Paris,éditions Jean Boisseau,1946.En feuilles,sous étui et boitier, in-8, 103 pp;Lithographies de Michel Duffet,Lettrines gravées sur bois d'après les dessins de M.-L. Boisseau.Tirage à 299 exemplaires, 30 sur papier d'Auvergne à la main des Moulins Richard-de-Bas du Val-de-Laga,30 sur papier de Lana pur Chiffon comprenant une suite des lithographies insérées et enfon 239 sur vélin de Renage.Notre exemplaire porte le numéro 54, sur papier de Lana pur Chiffon avec suite insérée.Tirage Mourlot pour les lithographies.Froissement à l'angle de l'étui.Défauts au boitier.h02
Reference : XRP-11539
Henri Bultez Livres Anciens
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, Sans lieu ni date, [1747]. In-folio de 1 titre, 332 pp. (saut de chiffrage de 154 à 147), [3] ff.n.ch. de table, veau brun marbré, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, encadrement de double filet à froid sur les plats, double filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliure de l'époque).
Très important manuscrit qui regroupe plusieurs textes de Pierre-Joseph de Bourcet, dont une partie a servi à la publication posthume des Mémoires militaires sur les frontières de la France, du Piémont et de la Savoie (Berlin, Decker, 1801), couvert d'une écriture moyenne, très lisible (environ 25 lignes par page), texte entièrement réglé.A. Description. Le texte se structure de la façon suivante : trois pièces liminaires précèdent six mémoires en soi indépendants, mais liés par leur matière :I. Pièces liminaires. Leur présence se justifie, selon un feuillet d'observations préliminaires, comme complément au premier mémoire, rédigé essentiellement à l'issue de la Guerre de Succession d'Espagne, pour intégrer de nouvelles dispositions des forteresses :1. Nouvelle description d'Exilles en 1745 (pp. 3-6). - 2. Description moderne de Fénestrelles (pp. 7-15). - 3. Nouveau projet de deffensive [c'est-à-dire par rapport à celui de 1713 exposé dans le premier mémoire] (pp. 15-16). Suivent deux feuillets vierges de séparation.II. Six Mémoires topographiques et militaires :1. Mémoire concernant les frontières de Piémont & de Savoye pour servir d'instruction tant pour le campement des armées que les faire manoeuvrer (pp. 21-115). Nous reviendrons en détail sur ce premier mémoire dans la seconde partie (cf. infra : Attribution). Il a en effet servi de matrice principale aux Mémoires militaires publiés en 1801.2. Le Briançonnois (pp. 117-149, suivi d'un feuillet vierge de séparation).3. Mémoires concernant les cols ou passages des Alpes, depuis le Montcenis jusqu'à la vallée de Barcellonnette, servant à se rendre de France en Piémont qui est la route la plus ordinaire des troupes qui vont en Lombardie (pp. 153-194).4. Mémoire concernant les places fortes du Milanais, du Mantoüan, & du Modénois, les passages des Monts Apennins pour entrer en Lombardie, le cours des rivières principalles, les lacs qui sont dans le pais, et les routes les plus usitées pour se rendre d'une place à l'autre (pp. 195-284). - Cette partie qui concerne entièrement l'Italie semble n'avoir jamais connu d'édition imprimée.5. Mémoire concernant les passages des Monts Apennins pour entrer en Lombardie depuis le Col de Tende à hauteur de Nice jusqu'au mont Zova à la hauteur de Florence et de la côte de la mer depuis Nice jusqu'à Livorne (pp. 285-316).6. Mémoire concernant l'intérest que la France a de réunir au Dauphiné les vallées du Briançonnois cédées au Roy de Sardaigne par le traité d'Utrecht, avec un projet pour asseurer la subsistance de l'armée françoise qui agira en Piémont pendant la campagne de 1747 (pp. 317-332). C'est en substance le dernier texte des Mémoires militaires de 1801, retravaillé et composé dans un style plus ramassé (pp. 259-298 de l'imprimé). L'original avait eu l'honneur d'une présentation au ministre de la Guerre.B. Attribution. Une brève notation manuscrite sur la page de titre, d'une écriture différente du reste du texte, précise : « On croit que ces mémoires sont de M. de Bourcet, père de M. de Bourcet, lieutenant-général des armées du Roy ; il avoit servi pendant la guerre de 1700 comme maréchal général des armées de