Paris, les Bibliophiles du Palais, 1964. 1 vol. in-4. En feuilles, sous couverture imprimée, sous chemise et étui.
Reference : 10203
Tirage unique à 200 exemplaires, celui-ci un des 180 au nom des sociétaires, imprimé spécialement pour Monsieur Jarry.Ouvrage orné de 8 bois en couleurs de Chapelain Midy à pleine page, dont 2 sur double page.Exemplaire enrichi d'une des dix suites sur vélin de Rives, ainsi que du menu illustré signé par l'illustrateur.Monod, 3175.
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Gaëlle Cambon
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Rare édition originale du premier travail de la toute jeune Académie française créée deux ans plus tôt, qui prend ici part à la violente querelle du Cid. Paris, chez Jean Camusat, 1638. In-8 de (1) f.bl., 192 pp., (1) f.bl. Longue note manuscrite ancienne à l’encre au verso du titre. Relié en plein vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit en tête. Reliure de l’époque. 176 x 108 mm.
Rare édition originale du premier travail de la toute jeune Académie française créée deux ans plus tôt, qui prend ici part à la violente querelle du Cid. Picot, Catalogue Rothschild, n° 1143 ; Tchemerzine, II, 235 ; Picot, Bibliographie cornélienne, n° 1380 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 379. « Ce fut Chapelain que l’Académie nomma pour recueillir ses observations » (Bulletin Morgand et Fatout, n°7835). « Scudéry s’étant avisé d’écrire un libelle contre Corneille sous le titre d’’Observations du le Cid’ et d’en appeler au jugement de l’Académie, le cardinal de Richelieu prit son parti et força la Compagnie, malgré ses répugnances, à se mêler d’une affaire dans laquelle le sentiment public s’était déjà vivement prononcé : ‘En vain contre le Cid un ministre se ligue Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue’. Le 16 juin 1637, l’Académie, pour complaire à son puissant protecteur, confia à trois commissaires, dont Chapelain et Conrart, le soin de préparer la réponse aux ‘Observations’ de Scudéry. Le manuscrit de Chapelain est conservé à la Bibliothèque nationale. Presque à chaque page, de la main du cardinal ou de celle de Clitois, son médecin, on trouve des notes marginales, des passages soulignés, des ratures qui témoignent de l’intervention passionnée de Richelieu. Si bien qu’on peut presque affirmer que le livre qui a pour titre : ‘Les Sentimens de l’Académie françoise sur la tragi-comédie du Cid’, est bien plus son œuvre que celle de la Compagnie. » Bibliothèque H. De Backer, n°852. A travers le présent ouvrage rédigé en grande partie par Valentin Conrart et Jean Chapelain, l’Académie française prend part à la vive polémique déclenchée par la parution du chef-d’œuvre de Corneille en 1637. C'est l'unique fois où l'Académie s'érige en arbitre littéraire « La préférence que le public adjugea à Corneille sur tous ses concurrents lui attira l’envie de plusieurs auteurs entre lesquels il y en eut qui écrivirent contre le "Cid". L’Académie Françoise se vit même obligée par le Cardinal de Richelieu d’examiner cette pièce, plus pour y trouver des défauts que pour en faire remarquer les beautés. C’est ce qui produisit le livre intitulé ‘Sentiments de l’Académie Françoise sur la Tragi-comédie du Cid’. Le Cardinal, malgré l’estime qu’il avait pour corneille, à qui même il donnait pension, voyait avec déplaisir tous les travaux des autres auteurs & les siens mêmes effacés par ce dernier. Ca ce Ministre se piquait d’exceller en Poësie, comme en toute autre chose. Mais on eut beau écrire et cabaler, le Cid eut toujours une approbation générale ». (Moreri, Le Grand dictionnaire historique, II, p. 379). « Corneille ayant fait représenter son ‘Cid’, il fut mis infiniment au-dessus de tous les autres… Entre ceux qui ne purent souffrir l’approbation qu’on donnait au ‘Cid’, et qui crurent qu’il ne l’avait pas méritée, M. de Scudéry parut le premier, en publiant ses ‘Observations’ contre cet ouvrage, ou pour se satisfaire lui-même, ou, comme quelques-uns disent, pour plaire au Cardinal. En de différent qui partagea toute la Cour, le Cardinal sembla pencher du côté de M. de Scudéry, et fut bien aise qu’il écrivit à l’Académie française pour s’en remettre à son jugement… Le 16 juin 1637 il fut ordonne