A Messine [Paris], Par une Société de libraires, 1753. 2 volumes in-12 de [2]-XLI-[1]-216 et [2]-307 pages, plein veau moucheté brun, dos lisse orné de filets et fleurons dorés, pièces de titre bordeaux. tranche rouges.
Reference : 20432
Premier volume illustré d'un frontispice reproduit en fac-simile et deux vignettes de titre gravées. Il s'agit probablement de la contrefaçon de la première édition sensément éditée en Hollande la même année, ayant pour principales différences le nombre de pages initiale (XXXVII au lieu de XLI) sans qu'il n'y ai de variante dans le texte; et les vignettes de titre qui sont légèrement différentes et orientées à l'opposée. (comparaison ex. de la BNF et e-rara). "Morelly est considéré comme un des utopistes les plus importants du XVIIIe siècle: il porte en lui le germe de toute les planifications de notre temps, qu'elles soient instituées sur notre gauche ou sur notre droite, ou même droit devant nous. Nous n'y échapperons pas, parce que les utopistes n'écrivent pas tous, il en est qui agissent" Versin. Inscription ancienne (1814) sur la page de titre. Coiffes, coins et mors restaurés. Malgré les défauts signalés, agréable exemplaire de cette singulière publication.Quérard, VI, 310; Versin, 602.
ILLIBRAIRIE | Bombadil SA
Monsieur Alexandre Illi
20 Grand'Rue
1204 Genève
Switzerland
+4122 310 20 50
Conformes aux usages de la librairie ancienne et moderne, tous les ouvrages sont complets et en bon état, sauf mention contraire. Les prix indiqués sont nets, les frais d’expédition sont à la charge du destinataire et seront précisés au moment de la commande. Les commandes peuvent être transmises par téléphone, par correspondance et par courriel. Vous pouvez venir chercher vos livres à la librairie, après vous être assurés de leur disponibilité.
Messine, Société de Libraires, 1753, 2 volumes in 12 reliés en pleine basane mouchetée, dos ornés de fers dorés, tranches rouges (reliure de l'époque), (travail de vers sans atteinte au texte dans la marge supérieure des derniers feuillets du tome 2), T.1 : 1 frontispice, (1), 41pp., 216pp., T.2 : (2), 307pp.
---- BON EXEMPLAIRE ---- Contrefaçon de cet ouvrage parue la même année que l'originale ; ces deux éditions sont aussi rares l'une que l'autre ---- "Morelly se préoccupa beaucoup de l'idée de réformer les abus de la société... Dans cet ouvrage (publié sans nom d'auteur), il expose, sous une forme romanesque, tout un système de gouvernement basé sur le communisme et qui surpasse en hardiesse l'Utopie de Thomas Morus. Il fait le tableau d'une société fondée sur la communauté de biens. Ce roman allégorique fut vivement attaqué par les critiques du temps. Morelly répondit en 1755 par la publication du code de la nature dans lequel il résume, sous une forme dogmatique, les doctrines développées dans le Naufrage des isles flottantes. L'auteur proclame l'absurdité de notre morale qui n'est fondée, selon lui, que sur des préjugés invétérés. Il déclare que tous les préceptes des moralistes anciens et modernes sont erronés et pernicieux. Il pose en principe que l'homme naît bon, que nos passions sont naturellement essentiellement légitimes, que si elles deviennent mauvaises, c'est grâce à nos lois et à nos institutions qui les exaspèrent en les comprimant et qui les violent en leur imprimant une direction contraire à la nature. Le naufrage des isles flottantes ou basiliade et le Code de la nature sont le point de départ du communisme moderne et de tous les systèmes fondés sur le principe de la fraternité". (cf. Larousse du XIX tome IV p. 529 art. code de la nature et Coquelin et Guillaumin)**3791/ARM2A
Par une Société de Libraires, A Messine (Paris), 1753. 2 vol. in-12 de (2)-XXXVII(1)-216 pp. ; (4)-307-(1) pp., demi-vélin rouge, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin noir, tranches jaspées (relié vers 1820).
Contrefaçon publiée la même année que l'originale. Frontispice et vignettes gravés sur les deux titres imprimés en rouge et noir.« Ce roman utopique marque le passage de l'auteur aux idées communistes. Coe insiste sur ce que la lecture de Garcilaso della Vega a exercé une influence décisive sur Morelly, reconnaissable d'ailleurs dans la Basiliade. Sous une forme allégorique, l'auteur dépeint une société fondée sur des principes communistes, morcelée en petits groupes économiques indépendants, comptant chacun cent personnes. Morelly nous présente une société sans vices, gouvernée par des lois naturelles et atteignant le bonheur grâce à la destruction des « îles flottantes », c'est-à-dire des préjugés frivoles. Les idées philosophiques et sociales de Morelly exposées dans cette épopée ont été l'objet d'une critique acerbe de la part de ses contemporains. C'est pour y répondre que Morelly exposa plus en détail ses idées philosophiques et sociales dans un nouvel ouvrage, le Code de la Nature ». (Hartig).Pour l'édition originale : Hartig et Soboul, p. 54 ; INED, 3319 ; Ruyer, p. 200 ; Fortunati et Trousson, p. 436. Bel exemplaire.
A Messine, Par une Société de Libraires, 1753 2 volumes in-12 de (1) f., XLI, (I), 216 pp. - (2) ff., 307 pp., veau marbré, dos à nerfs ornés de caissons de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin citron, filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliures de l'époque).
"Contrefaçon parue l'année même de l'originale. Elles sont aussi rares l'une que l'autre. Titres en rouge et noir. Frontispice gravé en taille-douce : la Vérité dévoile le portrait en buste de l'auteur, tourné vers la droite, sur un piédouche. Dans cette utopie radicale, Morelly prend le contrepied de la célébration du pouvoir monarchique sous sa forme ludovicienne, qu'il avait donné deux ans plus tôt dans Le Prince les délices (voir n° ZZ). Présentée faussement comme une œuvre traduite de Bidpaï, cette épopée en prose en 14 chants puise son inspiration à plusieurs sources dont la Bibliothèque orientale d'Herbelot (1697) et l'Histoire des Yncas, rois du Pérou de Garcilaso de la Vega (1715). L'auteur de la Basiliade est également un lecteur du Discours sur les sciences et les arts (1750) de Rousseau. À travers son ouvrage, Morelly met en scène un peuple heureux dans un état d'innocence naturelle, vivant sur un continent ignoré, riche et fertile. Sous le sage gouvernement du roi Zeinzemin, cette société idéalement vertueuse se caractérise entre autres choses par l'absence de la notion de péché ou de la propriété. Vivant dans une nudité originelle, ce peuple est évidemment pacifiste et respecte la vie des animaux qui ne sont ni chassés ni mangés. La convention littéraire de l'utopie permet en contrepoint de dénoncer les turpitudes du monde réel, et prend notamment des accents de pamphlet antireligieux. Bel exemplaire en veau de l'époque. Petit manque sans gravité au coin d'une coiffe. I.N.E.D., 3319. - N. Wagner, Morelly le méconnu des Lumières, Paris, 1978 pp. 172-212. - P. Versins, Encyclopédie de l'utopie, des voyages extraordinaires […], 1972, pp. 602-603. - D. Bruckmann et L. Portes, ""La littérature utopique : bibliographie sélective"", p.358 in Utopie, BnF, 2008."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59