Mrs de Villars, et de Berwick et de Tessé ». Nous verrons que cette attribution qui se fonde sur la partie oculaire contenue dans le premier mémoire, est surtout appuyée sur le jeune âge de Pierre-Joseph de Bourcet au moment des opérations décrites. L'opinion semble avoir été commune tout au long du XVIIIe siècle, puisque nous la trouvons reprise à la p. IX de l'introduction des Mémoires militaires : « Mr de Bourcet a composé ce [premier] mémoire en grande partie, d'après ceux de son père, qui connoissait parfaitement le pays, ayant été obligé, par son état de guide des armées, d'en faire une étude toute sa vie ». L'objection n'est cependant pas rédhibitoire, d'autant que le dernier mémoire, entre autres, composé à l'occasion de la campagne de 1747 pendant la Guerre de Succession d'Autriche, ne peut en aucun cas être l'oeuvre de Daniel-André de Bourcet, dont les activités militaires s'achevèrent avec la démobilisation de 1713.L'analyse fine du premier mémoire permet en revanche d'attribuer le texte à Pierre-Joseph. En effet, ce texte a été composé par un officier français qui se présente dans l'introduction (pp. 1-2) comme ayant eu l'expérience de toutes les campagnes militaires menées sur ce théâtre européen depuis 1707 jusqu'en 1713, à savoir pendant les opérations de la Guerre de Succession d'Espagne, où le Piémont joua habilement le rôle de bascule qui lui allait si bien.Le texte, très dense, se divise en trois parties très caractérisées :1. Une partie historique : soit un récit du détail des campagnes du Piémont pendant la Guerre de Succession d'Espagne, en commençant par celle que Tessé initia en 1707 à partir du Dauphiné. Sont successivement traitées : cette campagne de 1707 ; la campagne de 1708 sous les ordres de Villars ; la campagne de 1709 sous Berwick ; la campagne de 1710, toujours avec Berwick ; la campagne de 1711 et enfin celle de 1712.2. Une partie théorique, à savoir un plan d'offensive, puis de défensive, dans le cas d'un nouveau conflit avec le Roi de Sardaigne, dont les territoires avaient été augmentés à la suite des Traités d'Utrecht).3. Une partie topographique, la plus développée, intitulée "Explication de toutes les vallées, des rivières, des ruisseaux, et de tous les cols et passages qui sont dans le Briançonnois et dans l'Embrunois comme aussi dans les vallées de Cézanne, de Bardonnèche, d'Oulx, d'Exilles, de Chaumont, de Suze, de Pragelas, de Pérouze, de Saint-Martin, d'Angrogne, de Luzerne, de Barcellonette, du Château-Dauphin, de Pô et de Mayre, les endroits où ces passages vont aboutir et le tems qu'il faut d'un pas réglé pour aller d'un lieu à un autre (...)". S'étendant de la page 72 à la fin du texte, elle détaille les vallées, cols, rivières et localités tant de Savoie, de Piémont (domaines du Roi de Sardaigne) que de Dauphiné et de Provence (à la Couronne de France). Voici l'ordre observé : [Piémont :] Novalaise - Vallées de Chaumont, d'Oulx et d'Exilles. - Vallée de Bardonnèche. - Vallée de Cézanne. - Col du Mont-Genèvre. - Col de Cestrières. - Vallée de Pragelas. - Vallée de Pérouze. - Vallée de Saint-Martin. - [Dauphiné :] Vallée de Queyras. - Vallée de Cervière. - Vallée des Prés. - Vallée de Monestier. - Vallouise. - Vallée de Barcelonnette (enlevée au Dauphiné depuis le Traité d'Utrecht en 1713). - [Places de Provence :] Antibes. - Toulon. - Entrevaux. - Colmar et Guillaume. - Sisteron. - Seyne. - Saint-Vincent. - [Places de Dauphiné :] Mont-Dauphin. - Embrun. - Château-Queyras. - Briançon. - Barraux. - Grenoble. - [En dehors de la zone :] Fort de l'Ecluse. Cette dernière partie se conclut enfin par une série de tableaux regroupant localités et toponymes.Un examen comparatif permet de préciser un peu plus la date et l'auteur de cette composition remarquable.1. Pour la date, elle est nécessairement postérieure non seulement à l'année 1713 et au Traité d'Utrecht, mais également à 1720 puisque le Duc de Savoie est qualifié de Roi de Sardaigne, titre que Victor-Amédée II (1666-1732) n'acquit qu'à cette date par suite de sa renonciation à celui de Roi de Sicile, obtenu en 1713.2. En ce qui concerne l'auteur, des rapprochements concordants et