‎BIZE Louis; BONNARD Albert; MEYLAN René; ROD Edouard; WYRSCH Arnold:‎
‎Le Collège de Nyon.‎

‎[Nyon], Edité au bénéfice de l'Association des anciens élèves, 1928. Plaquette in-8 brochée de 38-[2] pages, plus 2 feuillets de publicités, couverture organge décorée. ‎

Reference : 13930


‎Illustrations in-texte en noir de Emile Pahud. ‎

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‎BONNARD Albert:‎

Reference : 1108

(1928)

‎Le collège de Nyon.‎

‎Nyon, Collège de Nyon, 1928. In-4 broché de 38-[2] pages, couverutre ornée d'une vignette. ‎


‎Illustrations originales de Emile Pahud. Tirage limité à 100 exemplaires numérotés, celui-ci un des 10 sur Japon (9) réservés aux auteurs et aux éditeurs. Edité au bénéfice de l'Association des anciens élèves. ‎

Phone number : +4122 310 20 50

CHF40.00 (€42.87 )

‎ K221- ROLLAND d’ERCEVILLE ( Barthélémy Gabriel), MEURGEY de TUPIGNY (Jacques) : Le « Typus religionis ». Description d’un tableau conservé au Musée de l’Histoire de France. Avant-propos de Charles BRAIBANT. Paris, Imprimerie Nationale, 1956. ‎

Reference : K221

(1956)

‎ TYPUS RELIGIONIS...Plaquette in-8, 44 pp. [dont faux-titre et titre] - (2) ff. [Bibliographie, Table des matières et des planches / imprimeur], agrafée, couverture imprimée grise, second plat remplié en portefeuille (couverture un peu défraîchie ; annotations manuscrites sur le rabat ; bon état intérieur). Illustrée d'une grande planche volante rempliée (cm 85,5 x 48) reproduction (approxima-tivement à l'échelle de 1/7,5) d'une "estampe du tableau trouvé dans l'église des Jésuites de Billom en Auvergne", légendes en latin, gravée en noir (1783) par Jean-Michel MOREAU, dit " le Jeune" (Paris, 1741-1814). Elle accompagne un « Recueil de plusieurs des ouvrages de Monsieur le Président Rolland (…), Paris, P.G. Simon et N.H. Nyon,1783. Il existe une autre gravure, anonyme, légendes en français, in « La Galère jésuitique ou notice explicative, etc. », Paris, L’Huillier, 1826 [p. (45), « Bibliographie »] [NOTE 1]. Le tableau original, peint sur toile, en couleurs, est ni signé, ni daté : pour certains, il serait du début des années 1590 (linkedin.com, etc.), pour l’auteur, « vers 1600 » (p. 9), plus loin affiné : « je me rangerais volontiers à l’avis du président Rolland [NOTE 2] qui le datait de 1613 » (p.43), pour d’autres, « daté : 1613 » de manière péremptoire ; enfin, plus raisonnablement, « début du XVIIème siècle » (ENS-Ulm). De dimensions imposantes (m 6,48 x 3,24), il fut « saisi » le 16/12/ 1762, dans le collège des Jésuites de Billom , « roulé avec grand soin » (p.12) [NOTE 3] avant d’être envoyé à Paris. Le « Typus Religionis », c’est, avant tout, une allégorie : placé symboliquement au centre du tableau, la galère des Jésuites, conduite par Ignace de Loyola, remplace la barque de Saint-Pierre. Sur une mer capricieuse, elle vogue vers le Port du Salut (Portus Salutis), entourée de nombreux personnages accompagnés de banderoles et cartouches légendés en latin : condamnés à la noyade (i.e. l’Enfer), les Apostats (Apostae Religionis), les Hérétiques (Heretici insultantes) : entre autres on reconnaît nettement les rois de France Henri III et Henri IV … Dans une chaloupe, à la traîne, un Pape, un roi, etc. En revanche, escaladant une échelle appliquée contre le navire, les heureux élus, régicides : Jacques Clément (assassin d’Henri III, 1589), François Ravaillac (Henri IV, 1610), Barière (Pierre Barrière ; tentative qui échoua, 1593), accueillis par des « influenceurs » : les jésuites Jean Guignard (inspirateur de Jean Châtel, 1594) et le père Varade ( mentor de Pierre Barrière) ; enfin, , le père Bourgoin, jacobin (i.e. dominicain, 1590 ). Tous furent condamnés et exécutés ; la plupart furent inscrits au martyrologe jésuitique… Le « Typus religionis », sorte de fourre-tout intergénérationnel, est un document important dans l’histoire de la Contre-Réforme ; il nous montre la vision jésuitique de la religion catholique et de l’Église : c’est la version française d’un modèle apparu en Europe après le Concile de Trente, source de polémiques, sur la date de sa réalisation, sur l’dentification de certains personnages mis en scène, sur le sens de cette allégorie. Qu’en est-il aujourd’hui ? Voir, infra, le paragraphe BILLOM COMMUNAUTÉ. ‎

