Code de Cythère, Ou Lit de Justice d'Amour. Erotopolis, Chez le Dieu Harpocrates, à l'Enseigne de la Nuit, 7746 - préface 4 pages - discours préliminaire 60pp - code de cythère lui-même 81 pp - format in-12 (17/11cm) - dos cuir non orné pièce de titre notée (reliure postérieure?) légèrement frottée aux coiffes - plats cartonnés légère usure, rien de méchant - intérieur bon , pli en 1ère page , rares rousseurs un peu fortes
Reference : aa7943
Publié anonymement, ce 'Code de Cythère' est attribué à Jean-Pierre Moet (1721-1806), ministre d'État et secrétaire du comte de Saint-Florentin
La Bonne Pioche
M. Christophe Goumaz
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A Erotopolis, chez le Dieu Harpocrates, à l'Enseigne de la nuit, l'andu Monde 7746, 1774.. Petit in-8 de (8)-lx-81 pp., veau marbré, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
Édition originale. Projet utopique où l'auteur érige la prostitution en institution d'utilité publique, exonérée d'impôts, avec création de quatre maisons de filles de joie dirigés par des Mères directrices et encadrés par des prêtres. Il leur sera interdit la lecture des livres de Mar.... (Marivaux) et de Cr.... (Crébillon), ils sont trop fins et spirituel, pour des Êtres qui ne connoissent de plaisir que dans la matière. Voulons qu'on les amuse de la lecture seule des Mille & une nuit, Contes de fées (...) ; parmi ces livres que nous prohibons, entr'autres l'Académie des Dames, la Religieuse en chemise, l'École des filles, le Moine au parloir, le Sopha, le Portier des Chartreux, & la T. des Carm....« C'est dans le cerveau de Moët, un Félicitaire de marque — ainsi s'appelaient les membres de l'ordre de la Félicité — que germa la conception d'un Code de Cythère, destiné à réglementer l'amour vénal, en s'appliquant à tenir un compte précis de toutes les conditions, situations des intéressés des deux sexes. C'est, croyons-nous, la production la plus complète et la plus curieuse qui ait été élaborée en ce genre et sur ce sujet » (J. Hervez, Les Sociétés d'Amour au XVIIIe siècle).Jean Pierre Moët (1721-1806), fils de Charles Moette, libraire à Paris rue de la Vieille Boucherie, avait une bonne connaissance du latin et laissa en manuscrit la traduction française de plusieurs oeuvres latines de Swedenborg. Vers la fin de l'année 1757, Moet devint entrepreneur de l'Opéra Comique. Il est l'auteur présumé de la traduction française d'un ouvrage qui fit beaucoup de bruit, Lucina sine concubitu de John Hill (1750). C'était une satire contre la Royal Society de Londres et la théorie de la génération spontanée de Buffon.Barbier I, 622 ; Gay-Lemonnyer I, 606 ; Cioranescu, 45746 ; Dictionnaire des journalistes, 581.