précis peuvent être établis avec des parties de l'ouvrage posthume de Pierre-Joseph de Bourcet intitulé Mémoires militaires sur les frontières de la France, du Piémont et de la Savoie, depuis l'embouchure du Var jusqu'au lac de Genève (Berlin, Decker, 1801). L'on sait par l'introduction que ce volume est parfaitement composite, réunissant sept contributions différentes laissées dans les manuscrits de l'auteur, et vraisemblablement très réarrangés par les éditeurs selon la mode du temps. Or, le début de ce texte imprimé (premier mémoire) liste les places et forteresses défensives placées à la frontière des Etats de France et de Sardaigne. L'ordre n'est pas le même que dans le manuscrit, mais le texte en est très comparable, sinon identique : des détails d'Ancien Régime ont été omis, des considérations stratégiques développées, mais il est clair que l'imprimé s'inspire du manuscrit. Nous donnons à titre d'exemple une liste des passages comparables de cette partie : Toulon. - Antibes. - Entrevaux. - Guillaume et Colmar. - Seyne et Saint-Vincent. - Embrun. - Mont-Dauphin. - Château-Queyras. - Briançon. - Grenoble. - Fort-Barraux. - Fort-l'Ecluse. - Vallée de Barcelonnette. - Vallée de Queyras dans le Briançonnais. - Vallée de Saint-Martin en Piémont. - Vallée de la Pérouse en Piémont. - Vallée de Pragelas ou Val Cluson. - Vallée de Novaleze. - Vallée d'Exilles et d'Oulx en Piémont. - Vallée de Bardonnèche en Piémont - Vallée de Sézane en Piémont. - Vallée de Servières dans le Briançonnais.- Vallée des Prés dans le Briançonnais. - Vallée du Monestier dans le Briançonnais. - Vallée de Vallouise dans le Briançonnais.Notre manuscrit correspond donc partiellement à une version précoce de ce texte livré tardivement au public, comme tous ceux composés par Pierre-Joseph de Bourcet (1er mars 1700- 14 octobre 1780). La principale objection qui vient immédiatement à l'esprit est la conciliation du parcours militaire de Bourcet avec les quelques données biographiques révélées dans l'introduction (cf. supra). L'auteur du manuscrit nous explique avoir eu l'expérience des opérations de montagne depuis la campagne de 1707. La date est effectivement précoce, mais l'on admet généralement que Bourcet commença à servir dans les armées des Alpes sous les ordres de son père, le capitaine Daniel-André Bourcet, et ce dès 1709, soit à l'âge de neuf ans. Ce cas n'était pas rare et correspondait grosso modo à l'expérience des enfants de troupe à d'autres époques : les jeunes gens qui suivaient ainsi les armées n'étaient pas nécessairement employés comme combattants. Il n'est donc pas téméraire de supposer que l'expérience du jeune Pierre-Joseph commença d'une manière ou d'une autre deux ans plus tôt. De surcroît, cette première expérience militaire s'acheva en 1713, date de la démobilisation de son père, et aussi clôture des souvenirs personnels exposés dans la première partie. Bien sûr, l'on peut aussi supposer que Bourcet réutilisa plus tard des matériaux rédigés par son père ; mais cette hypothèse inspirée par une obligatoire piété filiale nous semble peu probable : le capitaine n'a laissé la mémoire d'aucun écrit, et sa formation théorique, nécessaire à la rédaction de ces textes complexes, lui manquait, à la différence de celle que reçut son rejeton. C'est en effet ensuite que le jeune Bourcet acquit une brillante formation théorique, qui le mènera de l'artillerie au Génie : c'est en 1729 qu'il intégra le corps des Ingénieurs du Génie. Sans le suivre dans le reste d'une glorieuse carrière militaire, soulignons sa compétence reconnue dans la guerre de montagne, et son emploi dans plusieurs campagnes contre la Sardaigne. Dès sa période d'activité, il rédigea des manuscrits très nombreux (la Bibliothèque de l'Arsenal seule en possède 22 rédigés entre 1747 et 1752) sur ce sujet très technique, ainsi que des cartes considérées comme excellentes. Soulignons pour terminer que cette dernière activité est relevée également dans l'introduction (« La connoissance que j'ay de ces frontières par les cartes que j'en ay levées »).Restaurations à la reliure, spécialement aux coins, aux coiffes et sur la charnière inférieure.
