Paris, Grasset, 1923. In-8 (204 x 136 mm), 238 pp. Maroquin rouge foncé janséniste, dos à nerfs, auteur, titre et date en pied dorés, encadrement de maroquin serti d’un filet à froid aux contreplats, gardes de moire rouge, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés, étui bordé, légère patine au dos (Mercher 1971).
Reference : 1259
Édition originale du chef d’œuvre de Radiguet. Un des 50 exemplaires sur Hollande Van Gelder. Annoncé à grand renfort de publicité par Jean Cocteau et Bernard Grasset, Le Diable au corps connut un succès retentissant, porté par le parfum du scandale. Cette histoire d’amour adultère entre un jeune garçon et la femme d’un soldat au front charma par sa grâce autant qu’elle dérangea par son absence de morale. La revue les nouvelles littéraires dirigée par maurice Martin du Gard, neveu de l’écrivain, fut au premier plan dans la polémique autour du Diable au corps. Le 10 mars parut un article promotionnel de Raymond Radiguet, revendiquant le droit à l’écriture pour la jeunesse, suivi des bonnes feuilles du roman ; deux semaines plus tard, le 24 mars, François Mauriac livra une critique mi-figue mi-raisin, échaudé par l’immoralité du livre et le tapage médiatique. Dès les premiers mots du roman, le « plus jeune romancier de France » faisait fi de la déférence aux glorieux aînés, comparant la grande guerre à « quatre ans de grandes vacances ». Le roman s’écoula à plus de 100 000 exemplaires en trois mois, et la mort de Raymond Radiguet, emporté par la fièvre typhoïde sept mois après la publication, paracheva le mythe naissant. Exceptionnel exemplaire à très grandes marges, dans une parfaite reliure de Henri Mercher.
Librairie Pierre-Adrien Yvinec
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Autant-Lara Claude ; Aurenche Jean ; Bost Pierre
Reference : 109710
(1984)
ISBN : 2862440396
Filméditions, Pierre Lherminier Éditeur, coll. « Cinéma Classique » 1984 Livre accompagné d’UNE PHOTOGRAPHIE D’EXPLOITATION ARGENTIQUE de Gérard Philippe et de Micheline Presle en noir et blanc d’une scène du film le Diable au corps et représentant Gérard Philippe et Micheline Presle. In-4 broché 25 cm sur 19. 254 pages. Nombreuses illustrations en noir et blanc et important dossier historique et critique. Photographie d’exploitation jaunie avec pliures, traces de colle au dos, sinon bon état d’occasion.
Le texte du scénario et les dialogues du film sont accompagnés d’informations, documents, témoignages et points de vues pour éclairer l’oeuvre du film Bon état d’occasion
Publié en 1785, sans l’assentiment de l’auteur, «Le Diable au corps» a été condamné à la destruction par un arrêt de la cour d’assises de la Seine, en date du 9 août 1842 et par un jugement prononcé par la 6ème chambre du tribunal correctionnel de la Seine le 12 mai 1865. Londres, 1785. In-12, maroquin rouge, double filet doré, dos orné, dentelle intérieure, tranches dorées. Reliure de la fin du XIXè siècle. 131 x 80 mm.
Edition originale «introuvable aujourd’hui» de la première parution du «Diable au corps», imprimée dès l’année 1785, l’un des plus illustres romans érotiques parus simultanément avec les œuvres du Marquis de Sade. Ce titre sera repris par Raymond Radiguet (1903-1923) pour son roman autobiographique paru l’année de sa mort. Le Diable au corps est un tableau des mœurs parisiennes un peu avant la Révolution et ce tableau, Nerciat l'a complété par un autre: les Aphrodites, qui a lieu une quinzaine d'année plus tard, pendant les premières convulsions révolutionnaires. C'est sans aucun doute à propos du Diable au corps et Les Aphrodites que Baudelaire écrivit cette note qu'il avait l'intention de développer « La Révolution a été faite par des voluptueux ». Cette rarissime édition originale est ornée de 4 figures érotiques. Publiée de manière clandestine en 1785, sans l'assentiment de l'auteur, cette édition livre au public la première version de la première partie du Diable au corps (1803), dont le texte à l'époque était toujours en cours d'écriture par Nerciat. Ce récit très libre se présente sous la forme d'un dialogue au verbe croustillant et érotique entre plusieurs personnages: une superbe marquise, la comtesse de Motte-en-feu, véritable laidron piquant et blonde ardente qui porte un certificat non équivoque des plus nombreuses & des plus chaudes aventures, une soubrette, un prélat, etc. Le Diable au corps a été condamné à la destruction par un arrêt de la cour d'assises de la Seine, en date du 9 août 1842 et par un jugement prononcé par la 6ème chambre du tribunal correctionnel de la Seine le 12 mai 1865. Si Nerciat, qui joua sur les deux tableaux (royauté ou république), souvent par nécessité financière ou par simple