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Reference : 500087229
ISBN : 9782234052628
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P., Fayard/Editions de Minuit, 1983, fort in-8°, 585 pp, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Il s'agit, pour l'essentiel, de la thèse soutenue par l'auteur à la Sorbonne le 16 avril 1983, thèse dans laquelle elle s'est efforcée d'analyser les productions des intellectuels membres ou « compagnons de route » du Parti Communiste français, qui s'étaient mis « au service de la classe ouvrière » ; elle a voulu comprendre et expliquer comment ces intellectuels ont accompli les tâches que leur fixait la direction du parti : trouver des arguments, créer des œuvres justifiant ou exaltant la ligne politique et les mots d'ordre du parti français – ou du parti soviétique – en cette période de guerre froide. Jeannine Verdès-Leroux a raison de distinguer plusieurs catégories dans l'intelligentsia communiste : 1) les « grands intellectuels », intellectuels autonomes, qui ont pu ainsi « sauvegarder une certaine autonomie au niveau de leur production » ; 2) les « intellectuels-de-parti », opposés aux premiers « dans des luttes souvent âpres, attisées et arbitrées par la direction » et qui « recevaient leur position, leur pouvoir, leurs privilèges uniquement du parti » ; elle fait un sort à la génération issue de la Résistance, qui subit une rupture dans ses études et fut sollicitée par le parti pour devenir des « permanents », spécialement dans la presse. Ces « intellectuels prolétaroïdes » (selon l'expression de Max Weber) ont été souvent des agents d'exécution de la direction. « Cette intelligentsia ne s'est pas contentée d'être alignée sur tous les aspects de politique générale ; elle a été massivement « jdanovienne » en matière culturelle, par ignorance, par inexpérience. Elle a donné une direction typique à la période, par l'étendue de son fanatisme, intervenant dans tous les domaines alors que les intellectuels autonomes gardaient des zones de quant-à-soi, faisaient des restrictions mentales et exprimaient leurs réserves par leurs silences » ; 3) l'auteur y associe « l'intelligentsia autodidacte des couches négativement privilégiées » (Max Weber), en clair les militants d'origine ouvrière, paysanne ou petite bourgeoise sur lesquels elle porte cette appréciation : « A ces permanents privés de capital scolaire et de capital culturel, le parti apportait, à travers ses écoles, non des connaissances, mais une saisie unitaire du monde social, une nouvelle façon de se conduire et de se percevoir dans ce monde et tout un ensemble de croyances et de certitudes. Après une sélection dont ils ignoraient les critères, ils recevaient des responsabilités, inespérées à leurs yeux, qui les remplissaient d'émerveillement. Ces positions étaient toujours plus valorisantes que ce qu'ils s'attendaient à vivre mais il convient de noter que l'étroitesse de leur connaissance du monde extérieur les conduisait à surestimer grandement la fonction de permanent ». Jeannine Verdès-Leroux décrit assez bien la mise en condition de ces intellectuels qui « étaient entrés au parti communiste pour faire l'Histoire ». Ils participaient aux combats de la classe ouvrière mais non pas à l'élaboration de la politique du parti (privilège réservé au groupe dirigeant). La plupart, accaparés par les tâches pratiques, la multiplicité des réunions, n'avaient pas le temps de réfléchir, de se documenter sérieusement ailleurs que dans les publications du parti, de se former une opinion personnelle ; il faut dire que même au niveau du Comité central, des élus et permanents la sous-information, voire la désinformation était la règle. Les intellectuels, comme les autres, avaient foi dans les dirigeants et avaient tendance à accepter et à défendre leurs analyses politiques puis, par entraînement progressif, leurs opinions sur les sujets les plus divers – sauf dans leur discipline, là où ils se sentaient compétents. Les nécessités de la lutte et « l'esprit de parti » faisaient le reste..." (Robert Brécy, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1985) — "Contre le lieu-commun qu'entretiennent aussi bien la direction du parti communiste que les "ex", ce livre établit d'abord que l'essentiel des intellectuels dont les oeuvres dominèrent l'après-guerre n'étaient pas communistes. Quelques grandes figures, Picasso ou Joliot-Curie, que la direction met sans cesse en avant, avaient déjà construit leur oeuvre en première personne. Quant à la production que la direction a encouragée, celle des intellectuels-de-parti, par exemple la peinture et le roman réalistes-socialistes, elle ne put jamais s'imposer en dehors des cercles du parti en raison de son caractère de propagande. Cet "art" satisfaisait trop bien à la recommandation de Jdanov : "l'art doit être tendancieux". Plus qu'à la caution apportée par quelques "grands" intellectuels, et plus qu'à leurs silences, on s'est attaché à analyser ici les productions "artistiques" et "scientifiques" des intellectuels-de-parti et les conditions de cette production. Les caractéristiques, les dispositions et la trajectoire de ces intellectuels les rattachent à cette intelligentsia paria dont Max Weber a montré le rôle dans les Eglises. Renonçant à l'autonomie propre aux intellectuels professionnels pour se mettre "au service de la classe ouvrière", ils se transforment en rhéteurs, prêts à toutes les "tâches" que leur désigne la direction du parti : "théoriser" l'existence d'une science prolétarienne opposée à la science bourgeoise, ou approuver l'arrestation des "Blouses blanches", médecins accusés par Staline de comploter l'assassinat de dirigeants soviétiques. Pour rendre intelligibles des oeuvres et des conduites que Sartre se contenta de qualifier de monstrueuses, il a fallu accomplir un va-et-vient entre les productions de l'époque et ceux qui les ont produites ou les ont contrôlées. L'enquête, menée au long de cinq années, s'appuyant sur une mémoire involontaire des acteurs, a permis d'aller bien au-delà de ce que les écrits, utilisant la mémoire volontaire, prétendent imposer et, plus encore, au-delà de la façade monolithique présentée alors par le parti communiste." (J. V.-L.)
