[Première moitié du XVIIIe siècle]. Petit in-4 (224 x 160 mm), 25 pl. interfoliées. Bradel demi-vélin à petits coins, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre rouge, non rogné, une planche provenant d’un autre tirage, courte de marge et contrecollée sur papier fort, déchirure sans manque sur deux autres (reliure de la première moitié du XIXe siècle).
Reference : 1026
Une des suites les plus célèbres de Jacques Callot. Également nommée Les Mendiants ou Les Baroni (d’après la première figure, titrée Capitano de baroni), elle se compose d’un frontispice (145 x 93 mm) et de 24 planches (environ 137-139 x 86-91 mm), ici en deuxième état. Composée vers 1622-1623 à son retour d’Italie, où l’artiste lorrain avait fait son apprentissage puis gagné sa réputation de dessinateur et de graveur, cette suite haute en couleur exprime “admirablement la physionomie de ces malheureux dont la misère n’arrête pas les mauvais instincts, et dont les visages reflètent à la fois la fatigue et la souffrance, l’envie et la colère” (Lieure). Le frontispice et la planche montrant deux mendiants en haillons sont les deux seules estampes de la série comportant des fonds. Tirage de Fagnani du début du XVIIIe. Le frontispice, titré Capitano de Baroni, porte la mention gravée Iacomo Callot inv. et fec. – I. Silvestre ex. cum. Privil. Regis. Neveu du peintre Israël Henriet, ami et éditeur de Callot, Israël Silvestre (nancy, 1621-Paris, 1691) avait hérité des cuivres à la mort de son oncle. Il acquit également la part appartenant à la veuve de Callot, probablement vers 1661 d’après Meaume, date à laquelle il fit graver son nom. Après sa mort et quelques péripéties, les cuivres échurent à l’orfèvre Fagnani, qui continua les tirages dans le premier tiers du XVIIIe siècle. les épreuves sont en second état, avec les numéros dans l’angle inférieur droit ajoutés par Fagnani. Ex-libris de lord Farnham. Bon exemplaire en reliure de la première moitié du XIXe siècle.
Librairie Pierre-Adrien Yvinec
M. Pierre-Adrien Yvinec
53, avenue de La Bourdonnais
75007 Paris
France
(0033) 143 674 644
conformes à celles du Syndicat nationale de la Librairie Ancienne et Moderne
Le rare recueil de Lagniet imprimé à Paris entre 1657 et 1663, illustrant par 119 estampes satiriques en premier tirage la vie, les mœurs et les proverbes du peuple français sous les règnes de Louis XIII et de louis XIV. L’exemplaire Destailleur conservé dans sa reliure en vélin de l’époque. Paris, sur le quay de la Megisserie au fort l’Evesque, s.d. [1657-1663]. 3 suites reliées en 1 volume in-4 de 42 planches numérotées (y compris le titre général), 47 planches et 30 planches. Restauration sans gravité dans le feuillet de titre. Relié en plein vélin rigide de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 254 x 202 mm.
Précieux et rare recueil de Lagniet imprimé à Paris entre 1657 et 1663. Catalogue Destailleur, n° 325 ; Brunet, III, 767 ; Rahir, Bibliothèque de l’amateur, 590. Rares sont les recueils de Lagniet connus des bibliographes. Brunet cite ainsi 4 exemplaires dont aucun n’est complet. La composition des quelques exemplaires connus est différente. La collation du présent exemplaire, composé de trois suites numérotées, s’établit ainsi : -Livre premier : Proverbes moraux : 42 planches ; -Livre second : Proverbes joyeux et plaisans : 47 planches ; -Livre troisième : La vie des Gueux : 30 planches ; soit un total de 119 estampes gravées sur cuivre en premier tirage. L’ensemble constitue un document d’une richesse de détails inouïe et inégalée sur la vie besogneuse et récréative des gens du peuple au cœur du XVIIe siècle : tourneur, musiciens ambulants, mendiants, vitrier, charretier, bonnetier, pêche en rivière, festins, danse, forgeron, … Dans son étude sur les Mœurs et la caricature en France, John Grand-Carteret s’enthousiasme pour les Proverbes de Lagniet : « Non seulement, écrit-il, on voit défiler devant soi une importante période de l’histoire, prise dans des détails plus intimes que par les estampes