Neufchatel, Paris, Veuve Duchesne, 1778. 4 vol. in-12 (170 x 100 mm), 1 f. n. ch., 448 pp., 4 ff. n. ch. ; 2 ff. n. ch., 464 pp., 8 ff. n. ch. ; 2 ff. n. ch., 472 pp., 4 ff. n. ch. ; 2 ff. n. ch., 423 pp., xxiv pp., 4 ff. n. ch. Demi-chagrin noir, dos à nerfs janséniste, titre, auteur et tomaison en doré, tranches mouchetées rouges, quelques pâles rousseurs, auréole en tête des 25 premières pages du tome 3 et 3 feuillets réenmargés ; réparation de papier à 3 feuillets du tome 4 et mouillure dans le coin inférieur des 50 premières pages (reliure de la fin du XIXe siècle).
Reference : 5
Édition originale. ‹‹ Ce roman est un de ceux auxquels Restif travaillait lui-même à l'imprimerie. ‹‹ […] L'Amour par lettres, ou le Nouveil Abeilard, s'imprimait chez André Cailleau, frère de la dame veuve Duchesne ; pour accélérer la besogne et ne pas m'occuper d'autre chose, j'aidais à l'ouvrier, travaillant même les dimanches. ›› ‹‹ L'idée de cet ouvrage disait Restif, est une des plus heureuses qui me soient tombées dans la tête… Il faut une muse à tout écrivain : Rose Bourgeois l'avait été pour la famille vertueuse ; Cadette Forterre, pour Lucile ; […] Mlle Londeau, la charcutière, pour le Nouvel Abeilard. Elle passait un soir, par la rue de Bièvre, couverte d'une calèche, chaussée d'un soulier bien fait, à talons élevés et minces ; elle me ravit ; je commençais mon travail. Tous les soirs, je vins m'enivrer du plaisir de la voir et sa vue me mettait en verve : j'écrivais le soir et le lendemain matin, avec une inconcevable ardeur. C'est elle qui est cette Julie, dont il est si souvent question dans l'ouvrage. ›› Des figures des plus charmantes. Cet ouvrage est illustré d'un frontispice et 9 figures non signés, en premier tirage. ‹‹ Les figures qui ornent cet ouvrage sont peut-être les plus charmantes qu'on trouve dans les œuvres de Restif. Bordes de Fortage observe que les dix gravures du Nouvel Abeilard ‹‹ se rapprochent beaucoup plus de la manière de Marillier que de celle de Gravelot, quoi qu'on en ait dit. ›› Très bon exemplaire. Rives Childs, Restif de la Bretonne, p. 247 ; Restif de la Bretonne, Monsieur Nicolas, X, p. 234 ; Mes Ouvrages, p. 147-148 ; Cohen/de Ricci, Guide de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, col. 874.
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A Neuchatel, et se trouve à Paris chez la Veuve Duchesne, 1778 4 volumes in-12 (17,3 x 11 cm), (4)-448-(8) ; (4)-464-(16) ; (4)-472-(8) et (4)-423-(1)-XXIV-(8) pages. 10 figures hors-texte à l'eau-forte. Reliure fin XIXe siècle demi-basane rouge. Dos à faux-nerfs ornés. Tranches mouchetées. Reliure légèrement frottées. Intérieur très frais. La page de titre du tome second est en fac-similé ancien (datant de la reliure). Bien complet des 10 figures hors-texte (une figure avec anciennes écritures à l'encre au verso - encre traversante sur la gravure). Grattage sur la page de titre du tome premier (mot "Abeilard" légèrement atteint - voir photo). Édition originale. "Ce roman, que Rétif avait vendu assez avantageusement à la veuve Duchesne, est un de ceux qu'il a imprimés lui-même. "L'amour par lettres, ou le Nouvel Abeilard" dit-il dans Monsieur Nicolas (p. 2978), s'imprimait chez André Cailleau, frère de la dame veuve Duchesne ; pour accélérer la besogne et ne pas m'occuper d'autre chose, j'aidais à l'ouvrier, travaillant même les dimanches." C'est encore un joli pied et une jolie chaussure qui furent les inspirateurs du Nouvel Abeilard. Rétif avait commencé à écrire l'Amour par lettres, en se rappelant ses correspondances amoureuses avec de jeunes modistes qui ne le connaissaient pas et qui ne l'avaient jamais vu, mais sa première idée était aride, dit-il : "Je n'y trouvais rien d'onctueux ; il aurait fallu parler à ma muse. Une autre à laquelle je ne parlais pas davantage, mais qui m'inspirait des désirs infiniment plus vifs, me donna ce qui me manquait. Un jour, sortant de ma demeure, rue de Bièvre, je vis devant moi une fille charmante, par la taille, la jambe et le pied ; elle était chaussée à talons très-élevés, et marchait avec une noblesse provoquante." Suit le portrait physique de l'inconnue, qui devint la muse du romancier. C'était la fille d'une charcutière, Mlle Londo, que Rétif célèbre comme une nymphe qui n'avait pas d'égale (Monsieur Nicolas, P. 2974). Cependant il avoue que Victoire Londo ne fut pas la seule muse pour cet ouvrage, et qu'il en eut encore huit ou neuf autres. "L'idée de cet ouvrage, dit-il (Monsieur Nicolas, p. 4715), est une des plus heureuses qui me fût tombée dans la tête ... J'imaginai que les honnêtes parents qui voudraient conserver le coeur de leurs enfants précoces ou trop sensibles pourraient les assortir de bonne heure et leur permettre de s'écrire sans s'être vus autrement qu'en peinture." L'auteur du Pornographe se persuada qu'il avait composé un livre très-utile à la société, et il était très-fier d'avoir trouvé le moyen de conserver les mœurs des jeunes gens, sans les marier." (P. L. Jacob, Bibliophile, Bibliographie des ouvrages de Rétif de la Bretonne, n°2085). Cet ouvrage porte la dédicace imprimée à Mme M.A.D.A.D.L.R.D.F, c'est-à-dire à Marie-Antoinette d'Autriche devenue Reine de France. Les gravures, très fines, qui ornent ces volumes, non signées, sont sans doute de plusieurs artistes de l'entourage de Gravelot ou Marillier. Ce roman dont le titre est imité de la Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau est composé de nombreuses histoires et contes imbriqués formant un touffu roman-essai à tiroirs qui donne divers modèles sur les différentes Conduites en ménage. On y trouve la Philosophie des maris, l'Amour enfantin, la Partie carrée, l'Amour muet, etc. Rétif était très-fier d'avoir trouvé le moyen de conserver les mœurs des jeunes gens, sans les marier, et de "faire faire l'amour à la jeunesse, dit-il, sans danger pour ses mœurs." Dans ses Mémoires (1796), Rétif écrit : "Honnête lecteur ! j'ai, comme ces gens-là, connu des princesses, des duchesse, des marquises, dont une ou deux adorables, une comtesse charmante, une baronne délicieuse, des demoiselles jeunes, jolies, brillantes ... et pas une n'égalait ma fille Victoire Londo ! (la fille de la charcutière)." Bon exemplaire.
