Leide, Pierre Vander Aa, 1719. 10 vol. in-12. Plein veau fauve d'époque, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin fauve et de tomaison de maroquin noir.
Reference : 12742
Avec des notes & des réflexions enjouées, agréables & utiles, de critique, d'Antiquité, de Morale et de Politique ; par Monsieur de Gueudeville. Enrichi d'estampes en taille-douce à la tête de chaque tome & de chaque comédie. Édition illustrée de dix titres gravés avec fleurons variés, d'un frontispice général à double page, de vingt frontispices en tête de chaque pièce, ainsi que d'un tableau dépliant pour l'Amphitrion.De la Bibliothèque du Comte de Einsiedel à Reibersdorf avec son cachet sur la page de titre : "Bibl. Einsiedel. Reibersd." Tomaisons des tomes II et III inversées.Frottements aux pièces de tomaison. Cohen, 808.
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1719 10 A Leide : Chez Pierre Vander, 1719. [Se vend à La Haye chez Henry Scheurleer, qui en a acheté les Exemplaires & le Privilège, 1726] (cette dernière mention est insérée uniquement dans le vol. I). Dix volumes in-12, 9,5 x 16,5 cm. [I]: 48 ff. [Pages de titre, front., Préface du traducteur, La vie de Plaute par Pierre Crinitus, puis par Lilius Grigoire Gérald, Tables] + 234 pp. [front. et gravure dépl., Amphitrion]. [II]: 6 ff. [Pages de titre] + 154 pp. [L'Asinaire] + 172 pp. [L'Aululaire]. [III]: 6 ff. [Pages de titre] + 152 pp. [Les Captifs] + 132 pp. [Curculion]. [IV]: 6 ff. [Pages de titre] + 168 pp. [Casine] + 88 pp. [La Cistelaire]+ 142 pp. [L'Epidique]. [V]: 6 ff. [Pages de titre] + 214 pp. [Les Bacchides] + 174 pp. [La Mostelaire]. [VI]: 6 ff. [Pages de titre] + 160 pp. [Les Menechmes]+ 186 pp. [Le Soldat fanfaron]. [VII]: 6 ff. [Pages de titre] + 156 pp. [Le Marchand]+ 174 pp. [Le Pseudole]. [VIII]: 6 ff. [Pages de titre] + 184 pp. [Le Poenule] + 150 p. [La Persane]. [IX]: 6 ff. [Pages de titre] + 252 pp. [Le Rudens] + 114 p. [Le Stichus]. [X]: 6 ff. [Pages de titre] + 166 pp. [Le Trinumme]+ 170 pp. [Le violent, Réflexions, Les Fragments des Comédies de Marcus Accius Plaute] + 94 pp. [page de titre avec vignette gravée, Catalogus Librorum Latinorum]. Chaque volume comporte un faux-titre gravé et une page de titre en bichromie. Les comédies sont toutes précédées d'une gravure en taille-douce en frontispice ainsi que d'un Prologue et se terminent par des Réflexions. Les têtes de chapitre sont ornées d'une frise gravée et d'une lettrine, un cul de lampe figure à la fin de chaque comédie. Ouvrages reliés en plein maroquin rouge d'époque, avec un double filet en encadrement des plats, dos à cinq nerfs, entrenerfs ornés au fer de caissons fleuronnés, filet simple sur les coupes, roulette sur les chasses, tranches dorées. Gardes collées en papier marbré. Ex-libris: André Gutzwiller (dans le vol. I). Les dix volumes sont en bon état et très élégants; avec l'âge, le papier a uniformément bruni à l'intérieur et porte des piqures éparses, ainsi que quelques tâches isolées (laissées notamment par les marque-pages d'origine, v. par ex. vol. X, p. 49), mais l'ensemble reste malgré tout propre et attractif. Les couvertures en maroquin rouge, particulièrement belles, sont bien conservées (quelques traces d'usure ici ou là, une légère décoloration des dos, mais rien qui altère la qualité de l'ensemble). Ouvrage complet de toutes ses gravures, dans une magnifique reliure d'époque.
On le sait, Plaute est l'auteur de nombreuses pièces comiques latines, très en vogue dans tout l'Empire romain. Plus tard, il a influencé grandement des auteurs dramatiques comme Molière, Racine ou Shakespeare. Les traductions de son oeuvre sont légion. Parmi elles, figure celle de M. de Gueudeville (1652- v. 1720). La critique, surtout contemporaine, a souvent été acerbe à son sujet, pointant notamment les libertés prises par le traducteur. Sa version n'en demeure pas moins l'une des plus populaire du XVIIIe siècle, reflet de son temps et de ses attentes, que ce soit en matière de style ou de dramaturgie. "Gueudeville a aussi traduit les comédies de Plaute: rien n'est plus difficile que de traduire les pièces d'un auteur dont Quintilien a dit que "si les Muses avaient voulu parler le langage des hommes, elles auraient choisi celui de Plaute". Cette version des vingt comédies qui nous restent de ce poète romain, offre un style inégal qui ne rend ni l'élégance ni le sel de l'original. On désirerait également plus de justesse dans les remarques." (Philippe Guilbert, Mémoires biographiques et littéraires, par ordre alphabétique, sur les hommes qui se sont fait remarquer dans le département de la Seine-Inférieure, 1812, p. 536; sur ce traducteur très prolifique et parfois injustement jugé, voir également Aubrey Rosenberg, Nicolas Gueudeville and His Work (1652-172?), 2012, pp. 261-262 et Tristan Vigliano, Nicolas Gueudeville préfacier : une appropriation des textes humanistes au début du XVIIIe siècle).