DX2-C103. Bloud et Gay 1941
Reference : 1505791870
Assez bon
Livres Anciens et Contemporains
M. Michel Lassalle
06 14 76 10 91
Vente de gré à gré
Les Belles Lettres, 1991 in-8°, 241 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état
Lorsque Ulysse, de retour en son palais, tente de modérer sa fureur et son désir de vengeance en s'écriant, au chant XX de l'Odyssée : "Patience, mon cœur !", il prononce une petite phrase qui va changer la face du monde. Pour la première fois sans doute, l'homme dialogue avec lui-même, analyse ses sentiments, découvre sa vie intérieure. La psychologie est née. Désormais, le chemin qui mène la pensée humaine vers "La princesse de Clèves" et "A la recherche du temps perdu" est tracé. En fait, l'analyse psychologique proprement dite se développe au cours du Ve siècle athénien. Dans la tragédie, l'histoire, la philosophie, Jacqueline de Romilly en démontre l'évolution capricieuse et fondamentale qui commande toutes les littératures à venir. Essai d'une intelligence souveraine et d'une intuition surprenante, " Patience, mon cœur ! " constitue l'examen le plus original et le plus passionnant de notre héritage intellectuel. — "Tout ce que nous considérons avec raison comme la marque la plus précieuse de notre modernité, nous le devons à ce cinquième siècle athénien où, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, l'homme s'affranchit de la pensée mythique pour entrer dans le rationalisme. C'est cette aventure que retrace Jacqueline de Romilly dans une étude, Patience, mon cœur !, qui allie la plus vaste érudition à l'intelligence la plus aiguë du surgissement de la psychologie chez Homère, Eschyle, Sophocle, Euripide, Hérodote, Thucydide, Platon et Aristote. Patience, mon cœur ! est la traduction habituelle de ce qu'Ulysse se dit à lui-même, lorsqu'il est tenté de tuer les servantes infidèles qui courent rejoindre les prétendants de Pénélope. Il y a là, observe Jacqueline de Romilly, un des rares moments où Homère exprime par le biais du monologue intérieur une crise morale. Texte si exceptionnel que la réflexion ultérieure s'appuiera volontiers sur lui, Platon le commentant notamment à trois reprises. "C'est pourquoi, ajoute l'auteur, nous l'avons choisi pour titre : il constitue le premier texte "psychologique", ce sur quoi le reste se construira. Mais sa célébrité même illustre le fait que, normalement, l'époque se désintéressait de ce genre d'analyse." Le héros homérique n'est d'ailleurs en général pas conçu comme étant à la source de ses actes, et l'agitation d'Ulysse sera aussitôt calmée par Athéna, qui l'endormira..." (Roland Jaccard, Le Monde)
Obsidiane Broché D'occasion bon état 01/01/1980 150 pages
Talleyrand - Grandville , dessinateur-lithographe - Desperet ou Desperret, Auguste , dessinateur-lithographe
Reference : 25143
(1834)
1834 Planche HT parue dans La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 7, 27 mars 1834 (Planche n°372-373) -Hauteur: 35.5cm Largeur: 52.5cm - Dimensions - Image Hauteur: 22cm - Largeur: 40.5cm
Titre en bas au centre : « LE TEMPS L’AMÈNE, PATIENCE, PATIENCE ! » ; indications : en ht à gche : « La Caricature (Journal) N°177. », en ht à dte : « Pl. 372. 