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A Neuchâtel, et se trouve à Paris, chez la Veuve Duchesne, 1778. 4 vol. in-12 de (4)-448-(4) pp.; (4)-464-(16) pp.; (4)-472-(8) pp. ; (4)-423-XXIV-(8) pp., demi-maroquin vert, dos lissess ornés de filets dorés (Lobstein-Laurenchet).
Édition originale. 10 figures non signées par Marillier, gravées par Le Roy, Ponce et Liebeau. « Ce roman est un de ceux auxquels Restif travaillait lui-même à l'imprimerie. "(...) Le Nouvel Abeilard s'imprimait chez André Cailleau; pour accélérer la besogne et ne pas m'occuper d'autre chose, j'aidais à l'ouvrier, travaillant même les dimanches". Les figures qui ornent cet ouvrage sont peut-être les plus charmantes qu'on trouve dans les œuvres de Restif » (Rives-Child). Bel exemplaire.Rives-Child, XVIII ; Lacroix, 148-1 ; Cohen - De Ricci, 874.
1778 1 A Neuchâtel / et se trouve à Paris: chez la veuve Duchesne, 1778. Quatre volumes in-12: 100 x 165 mm. Edition originale. I/ 4 ff. (Titre), 448 pp., 8 ff. n. ch. (table). II/ 3 ff. (Titre), 464 pp., 4 ff. n. ch. (table). III/ 3 ff. (Titre), 472 pp., 4 ff. n. ch. (Table). IV/ 2 ff. (Titre), 423(1) pp., XXIV pp. (rendu-compte], 4 ff. (Table). Reliure dépoque en veau marbré, triple filet sur les plats, dos lisses ornés à la grotesque de volutes dorées, pièces de titre et de tomaison en maroquin noir, lettres dorées, filet simple sur les coupes, tranches marbrées, gardes recouvertes de papier marbré. Ex-libris: André Gutzwiller. Édition illustrée dun frontispice dans le premier volume et de neuf gravures hors-texte pour la plupart non signées, mais réputées avoir été dessinées par Claude-Pierre Marillier (1740-1808) et gravées par Le Roy, Ponce et Liebeau (Rives-Child, XVIII ; Cohen, 874). Rare ouvrage imprimé sur papier de Hollande, bien complet de toutes les gravures. Traces dusure et frottements aux reliures, notamment aux dos, aux coiffes et aux coins, mors fendus sur un volume. Quelques rares rousseurs à lintérieur, sinon papier remarquablement frais. Bel exemplaire.
Neuchâtel et Paris, Veuve Duchesne, 1778. 4 volumes in-12, (4)-448-(8), (4)-464-(16), (4)-472-(8) et (4)-423-(1)-XXIV-(8) pp., reliure postérieure demi-chagrin, dos à nerfs orné, tranches dorées (petit frottements, rares rousseurs, déchirure sans manque aux feuillets p. 395/396 du tome I et p. 267/268 du tome III, premier volume probablement lavé).
Edition originale, parue sans nom d'auteur. Complet du frontispice et des 9 figures hors-texte. Agréable exemplaire, à la reliure signée (Swerts) portant l'ex-libris de William Jesse Freer. * Abélard * Voir photographies / See pictures. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte sur rendez-vous.
A Neuchatel, et se trouve à Paris chez la Veuve Duchesne 1778 quatre volumes in-12° (100 x 165mm), [3] ff. (faux-titre, frontispice, titre) 448 pp. [2] pp. (table), [2] ff. (faux-titre, titre) 464 pp. [6] ff. (table), 472 pp., [2] ff. (faux-titre, titre) 423 pp. XXV pp. ( rendu-compte, passage cité dans le Mercure ) [4] ff. (table). Reliures anciennes en demi-basane marbrée à coins, dos lisses ornés, titre et tomaison dorées aux dos, tranches rouges. (dos et plats frottés, sont manquants : plusieurs feuillets de table aux tomes I et II, l'intégralité des feuillets de table au tome III, le premier feuillet de garde au tome II, le faux-titre et le titre au tome III, une figure au tome III, déchirure sans manque à 2 feuillets au tome III et au dernier feuillet de table au tome IV, présence de pâles rousseurs). Édition illustrée de 9 figures (sur 10) en hors-texte non signées. Tome I : frontispice et 2 figures ; Tome II : 2 figures ; Tome III : 1 figure ; Tome IV : 3 figures.
Edition originale