[1865]. 1 vol. in-4. Demi-chagrin rouge à coins, dos à nerfs, titre et auteur dorés, double filet doré sur les plats, feuillets montés sur onglets. Faux-titre, titre, douze planches de dessins.
Reference : 9312
Ensemble de 14 dessins à la plume illustrant la chanson du Sire de Framboisy, sur papier vergé, protégé par des serpentes. Chaque planche est signée et légendée d’une phrase de la chanson. Il s’agit d’un projet de recueil d’eaux-fortes pour les éditeurs Cadart et Luquet, comme l’indique la page de titre. Cadart et Luquet furent à l’origine de la Société des Aquafortistes et s’affirmèrent comme des acteurs majeurs du renouveau de l’eau-forte originale au XIXe siècle.Une tâche en haut des deux dernières planches.Dans sa correspondance avec Antonin Duval, il mentionne le Sire de Framboisy. “J’ai commencé M. de Framboisy, je soigne beaucoup les contours et les effets ; comme vous m’avez dit que Cadart voulait du flamboyant...”. Il s’agit de notre exemplaire qu’Antonin Duval fera relier et auquel il accollera son ex-libris.“Il ne pouvait réussir complètement dans un seul genre, celui qui révèle le mieux l’artiste de race, c’est-à-dire le dessin dans toutes ses manifestations :le noir sur le blanc. Dans ce genre, il excella. Il était lumineux sans couleur et puissant parfois avec les moyens les plus simples et les plus primitifs.”Envoyé à Paris en 1851 pour suivre les cours de l’Ecole de droit, Charles Combe (Dieulefit, 1828-1877) fréquente les musées, les ateliers d’art et le quartier latin. A son retour à Dieulefit, il s’engage dans le métier d’artiste. Son oeuvre réside principalement en livres uniques. Il dessine également pour les Félibres. En 1862, il adhère à la Société des aqua-fortistes, au côté de Corot, Jonking, Manet... le but de cette société est de faire chaque mois une livraison de cinq eaux-fortes qui au bout de l’année seraient réunies et précédées d’unepréface. Il leur en fournira deux. Hetzel dira de lui dans une lettre adressée à Antonin Duval “C’est meilleur par plus d’un côté que ce que font la moitié des gens qui vivent ou à peu près de leur crayon déjà. Mais cela ne se présente pas dans les conditions d’art bourgeois qui peuvent tout de suite trouver acquéreur”. Ainsi, cette fougue, ce naturel, cette vivacité du trait, cette honneteté face à son univers d’artiste l’a retenu de se faire connaitre. Il quitte les aqua-fortistes en 1866.Antonin Duval (1823-1887), riche industriel lyonnais, au sein d’une société aisée et amateur d’art, sera son mécène et son ami intime. Il servira d’intermédiaire auprès d’éditeurs et d’acheteurs. Il procurera à Charles Combe des livres à illustrer et en conservera de nombreux. Il tentera de le faire connaître, jusqu’après sa mort, devenant même son premier biographe.Provenance : Antonin Duval.J.Bailly-Herzberg, 'La Société des Aquafortistes', 1972, II p.48.Bulletin de la Société départementale et statistique de la Drôme. 1878, vol. XII, p. 62-66.Carteret, I, 421.Delzizy - Morin. Charmes Combe, travail collectif de recherches.
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