373. » - Dans la lettre : « Chez Aubert, galerie véro dodat » [éditeur], « L. de Benard. » [imprimeur] ; dans l’image, en bas à gche, signature : « JJ. Grand.. A. Desp… » [Jean-Jacques Grandville, dessinateur, et Auguste Desperet, lithographe]Inscription - Sur le sac d’écus : « 10000 ». Sur la colonne, on repère le motif de la poire à visage humain et le motif du parapluie du roi-citoyen.Description iconographique:La composition se compose de deux parties. A gauche, le Temps, sous la figure d’un vieillard à barbe et longs cheveux blancs, muni d’une grande paire d’ailes, portant une faux et une hotte contenant des couronnes et un sceptre à fleur de lys (reliques des monarchies déchues). Dans sa main dte, son attribut principal, c’est-à-dire un sablier. Il marche aux côtés de la figure de la liberté, représentée sous la forme d’une femme robuste vêtue d’une robe et portant un bonnet phrygien décoré de la cocarde tricolore. Elle est désignée dans l’explication par l’expression « la sainte immortelle ». Elle porte un grand étendard sur lequel se lisent les mots « LIBERTÉ ! » deux fois. Sous son bras droit, elle porte la table des « DROITS // DU PEUPLE ». Au devant de ces deux personnages vient une femme, qui s’adresse à eux. Il s’agit de l’incarnation de la « PRESSE », femme brune amaigrie, portant une robe noire. Son bras droit est en écharpe et son bras gche garde trace d’un emprisonnement (chaîne). Elle a disposé devant elle les raisons des maux qu’elle subit de la part du gouvernement : une paire de ciseaux symbolisant la censure, un dossier portant l’inscription « CENSURE // DE LA // POLICE », une plume d’écrivain à laquelle est accroché un cadenas au bout d’une chaîne, un « RAPPORT // CONTRE LES // ASSOCIATI […] [ASSOCIATIONS] », des « JUGEMENS [JUGEMENTS] // SANS JURY // CONDAMNAT […] [CONDAMNATIONS] ». Cette figure de la presse désigne au Temps et à la Liberté la scène qui se déroule dans son dos, à gche de la composition, au second plan. Sur une plaine, entre deux colonnes (l’une portant la sculpture d’un gros sac d’écus, l’autre la statue d’un homme représentant peut-être Lobau, étant donné que la forme du fût de la colonne s’apparente à une seringue à clystère), un dais, surmonté d’une énorme couronne (dont la forme s’apparente à une poire) à fleurs de lys abrite un roi à tête de perroquet. Il s’agit de Louis-Philippe (fréquemment représenté sous forme de perroquet à en raison de sa propension à parler sempiternellement de ses exploits militaires lors des combats révolutionnaires de Jemmapes et Valmy en 1792) entouré de ses trois fils. Il porte un sceptre à fleur de lys. Une ronde d’hommes évolue autour de la statue portant le sac d’écus (« cette farandole d’improstitués, dansant autour du veau d’or » in explication). Des courtisans sont agenouillés devant le roi sur son trône. Devant, des gardes procèdent à des arrestations. Un assommeur poursuit un homme de sa batte. Enfin, la figure du journal Le Constitutionnel (à ses pieds se trouve une feuille sur laquelle on peut lire « CONSTITUTI »), coiffé de son bonnet de coton blanc, regarde le ciel à travers une longue-vue. L’explication précise qu’il s’écrie « de sa voix éraillée : « L’horizon se rembrunit. » ». C’est l’arrivée imminente de la liberté qui entraîne un changement de climat météorologique et, par conséquent, provoque l’inquiétude du Constitutionnel qui alerte aussitôt les membres du gouvernement. Au loin, à l’arrière-plan, deux forteresses, sans doute les prisons dans lesquelles le gouvernement enferme les opposants au régime, ce que dénonce vivement la pl. Par cette composition, la pl. dénonce la censure que le gouvernement fait subir à la presse par le biais d’amendes et d’arrestations. Elle dénonce également le régime de répression qui soupçonne et a trop facilement recours à la violence et à l’emprisonnement. Elle annonce la venue prochaine de la liberté qui libérera la presse, et plus largement les Français, du joug de la censure et de la répression.
1992 1992. Bernard Clavel: Le cœur des vivants (La Grande Patience)/ J'ai lu 1992 Référence: LMA17F. Bernard Clavel: Le cœur des vivants (La Grande Patience)/ J'ai lu 1992
Bon état
2008 2008. Atiq Rahimi: Syngué sabour Pierre de patience/ P.O.L. 2008 . Atiq Rahimi: Syngué sabour Pierre de patience/ P.O.L. 2008
Bon état