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Démons et Merveilles
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Notre exemplaire, en service de presse, est précisément enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur à Philippe Hériat, l'un des membres du jury Goncourt. Paris, Gallimard, 1970.Grand in-8 de 395 pp., (3) pp., (1) f. Broché, couverture à rabats. 205 x 140 mm.
Véritable édition originale, rare, de ce prix Goncourt 1970 dont il n'a pas été tiré de grand papier (achevé d'imprimé au 26 août 1970).Sitôt sorti en librairie en septembre 1970, le livre obtient un succès immense ; il se verra d’ailleurs remettre la même année le prix Goncourt à l’unanimité. Il s’agit du deuxième roman de Michel Tournier publié chez Gallimard, après Vendredi ou les limbes du Pacifique, qui a également connu un accueil très chaleureux dans les critiques et dans les librairies. Le Roi des aulnes réécrit dans une version extraordinairement étoffée, méticuleuse et documentée, le mythe de l’Ogre du poème de Goethe, immortalisé par la musique de Schubert, qui est une variation sur le thème légendaire du monstre ravisseur d'enfants en même temps que l'illustration d'un certain imaginaire germanique. L'histoire d'un ogre entrecroisant un moment celle de l'Allemagne, telle est la trame de ce roman touffu qui fait revivre certaines des pages les plus tragiques du XXe siècle en les reliant à quelques-unes des figures fantasmatiques les plus profondément ancrées dans notre inconscient collectif.Le Roi des Aulnes est le fruit d’un travail acharné : « un livre, c’est deux ans d’enquête, deux ans de rédaction » dira Michel Tournier.« Son histoire se déroulant dans une région qui a disparu en 1945, partagée entre l’URSS et la Pologne : la Prusse Orientale, où Tournier n’a jamais mis les pieds, il compense son inexpérience de ce pays par un luxe de précisions indiscutables. Il pille sans vergogne tout ce qui est géographie, histoire, anatomie, archéologie, technologie, dévalise les dictionnaires, les traités de colombophilie militaire, de vénerie. Il consulte les quinze épais volumes des « minutes » du procès de Nuremberg. Il oblige même un ébéniste à revivre la période maudite de sa captivité en Mazurie, à lui livrer des épisodes et des détails qu’aucune tête n’aurait pu inventer. De même que Flaubert, pour qui il a une vénération, Tournier dresse d’abord un plan, fait des fiches sur les personnages, les paysages, connaît la fin de son récit dès la première page. Il cherche à construire ici son roman sur le modèle de L’Art de la fugue de Bach. Pour ce qui est du titre, ce sera Le Roi des Aulnes, en référence à la célèbre ballade de Goethe. Le roman paraît chez Gallimard en 1970, aussitôt soutenu par une presse chaleureuse. François Nourissier, dans Le Magazine littéraire, le signale comme un « composé savoureux de Gracq et de Marianne Andrau, de Pierre Benoît et de Georges Bataille », notant que « nous assistons à l’apparition d’un de ces grands livres secrets qui jalonnent, sourdement ou dans l’éclat d’une gloire immédiate, le chemin de la littérature ». Son ami de Tübingen, Claude Lanzmann, le félicite en privée. Son éditeur ayant au moins un témoin, Queneau, dans le jury de l’Académie Goncourt, Tournier reconnaît avoir senti venir le prix. Son livre l’obtient à l’unanimité, ce qui ne s’est jamais vu. Seulement il est un peu attristé qu’il lui manque la voix des Goncourt à laquelle il tenait le plus, savoir celle de Giono qui venait de disparaître et dont il avait adoré Le Chant du Monde.Le Roi des Aulnes est derechef un colossal succès de librairie, aussi bien en France que dans plusieurs autres pays européens. Avec les années, Michel Tournier est devenu un auteur étudié dans les classes, sans doute davantage pour son Vendredi que pour Le Roi des Aulnes, lequel a atteint un public plus adulte. Le cinéaste Volker Schlöndorff l’adapte en 1996 sous le titre L’Ogre. Ce roman a introduit une dimension politique dans le mythe ogresque, appelé à avoir une postérité littéraire chez Chessex et Pennac. À quelle œuvre comparer Le Roi des Aulnes dans les romans les plus récents, on ne voit guère qu’aux Bienveillantes parce que ce livre lui-aussi pose la question du mal en littérature à travers une expérience perverse de l’Allemagne nazie. » (Gallimard)Notre exemplaire, en service de presse, est précisément enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur à Philippe Hériat, l'un des membres du jury Goncourt. Excellent exemplaire conservé à l’état neuf, enrichi d'un bel envoi autographe signé de l'auteur.
