large encadrement de filets, roulettes et palmettes, dos lisse orné, roulette sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées (reliure de l'époque).‎

Reference : 522

‎La Bretagne sous l'Empire. Outre le traditionnel calendrier et les indications sur le calcul des marées à Lorient et sur les côtes françaises, cet ouvrage comprend notamment un rappel des mariages et naissances des princes d'Europe, la description de l'organisation politique de l'Empire, un tableau des prêtres du diocèse de Vannes, le détail de l'administration civile, judiciaire, militaire et maritime de la région, l'organisation des douanes, les bureaux de loterie, l'organisation des postes ou encore l'administration du lycée de Napoléonville (Pontivy). En 1802 Napoléon avait en effet décidé de se servir de Pontivy, ville acquise aux idées de la Révolution perdue dans une campagne restée royaliste et chouanne. À mi-chemin entre Rennes et Brest et au centre de la Bretagne, Pontivy avait une position stratégique importante pour contrôler la province. De plus, l’Empereur voulait en faire une ville militaire qui, une fois reliée au futur canal de Nantes à Brest, approvisionnerait la Marine. Elle devint en 1804 Napoléonville mais changea de nom en fonction des régimes: Bourbonville sous la première Restauration (1814-15), Napoléonville pendant les Cent Jours (1815), Pontivy jusqu'au second Empire qui rétablit Napoléonville. Ce n’est qu’en 1870, qu’elle a repris le nom de Pontivy. En fin de volume, on trouve une description détaillée de la ville de Ploërmel, sous-préfecture du IIe arrondissement communal du département du Morbihan. On y décrit la situation géographique, les ressources économiques, les principaux monuments et son histoire; sans oublier la qualité de ses prisons: Les prisons y sont aussi belles que puissent l'être des lieux de détention où la prudence exige des moyens de force pour empêcher les évasions. Une page est consacrée au château des ducs de Rohan de la ville de Josselin. On trouve enfin le rappel des principales foires de l'arrondissement. La Bibliothèque nationale possède des exemplaires de ces Étrennes lorientaises publiées de 1811 (signalée comme troisième année) à 1815. Cette série n'est pas répertoriée par Grand-Carteret. On trouve chez Le Coat Saint-Haouen, éditeur de ces Étrennes, des Almanachs de tout genre; des cartes de visites dorées sur tranche, estompées en or et en argent; des Tablettes en peau d'âne; enfin ce qu'on peut donner pour étrennes. Tous ces objets sont très élégants et de la plus grande fraîcheur. Cet exemplaire, imprimé sur papier bleu, doré sur tranches, dans une reliure décorée correspond tout à fait à l'annonce. Bel exemplaire en maroquin à grain long de l'éditeur.‎