que l’Académie examinerait le ‘Cid’ et les ‘Observations’ contre le Cid. M. Chapelain présenta le manuscrit de ses mémoires au Cardinal. J’ai vu avec beaucoup de plaisir ce manuscrit apostillé par le Cardinal en sept endroits, de la main de M. Citois, son premier Médecin. Ces apostilles témoignent qu’il était persuadé de ce qu’on reprochait à M. Corneille, que son ouvrage péchait contre les règles. Il examina cet écrit avec beaucoup de soin et d’attention. Ainsi furent mis au jour, après environ cinq mois de travail, les ‘Sentimens de l’Académie françoise sur le Cid’. Le Public reçut avec beaucoup d’approbation et d’estime ce travail de l’Académie Françoise. Ceux-là même qui n’étaient pas de son avis ne laissèrent pas de la louer : & l’envie qui attendait depuis si longtemps quelque ouvrage de cette Compagnie, pour le mettre en pièces, ne toucha point à celui-ci. Pour moi, je ne sais si les plus fameuses Académies d’Italie ont rien produit de meilleur, ou d’aussi bon, en de pareilles rencontres. Je compte en premier lieu pour beaucoup, que sans sortir des bornes de la justice, ces Messieurs pussent satisfaire un premier Ministre, tout puissant en France et leur Protecteur qui certainement était animé contre le ‘Cid’. Si ensuite vous examinez ce livre de plus près, vous y trouverez un jugement fort solide, auquel il est vraisemblable que la postérité s’arrêtera ; beaucoup de savoir, & beaucoup d’esprit, sans aucune affectation de l’un, ni de l’autre ; et depuis le commencement jusqu’à la fin une liberté, & une modération tout ensemble, qui ne se peuvent assez louer. » (Pellisson, Histoire de l’Académie françoise, 1743, pp. 110-130). « Cet ouvrage est un chef-d’œuvre en son genre. De toutes les critiques, c’est peut-être la seule bonne, et qu’on puisse lire avec fruit. L’Abbé Desfontaines a dit, que qui voudrait s’instruire, comparerait cette critique, avec l’examen qu’a fait Corneille lui-même de sa pièce. Voyez Querelles littéraires, tom. 1, article Corneille & le Cardinal de Richelieu » (note manuscrite ancienne rédigée à l’encre au verso du titre). Précieux exemplaire d’une grande pureté, particulièrement grand de marges car conservé dans son vélin souple de l’époque.
1776 [Sans lieu ni éditeur], 1776, 10 volumes in-8, environ 20x13 cm, plein veau marbré, dos à 5 nerfs ornés de caissons et fleurons dorés, titres et tomaisons dorés sur cuir havane, tranches jaspées, filet doré sur les coupes. Contient 21 gravures. 3 coiffes arasées, des pages roussies sans gêne pour la lecture, petit manque de papier dans les marges d'une dizaine de pages répartie dans l'ensemble des volumes.
Tome 1 : Médée - Le Cid - Cinna ou la clémence d'Auguste - Jules César, tragédie de Shakespear. viij-520 pp. et 4 gravures.Tome 2 : Horace - Polyceucte, martyr - Le menteur. 380 p. et 3 gravures.Tome 3 : suite du Menteur - Pompée - Théodore, vierge et martyre. 380 p. et 3 gravuresTome 4 : Rodogune, princesse des Parthes - Andromède - L'Héraclius espagnol ou la comédie fameuse, dans cette vie tout est vérité, et tout est mensonge - Héraclius, empereur d'Orient. 504 p. et 3 gravures.Tome 5 : D. Sanche d'Aragon - Nicomède - Pertharirte, roi des Lombards - Oedipe. 472 p. et 4 gravures.Tome 6 : La toison d'or - Sertorius - Sophonisbé - Othon. 488 p. et 4 gravures.Tome 7 : Agésilas - Attila, roi des Huns - Bérénice, tragédie, 1670 - Bérénice, comédie héroïque, 1670 - 376 p. et 2 gravures.Tome 8 : Pulchérie - Suréna, Général des Parthes - Ariane, tragédie de Thomas Corneille - Le Comte d'Essex, tragédie de Thomas Corneille. 396 p. et 4 gravures.Tome 9 : Mélite - Clitandre - La veuve ou le traître trahi - La galerie du palais ou l'amie rivale. 436 p. et 4 gravures.Tome 10 : La suivante - La place royale - L'Illusion - Trois discours : sur le poëme dramatique, sur la tragédie, sur les trois unités. 418 p. et 4 gravures. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
1678 1 P., G. Quinet, 1678, in-12 de 183 pp., relié pleine basane, dos 5 nerfs richement orné, titre or sur pièce de maroquin bordeaux, roulette sur les nerfs et sur les coupes, tranches mouchetées, gardes peignées ; empreintes d'armes estampées à froid sur les plats, ducales semble-t-il ; n'ai pas réussi à déterminer ce qui meuble les quartiers.