Imprimerie Ouvrière de P. Lagrange à Lille - Imprimerie du Parti Ouvrier Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1902 Book condition, Etat : Moyen broché, plat supérieur présent mais avec des manques In-8 1 vol. - 95 pages
Contents, Chapitres : Note des auteurs, texte du programme - Considérants - Partie politique (5 articles) - Partie économique (12 articles) - Le Parti ouvrier, plus tard renommé Parti ouvrier français (POF), est un parti politique français de la Troisième République, le premier parti marxiste en France, qui a existé de 1882 à 1902. Parti révolutionnaire, il avait pour but d'abolir le capitalisme et de fonder une société socialiste, puis communiste. - En 1878, le Congrès ouvrier de Lyon se constitue en parti, la Fédération du parti des travailleurs socialistes de France (FPTSF). Une première scission intervient dès 1881, lorsqu'Édouard Vaillant, d'inspiration blanquiste, fonde le Comité révolutionnaire central (CRC). Une seconde scission intervient en 1882 à la suite du Congrès ouvrier de Saint-Étienne. Elle oppose les « possibilistes », socialistes réformistes d'inspiration proudhonienne, qui forment la Fédération des travailleurs socialistes, et les guesdistes, d'inspiration marxiste, dont les 23 délégués se retirent du congrès. Ils se rassemblent à Roanne en septembre 1882 et créent le Parti ouvrier français (POF). - 1882, Jules Guesde fonde le Parti ouvrier avec Paul Lafargue. 1893, le Parti ouvrier devient le Parti ouvrier français. Le POF connaît des succès électoraux aux élections municipales de 1892 (victoire à Roubaix, Montluçon, Commentry, Narbonne, ..) et aux législatives de 1893 (Jules Guesde élu député). Certains membres du POF, oubliant momentanément l'objectif de la révolution, en viennent à penser que le socialisme est possible par la voie électorale (voir le banquet et le programme de Saint-Mandé le 30 mai 1896). 1899, la crise au sein du socialisme provoquée par la participation d'Alexandre Millerand au Gouvernement Waldeck-Rousseau pousse le POF à retourner à sa pureté doctrinale révolutionnaire (manifeste de l'été 1899). Selon certains, le parti aurait alors perdu de son influence. Ainsi en 1902 (12 députés pour le PSdF héritier du POF) il ne retrouve nationalement que les deux tiers de ses voix de 1898. 1902, fusion du parti avec le Parti socialiste révolutionnaire blanquiste et l'Alliance communiste révolutionnaire pour former le Parti socialiste de France, initié en 1901 sous le nom d'Unité socialiste révolutionnaire. 1905, le Parti socialiste de France fusionne avec le Parti socialiste français de Jean Jaurès pour former la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). (source : Wikipedia) manque le plat inférieur de la couverture, plusieurs manques conséquents sur la droite du plat supérieur, exemplaire consolidé proprement avec d'en faire un exemplaire correct de lecture, une page consolidée dans la marge avec un collant, exemplaire correct de lecture, papier à peine jauni, texte complet
Reference : 78350
La Chaux-de-Fonds / Aarau / Olten / St. Gallen / Bern, Imprimerie Coopérative / Druckerei-Genossenschaft Aarau / Genossenschaft-Druckerei in Olten / Buchdruckerei Volksstimme / Sozialdemokratischen Partei des Kantons Bern 1921 - 1937, 1948, 1944, 224x155mm, 210x145mm, broché.