toujours un peu pompeuses d’Abraham Bosse, mais encore on peut suivre au moyen de ces drôleries et facéties le développement de l’étude de mœurs. » Avec Lagniet, on plonge dans l’univers quotidien, les vicissitudes de la vie et l’omniprésence des fléaux qui ravageaient l’Europe, la peste, la guerre et la famine. Mendiants, artisans, marchands, bourgeois et nobles se pressent dans ces Proverbes. Chacune des planches est émaillée de proverbes, de dictons, de termes populaires et parfois triviaux, qui traduisent avec beaucoup de réalisme le milieu populaire de l’époque, très imprégné de maximes et de termes dont beaucoup ont disparu. Graveur au burin, caricaturiste et éditeur, Jacques Lagniet (1620-1672) excelle dans ce recueil à réaliser une illustration d’une grande vivacité et d’une grande sureté de trait dans le mouvement qui, jointe au vocabulaire très riche d’évocation, forme un ensemble d’une originalité et d’un esprit très personnels. Seules deux bibliothèques publiques françaises semblent posséder un recueil réunissant des planches de ces trois suites de Lagniet : la B.n.F. et la Bibliothèque de Rouen. Précieux exemplaire de l’un des plus curieux recueils d’estampes de l’histoire de la gravure, relié à l’époque en vélin par l’amateur l’ayant composé. La plupart des exemplaires connus ont été établis postérieurement, généralement au XIXe siècle, et se trouvent donc dans des reliures plus tardives. Un tel recueil, constitué à l’époque, joliment relié en vélin, est d’autant plus remarquable. Il provient de la bibliothèque de H. Destailleur avec ex libris.
Paris, Union latine d'édition, 1969. Trois tomes In-4 (245x195mm) reliés en plein cuir estampé à froid, tête dorée, sous emboîtage individuel toilé ; 221, 180 et 206 p. Illustrations en couleurs par Fontanarosa. Un des 3750 ex. sur pur fil dame blanche (n°4192). Très bon état.
1969. André Balland. In-8. Br. Couv. à rabats. 189 p. BE. Couv. défraichie.
Paris Maurice Dreyfous 1881 -in-12 demi-percale un volume, reliure demi-percale marron in-douze (duodecimo)(18,8 x 12 cm), RELIURE D'ÉPOQUE, dos long (spine without raised bands), décoration "or", Titre et Auteur frappés "or"avec deux filets "or" (gilt line) de part et d'autre, fleuron "or" au centre du dos, double filets "or" en pied, toutes tranches lisses , Ex Libris : gravé en noir au dos de la 1ère de couverture dans une vignette ronde blanche : aux Armes du Comte de LANJUINAIS [Victor Ambroise, vicomte « de » Lanjuinais, né le 5 novembre 1802 à Paris où il est mort le 1er janvier 1869, est un homme politique français. D'orientation libérale, ami de Tocqueville, il fut élu à plusieurs reprises député de la Loire-Inférieure et fut ministre sous la Deuxième République, propriétaire du château de Kerguéhennec, surnommé le Versailles breton, (château du XVIIIe siècle) situé à Bignan (Morbihan) - blasonnement : Écartelé : au 1, du quartier des Comtes Sénateurs de l'Empire ; au 2, d'argent à la croix potencée de sinople ; au 3, d'argent à trois mains dextres appaumées de carnation 2, 1, les doigts tournés à dextre; au 4, d'azur au lion d'or tenant de la patte sénestre une balance d'argent et de la dextre un frein du même. L'écu environné d'une bordure de sable], sans illustrations (no illustration), 295 pages, sans date (1881) Paris : Maurice Dreyfous Editeur,
La Chanson des gueux est un recueil de poèmes de Jean Richepin paru originellement en mai-juin 1876 chez Decaux, puis republié en 1881 sous une forme très différente dite "définitive" chez Dreyfous. En 1876, le public découvre Richepin avec La Chanson des gueux, placée dès le prologue sous l'égide de François Villon. Elle vaut immédiatement à son auteur un procès pour outrage aux bonnes murs. Le livre est saisi, des passages et des poèmes sont censurés et son auteur est condamné à un mois de prison à Sainte-Pélagie, à une amende et à la privation de ses droits civils et politiques.En 1881, Richepin publie une version remaniée qui tient compte de la censure : il supprime deux poèmes, Ballade