Londres, 1752. 3 volumes in-12 (165 x 95 mm), 20 ff. n. ch., 228 pp.; 7 ff. n. ch., 239 pp.; 2 ff. n. ch., 313 pp., 5 ff. n. ch. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos lisse orné, pièces de titre et de tomaison en maroquin brun, filet doré sur les coupes, tranches dorées (reliure de l'époque).
Reference : 305
Édition originale de cet ouvrage “qui a fait tant de bruits” (Barbier). Publié anonymement sous l'anagramme “De Gran…”, cet ouvrage satirique écrit par François Génard (1722-1764) fut immédiatement condamné. “On remarqua dans cette production des impiétés couvertes des passages de l'Écriture. On y distingua surtout les portraits de Louis XV, de la marquise de Pompadour, du prince Édouard, etc. La police saisit l'ouvrage et chercha l'auteur; il fut arrêté et conduit à la Bastille, le 10 Mars 1752.” Chacun des volumes est accompagné d'une clef naturelle des portraits. “Bien que ces portraits dans le genre de ceux de La Bruyère, avec le talent de moins, soient aujourd'hui parfaitement oubliés, ils ne sont pas sans intérêt pour les amateurs du XVIIIe siècle” (Drujon). Génard recouvra cependant la liberté et partit en Hollande. Il y publia un ouvrage contre Louis XV, intitulé la Comédie du temps, et l'École de la femme, qui devait servir de pendant à l'École de l'homme. En 1755, il fit encore imprimer un recueil d'épigrammes contre la religion et les bonnes moeurs. Lorsqu'il revint à Paris en 1756, il fut de nouveau conduit à la Bastille. L'exemplaire du général français de la Révolution et et de l’Empire Pierre Dumoutier. Cet exemplaire porte cinq fois l'ex-libris manuscrit au nom de Dumoutier. On y lit aussi, barré de sa main, son grade, rayé de sa main, de lorsqu'il fut caporal; des numéros de compagnie et de bataillon (dernière contregarde). Sur la seconde garde, il signa, à un autre moment de sa vie, son nom précédé du qualificatif de “citoyen”… Pierre Dumoutier (Riom, 1750-Saint-Pierre en Martinique, 1819) entra en service le 9 mars 1769, au 75erégiment d’infanterie, il devint caporal le 15 juin et sergent le 1er septembre suivant, et il fut détaché pour servir sous les ordres de Rochambeau à la Nouvelle-Angleterre le 1er juillet 1780. Il fut nommé lieutenant de la milice de Saint-Pierre de la Martinique le 1er mars 1784, et major de la Garde nationale de cette ville le 20 septembre 1790. Le 10 mai 1792, il reçut son brevet de capitaine au 15erégiment d’infanterie, et le 22 décembre 1792, il passa adjudant lieutenant de la place de Landau sur la recommandation de Santerre et de Dugommier. Le 8 mars 1793, il fut élevé au grade de lieutenant-colonel au 32erégiment d’infanterie, et il fut promu général de brigade provisoire à l’armée du Rhin le 30 septembre 1793. Autorisé à prendre sa retraite à cette période, il fut admis aux invalides avec le grade de colonel le 24 juin 1794. Le 13 décembre 1796, il fut remis en activité comme commandant de la place de Lille, et il fut destitué par un arrêté du directoire le 23 février 1799. Le 18 décembre 1799, il devint capitaine titulaire de la 208ecompagnie de vétérans, puis chef de bataillon de la 10edemi-brigade de vétérans le 5 octobre 1800. Passé à la Guadeloupe le 9 décembre 1801, pour y remplir une place de commandant d’armes, il rentra en France le 1er avril 1803, pour raison de santé. Il fut mis en congé de réforme le 26 mai 1803, et il fut admis à la retraite le 10 mai 1810. Il mourut le 10 octobre 1819, à Saint-Pierre. Puis celui de l'écrivain et journaliste littéraire anglais Charles Whibley. Après des études à Cambridge, au Jesus College, achevées brillamment en 1883, Charles Whibley (Sevenoaks, 1859–Hyères, 1930) travailla trois ans chez l'éditeur John Cassel. Devenu en 1894 le correspondant parisien du Pall Mall Gazette, un journal du soir conservateur, il fréquenta les cercles symbolistes, en particulier les poètes Mallarmé et Valéry, le journaliste Marcel Schwob. Il contribua à de nombreuses revues littéraires de Londres ou d'Édimbourg, en général tories, le Pall Mall Magazine, le Macmillan's Magazine, le Blackwood's Magazine. Ami du poète et éditeur William Ernest Henley, il contribua à sa revue, The Scots Observer d'Édimbourg, qui devint The National Observer, une fois publié à Londres, à la ligne éditoriale très conservatrice. Il mourut à Hyères, à 71 ans, le 4 mars 1930 et fut enterré à Great Brickill, dans le Buckinghamshire. Très bon exemplaire en maroquin de l'époque. Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes, II, col. 13. Drujon, Les Livres à Clef, I, p. 295. Gay-Lemonnyer, Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour…, II, col. 56. Quérard, La France littéraire, III, p. 302.
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Paris, 1752 ; 3 parties en 1 vol. in-12 de [12] ff., 114 pp. ; [3] ff. 120 pp. ; 148 pp., [4] ff., reliure de l'époque, veau moucheté, filet à froid en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné, pièce rouge, tranches rouges.
Édition peut-être originale, à l'adresse de Paris et dont on ne possède aucune trace dans les bibliographies (à la même date, le lieu d'impression est Amsterdam ou Londres sur les exemplaires qu'on a trouvés dans les bibliothèques françaises). Fils d'un marchand de vin parisien, François Génard donne ici un recueil de portraits-charges parmi lesquels on devine Louis XV, la marquise de Pompadour, le prince Édouard, etc. Chaque partie est accompagnée d'une clé naturelle des portraits ; c’est seulement dans l'édition londonienne de 1753 que l'on verra apparaître une clef anecdotique dévoilant les identités véritables. Jugé impie, l'ouvrage fut saisi par la police et son auteur emprisonné à la Bastille. Exemplaire relié en un seul volume, sans le second titre. Travaux de vers aux coiffes. Table des thèmes abordés dans l'ouvrage manuscrite à l'intérieur du second plat. Barbier II, 13 (Amsterdam et Londres) – Quérard III, 302 (Amsterdam, Noyon).
Amsterdam, 1752, 2 vol. in-12, (4)-6-(24)-207-(7) et (2)-247-(13) pp, reliure plein veau, dos lisses ornés, tranches rouges (reliure de l'époque), bon exemplaire
A la fin de chaque volume se trouve une une "clef naturelle des portraits", qui constitue la table des noms cités. « On remarque dans cette production des impiétés couvertes de passages de l'Ecriture. On y distingue surtout les portraits de Louis XV, de la marquise de Pompadour, du prince Edouard, etc. La police saisit l'ouvrage, et chercha l'auteur, il fut arrêté et conduit à la Bastille, le 10 mars 1752. » (Barbier). Deuxième édition (en 2 volumes) parue toujours sans nom d'auteur, et augmentée dans les 6 premières pages du tome I d'une "clef anecdotique pour la nouvelle édition corrigée", avec une attribution possible aux pseudonymes et d'une préface (non paginée) de l'éditeur (?) sur "l'idée de l'auteur" (dont il manque apparemment le premier feuillet dans notre exemplaire)