Paris chez Guiguet et Michaud 1808 In-8, 254 pp. demi-basane, fauve, pièce de titre rouge.
Reference : 1837
Edition originale rare, le premier ouvrage (paru sans nom d'auteur) du jeune médecin Nicolas Philibert Adelon (1782-1862), spécialiste en physiologie, plus tard professeur de médecine légale et membre de l'Académie de médecine et du Conseil de salubrité. Cet ouvrage est une présentation critique des théories du phrénologue allemand Franz Joseph Gall (1758-1828). Gall développe une théorie localisationiste selon laquelle les facultés mentales sont liées spécifiquement à certaines parties du cerveau. Cette ambition de vouloir lier l'anatomie à la fonction au sein du cerveau en font donc un précurseur des neurosciences cognitives. L'ouvrage se décompose ainsi : après une étude du cerveau de la pluralité de ses organes, du degré de certitude et des limites de la "cranologie", Adelon s'intéresse aux différentes fonctions du cerveau, associées avec un organe correspondant : organe de l'amour physique, de l'amour pour les enfants, de l'éducabilité, de la connaissance des lieux, de la peinture, de la musique, des mathématiques, de la mémoire des mots et de la philologie, de la mécanique, de l'attachement amical, de la rixe et de la pugnacité, du meurtre, de la ruse et du savoir-faire, du vol, de la fierté, de l'ambition et de la vanité, de la circonspection, de la bonté, puis l'organe de la sagacité comparative, de la sagacité métaphysique, de l'esprit de saillie, de la poésie, de la pantomime, de la fermeté, de la théosophie et de la morale. Adelon achève son ouvrage par l'examen des facultés spéciales de l'âme, la philosophie de Gall. quelques questions de méthodologie et enfin, l'anatomie du cerveau. Sur le dernier feuillet blanc a été recopié, tel qu'il a été publié dans la Gazette des tribunaux (1841), le plaidoyer en défense de Marie Capelle, plus connue sous le nom de Marie Lafarge, reconnue coupable par la justice de l'époque d'avoir empoisonné son époux, Charles Pouch-Lafarge dit Charles Lafarge. Elle fut condamnée en 1840 aux travaux forcés à perpétuité par la cour d'assises de Tulle et à l'exposition sur la place publique de cette ville, préfecture de la Corrèze. Certaines sources, évoquées dès l'époque du procès, font d'elle la supposée arrière-petite-fille de Philippe Égalité, et de Félicité de Genlis. Sa culpabilité est aujourd'hui encore sujette à discussion. Elle fut défendue par l'avocat Paillet, qui a signé la page de titre de cet exemplaire.Exemplaire usagé, le cuir est un peu frotté, la coiffe supérieure est entamée, et les coins sont émoussés. Libraire membre du S.L.A.M. (Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne) et de la L.I.L.A. (Ligue Internationale de la Librairie Ancienne). N'hésitez pas à prendre contact par mail pour des photographies et des détails supplémentaires, pour des recherches ou des estimations de livres anciens et rares.
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