DX2-C205, Editions du Lion de Juda 1986
Reference : 5087484735
Assez bon
Livres Anciens et Contemporains
M. Michel Lassalle
06 14 76 10 91
Vente de gré à gré
1806 un volume in-16, reliure pleine peau rouge,plats éstampés,filets dorés,tranches dorées,dentelle interieure, coins frottés : Via Crucis Instruction sur le chemin de la Croix avec les pratiques de cette dévotion dédiée à la Très Sainte Vierge Sur L'imprimé de Rome BOISTE 1821 - , 178p, 14 stations, seize gravures,relié avec : Instruction pour la confrérie du scapulaire de la Très-Sainte-Vierge,LEGRAND DOUBLET,sd,36p.,suivi de Confederation d'Amour ou Sainte Confrerie de Notre Dame Auxiliatrice erigee à Munich.BOURGES MANCERON 1806,75p.,frontispice, bon état
Schaerbeek-Bruxelles, Edouard Dory 1901 189pp., 2e éd., br.orig., 16cm., cachet, bel état, R46912
Dole, Imprimerie de J.-B. Joly, 1830 ; petit in-16 (13,3 x 8,8 cm). 4 ff.-53 pp. Cartonnage en papier fauve de l'époque, dos en basane brune. Illustrées de 32 vignettes in-texte gravées sur bois ((plusieurs sujets répétés plusieurs fois). Très bon état.
Charmant petit manuel qui guide les fidèles pour effectuer l'exercice du Chemin de Croix en parcourant les quatorze stations, à genoux ou debout, en récitant les prières et en méditant sur le texte que propose l'ouvrage... quant aux "personnes qui ne savent ni lire ni méditer, elles peuvent réciter à chaque station un Pater et un Ave, et faire acte de contrition en pensant à quelques circonstances de la Passion"... Cette publication ne se retrouve pas dans le catalogue patrimoine de la Bibliothèque de Besançon, ni dans celui de la bibliothèque de Dole. Jean-Baptiste-Alexis-Antoine Joly est né à Dole en 1783, il est le fils d'un imprimeur-libraire déjà installé dans cette ville. Il travaille plusieurs années avec son père avant de reprendre l'activité à son compte mais il n'obtient son brevet d'imprimeur à Dole qu'en septembre 1820, puis celui de lithographe en décembre 1821 en succession d'Étienne Gaudard. Il commet quelques irrégularités dans son travail car il est condamné en 1823 à 3 000 francs d'amende pour défaut d'adresse sur un ouvrage qu'il avait imprimé : "Eloge funèbre de M. Demandre". L'année suivante il fait l'objet d'une plainte en contrefaçon pour "Le Soldat chrétien, ou Recueil de prières et d'instructions à l'usage des militaires". Par ailleurs il fonde, édite et imprime de 1822 à 1827 le "Petit Album franc-comtois" dont il rédige aussi de nombreux articles. Ses affaires sont mauvaises cependant et il vend l'imprimerie en 1837. On le retrouve ensuite secrétaire de la mairie de Dole, inspecteur des écoles primaires à Colmar. il meurt à Besançon en 1845. (Désiré MONNIER, Les Jurassiens recommandables, Lons-le-Saunier, 1828, p. 386. - Max ROCHE et Michel VERNUS, Dictionnaire biographique du département du Jura, Lons-le-Saunier, 1996, p. 289).
N° 1 - 1977 - Cercle d'études claudéliennes de l'Université Sophia - petit in-8 broché
bon état
Quelques rousseurs marginales au premier et dernier feuillet. Rio de Janeiro, Atlantica Editora, coll. « Les Cahiers de la Victoire », 1944. 1 vol. (160 x 235 mm) de 162 p. et [1] f. Demi-chagrin rouge à coins, dos à nerfs, titre doré, fleurons dorés, première de couverture conservée (reliure de l'époque). Édition originale. Un des 120 premiers exemplaires sur « papier spécial » (n° 20), signé par l'auteur. Envoi signé : « pour Jean Desy, ambassadeur du Canada. Cher ami, qu'il me soit au moins permis de dire, dans une modeste dédicace sans prétention, que je souhaite pour mon pays vous voir bientôt représenter en France votre grande nation, à la fois si jeune et si traditionnelle, si hardie dans ses buts, si prudente et si patiente pour les atteindre, si prodigue de son travail et de son sang, mais si justement soucieuse de n'être pas dupe de sa générosité, votre nation toujours fidèle au Ciel, mais fidèle aussi à la chère terre des vivants… Ah ! oui, votre place et celle de Madame Désy est bien dans notre Paris retrouvé ! G. Bernanos ».
Lorsqu’il commence à rédiger ce qui constituera une somme de quelque trois cents articles, Bernanos est au Brésil. C’est dans des journaux brésiliens ou pour la BBC qu’il dénonce les responsabilités de la France de Vichy dans la défaite française, vilipende la collaboration et soutient la Résistance et de Gaulle. Quelques mois avant l’appel du 18 juin, dans Les Enfants humiliés, il prophétisait : « Mon pays est soigneusement tenu dans l’ignorance de ce qu’il défend, de ce qu’il risque de perdre, de ce qu’il est presque sûr de perdre si quelque miracle ne suscite pas au dernier moment un homme qui parle enfin à son cœur, à ses entrailles. » Jusqu’à dénoncer, et annoncer, une société dont le but « est la simple consommation de ce qui est […] à mesure qu’approche le jour attendu, infaillible, de la libération absolue de l’homme, non pas de l’Homo sapiens du philosophe antique, mais de l’homme total, qui ne se connaît ni Dieu ni maître, étant à soi seul sa propre fin ». C’est en 1942 que Bernanos rencontre Jean Désy, ainsi que son épouse, Corinne : il les reçoit à la fin de l’année 1943 dans sa maison au flanc d’une colline dénommée « Cruz das almas » (« Croix-des-âmes »), dans le Minas Gerais, à Barbacena, et leur remet à cette occasion un premier livre, un exemplaire de Monsieur Ouine, qu’il leur offre dédicacé. Suivront les volumes du Chemin de la Croix-des-Âmes, jusqu’à ce tome III, publié après la Libération de Paris, qu’il agrémente d’un envoi prémonitoire puisque Jean Désy sera bel et bien en poste à Paris à partir de 1954. Il était, depuis janvier 1939 ambassadeur du Canada d’abord en Belgique, puis aux Pays-Bas et devient en 1941 le premier ambassadeur canadien au Brésil, où il demeure six ans. Il sera ensuite nommé en France, poste prestigieux qu’il a occupé jusqu’à sa retraite en 1957. Les textes publiés au Brésil de Bernanos l’ont été par Charles Ofaire [en réalité Höfer], un exilé suisse un peu étrange, mi-aventurier, mi-homme de lettres, alors patron de la puissante Atlantica Editora, rencontré par Bernanos lors d’une de ses conférences à Rio. Après Monsieur Ouine, il éditera Les volumes du Chemin de la Croix-des-âmes.