Un volume in°8 reliure plein maroquin rouge tranches dorées. triples filets sur les plats avec au centre " A l'amitié" dans une couronne de laurier filets dorés sur les contre-plats et les chants. Dos à nerfs avec filets dorés ainsi que le titre et les fleurons Avec un portrait en frontispice (très belle reliure)
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Achevé d’imprimer le 2 novembre 1475. [Auguste Vindelicorum, Ant. Sorg], 1475.In-folio gothique de (1) f.bl., 484 feuillets à 40 lignes par page, ainsi complet, mention manuscrite en bas du titre, qq. mouillures sans gravité, annotations marginales, signets de l’époque.Reliure monastique en veau brun estampé à froid sur ais de bois, dos refait, plats très ornés, écoinçons d’angle et cabochon central en métal, titre de l’œuvre calligraphié d’une main monastique sur le plat supérieur. Reliure réalisée vers 1475.301 x 212 mm.
Edition princeps rare imprimée par Anton Sorg en novembre 1475.ISTC ic00292000 ; BMC II 342 ; BSB-Ink D-189 ; Goff C292 ; GW 6277 ; HC 4711 ; IGI 2601.« Edition rare décrite par Panzer, tome 1. p. 106, et par Hain ; elle a été vendue 9 livres 19 sh. 6 d. Bibliothèque d’Alchorne, en 1813 ; 20 et 48 flor. Butsch » (Brunet I-1666).Cette édition princeps a atteint des prix considérables signalés par Brunet : 9 livres 19 sh soit 200 f or en 1813, prix supérieur à l’édition originale des Précieuses ridicules.« Première édition, très rare ; les caractères sont ceux employés par Ant. Sorg, célèbre imprimeur d’Augsbourg. Elle est imprimée à longues lignes, et sans chiffres, signatures et réclames. Ces distiques moraux sont attribués à Caton le censeur, mort l’an 148 avant Jésus-Christ ». (M ; de la Serna, Dictionnaire bibliographique du quinzième siècle, 399)“First edition of Philippus de Bergamo’s treatise, the Speculum regiminis. Rather than a commentary on the Disticha Catonis, this text is an original work” (ISTC), and comprises the majority of the volume, commencing on folio 91. It was printed by Anton Sorg in the first year of his independent activity, with type acquired from the press at the monastery of St Ulrich and Afra”.L’œuvre de Cato eut une grande réputation au Moyen Age et fut traduite dans de nombreuses langues. Chaucer y fait de nombreuses références.La versification et la métrique sont d’excellente qualité.Jacques-Philippe Bergame, chroniqueur italien, né à Soldio en 1434, mort en 1520, appartenait à la famille des Foresti et entra dans l’ordre des ermites de Saint-Augustin. Ses écrits ou commentaires sont toujours recherchés des lettrés.Précieux exemplaire conservé dans sa rare et belle reliure de l’époque portant dans un cadre en laiton le titre de l’ouvrage dans une écriture monastique sur le plat supérieur - dos refait comme presque toujours pour un volume aussi épais - enrichi de cette inscription monastique sur le premier feuillet : « Iste liber est monasterii Stti Egidii in Nuremburg ordinis sti Benedicti » et de nombreuses annotations marginales.Autre fait rare, subsistent, dépassant des pages, la totalité des dix pattes ou petits signets de cuir fixés sous papier pour signaler des passages importants du texte et en faciliter l’accès.
Edition ornée du portrait aux perles et collier de la Duchesse de Montpensier, dessiné par Larmessin en 1664. Paris, 1669.In-4 de (4) ff., 1 portrait et 152 pp. Maroquin olive, double encadrement de filets dorés sur les plats orné de motifs latéraux aux petits fers et d’un décor central composé d’un cœur percé d’une flèche ceint de petits fers dorés, dos à nerfs fleurdelysé, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 219 x 155 mm.