sécurité pour sa personne, ne fut pas aussi fin politique ou chanceux qu'un de ses illustres patrons, Talleyrand, il laissa à la postérité une œuvre littéraire autrement moins périssable. Ses romans, si raisonnables et convenables en philosophie politique, fourmillent de joie de vivre et de santé heureuse, tout à l'opposé du cynisme et de la dureté de la vie politique de son époque, particulièrement corrompue et sanglante. Si son œuvre reflète sa vie, le chevalier, subtil libertin, dut connaître à travers tant de vicissitudes professionnelles de très joyeux moments. Si elle ne la reflète nullement, cette vie chaotique dut lui être particulièrement pénible pour soutirer de lui une telle compensation imaginaire. S'il faut trancher, son œuvre est largement autobiographique et propose un miroir très fidèle des mœurs fort libres (mais sans leur corruption et leurs violences) de l'aristocratie française que la réaction, lors de la Restauration post-napoléonienne, n'avait pas encore assombri de son implacable répression des mœurs. En somme, sa vie fut aussi dangereuse que son œuvre est joyeuse. «André et Nerciat aurait écrit Le Diable au Corps quelques années avant la Révolution et l’eût fait imprimer dès 1789 ou 1790, si les évènements n’eussent entraîné l’ajournement de son projet. Il s’est plaint d’avoir été victime dès 1785 d’un contrefacteur qui, avant même que la rédaction de l’ouvrage fût achevée, en aurait publié une partie en y introduisant beaucoup de fautes et en y apportant ça et là de désastreuses retouches: «Pas le moindre écart, pas la moindre addition, le moindre retranchement qui ne soit un contre-sens, une platitude, ou du moins une faute contre le goût, sans parler des innombrables difformités purement typographiques». Cette contrefaçon, ou plutôt cette pré-façon, introuvable aujourd’hui, avait pour titre: les Écarts du tempérament ou le Catéchisme de Figaro, esquisses dramatiques. Londres, 1785, in-18, et portait en épigraphe: Et flon flon, lure lure lure, Chacun à son ton et son allure, Elle fut réimprimée quelques années plus tard sous un titre différent: les Écarts du libertinage et du tempérament ou Vie licentieuse de la comtesse de Motte-en-feu, du Vicomte de Molengin, du valet Pinefort, de la Conbanal, d’un âne et de plusieurs autres personnages. Nouvelle édition. A Conculix, chez l’abbé Boujarron, bon bretteur, 1793, in-18 de 132 pages avec gravures. Il est peu probable que la première de ces deux éditions d’une partie du futur Diable au corps ait été vraiment publiée sans la complicité de l’auteur. Il est possible, certes, qu’elle ait été imprimée sans que Nerciat ait pu se relire sur épreuves et signer le bon à tirer, mais il va de soi que l’éditeur a disposé d’un manuscrit qui n’a pu être mis en circulation que par Nerciat lui-même. Les protestations de celui-ci ressemblent un peu aux plaintes de la prostituée dont la pudeur se trouve offensée». Pascal Pia, Les livres de l’enfer.
L’Or du Temps, coll. « La Bibliothèque Privée » 1969 2 volumes. Un des exemplaires numérotés. In-8 reliure éditeur rouge. Dos et premier plat avec motifs floraux dorés et titre doré au dos. 20,5 cm sur 13. X-252, 66 pages. Tranches poussiéreuses, coiffe supérieure légèrement frottée sinon bon état d’occasion.
André-Robert Andréa de Nerciat, né le 17 avril 1739 à Dijon et mort en janvier 1800 à Naples, est un romancier français connu pour ses œuvres libertines, notamment pour son roman posthume, Le Diable au corps (1803) Bon état d’occasion
S.l. (imprimé par Frémont à Mézières), 1803; 6 parties en 3 vol. in-12 (12x8cm), basane marbrée, dos lisses ornés de fleurons dorés, roulette dorée en encadrement des plats, tranches dorées (Reliures de l'époque).
ÉDITION ORIGINALE. Exemplaire du tirage in-12. Le Diable au corps parut simultanément dans les formats in-8° et in-12. Le tirage in-8° est très rare; l'in-12 très peu commun. 20 figures libres attribuées à Bornet. L'un des plus fameux - et l'un des meilleurs - romans libertins du XVIIIe s. en partie autobiographique. Sans entrave ni tabou, les héros de Nerciat ont pour seul guide le plaisir et en font la philosophie de leur vie. Officier au service de plusieurs puissances, au gré des événements, agent secret et agent double, mêlé au meilleur monde dans plusieurs capitales d'Europe, Nerciat partagea lui-même, semble t il les les plaisirs et les jeux d'un cercle amoureux clandestin, dont le Diable au corps se fait l'écho. Charmant exemplaire dans de jolies reliures strictement contemporaines, condition très peu commune. Le tirage des figures est inégal.
Librio 2002 2002. Raymond Radiguet: Le diable au corps/ Librio 2002 . Raymond Radiguet: Le diable au corps/ Librio 2002
Très bon état