Strasbourg, Georg Husner, 1488. In-folio (199 x 294 mm), 2 ff. n. ch., 260 ff. (1 f. de garde). Peau de truie miel estampée à froid sur ais de bois, compositions à empreintes dans un double encadrement distinctes pour chacun des plats, dos à nerfs avec pièce de titre manuscrite du XVIIe siècle contrecollée en tête et trace d’étiquette en queue, fermoirs et attaches en cuivre du XIXe s. reproduisant les originaux, avec lanière de cuir XXe. Feuillet de titre manquant, large mouillure courant sur les 50 premiers folios, rares feuillets avec rousseurs, trace d’étiquette XIXe au premier contreplat, «œil» dans la peau et petit travail de ver au plat inférieur de reliure, ainsi qu’aux derniers folios (reliure de l’époque).
Reference : 281
Belle édition incunable strasbourgeoise de Guillaume Durand. L’ouvrage liturgique de Durand (c. 1230-1296), originaire de Puimisson, près de Béziers, évêque de Mende, docteur en droit, élève d’Henri de Suse, s’inscrit dans la longue tradition de l’interprétation allégorique de la liturgie. Ce fut un livre très diffusé dont on recense plus de 200 manuscrits de l’époque médiévale; il fut l’un des premiers livres à avoir été reproduit à l’aide de caractères mobiles, à Mayence en 1457. L’ouvrage traite des églises, de la hiérarchie cléricale, des vêtements liturgiques, de la messe, de l’office divin, des offices du dimanche, des fêtes des saints et du comput ecclésiastique. L’impression en est attribuée à Georg Husner, l'imprimeur du Jordanus de Quedlinburg de 1483, actif à Strasbourg de 1473 à 1506.Impression en gothique, sur deux colonnes à 47 lignes. L’exemplaire est rubriqué, avec les initiales de sections gouachées en rouge, certaines se poursuivant en arabesques en marges (f. 171 v); les majuscules sont systématiquement en rouge sur les 4 premiers ff. Exemplaire dans une remarquable reliure monastique à empreintes à l’usage des frères Servites de Strasbourg. Le premier plat se compose d’un double encadrement de rosettes et de cœurs sacrés de Jésus transpercés d’une lance. Le second plat est décoré d’un double encadrement de rosettes et de phylactères Ave Maria. Le centre du plat est occupé par un espace compartimenté où sont disposés quatre fleurons en navettes et huit fleurons arrondis. La présence du phylactère Ave Maria et coeur sacré de Jésus rattache cette reliure à celles destinées à l’ordre des Servites de Marie. Le second plat a pour garde un feuillet issu d'une édition incunable des Facta et memorabilia de Valère Maxime (livre V), avec une marque de possession contemporained’un lecteur originaire d’Ingolstadt : «Iste autem spectat Sebastiano Neuckum Angelostadio». De la bibliothèque des Servites de Strasbourg. L’ouvrage a passé au monastère cistercien de femmes de Billigheim, en Bade-Wurtemberg. Au premier contreplat, note manuscritedu frère Knüttel qui y était chapelain: «Ad usum fratris Christopheri Knütellii cum fungebatur officio capellani in Billickhaim anno sesquimillesimo et 4 (=1504)». Il semble que les livres de Knüttel aient passé ensuite à l’abbaye cistercienne de Schönthal, également en Bade-Wurtemberg, certainement en 1584 quand le monastère ferma ses portes (note manuscrite au premier folio de table). Une Bible incunable (Speyer, 1489) avec son ex-libris, également passée à l’abbaye Schönthal ensuite, est conservée à Stuttgart (Würtembergishe Landesbibliothek, Inc. Fol. 3105 HB). Plusieurs provenances du XIXe sièclesont à signaler : note manuscrite de