Bureau de la revue. Mai 1950. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 128 pages.. . . . Classification Dewey : 330-Economie
Sommaire : Le congrès de Gennevilliers, Adresse a Maurice Thorez, Après le XIIe Congrès du Parti par Jacques Duclos, Le Parti Communiste, parti de la paix, parti de l'avenir par Maurice Thorez, Documents du XIIe congrès : message du Parti Communiste de l'URSS, Adresse du XIIe Congrès au Parti bolchévik, Résolutions et programmes, Manifeste : au peuple de France, La composition du Congrès, Le comité central élu au XIIe Congrès Classification Dewey : 330-Economie
Fayard, 1968, in-8°, 432 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Les Grandes études contemporaines). On joint le faire-part de décès de Jacques Duclos (25 avril 1975)
"Les « mémoires de militants », s'ils apportent souvent une information inédite, sont souvent lourds et pesants. Ce n'est pas le cas des livres récents de Jacques Duclos et Charles Tillon. Les mémoires de Jacques Duclos – qui ne s'écartent en aucun point de l'interprétation officielle du Parti communiste français – apportent cependant un témoignage de premier ordre. Non seulement parce qu'elles sont l'expression d'une fidélité de presque cinquante ans, d'une longue vie militante jamais effleurée par le doute ; mais surtout parce qu'elles relatent un itinéraire vers le communisme, à la fois singulier et exemplaire. Dans cette relation réside à notre avis le meilleur de ces mémoires. L'auteur raconte dans le premier tome, avec un réel talent de conteur, d'un ton vif et non sans émotion, ses souvenirs d'enfance et de jeunesse. Ce faisant, il en a assurément éprouvé un grand plaisir. On lira particulièrement le récit que J. Duclos fait de son enfance de petit Pyrénéen à Louey, avec en arrière-plan l'évocation de cette France rurale (dans ce petit village où l'on parle l'occitan, c'est l'instituteur qui enseigne aux enfants le français) ; le récit de son apprentissage de pâtissier, de sa « montée » à Paris à l'âge de 16 ans. Ce récit est en même temps celui d'un cheminement somme toute classique vers le communisme : découverte de l'injustice sociale (il rêvait de devenir instituteur), influence d'un instituteur admirateur de la Révolution française, des premières lectures (notamment V. Hugo et Renan qui le détacha du catholicisme de son enfance), expérience vécue de la guerre (les pages consacrées à Verdun sont assez hallucinantes), découverte du socialisme, retentissement de la Révolution russe, adhésion au PCF naissant. Les pages que J. Duclos consacre à l'histoire des premières années du PCF sont également intéressantes ; non par la relation tout à fait orthodoxe des luttes intestines du nouveau Parti (les lignes consacrées à Souvarine et en règle générale à tous ceux que J. Duclos appelle les « renégats » rappellent fâcheusement une certaine historiographie), mais par la description que l'auteur nous donne de son « cursus » de militant, de son élévation dans la hiérarchie du Parti : secrétaire de section en 1921, candidat aux élections législatives de 1924, élève à l'Ecole centrale de Bobigny, candidat aux élections législatives de 1926 et battant la liste conduite par Paul Reynaud et H. de Kérillis, entré au Comité central, membre du bureau de l'Internationale pour les pays occidentaux à Berlin, délégué de l'Internationale en Espagne auprès du Parti communiste espagnol. C'est en même temps l'évocation du « climat » dans lequel se déroule, dans les années qui suivirent la bolchévisation, l'action des militants : virulence de la propagande antimilitariste qui conduit J. Duclos, gérant de la Caserne, à deux ans de prison, violence des réunions politiques (J. Duclos échappe de peu en 1931 à une tentative d'assassinat), apprentissage de la vie clandestine (entré dans la clandestinité en 1928, il n'en ressortira qu'au début 1933). Le livre se clôt sur le 6 février 1934 et la marche vers l'alliance des Partis de gauche, notamment sur l'ouverture en direction des radicaux à la veille du congrès d'octobre 1934 (l'auteur précise que ce geste de M. Thorez fut accompli malgré les réticences – à cette époque – de l'Internationale représentée en l'occurrence par Ercoli)." (Nicole Racine, Le Mouvement social, 1970) — "Premier volume d'une autobiographie qui entraînera son lecteur au travers de plus de trois-quarts de siècle de luttes politiques, “Le chemin que j'ai choisi” retrace les quarante premières années de vie privée et publique de son auteur. Ouvrier pâtissier, Jacques Duclos adhère au Parti socialiste en 1920. Au Congrès de Tours, il se range aux côtés de la majorité, au sein du nouveau Parti communiste français. Député de 1926 à 1932, il est aussi secrétaire et membre du Bureau politique de son parti à partir de 1931. L'ouvrage fourmille d'anecdotes amusantes et de portraits pittoresques : il n'en reste pas moins un livre « politique », qui explique, commente, discute et justifie le cheminement parfois laborieux grâce auquel un jeune parti inexpérimenté allait devenir un parti révolutionnaire de masse. En même temps, il laisse percevoir la mutation idéologique et psychologique qu'un tel phénomène nécessite de la part de ses militants." (Revue française de science politique, 1969)