‎TEXTES : l’ouvrage débute par un « Avant-Propos » par Charles BRAIBANT (Villemomble [93], 1889 - Paris [XVI°], 1976), archiviste-paléographe (1914), directeur des Archives de France depuis 1948. L’essentiel de l’ouvrage porte sur le « Rapport » présenté au Parlement de Paris, le 15 juillet 1763, par le Président ROLLAND, suivi de la « Description du tableau ». Les pages liminaires (« Typus Religionis », Histoire du tableau, [notice sur] le président Rolland) et les dernières (Appendice [ traductions en français], Conclusion et Bibliographie), sont de J. MURGEY de TUPIGNY. PRÉCISIONS SUR L’AUTEUR : né Jacques-Pierre MEURGEY (Paris, 1891-1973), diplômé de l’École des Chartes en 1924, spécialiste reconnu en sigillographie et en généalogie, à l’époque directeur-adjoint des Archives Nationales ; il sera Commandeur de la Légion d’Honneur en 1961 ; par ailleurs, Chevalier de l’Ordre souverain de Malte [NOTE4]. Accessoirement adoubé dans l’Ordre Francisquin, dans les années 40 : dans la liste alphabétique, il est inscrit entre le docteur Ménétrel et François Mitterrand. Son patronyme devient MEURGEY de TUPIGNY [NOTE 5] par décret du 22/12/1954 ; parfois qualifié de « baron » (NOTE6], comme cela figure, par anticipation, sur deux modèles de son ex-libris, l’un daté de 1947, dessinés par Robert LOUIS, artiste auquel on doit les séries de timbres-poste relatifs aux provinces et villes de France. Par ailleurs, les Archives parisiennes nous apprennent que ses bisaïeux étaient « négociants » ; une de ses tantes avait épousé le fils de Félix Potin , épicier, fondateur de la célèbre enseigne éponyme. Dans son arbre généalogique, il y a donc plus d’épiceries de quartier que de quartiers de noblesse. Et pourtant, dans son volumineux « Armorial de la Généralité de Paris » (Mâcon, 4 vol.,1965-1967), J. M.de T. écrit dans sa préface : « Comme on le croit souvent à tort, et non plus que la particule devant le nom, les armoiries ne sont preuves de noblesse » (Georges Cerbelaud-Salagnac, dans son commentaire sur l’Armorial , in www.erudit.org). ‎