Rarissime et précieux volume consacré aux pierres précieuses et à la joaillerie et traitant des différentes pierres telles que diamant, saphir, topaze, rubis, émeraude, perles, or et argent. Sabin, 4957 ; Palau, 28.340 ; Penney, p.59 ; Goldsmith, 1921 ; Duveen, 71.L’un des ouvrages les plus intéressants concernant les pierres précieuses et la joaillerie.Cette seconde édition est plus intéressante que la première de 1661 car, elle est augmentée d'un « prix courant » pour les diamants et les perles et du chapitre « contre la fausse Pierre Philosophale et souffleurs d Alquemie » et une « Suite du chapitre de la perle » qui a trait à l'Amérique du Sud (PalauII, 194).Robert de Berquen était marchand orfèvre à Paris.« In terms of substance, this edition is considerably superior to the first; both are rare » (Sinkankas).« Svitte du chapitre de la Perle, comme elle fe pefche, & par quy, & autres chofes qui fe font paffées dans la Merique depuis l’Hiftoire de Francifque Coulombe. Vous, remarquerés Lecteur, Que les Perles que l’on voit à prefent qui font iaulnes, la nature ne les a pas créés imparfaites, comme nous les voyons, car s’il s’en voit tant rondes que autres qui font tellement iaulne que vous diriés que c’eft de l’Ambre iaulne, c’eft que deuant que les Efpagnols euffent conquis la Merique, qu’ils appellent à prefent la neufue Efpagne, il y à la riuiere de la Marguerite qui trauerfe une partie du Pays, & va rendre dans la mer, le reflus faifoit qu’il s’y pefchoit anciennement quantiré d’huitres dans cette riuiere, & les Indiens qui les pefchoient les faifoiet bouillir dans des chaudrons d’or où d’argent, car il n’y auoit point de cuiure, ny de laton, ny d’eftain, ny de plomb en ce pays là, les Efpagnols y en ont porté quantité depuis, comme des Chenets, des Chaudrons, des Chandeliers, & autres chofes de laton, les Indiens leur en donnoient le poids de l’or en efchange. Et pour ce qui eftoit de l’eftain qui eftoit en ouuraf et faits, comme Baffins, Plats Efcuelles leur en bailloient la pefanteur d’Argent ; tellement qu’en faifant cuire les fuiftres dans l’eau bouillante la chaleur leur faifoit venir cette couleur, ils les aymoient mieux de cette couleur que blanche à caufe qu’ils ont la chair grifattre, & la iaulneur de ces Perles leur faifoient paroiftre la chair plus blanche, & les Perles qui fe pefchoient anciennement dans cette riuiere eftoient plus belles que les autres ; c’eft pourquoy quant quelqu’un auoit de belle Perles à vendre il difoit elle font de la Marguerite, mais à prefent il n’y en a plus, car depuis les Efpagnols y font elle a tellement efté pefchée que l’on en a ofté la fource, & l’on à beau y traifner les grilles & des rateaux dans cette riuiere il ne s’y en trouue plus, car l’on n’oferoit ny beigner ny plonger dans icllee riuiere à caufe de la quantité de Cocodriles qui font dedans. » Belle édition dédicacée à la grande mademoiselle, duchesse de Montpensier, « seule fille de Gaston d’Orléans et de Marie de Bourbon », née en 1627. Elle est ornée de son portrait dessiné par Larmessin en 1664 rehaussé de son collier de perles.La présence peu banale sur cet ouvrage d’une reliure en maroquin, celle plus rare encore des fleurs de lys ornant le dos du volume, le cœur percé d’une flèche au centre des plats répondant à la dédicace où l’auteur supplie Mademoiselle de considérer la rareté des choses contenues dans ce livre et « le cœur de celuy qui la luy présente »…, la signature autographe du lieutenant de Police de Louis XIV, Nicolas Gabriel de La Reynie, nous permettent de considérer cet exemplaire comme un Présent de l’auteur à la Grande Mademoiselle.Provenances : La Grande Mademoiselle, Duchesse de Montpensier, née en 1627 ; Gabriel de La Reynie, premier lieutenant général de police de Paris (1625-1709) et Madame la Duchesse de Vendôme.