de joyeuse vie et Fils de fille, plus la traduction de deux "Sonnets bigornes", et en corrige trois, Idylle de pauvres, Frère, il faut vivre, et Voyou. Parallèlement, il en modifie d'autres et surtout il en ajoute trente-cinq inédits, ainsi qu'une préface et un "Glossaire argotique" final. Par exemple, il remanie le premier "Sonnet bigorne" de la partie "GUEUX DES CHAMPS", dont il répertorie ensuite les termes dans le glossaire final et qu'il fait suivre par un "Autre sonnet bigorne" inédit avant 1881 ...... PLAN DE L'OUVRAGE : Prologue : Ballade du Roi des Gueux - Gueux des champs : Chansons de mendiants (14 poèmes)- Les Plantes, les Choses, les Bêtes (10 poèmes) - LOdyssée du vagabond (12 poèmes) - Gueux de Paris : - À Raoul Ponchon (1 poème)- Les Quatre Saisons (23 poèmes) - Au pays de Largonji (18 poèmes), Nous autres gueux : Nos gaietés (12 poèmes)- Nos tristesses (11 poèmes) - Nos gloires (8 poèmes), Épilogue : La fin des gueux ...... EDITION EN PARTIE ORIGINALE ...... Bel exemplaire ..... DE TRÉS BONNE ORIGINE .... TRÉS RARE .... En très bon état (fine condition). en trés bon état
Paris Editions d'Art Pelletan 1910 1 in-4 demi-chagrin havane doré à coins, dos estampillé et mosaiqué. Editions intégrales décorées de 252 compositions originales de STEINLEN pour l'un et de vingt-quatre compositions pour l'autre. Paris, Editions d'Art Pelletan, imprimés sur les presses à bras de Lahure, 1910, 2 ouvrages réunis en un fort volume in-4, maroquin vert foncé, plat supérieur orné d'un dessin aux 3 couleurs au motif de l'illustration "Premier retour" page 86 figurant 3 jeunes gueux "fauves, hagards" encadré d'un filet or, dos titré à 4 nerfs, filet doré sur les coupes, gardes de maroquin vert encadrées d'un double filet, bordures de maroquin vert olive serties d'un filet doré, mosaïquée, contre-gardes de soie moirées vert olive, tranches dorées, couvertures et dos conservés, sous chemise de demi-maroquin à bandes et étui bordé de maroquin vert, (Semet et Plumelle Relieur).
La Chanson des Gueux, très bel ouvrage ouvrage de Jean RICHEPIN, superbement illustré par Théophile Alexandre STEINLEN (1859-1923) est divisé en plusieurs parties : 1°/ Gueux des Champs ; 2°/ Gueux de Paris ; 3°/ Nous autres Gueux ; Épilogue : La Fin des Gueux. In-fine un glossaire argotique composé par Jean RICHEPIN. Cette édition a été établie par Édouard Pelletan avec le concours de Steinlen pour les compositions et de Ducourtioux pour la gravure. Tirage limité à 340 exemplaires numérotés. Un des 267 exemplaires sur vélin à la cuve des papeteries du Marais. "Très belle publication fort cotée, en grande faveur chez les bibliophiles. L'éditeur a abandonné la lithographie, adoptant le procédé direct repris au burin, qui traduit admirablement le talent de l'artiste" (Carteret, IV, 341 ; Monod, II, 9706 ; Crauzat, 643). Dernières Chansons de mon Premier Livre. Édition originale illustrée de 24 compositions de STEINLEN. Tirage en noir et rouge limité à 285 exemplaires numérotés. Un des 225 exemplaires sur vélin à la cuve des papeteries du Marais. "Belle publication recherchée, qui, en réalité, est le complément de La Chanson des Gueux ; toutefois l'éditeur, tout en respectant le même format et le même genre d'illustration, a légèrement modifié les tirages. Il est donc souvent possible de joindre cette plaquette à l'édition des Chansons", (Carteret, IV, 341 ; Monod, II, 9711). Les caractères ont été dessinés par Grasset. Exemplaires justifiés par l'éditeur. "Vous trouverez STEINLEN à l'entrée du chantier, à la porte de l'atelier, à la sortie de l'usine ; il est partout où le peuple se réunit, aux jours de fête, d'émeute ou de grève. D'autres se sont piqués d'isoler l'individu pour le mieux définir et STEINLEN y excelle (...) ; personne ne possède au même degré que STEINLEN le don et le pouvoir de faire courir sur une assemblée le frisson d'une angoisse commune" (Roger Marx in L'Oeuvre gravé et lithographié de Steinlen). Infimes piqures et très légères usures aux bordures de l'étui.