Paris, Charpentier, 1839. In-12 (180 x 116 mm), 387 pp. Demi-maroquin bordeaux à coins, dos à nerfs orné de caissons de filets à froid et fleurons dorés, auteur, titre et date en doré, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Devauchelle).
Reference : 482
Première édition au format in-12, «recherchée» d’après Clouzot. Cette nouvelle édition d’Adolphe, assortie d’un bref essai de Gustave Planche (1808-1857), est suivie de deux autres ouvrages de l’auteur: Quelques réflexions sur le théâtre allemand et sur la tragédie de Wallstein et De l’esprit de conquête et de l’usurpation. Adolphe est un chef-d’œuvre du roman d’analyse et «un des romans les plus beaux de la littérature française, un des plus mystérieux, des plus provocateurs qu’on ait écrits» (En français dans le texte). Publié simultanément à Londres et à Paris en 1816, puis en 1824 dans sa version définitive, cet ouvrage dont Benjamin Constant de Rebecque (Lausanne, 1767–Paris, 1830) faisait peu de cas dut attendre la toute fin du XIXe siècle pour atteindre sa pleine gloire. Il fut notamment redécouvert par Georges Pellissier, André Breton et quelques critiques qui pensèrent déceler en Éllénore le portrait de Madame de Staël avec laquelle l’auteur avait eut une liaison orageuse… La couverture de notre exemplaire est à la date de 1840. Tampon ex-libris de la bibliothèque d’Ernest Simon, à Sainte-Fontaine, sur le faux-titre. Exemplaire très bien conservé dans une jolie demi-reliure de Devauchelle. Clouzot, 71. Vicaire, II, 932. En français dans le texte, 225.
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En Français dans le texte, n°225. Paris, Treuttel et Würtz, Londres, H. Colburn, 1816. In-12 de vii, (1) p.bl., 228 pp. Quelques piqûres. Relié en demi-basane havane à coins, dos lisse orné de filets dorés formant faux-nerfs, mention Bibliothèque d’Hauteville frappé en lettres d’or en pied du dos. Reliure de l’époque. 163 x 99 mm.
Edition originale française, la première des deux parisiennes, portant bien au verso du titre la mention des formalités d’enregistrement et, à la fin, le nom de l’imprimeur Crapelet. Carteret, I, p. 178-179; Clouzot, 70; En Français dans le texte, 225. Après l’épopée des Cent-Jours et le triomphe des ultras, Benjamin Constant est contraint à l’exil. Il se rend à Londres et décide de publier en même temps à Londres et à Paris cet ouvrage écrit à Genève en 1806, au milieu des orages de la passion tumultueuse de l’auteur pour Germaine de Staël. Trois éditions parurent à la même date: une appelée communément «édition de Londres», et deux éditions de Paris portant deux adresses différentes. «Toutes trois sont rares et très recherchées» écrit Clouzot. Dans ce roman pour partie autobiographique qui reste un des chefs-d’œuvre du roman d’analyse, Benjamin Constant spectateur de lui-même campe avec talent ce héros déjà romantique incarnant le mal du siècle:«cette fatigue, cette incertitude, cette absence de force, cette analyse perpétuelle, qui place une arrière-pensée à côté de tous sentiments et qui les corrompt dès leur naissance». Cette œuvre dense et brève assurera la renommée durable de l’écrivain. «Avec ‘Adolphe’, il a donné un des romans les plus beaux de la littérature française, un des plus mystérieux, des plus provocateurs qu’on ait écrits; il suscite toujours des réactions passionnées et des études nombreuses et variées… La première édition est celle de Colburn, en association avec Treuttel et Würtz à Paris, annoncée le 6 juin dans le ‘Morning Chronicle’. Elle est rarissime (trois exemplaires connus dans les bibliothèques publiques: la British Library, Harvard et la Taylorian Institution à Oxford). La B.n.F. ne la possède pas, mais elle a la première édition parisienne publiée presque en même temps, imprimée par Crapelet d’après les épreuves de l’édition anglaise. L’éditeur français est placé avant son confrère londonien à l’adresse et la mention d’imprimeur est, bien entendu, différente.» (En Français dans le texte, 225). «On le considère comme le type même du roman d’analyse psychologique. L’auteur a publié cet ouvrage comme une «anecdote trouvée dans les papiers d’un inconnu», pour montrer à quelles sombres tragédies peut conduire la sécheresse de cœur. Sous cette forme, qui lui permet de paraître détaché de ses propres passions d’homme de son temps, ce partisan tenace des libertés constitutionnelles a pu confesser une désillusion amoureuse et défendre ses idées politiques avec une ferveur accrue». (Dictionnaire des Œuvres, I, p. 33). Il s’agit d’un «ouvrage très rare et d’une grande valeur littéraire» écrit Carteret. Exemplaire en pure condition d’époque, conservé dans sa reliure de l’époque, d’un grand roman, classique par sa vigueur, mais déjà de caractère romantique.
ADOLPHE anecdote trouvée dans les papiers d'un inconnu et publiée par Benjamin Constant illustré de gravures au burin par Pierre Gandon exemplaire numéroté n°359 vol broché, couvertures rempliées, 245x165, 213pp, très bel état intérieur Société d'édition " Le Livre " 1930
Paris, Treuttel et Würtz ; Londres, H. Colburn ; de l'Imprimerie de Crapelet, 1816. In-12, demi-basane brune avec coins, dos lisse orné, tranches jonquille (reliure de l'époque). VII-228 pp.