4to hardcover, full leather, Broughton Publishing, AP Manuscripts, 2020. Rappel du titre complet : Passages d'outremer [ Facsimile of The Overseas Expeditions by the French against the Turks and Other Saracens and Moors Overseas, AD 1472 ] [ Fac Simile du manuscrit des "Passages faiz oultre mer par les François contre les Turcqs et autres Sarrazins et Mores oultre marins" appelés plus couramment "Passages d'outremer" ]
Fine copy. With its "Certificate of Authenticity", numbered "11 of 100" : "this books is guaranteed to be a genuine original. It is facsimile based on The Overseas Expeditions by the French against the Turks and Other Saracens and Moors Overseas, AD 1472". Fac similé du superbe manuscrit évoquant les croisades, et dont les miniatures sont attribuées au peintre Jean Colombe. Rédigé pour Louis de Laval, conseiller de Louis XI, le manuscrit passera notamment entre les mains de Diane de Poitiers et du cardinal Mazarin.
Paris, Passages d'encre, 2011, 24 x 28 cm , 160 pp, Neuf, couverture souple, avec une lithographie ( 23/80) jointe de l'artiste J.Barral
numéro 42 , passages d'encre,. avec une lithographie ( 23/80) jointe de l'artiste J.Barral.
, , 1790 ca. In-12 manuscrit (11 x 16 cm) à 20 lignes par page de (1)-87 pp. à l’encre brune, texte encadré, basane fauve, dos lisse orné, frise dorée d'encadrement sur les plats, fleuron dans les angles (reliure de la fin du XVIIIe siècle).
Inventaire et description topographiques de tous les cols et passages entre Briançon et Barcelonnette qui, au début du XVIIIe siècle, vont de France en Italie depuis le Dauphiné, dressés par le maréchal de La Blottière et consignés l’année de sa mort en 1739.Destiné au train militaire afin d’ d’y faire passer soldats, canons et chevaux, le cartographe établit dans le même temps un précieux itinéraire en vallées alpines indiquant les distances et points stratégiques de la province.François de La Blottière (1673-1739) ingénieur-géographe, fut chargé par Vauban de faire plusieurs reconnaissances dans les Alpes et participa aux campagnes du Piémont et des Alpes de 1701 à 1713. Directeur des fortifications du Languedoc en 1733, son nom reste attaché à celui de Roussel avec lequel il dressa plusieurs cartes topographiques de la région des Pyrénées. « La carte des Pyrénées de Roussel et La Blottière voit la collaboration d’un ingénieur géographe avec un ingénieur des fortifications. Roussel est un personnage important : c’est le premier ingénieur géographe à être nommé ingénieur en chef lorsque le corps est organisé en 1716. Avant de participer aux levés pyrénéens, il a déjà travaillé dans les Alpes. Quant à Jean-François de La Blottière (1673-1739), membre du corps de génie, c’est également un familier des Alpes puisqu’il a accompagné en 1709 le maréchal de Berwick dans une inspection personnelle et minutieuse de la frontière alpine, et qu’il a dressé des cartes de cette région. Les deux ingénieurs travaillent ensemble à la carte des Pyrénées de 1716 à 1730 et produisent les grandes cartes manuscrites au 1/36 000 conservées par la Bibliothèque nationale de France – cartes du maréchal de Berwick – et par la cartothèque de l’Institut géographique national. » (Monique Pelletier).Cette précieuse “explication” qui accompagnait nécessairement la carte de la frontière alpine dressée par le même, est restée inédite, tandis que les travaux de La Blottière consacrés aux Pyrénées - dont le manuscrit est conservé à la Bibliothèque Mazarine - furent publiés tardivement par la Section du Canigou du Club Alpin Français (Perpignan, 1910) sous le titre Légende de tous les cols, ports et passages qui vont de France en Espagne, par De La Blottière, 1725.Exceptionnelle et précieuse archive topographique du Dauphiné au XVIIIe siècle.[Monique Pelletier. L’ingénieur militaire et la description du territoire : Du XVIe au XVIIIe siècle In : Cartographie de la France et du monde de la Renaissance au Siècle des lumières. Paris : Éditions de la Bibliothèque nationale de France, 2002].
Paris, Les Editions du Mécène, 2011, 15 x 21,5, 112 pages cousues sous couverture illustrée. Illustrations en noir. Actes du Colloque organisé par l'Association Passages et Galeries à l'Hôtel de la Monnaie de Paris, en décembre 2009, à l'occasion du Xe anniversaire de l'Association Passages et Galeries.