‎BILLOM COMMUNAUTÉ... TYPUS REVISIONIS...On peut voir à Billom (Puy- de- Dôme), dans la Mairie, une copie du tableau. Une petite plaquette informative, éditée par « Billom Communauté » (de communes), quelques pages illustrées en quadrichromie, dans la série « Focus », est mise à la disposition des visiteurs. Disponible sur Internet (https://billomcommunaute.fr), sous-titrée (Google) « Un guide explicatif dédié au « Typuse ( sic !) Religionis ». Cela commence bien. J’ai pu relever une vingtaine de fautes, imprécisions, omissions, etc. dont voici un aperçu : - sur la date : « dernières années du XVI° siècle », contredit quelques lignes plus loin par cette phrase d’une lourdeur exceptionnelle : « Cependant, on ne peut pas non plus affirmer que ce ne soit pas Ravaillac » [1610] (en bon français, deux négations qui se suivent, relatives à un même objet égalent … une affirmation). Il en résulte que ce sont bien les régicides Clément et Ravaillac qui sont accueillis sur le vaisseau… Éventuellement, le cas échéant, si, sur cette échelle - et à côté-, ce ne sont point des régicides et leurs maîtres à penser, qui donc sont ces personnages ? Décidément, ce tableau est incontestablement « mystérieux », - ce fragment étonnant, le plus important de ce texte : « La lecture du tableau faite en 1763 par le président Rolland est erronée car elle est anecdotique, le sens général du tableau n’a pas été compris ». Anecdotique, la scène la plus importante du tableau ? En son centre, le navire ; sur le pont, au mitan de celui-ci, Loyola exhibe ostensiblement le sceau des Jésuites « IHS » ; toujours au centre de l’image, l’échelle recevant ces personnages … En revanche, le Pape est relégué, en contrebas, dans une barque, attelée à l’arrière du navire. Le Pape montera donc après assassins et complices. Ce tableau n’est pas, paraît-il, un tableau d’église, mais un objet « didactique », aujourd’hui on dirait « pédagogique », dont le but était d’inculquer à ces chers petits les bases de la Religion catholique romaine : cette vision de la Papauté est certainement…anecdotique. - L‘auteur – anonyme - de la plaquette a eu, malgré tout, une intuition géniale, quoique … anecdotique, au sujet de Jacques Clément et de François Ravaillac escaladant une échelle, accueillis à bras ouverts par le jésuite Varade ; « Peut-être le peintre s’est-il amusé (…) ». Allégoriquement, peut-être voulait-il simplement nous « mener en bateau » ? [NOTE7] - ce tableau , empli de figures, d’images, accompagnées, de bulles (censuré par le Vatican), de nombreux cartouches, dans sa version gravée à l’eau-forte, le « Typus Religionis » est, au même titre que la Tapisserie de Bayeux, un ancêtre de la B.D. En fin de compte, ce « travail » anonyme [NOTE 8] me paraît être de la bouillie (pardon, de la mauvaise potée auvergnate) pour touristes. À ce TYPUS REVISIONIS, il ne manque que l’Imprimatur. Avec un pape jésuite, tous les espoirs sont permis. IN FINE, je citerai un auteur , sortant certes de l’ordinaire, qui porte un jugement impartial sur le rôle des Jésuites dans les affaires de régicides : « Si les Jésuites ont été innocents des crimes de Jacques Clément, de Barrière, de Châtel et de Ravaillac ; s’ils ne furent pour rien dans les nombreuses conjurations ourdies contre la vie d’Élisabeth et de Jacques d’Angleterre, des princes de Nassau et de tant d’autres, il faut avouer qu’ il est bien étrange de rencontrer toujours dans ces faits quelque Jésuite confident du coupable. On se demande naturellement comment ces confesseurs, si habiles à s’emparer de l’esprit de leurs pénitents, n’ont jamais pu réussir à empêcher ces attentats dont ils avaient connaissance », tome I, 4. de l’ Histoire des Jésuites composée sur documents authentiques en partie inédits. Paris, Huet, 1858-1859, 3 vol. et Paris, A. Sagnier, 1870 (2° édition). [BNF, 305534**]. Il s’agit de René-François GUETTÉE [Blois, 1816- Ehnen ( Luxembourg], 1892], prêtre catholique de tendance gallicane voire janséniste, qui n’aimait pas les ultramontains : il se convertit à l’orthodoxie (1861), version russe, ultra Vistula , et se fera désormais appeler Wladimir ; marié civilement, ce prêtre hétérodoxe, embrassa l’orthodoxie et , sur un plan différent, sera « hétéro ».// [NOTE 1] Dans la « Bibliographie » [p. (45)], d’une part, sont citées deux gravures différentes du tableau, annoncées avec les « légendes en français » (sic)… Dans la première, jointe à la plaquette (1783), toutes les légendes sont en latin. D’autre part, est mentionnée « La Galère jésuitique » datée de 1826, avec « une estampe différente (…), avec les légendes en français », Paris, L’Huillier, 1826 (BNF, 36345639); il existe, une deuxième édition, parue la même année (BNF, 36345640). Par ailleurs un « Précis de l’histoire des jésuites (…),par Gabriel-Jean CHARVILHAC, accompagné d’une estampe du tableau trouvé (etc.…), paru à Paris, dès 1820, chez le même L’Huillier, montre une gravure qui semble identique à celle de 1826 [BNF 36345591, avec planche et (30226122), sans mention de planche ; photos visibles sur Bibliorare. com et LRB] [NOTE 2] Barthélémy-Gabriel ROLLAND, président du Parlement de Paris, premier comte de CHAMBAUDOIN par érection de la seigneurie en comté (par lettres patentes de Louis XV de janvier 1770, était seigneur d’Allainville, Annemont, Ardouville, Aubreuil, ERCEVILLE, Fontferrière, Gloriette, Judinville, La Muette, Trémeville, et Samois. Cette liste de fiefs, longue comme le bras, malgré l’acte de salubrité publique effectué trente ans auparavant, ne contribua certes pas à lui sauver la vie : il fut guillotiné le 20 avril 1794. [NOTE 3] « imposante peinture sur bois » (sic !), commentaire sur un concert (07/17/2009) dans l’hôtel de Soubise (« concertonet.com », longtemps « dissimulée derrière[sic!] une cimaise » . [NOTE 4] « l’ordre dit de Malte sous-entend noblesse, on y entre pour paraître noble sans l’être le moins du monde et ceci, en France tout particulièrement », l’admission dans cet ordre est devenue « principalement le refuge de la fausse noblesse » ou encore « en 1957, qui est noble va à l’ANF [Association d’entraide de la Noblesse Française], qui voudrait l’être va à Malte » (in Philippe du Puy de Clinchamps, Paris, P.U.F., « Que sais-je ? », La Noblesse, 1959 et La Chevalerie, 1966). [NOTE 5] de Tupigny, famille picarde éteinte depuis très belle lurette (fin du XVII° siècle); absente à l’ANF. [NOTE 6] rien sur son apparition (sur la toile, que des répétitions serviles, ce qui est bien dommage pour un « noble »). [NOTE 7] « mener en bateau », synonyme de «amuser» (CNRTL ). [NOTE 8] anonyme, néanmoins avec la caution morale de l’historien Bernard DOMPNIER (cité en exergue) , qui, entre autres, est « membre du Comité pontifical des sciences historiques (Vatican), membre de l’Accademia Ambrosiana, consultore storico auprès de la Congrégation romaine des Causes des saints » (« chec.uca.fr »). Espérons que la rédaction de ce torchon a été faite à son insu. Sinon… Cette fiche est un extrait d'un texte plus important, avec références bibliographiques, justificatifs et autres commentaires. DISPONIBLE en PDF sur simple demande. ‎

Roland Gautier - Jurançon

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