James Marleish indiquant la rareté de l’édition qu’il ne trouve pas dans Maittaire; ex-libris armorié du révérend George Becher Blomfield (1801-1855); ex-libris gravé de H. Legel, collectionneur allemand d’incunables, avec sa devise «Moriturus te salutat». Quelques notes manuscrites lexicales en marge de la main de Christoph Knüttel (ff. 134-135; 187): au f. 135r, note sur la formule de fin de la messe («Ite missa est»); au f. 149v, dans un passage où Durand explique l’origine étymologique de l’épiphanie l’annotateur note en effet qu’il y avait anciennement trois noms pour cette fête: Théophanie, Épiphanie et Bethphanie. Très peu d’exemplaires sont conservés en France dans les bibliothèques publiques: 2 à Strasbourg (BGS et BNU), 1 à Grenoble (BM), 1 à Colmar selon le CCfr et le GW. Bel exemplaire en condition d’époque. Hain, Repertorium bibliographicum, 6494. Gesamtkatalog der Wiegendrucke (GW), 9135. (P.-M. Gy (éd.), Guillaume Durand. Évêque de Mende (v. 1230-1296). Canoniste, liturgiste et homme politique. Paris, 1992)
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Lugduni, Antoinii Cellier, Libraire, 1672 Reliure de l’époque veau havane marbré, dos à nerfs encadrés de fers dorés, [6]-[38]-568 pp., texte à 2 colonnes, index. Accrocs en pied et en tête de dos, coins émoussés et fottés, intérieur correct. Manque pages de garde, de faux-titre et de titre.
Texte en latin. Les ouvrages de Guillaume Durand (1230-1296) eurent une vogue extraordinaire au Moyen Âge. Le “Rationale divinorum officiorum” (1286), était l’un des premiers livres qui aient été imprimés (Mayence, 1459). Etat correct d’occasion
Turnhout, Brepols, 1995 Hardback, XXIV+601 p., 1 colour ill., + 1 pl., 155 x 245 mm. ISBN 9782503044019.
Le Rationale divinorum officiorum de Guillaume Durand l'Ancien (1230 - 1296), eveque de Mende, est un des ecrits religieux les plus importants du Moyen-Age et incontestablement le plus important, pendant trois siecles, dans la domaine des ecrits sur la liturgie. La popularite immense du Rationale est attestee, entre autres par des traductions en francais, allemand, espagnol, italien et anglais, par plus de deux cents manuscrits, et par cent onze editions imprimees dont quarante pour le seul XVe siecle. La premiere du 6 octobre 1459, fait de l'oeuvre de l'eveque de Mende le cinquieme document imprime. Or aucune edition scientifique de cette oeuvre magistrale n'avait encore ete tentee. Les editions successives se copiaient, les unes et les autres et la derniere, faite chez Dura, a Naples, en 1859, a ete tres peu diffusee et reste tres rare. C'est probablement le grand nombre des manuscrits qui a contribue a decourager les editeurs eventuels. Aussi a-t-on opte pour une edition scientifique a partir d'un petit nombre de manuscrits choisis avec soin. Les etats successifs par lesquels est passe le texte, entre 1286 et 1296, deux redactions distinctes puis des retouches successives jusqu'a la mort de l'auteur, posaient un probleme pour l'edition, et on a voulu permettre au lecteur de distinguer visuellement les passages ajoutes ou remanies par la seconde redaction. Lorsqu'il s'agit d'une simple adition, cas le plus frequent, le paragraphe (ou l'incise) nouvellement introduit est imprime en caracteres plus petits, lorsque le texte a ete remanie, les deux redactions sont imprimees cote a cote en colonnes paralleles. Languages: Latin.
Turnhout, Brepols, 1998 Hardback, 621 p., + 1 pl., 155 x 245 mm. ISBN 9782503044033.