Édition originale parisienne d'un des plus célèbres romans de la littérature française.Trois éditions d'Adolphe ont paru sous la même date, à quelques jours d'intervalle, à Londres et à Paris. L'édition londonienne, du 7 juin 1816, serait la première et celle-ci, parue seulement quelques jours après, la deuxième, suivie de près d'une seconde édition parisienne. « Toutes trois sont rares et très recherchées ; celle de Londres étant quasiment introuvable. » (Clouzot, 70-71 ; Carteret, I, 179 ; Vicaire, II, 932).Ce célèbre roman autobiographique d'analyse psychologique décrit la liaison tumultueuse de Constant avec Madame de Staël. "Avec Adolphe, Benjamin Constant a donné un des romans les plus beaux de la littérature française, un des plus mystérieux, des plus provocateurs qu’on ait écrits." (En français dans le texte, n° 225).Quelques piqûres, pâle mouillure sur quelques feuillets.Bon exemplaire dans une sobre reliure de l'époque.
Préface de Paul Hervieu, de l'Académie Française. Cinquante eaux-fortes par G. Jeanniot. Tous les cuivres qui ornent cet ouvrage ont été biffés, après quoi un exemplaire a été imprimé et déposé à la Bibliothèque Nationale. Le papier de cuve fabriqué spécialement, est filigrané : "Adolphe" - "Benjamin Constant" - "G. Jeanniot" - Arche 1901".Un des 100 Exemplaires sur Arche. Frontispice en 2 états. Très bel exemplaire, bien relié. Truffé d'une Lettre Autographe Signée de l'illustrateur. Copie d'un envoi de l'auteur sur une eau-forte, signée et datée (1818).Paris, non nommé, 4 rue Picot - 1901 (page de titre) 1902 (achevé d'imprimer) - IX et 168 pages. Ex-libris H. Grandjean.Belle reliure demi maroquin prune grain long, à coins. Dos à 5 larges nerfs filetés dorés. Fleurons mosaïqués et dorés. Fers en tête et en pieds. Filet doré bordant les plats. Pas de rousseur. Parfait état. Format in-4°(28x21).Benjamin Constant de Rebecque (1767-1830), est un romancier, homme politique, et intellectuel français d'origine vaudoise. Républicain et engagé en politique depuis 1795, il soutiendra le Coup d'État du 18 fructidor an V, puis celui du 18 Brumaire. Le cahier rouge en 1807 et Adolphe en 1816 sont ses 2 romans les plus connus.Pierre Georges Jeanniot (1848-1934), est un peintre, dessinateur, aquarelliste, et graveur français. Il se lie d'amitié avec Édouard Manet, Pierre Puvis de Chavannes, Jean-Louis Forain, Paul Helleu, mais surtout avec Edgar Degas. Il a été un des collaborateurs assidus de la revue La Vie moderne qui affichait les signatures de Théodore de Banville, Alphonse Daudet, Giuseppe De Nittis, et Jeanniot.
JEANNIOT Georges
Lausanne, Ediitons du Grand-Chêne / Henri Kaeser, (1950). Un vol. in-8 (207 x 131 mm) de 224 pp. Reliure de l'époque de demi-maroquin cerise à coins, filets à froid portés sur les plats, dos à nerfs orné de filets à froid, titre doré, tête dorés, couvertures et dons conservés.
Exemplaire présenté sous sobre mais élégnate reliure du temps. Tirage unique à 275 exemplaires seulement. Celui-ci, un des 260 exemplaires numérotés du tirage sur Rives à la forme (second papier après seulement 15 de tête sur Japon). Il recèle 21 compositions originales en taille-douce par Michel Ciry. ''Sociétaire du Salon des Peintres Graveurs et du Salon d'Automne, Ciry a également exposé au Salon des Indépendants ainsi qu'à celui des Tuileries [...]''. (in Bénézit). Doté d'une indéniable qualité de style ajoutée à une profondeur d'analyse certaine, ce récit - faisant montre de perfection dans ce qui touche à l'analyse des passions - se veut un examen de toutes les formes les plus subtiles que peut revêtir l'égotisme. Récit de la tristesse et de l'abattement, il s'en dégage une puissance de tension intérieure, une qualité de vibration dans la souffrance que seuls peuvent faire naître la méditation et le repliement dans la nature. En outre, Adolphe propose l’étude de la responsabilité d’un être humain en matière amoureuse. 'La grande question dans la vie, c'est la douleur que l'on cause, et la métaphysique la plus ingénieuse ne justifie pas l'homme qui a déchiré le coeur qui l'aimait". La forme adoptée par l’œuvre fait s'interroger le lecteur quant au fait de savoir s’il s’agit là d’une fiction ou si la part autobiographique prend le pas sur celle-ci. Le roman amène également un regard critique sur la société de son époque. On peut voir dans les différentes peintures qui émaillent cet écrit, des personnages, des circonstances, qui constituentautant d'allégories de la fatalité, thème fondamental du roman, lequel suit le schéma de la tragédie. La fin catastrophique en témoigne d'ailleurs... Bénézit III, Dictionnaire des peintres, p. 40. Excellente condition.