‎MALHERBE Charles.‎
‎Notice sur Esclarmonde.‎

‎Paris, Fischbacher, 1890. In-12 (184 x 125 mm), 94 pp., 1 f. n. ch. Maroquin rouge, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné de caissons et vases dorés, auteur, titre et date en doré, double filet doré sur les coupes, dentelle intérieure, tête dorée sur témoins, couvertures conservées (Pierson).‎

Reference : 507

‎Édition originale de cette étude consacrée à Esclarmonde, opéra romanesque en 4 actes de Jules Massenet créé à l’Opéra-comique le 14 mai 1889 sous la direction de Jules Danbé. Composée pour la cantatrice américaine Sibyl Sanderson, muse de Massenet, l’œuvre est teintée de réminiscences wagnériennes. Un des 20 exemplaires de tête sur Hollande (n°3), enrichi d’un précieux envoi autographe de Charles Malherbe sous forme de quatrain dédié à son éditeur et ami Georges Hartmann: «Parmi les noms, voyez comme / Il en est plus d’un qui ment: / Hartmann veut dire «dur homme» / Et c’est un homme charmant!» Georges Hartmann (Paris, 1843-1900) était éditeur de musique et librettiste, promoteur des œuvres de Jules Massenet, Georges Bizet, César Franck ou encore Camille Saint-Saëns. L’auteur a pris soin de corriger quelques chiffres sur une page et de justifier le tirage sur papier de Hollande par une note manuscrite au premier feuillet blanc. Charles Théodore Malherbe (1853-1911) avait acquis une solide formation musicale auprès de Dannhauser, Wormser et Massenet. Collaborateur pour divers journaux musicaux, ce fin connaisseur de l’histoire du théâtre lyrique rédigea plusieurs ouvrages de musicologie, dont certains en collaboration avec Albert Soubies. Citons notamment L’œuvre dramatique de Richard Wagner (Fischbacher, 1886), le Précis d’histoire de l’opéra comique (Dupré, 1887), l’Histoire de l’Opéra-comique : la seconde salle Favart (Flammarion, 1892-93). Il travailla à l’édition des œuvres complètes de Rameau, puis à celles de Berlioz en Allemagne. Également pianiste et compositeur, il laissa des opéras-comiques, des musiques de scène, des musiques de chambre et acheva Don Procopio, œuvre posthume de Georges Bizet. Nommé archiviste de l’Opéra en 1899, Charles Malherbe s’évertua à enrichir la collection de la bibliothèque, puisant parfois dans ses propres réserves. À sa mort, il légua à l’État une superbe collection de documents musicaux et d’autographes des grands maîtres du xviie au xxe siècle. Très bel exemplaire parfaitement établi par Pierson. Notice «Charles Malherbe», comité d’histoire de la BnF [en ligne]. Fléty, 144.‎