Le Rationale divinorum officiorum de Guillaume Durand l'Ancien (1230 - 1296), eveque de Mende, est un des ecrits religieux les plus importants du Moyen-Age et incontestablement le plus important, pendant trois siecles, dans le domaine des ecrits sur la liturgie. La popularite immense du Rationale est attestee, entre autres, par des traductions en francais, allemand, espagnol, italien et anglais, par plus de deux cents manuscrits, et par cent onze editions imprimees dont quarante pour le seul XVe siecle. La premiere, du 6 octobre 1459, fait de l'oeuvre de l'eveque de Mende le cinquieme document imprime. Or aucune edition scientifique de cette oeuvre magistrale n'avait encore ete tentee. Les editions successives se copiaient, les unes et les autres et la derniere, faite chez Dura, a Naples, en 1859, a ete tres peu diffusee et reste tres rare. C'est probablement le grand nombre des manuscrits qui a contribue a decourager les editeurs eventuels. Aussi a-t-on opte pour une edition scientifique a partir d'un petit nombre de manuscrits choisis avec soin. Les etats successifs par lesquels est passe le texte, entre 1286 et 1296, deux redactions distinctes puis des retouches successives jusqu'a la mort de l'auteur, posaient un probleme pour l'edition, et on a voulu permettre au lecteur de distinguer visuellement les passages ajoutes ou remanies par la seconde redaction. Lorsqu'il s'agit d'une simple addition, cas le plus frequent, le paragraphe (ou l'incise) nouvellement introduit est imprime en caracteres plus petits, lorsque le texte a ete remanie, les deux redactions sont imprimees cote a cote en colonnes paralleles. Mais l'originalite et l'interet principal de cette edition reside dans les deux apparats des sources et des marginalia. Languages: Latin.
Lugduni, Lyon Jacques Huguetan 1er 1520 In-4 gothique à 2 colonnes de 3 ff. liminaires, 188 feuillets chiffrés et 1 ff.n.ch., reliure d'époque veau brun, plats estampé à froid sur ais de bois, dos muet à gros nerfs. (Les fermoirs manquent, le dos a été restauré, le titre comporte des annotations du temps sur la marge extérieure).
D’abord enseignant à Modène, Guillaume Durand (v. 1230-1296) est nommé à Rome chapelain apostolique et auditeur général des causes de palais par le pape Clément IV. Il sera un des prélats chargés de rédiger les actes pour cesser de faire taire le schisme des Grecs. En 1287 il sera élu évêque de Mende et Boniface VIII lui offrira l’archevêché de Ravenne en 1295, qu’il refusera. L’année suivante il sera chargé d’une mission importante pour l’île de Chypre et mourra à son retour. Il sera enterré en l'église Sainte-Marie-de-la-Minerve à Rome. Son influence dans le Moyen-Âge sera extraordinaire, tant par la pensée que sur l’art. Son « Speculum judiciale » (Miroir du Droit), lui valut notamment son surnom de Spéculateur. L’oeuvre « Rationale Divinorum officiorum… » (Rational des Divins Offices) constitue une oeuvre majeure dans la littérature liturgique, genre lancé au IXe siècle et que Guillaume Durand vient clore. La traduction fut commandée par Charles V et c’est Jean Golein qui en 1371, traduisit les 7 premiers livres. Le succès en fut considérable et on compte plus de 110 éditions depuis sa première impression en 1459 par Fust, à Mayence. Impression lyonnaise de Jacques 1er Huguetan, qui permit de faire développer l’industrie du livre à Lyon. Belle marque de l’imprimeur sur la page de titre. Nombreuses lettres ornées en en-tête de paragraphes, quelques erreurs de foliotages sans manque. Baudrier XI-262. Michaud XII-69. Pascal Colomb « Guillaume Durand ». Silvestre N°93.
Neapoli [Naples], Apud Josephum Dura Bibliopolam 1859 [viii] + 882 + [i] pp., 27cm., contemporary hardcover binding (marbled boards, leather spine with gilt title), some occasional foxing, text in Latin, good condition, R96154