Deuxième édition de l'une des pièces principales de la "Querelle du Cid" avec, au verso du dernier feuillet, l'extrait du privilège du 26 novembre 1637 de l'édition originale publiée par Jean Camusat en 1638. Créé en janvier 1637, imprimé dès le mois de mars suivant, "Le Cid" remporta un immense succès mais se heurta également à des critiques acerbes, qui passionnèrent lopinion. Corneille ne respectait pas les règles du théâtre classique, entre autres la règle des trois unités. En un an, près dune quarantaine dopuscules pour ou contre Corneille virent le jour. Scudéry, auteur d' "Observations sur le Cid", suggéra dans sa "Lettre à l'illustre Académie" que la pièce fût jugée par l'Académie française. Le cardinal de Richelieu, séduit par l'idée, pria l'Académie qu'il avait créée en 1634 de nommer plusieurs commissaires chargés d'examiner la pièce. Cinq mois et trois versions plus tard, la première et la troisième révisées par Chapelain, Richelieu accordait l'autorisation d'imprimer. « Cet ouvrage fut digne de la grande réputation de cette Compagnie naissante. Elle sut conserver tous les égards quelle devait et à la passion du cardinal et à lestime prodigieuse que le public avait conçue du Cid. » (Fontenelle). L'Académie termine ainsi ses "Sentimens sur Le Cid" : « La naïveté et la véhémence de ses passions, la force et la délicatesse de plusieurs de ses pensées, et cet agrément inexplicable qui se mêle dans tous ses défauts lui ont acquis un rang considérable [...]. » Guez de Balzac enfin, mettra son autorité morale et littéraire au service dune vue comparable lorsquil écrira à Scudéry, au début de 1638, que « toute la France » est avec Corneille et que la beauté du Cid est de lordre de la « Magie ». Corneille ne se présenta à lAcadémie quaprès la mort de Richelieu et ny sera élu quà sa troisième candidature en 1647. Picot : Bibliographie des uvres de Pierre Corneille, 1381 - Jacques Schérer : La Querelle du Cid Pellisson : Relation contenant lHistoire de lAcadémie française (1653), cité dans Bibliothèque M.D. : Corneille (Rouen, 1993), n° 66 (pour loriginale).
AU BUREAU DU JOURNAL. 1994. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 144 pages augmentées de nombreuses photos en noir et blanc dans et hors texte - texte sur 2 colonnes. . . . Classification Dewey : 790.2-Arts du spectacle (Généralités)
Sommaire : Panurge : Livret intégral / rira bien qui rira le dernier / comment faut-il lire Rabelais? / le cid : livret intégral / les avatars du cid / Massenet, Debussy et la compétition du Cid / l'art de l'allusion musicale... Classification Dewey : 790.2-Arts du spectacle (Généralités)
( Théâtre - Photographie ) - Agnès Varda - Silvia Monfort - Gérard Philipe.
Reference : 29228
Superbe photographie originale argentique prise par Agnès Varda, en 1954 au T.N.P à Avignon lors d'une représentation de la pièce de Pierre Corneille " Le Cid " avec Silvia Monfort dans le rôle de Chimène et Gérard Philipe dans celui de Don Rodrigue dit le " Cid ". Format 23,5 x 18 cm. Tampon de la photogrape et d'une librairie au verso. Tirages argentique d'époque en superbe état. De toute rareté.La Pièce de Pierre Corneille datant de 1637 s'inspire fortement de la pièce de théâtre de l'espagnol, Guillén de Castro : Las Mocedades del Cid ( Les Enfances du Cid ) parue en 1631. En 1631 le dramaturge Jean Mairet accusera même Corneille de plagiat.
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