1 vol. in-8 reliure demi-maroquin vert à grain long, Lycée de Rochefort. Année Scolaire 1908-1909. Distribution des prix sous la présidence de M. le Vice-Amiral de Percin. Samedi 31 juillet 1909. Discours de M. Humbert, Imprimerie Colbert, Rochefort sur Mer, 1909, 79 pp. [ Suivi de : ] Lycée de Rochefort. Année Scolaire 1909-1910. Distribution des prix sous la présidence de M. le Général Farinaux. Samedi 30 juillet 1910. Discours de M. Denis, Imprimerie Colbert, Rochefort sur Mer, 1909, 78 pp. [ Suivi de : ] Lycée de Rochefort. Année Scolaire 1910-1911. Distribution des prix sous la présidence de M. Cavalier. Samedi 29 juillet 1911. Discours de M. Denis, Imprimerie Colbert, Rochefort sur Mer, 1911, 87 pp. [ Suivi de : ] Lycée de Rochefort. Année Scolaire 1911-1912. Distribution des prix sous la présidence de M. le Vice-Amiral Arago. Samedi 27 juillet 1912. Discours de M. Coville, Imprimerie Colbert, Rochefort sur Mer, 1912, 88 pp. [ Suivi de : ] Lycée de Rochefort. Année Scolaire 1912-1913. Distribution des prix sous la présidence de M. Machenaud. Dimanche 13 juillet 1913. Discours de M. Leroux, Imprimerie Colbert, Rochefort sur Mer, 1913, 54 pp. et pp. 81-88 [ Suivi de : ] Lycée de Rochefort. Année Scolaire 1913-1914 Distribution des prix sous la présidence de M. Paul Roquère. Dimanche 12 juillet 1914. Discours de M. Denis, Imprimerie Colbert, Rochefort sur Mer, 1914, 91 pp. [ Suivi de : ] Lycée de Rochefort. Année Scolaire 1914-1915. Distribution des prix sous la présidence de M. Ad. Crémieux. Mardi 13 juillet 1915. Imprimerie Colbert, Rochefort sur Mer, 1915, 87 pp. [ Suivi de : ] Lycée de Rochefort. Année Scolaire 1915-1916. Distribution des prix sous la présidence de M. Ad. Crémieux. Jeudi 13 juillet 1916. Discours de M. Bazaillas, Imprimerie Colbert, Rochefort sur Mer, 1916, 93 pp. [ Suivi de : ] Lycée de Rochefort. Année Scolaire 1916-1917. Distribution des prix sous la présidence de M. Ad. Crémieux. Jeudi 12 juillet 1917. Discours de M. Picard, Imprimerie Colbert, Rochefort sur Mer, 1917, 100 pp. [ Suivi de : ] Lycée de Rochefort. Année Scolaire 1917-1918. Distribution des prix sous la présidence de M. le Vice-Amiral. Samedi 13 juillet 1918. Discours de M. Mélèse, Imprimerie Colbert, Rochefort sur Mer, 1918, 96 pp. [ Suivi de : ] Lycée de Rochefort. Année Scolaire 1918-1919. Distribution des prix sous la présidence de M. le Vice-Amiral Jaurès. Samedi 12 juillet 1919. Discours de M. Picard, Imprimerie Colbert, Rochefort sur Mer, 1919, 89 pp. [ Suivi de : ] Lycée de Rochefort. Année Scolaire 1919-1920. Distribution des prix sous la présidence de M. Palmade. Lundi 12 juillet 1920. Discours de M. Lacombe, Imprimerie Colbert, Rochefort sur Mer, 1920, 89 pp. [ Suivi de : ] Lycée de Rochefort. Année Scolaire 1920-1921. Distribution des prix sous la présidence de M. le Contre-Amiral de la Taste. Mercredi 13 juillet 1921. Discours de M. Picard, Imprimerie Colbert, Rochefort sur Mer, 1921, 86 pp.
Bon ensemble bien relié, couvrant une période très marquante (dos passé très lég. frotté, petit accroc à un plat et une coupe, très bon état par ailleurs).